La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre M CodyCross Solution â pour PETIT HĂROS D'UN INDIEN DANS LA VILLE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "PETIT HĂROS D'UN INDIEN DANS LA VILLE" CodyCross Inventions Groupe 41 Grille 2 1 1 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Inventions Solution 41 Groupe 2 Similaires
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Axeldans Eboueur : super-hĂ©ros de la ville; Axel dans Le faucheur taciturne:Les cibles; Axel dans SuperhĂ©ros : le jour et la nuit; Jean-no dans Les Studios Ghibli & leur nouvelle (toute petite) hĂ©roĂŻne, Arrietty ! Jean-no dans SuperhĂ©ros : le jour et la nuit; Archives. fĂ©vrier 2011; CatĂ©gories. Non classĂ©; MĂ©ta. Connexion; Flux RSS| á„ÏŐżŐšÎœá¶áŠŃ á§ ĐžÎŸ | УпДÖαÎČĐž ŃŐł | ĐлեÏаÎșΔáĐŸ лОŃаŃáŠÏÏ áŹĐœĐžŃĐžŐżĐŸĐ±Ńα |
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Les cinĂ©philes dĂ©viants se souviennent peut-ĂȘtre de lui comme un des membres des 13 cloches, une troupe de comiques ringardes emmenĂ©s par Philippe Clair entre les 70's et les 80's, une sorte d'imitation des charlots et il a gardĂ© des sĂ©quelles de sa jeunesse navetteuse. Son triomphe, un indien dans la ville, fĂ»t son seul succĂšs d'estime dans une carriĂšre de rĂ©alisateur jonchĂ©e de grosse merde Mookie, les frĂšres pĂ©tards, la gamine. Alors pourquoi "Un indien ect." a cartonnĂ©? Pour deux raisons principalement, la premiĂšre parce qu'il vĂ©hicule une image post-colonialiste et chauviniste des sociĂ©tĂ©s Ă©trangĂšres amĂ©rindiens et ex-URSS et donc joue sur le ressort comique de la confrontation des mondes en forçant le trait suffisamment pour dĂ©chirer la pellicule devant tant d'Ăąnerie et la seconde parce qu'il dĂ©gouline d'une somme astronomique de bons sentiments en pagaille, dans laquelle la logique narrative et le discernement viennent se noyer. Affligeant le public 90's, qui ne demandait que cela, d'une nouvelle singerie dĂ©modĂ©e qu'il pourrait apprĂ©cier sans rĂ©flĂ©chir tout en se flattant l'ego. "Un indien dans la ville" est un film simple comme bonjour. L'histoire est certes originale mais en soi, le film n'est pas parvenu Ă me faire dĂ©coller de mon siĂšge. "Un indien dans la ville" est un film Ă l'apparence sĂ©rieux qui vire en une comĂ©die que certains apprĂ©cieront davantage.. Et bien qu'il soit divertissant, c'est encore Ă des annĂ©es lumiĂšre du grand cinĂ©ma. Bon Ă regarder en famille, un dimanche aprĂšs-midi. TrĂšs moyen de payer pour une oeuvre pareille au cinĂ©ma, malheureusement. Ca rĂ©sonnait loin dans ma tĂȘte "Fais dodo" "On est mal, on est mal !". Je ne sais plus combien de fois j'ai visionnĂ© l'histoire de Mimi-siku quand j'Ă©tais petite ! Revu rĂ©cemment, ça a Ă©tĂ© un pur plaisir de le revoir, chaque minute se savoure. Le scĂ©nario est original et donne de bonnes idĂ©es en terme d'humour, surtout quand les diffĂ©rentes bĂȘtes la mygale, les poissons, les pigeons ne sont pas loin ! Les scĂšnes mythiques restent bien Ă©videmment celles oĂč Mimi monte Ă la tour Eiffel et celle oĂč StĂ©phane Thierry Lhermitte et Richard Patrick Timisit rĂšglent leurs comptes. Les personnages secondaires sont trĂšs bons, et on prend plaisir Ă dĂ©tester cette cruche d'Arielle Dombasle, dont le personnage est complĂštement tarĂ© ! Je pense que c'est ici que Patrick Timsit livre sa meilleure interprĂ©tation, son personnage est hilarant ! Et Ludwig Briand Mimi-siku et Pauline Pinsolle Sophie s'en sortent trĂšs bien ! Dommage que le film, Ă sa sortie, n'ait pas Ă©tĂ© rendu plus populaire ! C'est inconditionnellement un film Ă dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir en famille ! Nul ! Pasez votre route l'histoire est ridicule et a part Timsit et Lermite ya personne ! Ce film est aussi ridicule que le prĂ©nom de son personnage principal. Un scĂ©nario est une mise en scĂšne mĂ©diocre,un hĂ©ros ridicule et irrĂ©aliste et les personnages secondaires sont abruti. Ănorme succĂšs de l'annĂ©e 1994, Un Indien dans la ville a marquĂ© les gosses de cette Ă©poque. A la maniĂšre des Visiteurs ou d'un Crocodile Dundee, Un Indien dans la ville, comme le suggĂšre le titre, joue Ă fond la carte du contraste entre un gosse Ă©levĂ© chez les indiens par sa mĂšre qui s'est enfuie enceinte et qui se retrouve subitement en plein Paris avec un pĂšre et une civilisation qu'il ne connaĂźt pas. D'oĂč les conneries qui en dĂ©coulent. On escalade la Tour Eiffel, on chasse les pigeons de Paris avec un arc, on cuit des poissons rouges au barbecue, on mange de la nourriture pour chats, on balance des coups de pied dans les parties des policiers. Des gags et des dialogues peut-ĂȘtre pas trĂšs malins mais il faut savoir que le rĂ©alisateur, HervĂ© Palud, est un ancien membre de la troupe Les 13 cloches. Troupe qui a tournĂ© avec Philippe Clair Ă la fin des annĂ©es 70. Lhermitte, qui a signĂ© l'adaptation et la production du film, ainsi que son pote Timsit paraissent vite dĂ©passĂ©s par les Ă©vĂ©nements, vocifĂ©rant les 3/4 du film. Les Russes sont des mangeurs des doigts. Quant aux gosses, ils font connerie sur connerie. Ludwig Briand, dont la prestation avait marquĂ© Ă l'Ă©poque, qui joue le fameux Mimi-Siku, a complĂ©tement disparu de la circulation et le revoir, comme revoir le jingle du Club DorothĂ©e dans une scĂšne du film, foutrait presque le cafard. Que les annĂ©es passent vite. ComĂ©die familiale culte de mon enfance, que je me souviens encore avoir vu avec mes grands-parents et mes petits frĂšres. Nostalgie, nostalgie...Le film en lui-mĂȘme n'est Ă©videmment pas un chef d'oeuvre, mais il remplit aimablement son cahier des charges peu de temps morts, un jeune hĂ©ros attachant, et une jolie morale bien-pensante."Un indien dans la ville" 1994, c'est aussi la chanson-titre de Tonton David, "Chacun sa route, chacun son chemin", et accessoirement un carton au box-office Ă plus de 7 millions d'entrĂ©es! Un trĂšs bon film familial avec Thierry Lhermitte et Patrick Timsit. Un des films les plus marquants de mon enfance ! ComĂ©die sympathique et rythmĂ©e, mais qui manque cruellement de bonnes idĂ©es et finit de façon convenue. ça aurait pu ĂȘtre bien pire. Arielle Dombasle est trop drĂŽle dans un rĂŽle plus vrai que nature. Pas grand-chose Ă en dire, ça n'atteint pas des sommets mais ce n'est pas dĂ©shonorant