CodyCrossInventions Groupe 41 Grille 2 Petit hĂ©ros d’Un Indien dans la Ville CodyCross RĂ©ponse: MIMISIKU ← IntermĂ©diaire entre le producteur et le dĂ©taillant CodyCross Pays

La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre M CodyCross Solution ✅ pour PETIT HÉROS D'UN INDIEN DANS LA VILLE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "PETIT HÉROS D'UN INDIEN DANS LA VILLE" CodyCross Inventions Groupe 41 Grille 2 1 1 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Inventions Solution 41 Groupe 2 Similaires

CodyCrossSolution pour PETIT HÉROS D'UN INDIEN DANS LA VILLE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres mots utiles. Outils Utiles.
Le ClĂ©zio n'a pas souhaitĂ© quitter Albuquerque, oĂč dĂ©sormais il rĂ©side, pour accompagner la parution de son nouveau roman. Il a moins que jamais le goĂ»t de sacrifier au rituel de la rentrĂ©e littĂ©raire. Cette fois, il n'a pas signĂ© de services de presse, il n'a pas accordĂ© d'entretiens et il persiste Ă  ne pas guigner le prix dont l'acadĂ©mie Goncourt s'obstine, depuis plus de trente ans, Ă  le priver. L'Indien de HaĂŻ se refuse Ă  Paris, oĂč la critique, qu'il ne lit jamais, parle de lui comme d'un malade contagieux. Parce qu'il est passĂ© des tourments fertiles du ProcĂšs-Verbal au panthĂ©isme contemplatif du Chercheur d'or, il serait atteint d'angĂ©lisme rĂ©gressif, victime d'amĂ©nitĂ© humanitaire aiguĂ«. Au pis un indigĂ©niste obscurantiste. Au mieux un idĂ©aliste baden-powellien. L'exceptionnelle faveur dont il jouit auprĂšs des lecteurs l'an passĂ©, un rĂ©fĂ©rendum du magazine Lire le sacrait, loin devant Gracq, Green et Cioran, plus grand Ă©crivain vivant de langue française» ajoute Ă  sa disgrĂące elle attesterait en effet, avec l'actuel succĂšs de Christian Bobin et de Paulo Coelho, la fortune coupable des bons sentiments et la suspecte propagation, en littĂ©rature, d'un nouvel Ă©cologisme mystique. Le ClĂ©zio, il est vrai, ne fait rien pour plaire Ă  ses Ă©lĂ©gants contempteurs ni pour infirmer la caricature, qu'ils propagent en souriant, du grand blond avec une chaussure noire, du croisĂ© viking de Nicolas Hulot et de Paco Rabanne. Protecteur lyrique de l'environnement, il adresse au Monde des missives apostoliques pour sauver les baleines grises de Californie et pour dĂ©noncer les essais nuclĂ©aires français Ă  Mururoa. Amoureux fou de la civilisation aztĂšque, il n'en finit pas de condamner rĂ©trospectivement l'invasion des troupes espagnoles et, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les forces destructrices du progrĂšs. Dans ses livres, de plus en plus autobiographiques, de moins en moins contemporains, il ne laisse pas d'illustrer, sur des motifs simples et avec des couleurs de peintre naĂŻf, sa phobie des villes modernes, sa haine de la guerre et sa compassion pour les humbles, les dĂ©racinĂ©s, les vagabonds, les parias de l'Occident. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement A 55 ans, Le ClĂ©zio dĂ©teste donc le monde dans lequel il vit. Pour Ă©chapper au dĂ©sespoir, il habite, l'Ă©tĂ©, la maison en pisĂ© d'un village du Michoacan oĂč le temps s'est arrĂȘtĂ© et il exalte, dans son oeuvre, les lĂ©gendes familiales les plus exotiques. Il fuit le rĂ©el dans des souvenirs romancĂ©s. Avec La Quarantaine, il monte en 1891 Ă  bord de l'Ava avec son grand-pĂšre, Jacques, ainsi que son grand-oncle, LĂ©on auquel il s'identifie, et vogue jusqu'Ă  l'Ăźle Plate, caillou aride situĂ© au nord de Maurice, dans l'ocĂ©an Indien. Sur leur chemin, les deux frĂšres croisent le visage aiguisĂ© par