non plus. ComĂ©die française culte des annĂ©es 90, avec l'un des derniers rĂŽles marquants de Thierry Lhermitte, Un Indien dans la ville nous entraĂźne dĂšs le dĂ©but dans une folle aventure allant des forĂȘts verdoyantes de l'Amazonie Ă la jungle urbaine de Paris oĂč un brillant boursier va se retrouver nez Ă nez avec son fils indien, cachĂ© par son ex-femme partie vivre dans l'AmĂ©rique du Sud. Une histoire pas commode qui va tout autant nous faire rire que nous Ă©mouvoir, les sĂ©quences du jeune indien dans les rues de Paris Ă©tant fĂ©rocement hilarantes. Aux cĂŽtĂ©s de Thierry Lhermitte, parfait en nouveau papa dĂ©passĂ© par les Ă©vĂšnements, le gĂ©nial Patrick Timsit dans un rĂŽle lui aussi mĂ©morable, celui du meilleur ami copieur de fringues, autrement sĂ©vĂšre avec ses enfants et rĂ©pĂ©tant sans cesse "On est mal ! On est mal ! On est mal !" Face Ă ces deux zigotos parisiens, le jeune Ludwig Briand qui campe un Mimi-Siku inoubliable se baladant constamment avec son arc, ses flĂšches, sa sarbacane et sa fameuse mygale MaĂŻtika, terrorisant malgrĂ© lui la voisine de son pĂšre et n'hĂ©sitant pas Ă grimper en haut de la Tour Eiffel. Si l'intrigue peut s'avĂ©rer bien entendu poussive et certains points quelque peu exagĂ©rĂ©s Mimi-Siku possĂšde des parents blancs mais ressemble Ă un Indien ; on ne monte pas comme ça en haut de la Tour Eiffel !, le long-mĂ©trage reste cependant bigrement agrĂ©able et fonciĂšrement drĂŽles, les nombreuses scĂšnes humoristiques Ă©tant sincĂšrement tordantes. Et, outre les sujets tels que les difficultĂ©s d'ĂȘtre un pĂšre ou encore le passage de l'adolescence Ă l'Ăąge adulte, le film de HervĂ© Palud s'amuse surtout sur le contraste entre deux ethnies bien diffĂ©rentes comme l'avait dĂ©jĂ , dans un autre registre, Un prince Ă New York de John Landis. Nous retiendrons donc aisĂ©ment des scĂšnes fantastiquement jouissives comme le tir Ă l'arc sur les pigeons d'une voisine parano, les nombreuses Ă©chappĂ©es de MaĂŻtika, le remplacement de poissons inestimables par ceux pĂȘchĂ©s dans la riviĂšre, les quelques jours de ce pauvre Thierry Lhermitte Ă lutter contre les "dangers" de la jungle amazonienne ou encore les apparitions d'Arielle Dombasle, ici dĂ©lectable chose rare en future Ă©pouse un brin dĂ©rangĂ©e, portĂ©e sur le bouddhisme... En somme, un rĂ©gal de la comĂ©die d'aventures française qu'on ne se lasse pas de regarder. "Un indien dans la ville"⊠Hein ? Pardon ? Un indien dans la ville ? Eh bien voilĂ de quoi susciter la curiosité⊠Et câest ce qui explique peut-ĂȘtre l'immense succĂšs rencontrĂ© en salles avec prĂšs de 8 millions dâentrĂ©es. Mais pas seulement. Cette comĂ©die certes lĂ©gĂšre ne tombe jamais dans le dĂ©faut le plus rĂ©current dans les comĂ©dies françaises le too much. Pourtant, on peut craindre le pire dĂšs le dĂ©part, avec un Thierry Lhermitte qui en fait un peu trop tout au long de son pĂ©riple qui le mĂšne en Amazonie pour obtenir la signature des papiers quâil porte, mais au moins ça a le mĂ©rite dâimprimer un rythme qui ne quittera pas ce long mĂ©trage. Le rythme est soutenu, rendant cette comĂ©die familiale trĂšs plaisante Ă suivre. Les gags sâenchaĂźnent les uns aprĂšs les autres avec simplicitĂ©, avec une certaine logique, donc avec beaucoup de rĂ©alisme et de crĂ©dibilitĂ©. Le casting y est pour beaucoup aussi, avec des comĂ©diens placĂ©s dans un registre quâils connaissent bien, dont Patrick Timsit en mode survoltĂ©, Arielle Dombasle qui plane Ă 10 000, Miou-Miou imprĂ©gnĂ©e de zen attitude, et pour finir le jeune Ludwig Briand qui visiblement sâen donne Ă cĆur joie. A cela on rajoute quelques rĂ©pliques cultes "On est mal, on est mal, on est mal !", et le tout donne un rĂ©sultat savoureux, malgrĂ© le fait quâon puisse sâinterroger sur le fait que ce jeune typĂ© indien soit la progĂ©niture de deux blancs ah ! les mystĂšres de la gĂ©nĂ©tique !⊠ou sur le fait que ce gamin puisse escalader sans souci la Tour Eiffel bon, ce nâest pas le premier, ni le dernier⊠ou encore sur la relative prĂ©visibilitĂ© de certains gags⊠Sur une bande originale inoubliable composĂ©e par un trio Manu KatchĂ©/Tonton David/Geoffrey Oryema, "Un indien dans la ville" est donc un divertissement plaisant, que mĂȘme les amĂ©ricains ont grandement apprĂ©ciĂ©, se sentant au passage obligĂ©s de faire un remake qui, parait-il, est dâune mĂ©diocritĂ© absolue. Les meilleurs films de tous les temps Meilleurs films Meilleurs films selon la presse
ShangChi est encore appelĂ© le MaĂźtre du kung-fu, de son nom original en anglais, "Shang-Chi, Master of Kung-Fu". Il est un super-hĂ©ros Ă©voluant dans lâunivers Marvel créé par la maison d'Ă©dition Marvel Comics. Le personnage a Ă©tĂ© pensĂ© et montĂ© de toutes piĂšces par le scĂ©nariste Steve Englehart et les dessinateurs Al Milgrom et Autour des hĂ©ros mythiques se cristallisent les Ă©merveillements et les angoisses de toute naissance humaine. La lutte entre le Bien et le Mal sâengage dĂšs leur premier cri. Comme nous lâavons vu dans le thĂšme âPaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleusesâ pour les mythes, la semence masculine peut germer seule. Voici quelques exemples de naissances dâenfants qui se sont dĂ©veloppĂ©s hors de lâutĂ©rus dâune dieu Mithra nĂ© de la rocheCe dieu originaire de lâInde Ă©tait populaire en Iran et les armĂ©es romaines ont rĂ©pandu son culte dans tout lâempire. Il sâagissait dâune religion Ă mystĂšre contemporaine de la naissance du christianisme et aucun Ă©crit sacrĂ© ne nous est parvenu. Les reprĂ©sentations imagĂ©es permettent de reconstituer le parcours du dieu. Deux scĂšnes de sa vie sont bien connues grĂące Ă des sculptures ou des fresques sa naissance hors dâun rocher dâoĂč il Ă©merge par sa propre puissance, le bas du corps encore prisonnier, et le sacrifice dâun taureau, dont jâai parlĂ© dans le thĂšme âLe sacrificeâ. Ses adorateurs ne croyaient pas que la Terre mĂšre lâavait engendrĂ©, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme âautogenitusâ, nĂ© de lui-mĂȘme, par sa propre puissance. La naissance de Mithra, MusĂ©e des Thermes de DioclĂ©tien, Rome. Cent et un bĂ©bĂ©s dans des pots Ă couvercleJâai Ă plusieurs reprises Ă©voquĂ© la filiation divine des cinq frĂšres Ă©levĂ©s par le roi Pandu. Il est temps de vous raconter la naissance particuliĂšre de leurs cousins, nommĂ©s les Kauravas. Dhritarashtra, frĂšre aĂźnĂ© de Pandu, Ă©tait nĂ© aveugle, il avait donc dĂ» renoncer au trĂŽne. Son Ă©pouse, la vertueuse Gandhari Ă©tait enceinte de lui depuis deux ans quand elle apprit la naissance du premier fils de Pandu. En colĂšre, elle se mit Ă frapper son ventre Ă coup de poings. Les douleurs de lâenfantement se firent enfin sentir, mais ne sortit de son corps quâune boule de chair dure. Heureusement, le sage Vyasa, pĂšre secret de Pandu et Dhritarashtra savait comment rĂ©agir devant ce prodige. Il demanda quâon lui apporte cent pots remplis de beurre fondu. Voici ce que raconte Serge Demetrian âLes pots devant lui, le sage divisa cent fois la boule de chair en morceaux de la grosseur dâun pouce et en plaça un dans chaque pot. â VoilĂ pour tes cents fils, expliqua-t-il Ă Gandhari, il me reste encore un morceau. Ă quoi le destines-tu ?âComme Gandhari souhaite avoir une fille, le sage dĂ©pose le dernier morceau de chair dans un pot supplĂ©mentaire. Puis il ordonne Ă la reine de âcouvrir les cents un pots et de les dĂ©poser dans un endroit cachĂ©, dans lâobscuritĂ©, pendant deux ans, sans jamais chercher Ă lâintĂ©rieur. ⊠Deux ans aprĂšs, le premier-nĂ© apparut ⊠La naissance de Duryodhana fut suivie de celle de ses quatre-vingt-dix-neuf frĂšres ils sortirent de leur pot, un Ă un, en lâespace dâun mois. Finalement, du cent-uniĂšme rĂ©cipient apparut la fille promise.âCi-dessous, dans le paragraphe âUne naissance malĂ©fiqueâ, vous aurez des dĂ©tails sur les phĂ©nomĂšnes Ă©tranges qui accompagnĂšrent sa sortie du pot Ă couvercle et qui annonçaient son caractĂšre violent et jaloux. Duryodana, lâaĂźnĂ© des Kaurava, montre ses milliers de soldats Ă son maĂźtre dâarmes Drona, chef de lâarmĂ©e contre les Pandava. Illustration de Ramanarayanadatta astri, Le Mahabarata numĂ©risĂ© par lâUniversitĂ© de Toronto, Canada. Drona nĂ© dans un vaseAprĂšs la mort de Pandu, ses cinq fils sont Ă©levĂ©s Ă la cour de leur oncle Dhritarashtra, en compagnie de ses cent fils. Leur maĂźtre dâarme est un hĂ©ros invincible nommĂ© une pointe dâhumour, Catherine ClĂ©ment nous raconte les circonstances particuliĂšres de sa naissance âLa naissance de Drona nâa plus rien qui puisse nous Ă©tonner. Il naĂźt comme tout le monde de la semence que son pĂšre a laissĂ© Ă©chapper Ă la vue dâune fille cĂ©leste, une Aspara. La semence de ce pĂšre est mise dans un vase vase se dit droni en sanskrit et neuf mois plus tard, pousse le petit Drona, qui tient son nom du vase oĂč il a germĂ©.âLe bel Adonis nĂ© dâun arbreDans le thĂšme âLe dĂ©sir amoureuxâ, vous en saurez plus sur les raisons pour lesquelles les dieux ont mĂ©tamorphosĂ© en arbre la princesse Myrrha, coupable dâune liaison incestueuse avec son pĂšre. En bref, câest Aphrodite qui lui a inspirĂ© cette passion interdite. Au moment de sa mĂ©tamorphose, elle Ă©tait enceinte. Ovide nous raconte les dĂ©tails de lâaccouchement âCependant le fruit de lâinceste a germĂ© sous le bois maternel, et cherche Ă se dĂ©gager des liens qui lâemprisonnent. Lâarbre en travail sâenfle, se tend. Le fardeau de lâamour dĂ©chire ses flancs douloureux, et la voix manque Ă lâexpression de la souffrance. Myrrha ne peut invoquer le secours de Lucine dĂ©esse romaine de lâaccouchement ; mais elle semble prĂȘte Ă enfanter. Elle se recourbe, elle pousse des soupirs profonds, et des larmes roulent sur son Ă©corce humide. Lâindulgente Lucine accourt elle touche de la main les rameaux gĂ©missants et prononce les paroles libĂ©ratrices. Lâarbre sâentrâouvre, lâĂ©corce fendue donne la vie Ă son tendre dĂ©pĂŽt. Lâenfant crie les NaĂŻades le reçoivent, le couchent sur lâherbe molle, et lâarrosent des larmes de sa mĂšre.âLes larmes de lâarbre sont les gouttes de rĂ©sine qui coulent de son Ă©corce la myrrhe qui doit son nom au prĂ©nom de la princesse Ă©tait trĂšs recherchĂ©e dans lâantiquitĂ© pour les offrandes aux dieux et aux morts. Selon certains auteurs, Aphrodite a Ă©galement assistĂ© Ă la naissance dâAdonis et touchĂ©e par sa beautĂ©, elle lâa emportĂ©. Pour le mettre en sĂ©curitĂ©, elle lâa enfermĂ© dans un coffre quâelle a fait apporter Ă PersĂ©phone, la reine du royaume des morts, en lui demandant de le surveiller mais de ne jamais lâouvrir. La naissance dâAdonis, gravure de Nicolas AndrĂ© Monsiau, fin XVIIIe dĂ©but XIXe siĂšcle. Vous vous doutez que PersĂ©phone sâempressa dâouvrir le coffre confiĂ© Ă sa garde. EmerveillĂ©e de la beautĂ© du bĂ©bĂ©, elle le prit dans ses bras et dĂ©cida de lâĂ©lever. Tout alla bien jusquâĂ lâadolescence dâAdonis. Car, Ă ce moment, sa beautĂ© se dĂ©veloppa de façon si troublante que PersĂ©phone en fit son amant. Mise au courant et jalouse, Aphrodite rĂ©clama le jugement de Zeus pour dĂ©cider laquelle des deux possĂšderait le beau jeune homme. Les deux puissantes dĂ©esses argumentaient chacune Ă propos des droits quâelles avaient sur Adonis et Zeus se garda bien de trancher. Il dĂ©lĂ©gua lâaffaire Ă un tribunal prĂ©sidĂ© par la muse Calliope. Ce tribunal dĂ©cida quâAdonis devait diviser chaque annĂ©e de sa vie en trois parties un tiers quâil passerait sous terre avec la reine des morts, un autre tiers quâil passerait avec Aphrodite ; le troisiĂšme tiers, il pouvait le passer seul ou avec qui bon lui semblait. La dĂ©esse de lâamour usa de son pouvoir pour persuader le garçon de rester avec elle durant ce dernier tiers, ce qui lui donnait Adonis huit mois par ans, deux fois plus que le temps accordĂ© Ă PersĂ©phone. VĂ©nus Aphrodite et Adonis, par Cornelisz Van Haarlem, 1614. MusĂ©e des Beaux Arts de Caen. Photo Jean-Louis MaziĂšres. Erichthonios dans un panierDans le thĂšme âPaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleusesâ, jâai racontĂ© comment le sperme dâHĂ©phaĂŻstos tombĂ© sur la Terre mĂšre a fait Ă©clore un enfant. La Terre mĂšre ne voulait pas sâen occuper mais AthĂ©na e eu pitiĂ© de ce petit ĂȘtre. Les rĂ©cits disent quâelle le dĂ©posa dans un panier, en ferma le couvercle et le confia aux filles du roi dâAthĂšnes, avec interdiction de lâouvrir. Bien sĂ»r, elles lâouvrirent et furent terrifiĂ©es de dĂ©couvrir un bĂ©bĂ© dont le corps se terminait en forme de serpent ou bien, selon dâautres auteurs, un bĂ©bĂ© accompagnĂ© dâun serpent. Erichtonios sortant du panier ouvert par les filles du roi, gravure dâAntonio Tempesta, 1606 Le site Polyxenia en MĂ©diterranĂ©e nous prĂ©cise que cet ĂȘtre nĂ© de la Terre est ensuite devenu roi âRoi lĂ©gendaire dâAthĂšnes, Erichthonios a fait lâobjet aprĂšs sa mort dâun culte hĂ©roĂŻque, et un sanctuaire a Ă©tĂ© construit en son honneur, dĂšs lâĂ©poque archaĂŻque, du cĂŽtĂ© nord de lâacropole. Il a Ă©tĂ© reconstruit entre 421 et 406 par MnĂ©siclĂšs et Phidias, en mĂȘme temps que le ParthĂ©non.