la douleur» de Rimbaud, qui dĂ©lire dans la chambre puante d'un hĂŽpital d'Aden avant d'aller mourir Ă  Marseille. ArrivĂ©s Ă  Plate, oĂč les autoritĂ©s de Port-Louis les ont placĂ©s en quarantaine, Jacques et sa femme souffrent de l'isolement forcĂ©, de la malnutrition, de la malaria, de l'hostilitĂ© des coolies. Au contraire, LĂ©on dĂ©couvre sur cette petite terre volcanique la libertĂ©, la beautĂ© et surtout l'amour, en la personne de Suryavati, une Indienne qui pĂȘche les poulpes au harpon et perce, de ses iris couleur de cuivre», le coeur du hĂ©ros. Pendant 350 pages, Le ClĂ©zio dĂ©crit la vie Ă©dĂ©nique de LĂ©on, sa passion pour Surya, l'Ă©motion que lui inspirent des paysages vierges et la pitiĂ© qu'il Ă©prouve pour les misĂ©rables travaillant dans la canicule Ă  rĂ©colter la canne Ă  sucre ou Ă  construire d'improbables digues. Il y met toute sa sincĂ©ritĂ©. Elle est parfois dĂ©sarmante. Ici, tout brĂ»le» le soleil, le ciel, le sable, le corps, les yeux, le sexe. Chaque page est un incendie. La mer est d'un bleu profond qui donne le vertige», l'eau du lagon, d'un bleu Ă©clatant», et le ciel, trop bleu». Quand LĂ©on ne s'accouple pas avec la terre J'ai ouvert mes paupiĂšres sur la foudre du soleil, et je sens jaillir ma semence contre la pierre noire», il s'unit avec Surya Mon sexe, cette pierre noire, droite, glissant sur la lĂšvre douce et humide de son sexe, la feuille de nymphĂ©a qui enveloppe la pierre.» Ce n'est pas de la naĂŻvetĂ©, c'est de l'innocence. Il y a, dans La Quarantaine, une telle obsession de la puretĂ© originelle, une telle nostalgie de la vie d'avant la civilisation, un tel souci de se fondre dans les Ă©lĂ©ments naturels que Le ClĂ©zio paraĂźt s'appliquer Ă  Ă©carter, dĂšs qu'elle pourrait venir, la belle phrase. Il s'en mĂ©fie comme les Indiens des luxueuses Ă©toffes de Cortes, comme les derniers sauvages des premiers billets de banque, comme les naturistes des textiles. Le ClĂ©zio, qui excella Ă  ses dĂ©buts dans la prose chaloupĂ©e, nerveuse, provocante, n'aime plus ce que, Ă  Paris, l'on appelle le style un art de briller, une maniĂšre de paraĂźtre, une identitĂ© sociale. Du strass, pense-t-il. Ses adjectifs simplistes et rĂ©pĂ©titifs, ses mĂ©taphores banales, sa langue lavĂ©e de toute prĂ©ciositĂ©, allergique au tarabiscotage, sont l'expression d'une rĂ©sistance opiniĂątre - primaire, diront ses dĂ©tracteurs; sauvage, assureront ses admirateurs - au colonialisme, aux nĂ©griers, Ă  la modernitĂ©. Et mĂȘme Ă  la littĂ©rature. Le ClĂ©zio, Robinson au DĂ©sert, vit et Ă©crit dans un autre monde que le nĂŽtre. Il tient que la fonction de l'Ă©crivain est de nommer, pas d'enjoliver; les mots ne doivent pas sĂ©duire si sĂ©duire c'est mentir. L'ascĂšse ne plaĂźt qu'aux ascĂštes. S'Ă©loignant du roman moderne, que Le ClĂ©zio avait contribuĂ© Ă  crĂ©er en 1963, ses livres sont devenus des chants, des contes, des paraboles, des priĂšres, des prophĂ©ties Ă  vocation universelle. BientĂŽt, quand il aura fini de relater la circumnavigation de sa famille bretonne exilĂ©e Ă  Maurice, il rĂ©digera une Utopie, sur le modĂšle de La RĂ©publique de Platon et du TĂ©lĂ©maque de FĂ©nelon. Ce sera une maniĂšre d'Etat crĂ©ole, une terre affranchie, sourde aux influences occidentales, oĂč l'on vivra nu, oĂč l'on mangera macrobiotique, oĂč la littĂ©rature sera vouĂ©e au silence minĂ©ral et oĂč les critiques seront employĂ©s aux plantations aprĂšs avoir Ă©tĂ© parquĂ©s en Quarantaine. La Quarantaine, par Le ClĂ©zio. Gallimard, 470 p., 140 F. Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux
Samedi19 décembre dans Salut les terriens sur Canal +, Thierry Ardisson recevait Ludwig Briand, le héros de Un indien dans la ville

Voici toutes les solution Petit hĂ©ros d'Un Indien dans la Ville. CodyCross est un jeu addictif dĂ©veloppĂ© par Fanatee. Êtes-vous Ă  la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planĂšte Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les rĂ©ponses pour ce jeu ci-dessous. La derniĂšre fonctionnalitĂ© de Codycross est que vous pouvez rĂ©ellement synchroniser votre jeu et y jouer Ă  partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont donnĂ©es par les dĂ©veloppeurs. Cette page contient des rĂ©ponses Ă  un puzzle Petit hĂ©ros d'Un Indien dans la Ville. Petit hĂ©ros d'Un Indien dans la Ville La solution Ă  ce niveau mimisiku Revenir Ă  la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues

Axeldans Eboueur : super-héros de la ville; Axel dans Le faucheur taciturne:Les cibles; Axel dans Superhéros : le jour et la nuit; Jean-no dans Les Studios Ghibli & leur nouvelle (toute petite) héroïne, Arrietty ! Jean-no dans Superhéros : le jour et la nuit; Archives. février 2011; Catégories. Non classé; Méta. Connexion; Flux RSS
Que devient Pauline Pinsolle, la jeune comĂ©dienne qui interprĂ©tait l'amoureuse du hĂ©ros d'Un indien dans la ville, gros carton cinĂ© 2014, que TFX a rediffusĂ© hier 1er octobre ?PhĂ©nomĂ©nal carton cinĂ©ma en 1994, la comĂ©die Un indien dans la ville a, depuis, profitĂ© d'innombrables rediffusions, notamment le 1er octobre 2019 sur TFX. Qu'est devenue Pauline Pinsolle, la fillette qui incarnait Sophie, l'amoureuse du hĂ©ros Mimi-Siku, interprĂ©tĂ© par Ludwig Briand ?Pour Pauline Pinsolle, l'aventure Ă  l'Ă©cran sera brĂšve. AprĂšs le succĂšs d'Un indien dans la ville 6,8 millions de spectateurs, Pauline Pinsolle n'est retournĂ©e jouer que quelques annĂ©es plus tard, entre 2009 et 2010, dans les sĂ©ries Section de recherches et Avocats & l'ancienne comĂ©dienne a complĂštement changĂ© de carriĂšre, variant entre journalisme culturel Les magazines Le bonbon, Merci pour l'Adresse, le site Konbini, communication, critiques culinaires et rĂ©cits de voyage. VoilĂ  peu, elle a fondĂ© avec un groupe d'amies l'agence Comm' du bled. Une agence spĂ©cialisĂ©e dans la communication digitale, la rĂ©novation de sites internet FĂ©dĂ©ration française de Tennis et la crĂ©ation d'articles pour des clients spĂ©cifiques Voyageur du Monde, le Club Med, Sephora.... À la ville Pauline Pinsolle est maman d'une petite fille, NoĂ©, nĂ©e en juillet 2016, dont l'adorable frimousse occupe bon nombre des images que l'ancienne actrice partage sur rĂ©alisĂ© par Sandric Vasseur. Inscrivez-vous Ă  la Newsletter de pour recevoir gratuitement les derniĂšres actualitĂ©s © DR 2/9 - Ludwig Briand et Pauline Pinsolle dans "Un indien dans la ville" © INSTAGRAM PAULINEPINSOLLE 3/9 - Pauline Pinsolle le 23 juin 2017 © INSTAGRAM PAULINEPINSOLLE 4/9 - Pauline Pinsolle le 10 aoĂ»t 2014 © INSTAGRAM PAULINEPINSOLLE 5/9 - Pauline Pinsolle le 1er janvier 2014 © DR 6/9 - Ludwig Briand et Pauline Pinsolle dans "Un indien dans la ville" © ICE FILMS 7/9 - Ludwig Briand dans "Un indien dans la ville" © ICE FILMS 8/9 - Ludwig Briand dans "Un indien dans la ville" © ICE FILMS 9/9 - Thierry Lhermitte et Ludwig Briand dans "Un indien dans la ville"
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Cesoir, les téléspectateurs de TF1 vont pouvoir voir ou revoir Un Indien dans la ville. Un film marqué par la scÚne culte du petit Mimi-Siku qui escalade à mains nues la Tour Eiffel.