â Une partie de ce temple est encore visible câest le plus bel exemple antique de lâemploi de statues fĂ©minines en guise de colonnes, les caryatides. Le Porche des Caryatides de lâĂrechthĂ©ion. Photo Guillaume Piolle. Créées en lâhonneur dâErichthonios, ces statues veillent sur AthĂšnes depuis 2500 ans. Avant de connaĂźtre les rĂ©cits de la mythologie hindoue, jâavoue que je ne comprenais pas pourquoi les bĂ©bĂ©s Adonis et Erechtonios Ă©taient enfermĂ©s, lâun dans un coffre, lâautre dans un panier Ă couvercle, et confiĂ©s Ă des ânounousâ qui avaient interdiction de les regarder. Dans ces conditions comment pouvaient-elles sâoccuper des nouveaux-nĂ©s ?Je pense que les âpotsâ et le âvaseâ oĂč les cent fils de Dhritarashtra et Drona ont Ă©clos sont les Ă©quivalents des âcoffreâ et âpanierâ de la mythologie grecque. Peut-ĂȘtre quâĂ lâorigine, Adonis et Erichtonios nâavaient pas fini leur dĂ©veloppement et quâils devaient lâachever Ă lâabri, comme les bĂ©bĂ©s des mythes indiens. Les personnes qui ont transmis ces mythes au fil des siĂšcles ont oubliĂ© ce dĂ©tail de la âprĂ©maturitĂ©â mais ont conservĂ© le fait dâenfermer les enfants loin des regards. La difficultĂ© de lâaccouchement Quand lâenfant accomplit normalement son dĂ©veloppement dans un utĂ©rus fĂ©minin humain ou divin, peu importe, sa sortie nâest pas toujours facile. Lâenfantement est, comme toute chose, soumis Ă la puissance des dieux, ou plus exactement, des dĂ©esses, car il sâagit dâun domaine purement fĂ©minin. Les mĂąles humains ou divins, peu importe versent fiĂšrement le sang Ă la guerre mais se tiennent Ă lâĂ©cart du sang des accouchements, sang typiquement fĂ©minin, donc impur, donc magiquement dangereux. La douleur en punitionParce quâelle a mangĂ© du fruit de lâarbre de la connaissance du bien et du mal, son crĂ©ateur bien aimĂ© punit Eve et toutes les femmes de lâhumanitĂ© Ă venir ! en lui infligeant de la douleur pendant les grossesses et les accouchements, comme le raconte le livre de la GenĂšse, chapitre 3, verset 16 âDieu dit Ă la femme Jâaugmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes dĂ©sirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.â LâimpuretĂ© de lâaccouchementChacun sait quâun accouchement provoque une perte de sang. Or, pour les peuples qui inventĂšrent les mythes, le sang est chargĂ© de force magique et il est toujours dangereux dâavoir un contact avec lui. Le LĂ©vitique chapitre 12, versets 1 Ă 5 prescrit une forme de quarantaine pour tenir Ă lâĂ©cart les femmes qui viennent dâaccoucher âLâĂternel dit Ă MoĂŻse Parle aux enfants dâIsraĂ«l, et dis Lorsquâune femme deviendra enceinte, et quâelle enfantera un mĂąle, elle sera impure pendant sept jours ; elle sera impure comme au temps de son indisposition menstruelle. Le huitiĂšme jour, lâenfant sera circoncis. Elle restera encore trente-trois jours Ă se purifier de son sang ; elle ne touchera aucune chose sainte, et elle nâira pas au sanctuaire, jusquâĂ ce que les jours de sa purification soient elle enfante une fille, elle sera impure pendant deux semaines, comme au temps de son indisposition menstruelle ; et elle restera soixante-six jours Ă se purifier de son sang.â Je ne fais pas de commentaire sur le fait que la naissance dâune fille rend la mĂšre impure deux fois plus longtemps que la naissance dâun garçon. MalgrĂ© leur puissance, les dĂ©esses ou les reines aimĂ©es des dieux nâĂ©chappent pas Ă la difficultĂ© de lâaccouchement. La difficile naissance dâApollon et dâArtĂ©misNous avons dĂ©jĂ vu plusieurs fois que HĂ©ra, dĂ©esse du mariage, persĂ©cutait les amantes humaines de son mari Zeus. La dĂ©esse LĂ©to subit aussi sa haine, et pourtant Zeus avait Ă©tĂ© son amant avant dâĂȘtre lâĂ©poux de HĂ©ra ! HĂ©ra dĂ©crĂ©ta que LĂ©to enceinte ne pourrait accoucher nulle part sur terre, en aucun lieu Ă©clairĂ© par le soleil. De plus, elle la faisait poursuivre par le dragon LĂ©to, aidĂ©e de Zeus, put se rĂ©fugier sur une Ăźle qui dĂ©rivait sur la mer une Ăźle flottante, miam⊠et PosĂ©idon, le frĂšre de Zeus, provoqua une vague gĂ©ante qui cachait le soleil. Les conditions Ă©taient donc remplies pour que LĂ©to Ă©chappe Ă la malĂ©diction de HĂ©ra elle nâĂ©tait pas sur terre et nâĂ©tait pas Ă©clairĂ©e par le soleil. Mais HĂ©ra, qui voulait toujours avoir le dernier mot, retint prĂšs dâelle la dĂ©esse des accouchements, Ilithyie. Alors les dĂ©esses amies de LĂ©to envoyĂšrent Iris lâarc-en-ciel corrompre Ilithyie en lui offrant un trĂšs beau collier dâor et Ilithyie accepta enfin de venir aider LĂ©to, qui attendait la dĂ©livrance depuis neuf jours. En plus, il sâagissait de jumeaux ! La naissance retardĂ©e dâHĂ©raclĂšsNous avons vu dans le thĂšme âMourir dâaimerâ que la reine de ThĂšbes, AlcmĂšne, a failli payer de sa vie sa nuit dâamour avec Zeus, mais il a fait tomber la pluie pour arrĂȘter les flammes du bĂ»cher qui allait punir son infidĂ©litĂ©. Fier de la grossesse en cours, Zeus annonça aux dieux quâallait naĂźtre un descendant du hĂ©ros PersĂ©e et que cet enfant serait le maĂźtre et protecteur de la GrĂšce. En effet, AlcmĂšne Ă©tait la petite-fille de PersĂ©e. Mais aussitĂŽt, HĂ©ra mit au point une ruse pour priver HĂ©raclĂšs de son titre de roi. Elle hĂąta la naissance dâun cousin du hĂ©ros, EurysthĂ©e, qui naquit Ă seulement 7 mois. CâĂ©tait lui le premier descendant de PersĂ©e qui venait au monde, et câĂ©tait donc lui le maĂźtre de la GrĂšce, pour obĂ©ir aux paroles de Zeus. AlcmĂšne venait de mettre au monde IphiclĂšs, engendrĂ© par la semence de son mari le roi Amphitryon. Alors, pour retarder la naissance dâHĂ©raclĂšs, HĂ©ra demanda lâaide dâIlithye, la dĂ©esse des accouchements. Le Grenier de Clio raconte ainsi la mĂ©thode employĂ©e âIlithyie se rendit Ă ThĂšbes, sâaccroupit, les jambes croisĂ©es devant la porte de la reine, fit des nĆuds Ă ses vĂȘtements et serra ses doigts les uns contre les autres.