News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Photos Musique Secrets de tournage RĂ©compenses Films similaires note moyenne 2,9 21013 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCinĂ© Votre avis sur Un Indien dans la ville ? 226 critiques spectateurs 5 23 critiques 4 62 critiques 3 66 critiques 2 51 critiques 1 16 critiques 0 8 critiques Trier par Critiques les plus utiles Critiques les plus rĂ©centes Par les membres ayant fait le plus de critiques Par les membres ayant le plus d'abonnĂ©s Une bonne comĂ©die française. L'ensemble est drole, plutot original, et vraiment sympa. Personnages attachants, situations droles, acteurs de qualitĂ©. Pas mal du tout. Une nullitĂ© comme on ne sait en faire qu’en France. Au mieux, un film pour enfants. En prĂ©ambule, attardons nous sur la personnalitĂ© du rĂ©alisateur, HervĂ© Palud. Les cinĂ©philes dĂ©viants se souviennent peut-ĂȘtre de lui comme un des membres des 13 cloches, une troupe de comiques ringardes emmenĂ©s par Philippe Clair entre les 70's et les 80's, une sorte d'imitation des charlots et il a gardĂ© des sĂ©quelles de sa jeunesse navetteuse. Son triomphe, un indien dans la ville, fĂ»t son seul succĂšs d'estime dans une carriĂšre de rĂ©alisateur jonchĂ©e de grosse merde Mookie, les frĂšres pĂ©tards, la gamine. Alors pourquoi "Un indien ect." a cartonnĂ©? Pour deux raisons principalement, la premiĂšre parce qu'il vĂ©hicule une image post-colonialiste et chauviniste des sociĂ©tĂ©s Ă©trangĂšres amĂ©rindiens et ex-URSS et donc joue sur le ressort comique de la confrontation des mondes en forçant le trait suffisamment pour dĂ©chirer la pellicule devant tant d'Ăąnerie et la seconde parce qu'il dĂ©gouline d'une somme astronomique de bons sentiments en pagaille, dans laquelle la logique narrative et le discernement viennent se noyer. Affligeant le public 90's, qui ne demandait que cela, d'une nouvelle singerie dĂ©modĂ©e qu'il pourrait apprĂ©cier sans rĂ©flĂ©chir tout en se flattant l'ego. "Un indien dans la ville" est un film simple comme bonjour. L'histoire est certes originale mais en soi, le film n'est pas parvenu Ă  me faire dĂ©coller de mon siĂšge. "Un indien dans la ville" est un film Ă  l'apparence sĂ©rieux qui vire en une comĂ©die que certains apprĂ©cieront davantage.. Et bien qu'il soit divertissant, c'est encore Ă  des annĂ©es lumiĂšre du grand cinĂ©ma. Bon Ă  regarder en famille, un dimanche aprĂšs-midi. TrĂšs moyen de payer pour une oeuvre pareille au cinĂ©ma, malheureusement. Ca rĂ©sonnait loin dans ma tĂȘte "Fais dodo" "On est mal, on est mal !". Je ne sais plus combien de fois j'ai visionnĂ© l'histoire de Mimi-siku quand j'Ă©tais petite ! Revu rĂ©cemment, ça a Ă©tĂ© un pur plaisir de le revoir, chaque minute se savoure. Le scĂ©nario est original et donne de bonnes idĂ©es en terme d'humour, surtout quand les diffĂ©rentes bĂȘtes la mygale, les poissons, les pigeons ne sont pas loin ! Les scĂšnes mythiques restent bien Ă©videmment celles oĂč Mimi monte Ă  la tour Eiffel et celle oĂč StĂ©phane Thierry Lhermitte et Richard Patrick Timisit rĂšglent leurs comptes. Les personnages secondaires sont trĂšs bons, et on prend plaisir Ă  dĂ©tester cette cruche d'Arielle Dombasle, dont le personnage est complĂštement tarĂ© ! Je pense que c'est ici que Patrick Timsit livre sa meilleure interprĂ©tation, son personnage est hilarant ! Et Ludwig Briand Mimi-siku et Pauline Pinsolle Sophie s'en sortent trĂšs bien ! Dommage que le film, Ă  sa sortie, n'ait pas Ă©tĂ© rendu plus populaire ! C'est inconditionnellement un film Ă  dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir en famille ! Nul ! Pasez votre route l'histoire est ridicule et a part Timsit et Lermite ya personne ! Ce