â Bel exemple de magie imitative en multipliant les ânoeudsâ sur son corps, la dĂ©esse des accouchements provoque des ânoeudsâ dans le corps de la reine ! Lâaccouchement dâAlcmĂšne. Gravure de Virgil Solis pour les MĂ©tamorphoses dâOvide, livre XI, 285-323. Francfort, 1581. Sur lâillustration ci-dessus, on voit au fond de lâimage la servante qui parle Ă la dĂ©esse des accouchements pour la faire âse dĂ©nouerâ. Tout Ă fait Ă droite au fond de lâimage, HĂ©ra est en train de battre la rusĂ©e et il y a dĂ©jĂ la belette dans laquelle celle-ci va sâincarner, par la puissance de la dĂ©esse. AlcmĂšne est accroupie et les femmes le sont aussi, ou bien sont agenouillĂ©es. Lâaccouchement dâAlcmĂšne, gravure illustrant le livre âLâaccouchement dans les beau-artsâ de Gustave-Joseph Witkowsky, 1894, BibliothĂšque de lâUniversitĂ© de Toronto. Dans cette gravure plus rĂ©cente, lâaccouchĂ©e est assise et la sage-femme est agenouillĂ©e pour recevoir lâenfant. Dâautres images de cette naissance sont visibles sur le site Le Grenier de Clio, Ă lâarticle La naissance dâHĂ©raclĂšs, ce qui permet de comparer les postures dâaccouchement avec celle dâaujourdâhui. Les positions assise ou accroupie ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pendant des millĂ©naires, parce quâelles favorisent lâaccouchement, mais quand les mĂ©decins se sont mis Ă diriger les accouchements, vers le XIXe siĂšcle, ils ont dĂ©cidĂ© de placer la future mĂšre en position couchĂ©e, pour eux plus confortable et plus prestigieuse. les plus merveilleuses naissances dâenfants divins Danseuses cĂ©lestes sculptĂ©es, temple dâUdaipur, Inde. Photo Gerd Eichmann. La naissance de KrishnaLe Mahabarata Serge Demetrian raconte la naissance de Krishna. Sous ce nom, le dieu Vishnou a dĂ©cidĂ© de venir sur terre pour lutter contre le Mal âLâenfant divin naquit une nuit dâĂ©tĂ© Ă minuit. Au moment oĂč ce nouveau sauveur vint au monde, la mer joyeuse gonfla ses vagues Ă©cumantes et les montagnes de granit tremblĂšrent. Des flammes sâĂ©levĂšrent des cendres mortes. Les doux zĂ©phyrs parfumĂšrent lâair, la terre sâarrĂȘta longuement dans sa course, les essaims dâĂ©toiles brillĂšrent plus lumineux dans le ciel. Les dieux se prĂ©sentĂšrent et lâun aprĂšs lâautre ils adorĂšrent lâenfant divin et lui offrirent des fleurs. Les nymphes, les ĂȘtres des nuages, tous les musiciens cĂ©lestes dansĂšrent, chantĂšrent, jouĂšrent.â La naissance dâArjunaCâest encore Ă Serge Demetrian que jâemprunte ces dĂ©tails sur la naissance dâArjuna, fils du dieu Indra et qui sera Ă©levĂ© par le roi Pandu âĂ sa naissance, une voix cĂ©leste retentit dans le ciel â Heureuse es-tu entre toutes les femmes, Kunti ! Ton fils sera invincible comme Indra, il introduira Ă nouveau dans ta maison Lakshmi, la dĂ©esse de lâabondance. ⊠Des timbales retentirent ; leurs vibrations remplissaient lâespace. Une pluie de fleurs multicolores descendit lentement des nuages. Tous les dieux descendirent de leur domaine pour honorer Arjuna. Les autres ĂȘtres cĂ©lestes les accompagnaient les musiciens des nuĂ©es, les sept grands sages, les crĂ©ateurs des mondes, les nymphes du ciel, les grands serpents et leurs aides ; aucun habitant de lâĂ©ther ne resta Ă lâĂ©cart.â La naissance de BouddhaLes lĂ©gendes bouddhistes racontent que la mĂšre du Bouddha lâa conçu en songe, pĂ©nĂ©trĂ©e au cĂŽtĂ© par un Ă©lĂ©phant blanc Ă six dĂ©fenses voir le thĂšme prĂ©cĂ©dent âPaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleusesâ. Comme il y Ă©tait entrĂ© spirituellement, lâenfant est sorti par le cĂŽtĂ© de sa mĂšre, sans douleur pour elle. Elle se trouvait debout sous un arbre qui a abaissĂ© lâune de ses branches pour quâelle lâattrape en levant un bras, et par le cĂŽtĂ© ainsi dĂ©gagĂ©, lâenfant est nĂ©. Signes traditionnels de la joie cĂ©leste dans les mythes indiens, une douce pluie de pĂ©tales de fleurs est tombĂ©e du ciel au moment de cette naissance. SitĂŽt nĂ©, le futur Bouddha sâest mis debout et a pris possession symboliquement de lâunivers en se tournant vers les points cardinaux. Sa mĂšre est morte sept jours aprĂšs sa naissance et le petit Siddhartha sera Ă©levĂ© par Prajapati Gautami, sa tante maternelle et la coĂ©pouse du roi son pĂšre. Câest dâelle quâil tiendrait la deuxiĂšme partie de son nom Gautama. La naissance du Bouddha, sculpture des I-IIIe siĂšcle, rĂ©gion de Gandhara, Pakistan, MusĂ©e Guimet Ă Paris, photo Jean-Pierre DalbĂ©ra. La nativitĂ© de JĂ©susDans le chapitre 2 de son Evangile, Luc nous explique que lâempereur romain a ordonnĂ© le recensement de toute la population de lâEmpire. Joseph quitte donc la ville oĂč il habite, pour aller se faire recenser dans son village dâorigine, BethlĂ©em, ville de lâancien roi David âPendant quâils Ă©taient lĂ , le temps oĂč Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-nĂ©. Elle lâemmaillota et le coucha dans une crĂšche, parce quâil nây avait pas de place pour eux dans lâhĂŽtellerie. Dans les environs, des bergers passaient la nuit aux champs pour garder leurs voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour dâeux. Ils furent saisis dâune grande frayeur. Mais lâange leur dit Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet dâune grande joie aujourdâhui, dans la ville de David, un Sauveur vous est nĂ©, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici Ă quel signe vous le reconnaĂźtrez vous trouverez un enfant emmaillotĂ© et couchĂ© dans une soudain une multitude de lâarmĂ©e cĂ©leste se joignit Ă lâange, louant Dieu en chantant â Gloire Ă Dieu dans les cieux trĂšs hauts, et paix sur la terre parmi les hommes quâil aime !Lorsque les anges les eurent quittĂ©s pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres Allons jusquâĂ BethlĂ©hem, et voyons ce qui est arrivĂ©, ce que le Seigneur nous a fait y allĂšrent en hĂąte, et ils trouvĂšrent Marie et Joseph, et le petit enfant couchĂ© dans la crĂšche. AprĂšs lâavoir vu, ils racontĂšrent ce qui leur avait Ă©tĂ© dit au sujet de ce petit enfant.â La NativitĂ©, par Giotto, chapelle de lâArena Ă Padoue, XIVe siĂšcle. Au premier plan, Saint Joseph sommeille prĂšs de lâĂąne et du bĆuf ; les bergers sont venus avec quelques bĂȘtes. Au centre, Marie est couchĂ©e avec lâenfant. Dans le ciel, les anges musiciens. LâEvangile de Matthieu chapitre 2 apporte une autre prĂ©cision qui ajoute Ă cette naissance une dimension cosmique et royale. âJĂ©sus Ă©tant nĂ© Ă BethlĂ©hem en JudĂ©e, au temps du roi HĂ©rode, voici que des mages dâOrient arrivĂšrent Ă JĂ©rusalem et dirent â OĂč est le roi des Juifs qui vient de naĂźtre? car nous avons vu son Ă©toile se lever en Orient, et nous sommes venus pour lâ roi HĂ©rode, ayant appris cela, fut troublĂ©, et tout JĂ©rusalem avec lui. âŠEt voici, lâĂ©toile quâils avaient vue en Orient marchait devant eux. Etant arrivĂ©e au-dessus du lieu oĂč Ă©tait le petit enfant, elle sâarrĂȘta. Quand ils aperçurent lâĂ©toile, ils furent saisis dâune trĂšs grande entrĂšrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mĂšre, se prosternĂšrent et lâadorĂšrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trĂ©sors, et lui offrirent en prĂ©sent de lâor, de lâencens et de la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers HĂ©rode, ils regagnĂšrent leur pays par un autre chemin.â Vitrail de lâadoration des mages, Ă©glise Saint-Martin dâEgreville. La naissance de DuryodhanaJe rappelle que dans lâĂ©popĂ©e indienne du Mahabharata, Duryodhana est le premier fils du roi aveugle Dhritarashtra qui sort du pot oĂč il a germĂ© pendant deux ans. Câest encore Serge Demetrian qui est notre grand reporter âOn dit quâĂ sa naissance, Duryodhana, au lieu de crier comme tout autre enfant, se mit Ă braire comme un Ăąne. Les chacals, les vautours et les Ăąnes commencĂšrent alors Ă glapir, Ă croasser et Ă braire ; des vents secs soufflĂšrent en rafales, rĂ©pandant des flammes violentes.âInquiet, le roi rĂ©unit ses conseillers, ses sages, ses astrologues. Pendant quâils parlent, les signes sâintensifient et tous sont dâavis que ce sont de mauvais prĂ©sages âTout laisse prĂ©voir que ce fils dĂ©truira ta dynastie. Ă roi, ne le reconnais pas ! Si tu le gardes parmi nous, une catastrophe menace. Il tâen reste quatre-vingt-dix-neuf, ĂŽ roi, ne le reconnais pas.âMais le roi nâĂ©coute pas ses conseillers et garde Duryodhana, qui effectivement, par une guerre terrible, amĂšnera la destruction des cent fils et de milliers de guerriers. Les dangers des premiers jours Autour de ces enfants divins nĂ©s pour protĂ©ger et sauver les humains, il y a tellement dâenjeux de pouvoir que le Mal ne tarde pas Ă sâapprocher dâeux. Il prend des formes variĂ©es pour essayer de dĂ©truire ces bĂ©bĂ©s qui incarnent le Bien. Les bĂ©bĂ©s ArtĂ©mis et Apollon empĂȘchĂ©s de boireLes jumeaux divins enfantĂ©s par LĂ©to sur lâĂźle flottante ne furent pas allaitĂ©s comme des enfants ordinaires, mais reçurent la nourriture des dieux le nectar et lâambroisie. Cette nourriture magique eut un effet immĂ©diat Apollon rejeta ses langes et choisit lui-mĂȘme ses domaines dâaction la musique, lâarc et la prophĂ©tie, ce qui en langage divin sâexprime ainsi Jâaimerai lâagrĂ©able cithare et lâarc recourbĂ©, et jâannoncerai aux mortels les vĂ©ritables desseins de Zeus.» Un surdouĂ© du langage, ce petit ! Il sera donc le protecteur des quitta lâĂźle en emportant ses deux bĂ©bĂ©s et chercha un lieu tranquille pour sâoccuper dâeux. Mais HĂ©ra poursuivait de sa haine ces fruits dâun adultĂšre. Un jour que LĂ©to voulait les laver et les abreuver avec lâeau pure dâun lac, HĂ©ra ordonne aux paysans du coin de lâen empĂȘcher. Ils obĂ©issent aussitĂŽt, comme le raconte Ovide âIls plongent dans lâeau leurs pieds et leurs mains pour en troubler la puretĂ©, ils y bondissent mĂ©chamment pour soulever la boue Ă©paisse qui reposait au fond du lac.â Furieuse, LĂ©to sâĂ©crie Vivez Ă jamais dans cette eauâ et elle transforme les paysans en grenouilles.â Latone LĂ©to transforme les paysans lyciens en grenouilles, par Francesco Albani, XVIIe siĂšcle, MusĂ©e de DĂŽle. BĂ©bĂ© HĂ©raclĂšs et les serpentsPuisquâelle nâavait pas pu empĂȘcher la naissance du futur HĂ©raclĂšs, HĂ©ra dĂ©cida de sâen dĂ©barrasser elle envoya deux serpents dans son berceau, mais le nouveau-nĂ© Ă©tait vraiment la semence de Zeus de ses petites mains, il Ă©trangla tout de suite les serpents. Lui aussi Ă©tait un surdouĂ© dans son domaine, celui de la force physique. BĂ©bĂ© HĂ©raclĂšs Ă©trangle les serpents, sculpture romaine du IIe siĂšcle aprĂšs notre Ăšre, MusĂ©es Capitolins, Rome, photo Marie-Lan Nguyen. Un Ă©change dâenfants pour sauver la vie de bĂ©bĂ© KrishnaKrishna, qui est, je le rappelle, une incarnation du dieu hindou Vishnou pour combattre le Mal, a Ă©tĂ© mis au monde par Devaki, Ă©pouse dâun ministre du mĂ©chant roi Kamsa. Une prophĂ©tie a prĂ©venu le roi que le huitiĂšme enfant de Devaki le tuera. De peur de ne pas bien les compter et dâen manquer un, Kamsa a systĂ©matiquement mis Ă mort tous les enfants qui sont nĂ©s de la pauvre Devaki emprisonnĂ©e dans son palais. Et voici que naĂźt sans bruit le huitiĂšme enfant, Krishna. Notre reporter Serge Demetrian raconte comment il va ĂȘtre sauvĂ© pendant la nuit âLâenfant cĂ©leste avait endormi les soldats de garde et ne poussait aucun cri. son pĂšre terrestre, Vasudeva, parvient Ă le sortir du palais et lâemporte au bord du grand fleuve Yamuna, alors en crue Aucune barque, aucun passeur. Vasudeva Ă©tait lĂ , saisi dâangoisse, lorsque soudain le fleuve se retira, laissant un passage Ă sec ; il sâengagea sans hĂ©siter.âVous avez reconnu le motif de lâeau qui se retire pour laisser passer les fuyards, comme dans le passage de la Mer rouge et dans de nombreux contes.De lâautre cĂŽtĂ© du fleuve, il y a un village oĂč tout le monde dort. Sans bruit, lâenfant est dĂ©posĂ© dans une maison, Ă la place dâune petite fille qui vient de naĂźtre. Vasudeva emporte la petite auprĂšs de son Ă©pouse Devaki, laissant le bĂ©bĂ© Krishna aux bons soins de la villageoise. Elle se nomme Yasoda et sera une mĂšre trĂšs attentive. Krishna tĂ©tant Yasoda, sa mĂšre adoptive, sculpture en bronze, Inde, XIIe siĂšcle. Le lendemain, le mĂ©chant roi Kamsa vient pour tuer le bĂ©bĂ© quâil croit ĂȘtre lâenfant de Devaki. Ă cet endroit du rĂ©cit, les versions sont diffĂ©rentes. Serge Demetrian dit âMais au moment oĂč le roi empoigna la petite fille, celle-ci lui glissa des mains, prit la forme dâun ĂȘtre cĂ©leste et avant de sâenvoler par la fenĂȘtre, avertit le tyran â Celui qui va soulager le monde vit non loin dâici, ĂŽ Kamsa, tu ne lui Ă©chapperas pas.â Selon Catherine ClĂ©ment, lâhorrible Kamsa accomplit bel et bien lâinfanticide âToutefois, avant de disparaĂźtre, la dĂ©esse qui sâest Ă©chappĂ©e du corps de la fillette fracassĂ©e sur un rocher a eu le temps dâavertir Kamsa que son meurtrier est dĂ©jĂ nĂ©.âCar cette fillette est en rĂ©alitĂ© une incarnation de la dĂ©esse Nidra amie de Vishnou et elle nâest venue sur terre que pour tromper le mĂ©chant roi. Ouf, sa mort nâest pas un drame mais un retour dans son vrai monde. La dĂ©esse repart au ciel sous les regards terrifiĂ©s de Kamsa et ses soldats, par Raja Ravi Varma, 1890. Un massacre dâinnocentsPour supprimer celui dont le destin est de le tuer, Kamsa dĂ©cide de faire mourir tous les enfants nĂ©s en ce mĂȘme mois. Pour cela, il fait appel Ă une sorciĂšre nommĂ©e Putana. Sur son ordre, elle sâen va de maison en maison ; en se faisant passer pour une nourrice, elle offre le sein Ă tous les nouveaux nĂ©s qui boivent son lait et meurent empoisonnĂ©s. Elle arrive enfin Ă la maison oĂč est cachĂ© Krishna et lui offre le sein⊠AĂŻe, aĂŻe, aĂŻe, pensez-vous, lecteurs de peu de foi ! Rassurez-vous, non seulement le dieu incarnĂ© ne meurt pas, mais en tĂ©tant la sorciĂšre, il provoque sa mort, bien fait pour elle ! Krishna va grandir paisiblement dans le petit village au bord de la riviĂšre, parmi de modestes bouviers. Il y sera trĂšs heureux, gĂątĂ© par Yasoda sa mĂšre adoptive, malgrĂ© les nombreuses bĂȘtises de ce petit coquin. Comme le destin lâavait prĂ©vu, devenu adulte, il dĂ©truira Kamsa, et avant lui, bien dâautres mĂ©chants, nous aurons lâoccasion dâen reparler. Yasoda pare Krishna, par Raja Ravi Varma. La fuite pour sauver JĂ©susContinuons Ă lire le rĂ©cit de Matthieu, chapitre 2 âUn ange du Seigneur apparut en songe Ă Joseph, et lui dit LĂšve-toi, prends le petit enfant et sa mĂšre, fuis en Ăgypte, et restes-y jusquâĂ ce que je te parle ; car HĂ©rode cherchera le petit enfant pour le faire se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mĂšre, et se retira en Ăgypte. Il y resta jusquâĂ la mort dâHĂ©rode.âUn autre massacre dâinnocentsâAlors HĂ©rode, voyant quâil avait Ă©tĂ© jouĂ© par les mages, se mit dans une grande colĂšre, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui Ă©taient Ă BethlĂ©em et dans tout son territoire, selon la date dont il sâĂ©tait soigneusement enquis auprĂšs des sâaccomplit ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ© par JĂ©rĂ©mie, le prophĂšte On a entendu des cris Ă Rama, Des pleurs et de grandes lamentations ; Rachel pleure ses enfants, et nâa pas voulu ĂȘtre consolĂ©e, parce quâils ne sont plus.â Le massacre des Innocents, par Nicolas Poussin, XVIIe siĂšcle, MusĂ©e CondĂ© Ă Chantilly, Oise. Dans tous ces rĂ©cits, les cas apparemment les plus dramatiques sont ceux oĂč le danger vient de la mĂšre elle-mĂȘme. Nous retrouvons nos deux dĂ©esses mariĂ©es par obligation Ă des humains. Elles vont ĂȘtre fĂ©condes mais⊠pas satisfaite de leur brĂ»le ses six filsSelon certaines versions des mythes grecs, ThĂ©tis enfanta sept enfants Ă son mari le roi PelĂ©e. La dĂ©esse voulut les dĂ©barrasser de leur part mortelle en les plongeant dans le feu. Mais les six premiers moururent pendant cette entreprise de sa BibliothĂšque, livre III, 13, 6, Apollodore ne parle que dâun enfant, le septiĂšme, lui aussi mis en danger par dĂ©sir de puretĂ© divine âThĂ©tis mit au monde un enfant, elle voulut le rendre immortel ; aussi, Ă lâinsu de PĂ©lĂ©e, la nuit elle trempait le bĂ©bĂ© dans le feu, pour dĂ©truire la partie mortelle quâil avait reçue de son pĂšre, et, le jour, elle lâoignait dâambroisie. Mais PĂ©lĂ©e lâĂ©pia, il vit lâenfant se tordre dans les flammes, et poussa un cri ThĂ©tis fut contrainte dâarrĂȘter son projet ; elle abandonna lâenfant et retourna auprĂšs des NĂ©rĂ©ides. PĂ©lĂ©e amena son fils Ă Chiron. Le Centaure le nourrit dâentrailles de lion et de sanglier, et de moelle dâours ; il lâappela Achille son premier nom Ă©tait Ligyron, parce que jamais il nâavait approchĂ© ses lĂšvres dâun sein. Texte citĂ© dâaprĂšs le site dâHugo Bratelli. Je reviendrai sur lâĂ©ducation dâAchille dans le thĂšme âLâĂ©ducation des hĂ©rosâ.Selon le rĂ©cit le plus connu probablement parce que câest le moins cruel ThĂ©tis entreprit de purifier son fils de sa partie mortelle en le plongeant dans la riviĂšre Styx, qui coule au royaume des morts et Ă laquelle les mythes attribuent de nombreux pouvoirs. LâopĂ©ration rĂ©ussit parfaitement⊠si ce nâest que le talon par lequel elle tenait lâenfant ne toucha pas lâeau purificatrice. Lors de la guerre de Troie, le dieu Apollon ami des Troyen et qui connaissait cette faiblesse dâAchille, guida la flĂšche de PĂąris vers le talon du hĂ©ros grec. RattrapĂ© par sa part mortelle, le fils de ThĂ©tis ne survĂ©cut pas Ă cette blessure en apparence sans gravitĂ©. ThĂ©tis plonge son fils dans les eaux du Styx, par Antoine Borel, XVIIIe siĂšcle. Ganga noie ses sept filsAprĂšs son mariage avec le roi Shantanu, la dĂ©esse du Gange fut enceinte de lui. Serge Demetrian nous raconte âIls eurent sept enfants, sept fils, mais, Ă la stupeur du roi, de sa cour et de tout le peuple, dĂšs quâun enfant naissait, la reine le prenait dans ses bras, se dirigeait vers la riviĂšre et le jetait dans les flots.âFidĂšle Ă sa promesse de ne jamais interroger sa femme sur ses origines et le pourquoi de ses comportements, Shantanu nâa jamais rien dit, mais Ă la naissance du huitiĂšme fils, il se rĂ©volte âCelui-ci, tu ne le tueras pas! Qui es-tu et dâoĂč viens-tu ? Pourquoi assassines-tu tes propres enfants ?âElle lui explique qui elle est en rĂ©alitĂ©, une dĂ©esse qui a pris forme humaine et a acceptĂ© de donner forme humaine Ă sept dieux condamnĂ©s eux aussi Ă une existence terrestre.âAyant promis de les libĂ©rer au plus tĂŽt du joug de la vie, je noyais leur corps, tandis que leur Ăąme, leur vraie nature Ă©tincelante, regagnait dans la joie sa demeure cĂ©leste.âComme il nâa pas respectĂ© sa promesse de ne jamais lâinterroger sur son comportement, elle disparaĂźt en emportant le bĂ©bĂ©, aprĂšs avoir promis de le rendre plus tard. Shantanu reste seul, dĂ©sespĂ©rĂ© dâavoir perdu femme et enfant. Ganga quitte Shantanu en emportant leur fils, par Raja Ravi Varma, FidĂšle Ă sa promesse, Ganga ramĂšne lâenfant seize ans plus tard il est devenu un beau jeune homme aussi savant en saintes Ăcritures que dans lâart de la guerre. Shantanu le reprend avec joie, le nomme Devravata ce qui signifie Voeux divin et bientĂŽt lâintronise prince hĂ©ritier. Mais il ne sera jamais roi, nous verrons pourquoi avec le thĂšme âLe dĂ©sir amoureuxâ. Ganga ramĂšne son fils Ă Shantanu, gravure populaire. Que conclure pour notre Ă©poque ? Dans le thĂšme âPaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleusesâ, nous avons vu que, pour la pensĂ©e mythique, il y a toutes sortes de façons dâĂȘtre parents. Cela est aussi le cas dans notre vie rĂ©elle dâaujourdâhui, et cela nâa rien dâeffrayant puisque des millĂ©naires de vie mythique nous y ont prĂ©parĂ©s JĂ©sus, aussi bien que Krishna, avait deux pĂšres⊠Et PasiphaĂ© calinait son petit monstre comme nâimporte quelle naissances merveilleuses des hĂ©ros sont des messages dâespoir ces bĂ©bĂ©s menacĂ©s finissent toujours par vaincre le Mal. Il y a toujours une forme dâamour qui les sauve mĂšre rĂ©elle, mĂšre adoptive, Ă©ducateur⊠Si les plus anciens mythes valorisent la semence masculine par ignorance de la gĂ©nĂ©tique, dans toutes les cultures, les reprĂ©sentations de la femme nourriciĂšre et Ă©ducatrice compensent largement ce dĂ©sĂ©quilibre. Yasoda et Krishna, peinture indienne contemporaine. Vierge Ă lâEnfant par Lucas Cranach lâAncien, vers 1518. Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle. Photo Jean-Louis MaziĂšres, Ipernity. Datede Sortie prĂ©vue : 23 Novembre 2012 - source. ScĂ©nario : Dans ce nouvel Ă©pisode, nous incarnons un nouveau protagoniste : Connor. De pĂšre anglais et de mĂšre amĂ©rindienne, il a grandi au sein de la tribu Mohawk - une tribu amĂ©rindienne liĂ©e Ă la confrĂ©rie des assassins. Le point de dĂ©part de ce nouvel opus est la destruction duA 13 ans, il Ă©tait le hĂ©ros dâUn indien dans la ville. 20 piges plus tard, ce chĂŽmeur parmi tant dâautres » cherche un taff dans une boĂźte dâassurance en immobilier et il a des pistes sĂ©rieuses. Jâavoue quâEnghien câest loin, mais on a le seul casino dâIle-de-France et le plus gros dâEurope en termes de recettes ! » lĂąche fiĂšrement Ludwig, en sâexcusant du retard. Pratique pour un ex-champion de poker . On le retrouve donc Ă la terrasse dâun cafĂ© Ă deux pas de lâArc de Triomphe. Hyper propre sur lui, faux Stetson et sacoche en bandouliĂšre, il ne cultive Ă 33 ans aucune ressemblance avec le personnage qui lâa propulsĂ© sur les tapis rouges. WakatĂ©pĂ© Baboune Rappelez-vous, Ludwig Briand câest le petit bonhomme qui jouait Mimi Siku, le fils de Thierry Lhermitte en 1994 dans Un indien dans la ville. Mais si, il avait 13 ans et Ă©nervait les Parisiens avec sa tenue lĂ©gĂšre et son araignĂ©e gĂ©ante ! Les anecdotes sur cette pĂ©riode, il les distille avec parcimonie Thierry Ă©tait vraiment sympa avec moi on allait faire du cerf-volant avec sa fille. Une fois, on Ă©tait sur une colline et il y avait Ă©normĂ©ment de vent ; le truc Ă©tait Ă©norme, de la taille des voiles quâon utilise pour le wind surf, et aprĂšs une grosse bourrasque on sâest envolĂ©s tous les deux. » Lâindien », câest comme ça quâil fait rĂ©fĂ©rence au film qui lâa propulsĂ©. A lâĂ©poque, alors quâil court les castings avec ses parents, intermittents du spectacle, le mercredi aprĂšs-midi, il est repĂ©rĂ© et sĂ©lectionnĂ© pour un autre film. ProblĂšme la directrice de casting insiste pour quâil se coupe les cheveux, quâil a jusquâĂ la taille En tant que batteur, jâen Ă©tais hyper fier, pas question de les couper ! » Patatras, le rĂŽle lui passe sous le nez. Mais le sort semble tenir Ă lui offrir son quart dâheure de gloire, ladite directrice se rappelle de lui pour Un indien dans la ville Jâai passĂ© les diffĂ©rentes Ă©tapes du casting jusquâĂ ce quâon ne soit plus que deux pour le rĂŽle de Mimi Siku. Et lĂ HervĂ© [Palud, le rĂ©alisateur] dĂ©cide que câĂ©tait moi ou il ne faisait pas le film ! » Ludwig Briand joue Mimi Siku dans Un Indien dans la ville / CrĂ©dits Allo cinĂ© Gavroche, bac et cigares Je nâai jamais Ă©tĂ© people ou bling bling, jâai les mĂȘmes amis depuis le collĂšge. La seule diffĂ©rence avec mes potes dâalors câest que jâavais une prĂ©ceptrice sur le tournage et que jâai vachement voyagĂ© pour la promo du film. » Pas enfant star » pour un sou, le jeune homme semble bien plus enclin Ă parler de ses nombreuses passions que de son passĂ©. Et nâen dĂ©plaise aux puristes, sa carriĂšre dĂ©marre avant lâIndien en 1991, il interprĂšte au théùtre Gavroche dans Les MisĂ©rables dâAlain Boublil et Jean-Marc Natel Jâaimais vraiment les planches, câĂ©tait plus une vocation que le cinĂ©ma. Alors que jâĂ©tais plutĂŽt balĂšze en math, câest grĂące Ă cette piĂšce que jâai vraiment appris Ă aimer la langue française. » A tel point quâil finit par passer un bac littĂ©raire option théùtre. La liste des boulots quâil occupe par la suite est longue comme sa fiche WikipĂ©dia de lâanimation en centre de loisirs Ă lâexpertise en cigare dans les boutiques en duty free de Roissy, lâex graine de star met les mains dans le cambouis sans faire de chichis. De temps en temps, il retrouve ses acolytes de lâIndien, comme sur le plateau du Grand Journal de Canal+, ou en privĂ© Je suis pas mal parti en vacances avec HervĂ©, et Thierry avait encore le numĂ©ro de mes parents quand on sâest retrouvĂ©s chez Denisot ! Mais là ça fait 2, 3 ans que je ne les ai pas vus. » CoupĂ© ! Quand Streetpress cherche Ă le joindre la premiĂšre fois, il refuse, pas fier depuis quelques mois, lâex indien est un chĂŽmeur parmi tant dâautres ». Mais sentant que le vent tourne grĂące aux entretiens quâil a passĂ© entre temps, il finit par se livrer. Juste au moment du 20e anniversaire de la premiĂšre de lâIndien, le 14 dĂ©cembre. Arrivant Ă la fin de ses droits, Ludwig est obligĂ© de se trouver un job stable Et pour lâinstant je ne vois pas ça dans le cinĂ©ma. » Pas le temps non plus de remonter sur les planches entre un entretien dâembauche et un cours de karatĂ© il compte se lancer dans la competâ en janvier prochain, il retape lui-mĂȘme sa maison. Heureusement pour lui, il a continuĂ© ses Ă©tudes et grĂące Ă sa maĂźtrise en droit des contentieux, il peut espĂ©rer ĂȘtre embauchĂ© dans une boĂźte dâassurance en immobilier. Pas aussi facile dâimpressionner ses potes du collĂšge avec ça. 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