film est aussi ridicule que le prĂ©nom de son personnage principal. Un scĂ©nario est une mise en scĂšne mĂ©diocre,un hĂ©ros ridicule et irrĂ©aliste et les personnages secondaires sont abruti. Énorme succĂšs de l'annĂ©e 1994, Un Indien dans la ville a marquĂ© les gosses de cette Ă©poque. A la maniĂšre des Visiteurs ou d'un Crocodile Dundee, Un Indien dans la ville, comme le suggĂšre le titre, joue Ă  fond la carte du contraste entre un gosse Ă©levĂ© chez les indiens par sa mĂšre qui s'est enfuie enceinte et qui se retrouve subitement en plein Paris avec un pĂšre et une civilisation qu'il ne connaĂźt pas. D'oĂč les conneries qui en dĂ©coulent. On escalade la Tour Eiffel, on chasse les pigeons de Paris avec un arc, on cuit des poissons rouges au barbecue, on mange de la nourriture pour chats, on balance des coups de pied dans les parties des policiers. Des gags et des dialogues peut-ĂȘtre pas trĂšs malins mais il faut savoir que le rĂ©alisateur, HervĂ© Palud, est un ancien membre de la troupe Les 13 cloches. Troupe qui a tournĂ© avec Philippe Clair Ă  la fin des annĂ©es 70. Lhermitte, qui a signĂ© l'adaptation et la production du film, ainsi que son pote Timsit paraissent vite dĂ©passĂ©s par les Ă©vĂ©nements, vocifĂ©rant les 3/4 du film. Les Russes sont des mangeurs des doigts. Quant aux gosses, ils font connerie sur connerie. Ludwig Briand, dont la prestation avait marquĂ© Ă  l'Ă©poque, qui joue le fameux Mimi-Siku, a complĂ©tement disparu de la circulation et le revoir, comme revoir le jingle du Club DorothĂ©e dans une scĂšne du film, foutrait presque le cafard. Que les annĂ©es passent vite. ComĂ©die familiale culte de mon enfance, que je me souviens encore avoir vu avec mes grands-parents et mes petits frĂšres. Nostalgie, nostalgie...Le film en lui-mĂȘme n'est Ă©videmment pas un chef d'oeuvre, mais il remplit aimablement son cahier des charges peu de temps morts, un jeune hĂ©ros attachant, et une jolie morale bien-pensante."Un indien dans la ville" 1994, c'est aussi la chanson-titre de Tonton David, "Chacun sa route, chacun son chemin", et accessoirement un carton au box-office Ă  plus de 7 millions d'entrĂ©es! Un trĂšs bon film familial avec Thierry Lhermitte et Patrick Timsit. Un des films les plus marquants de mon enfance ! ComĂ©die sympathique et rythmĂ©e, mais qui manque cruellement de bonnes idĂ©es et finit de façon convenue. ça aurait pu ĂȘtre bien pire. Arielle Dombasle est trop drĂŽle dans un rĂŽle plus vrai que nature. Pas grand-chose Ă  en dire, ça n'atteint pas des sommets mais ce n'est pas dĂ©shonorant non plus. ComĂ©die française culte des annĂ©es 90, avec l'un des derniers rĂŽles marquants de Thierry Lhermitte, Un Indien dans la ville nous entraĂźne dĂšs le dĂ©but dans une folle aventure allant des forĂȘts verdoyantes de l'Amazonie Ă  la jungle urbaine de Paris oĂč un brillant boursier va se retrouver nez Ă  nez avec son fils indien, cachĂ© par son ex-femme partie vivre dans l'AmĂ©rique du Sud. Une histoire pas commode qui va tout autant nous faire rire que nous Ă©mouvoir, les sĂ©quences du jeune indien dans les rues de Paris Ă©tant fĂ©rocement hilarantes. Aux cĂŽtĂ©s de Thierry Lhermitte, parfait en nouveau papa dĂ©passĂ© par les Ă©vĂšnements, le gĂ©nial Patrick Timsit dans un rĂŽle lui aussi mĂ©morable, celui du meilleur ami copieur de fringues, autrement sĂ©vĂšre avec ses enfants et rĂ©pĂ©tant sans cesse "On est mal ! On est mal ! On est mal !" Face Ă  ces deux zigotos parisiens, le jeune Ludwig Briand qui campe un Mimi-Siku inoubliable se baladant constamment avec son arc, ses flĂšches, sa sarbacane et sa fameuse mygale MaĂŻtika, terrorisant malgrĂ© lui la voisine de son pĂšre et n'hĂ©sitant pas Ă  grimper en haut de la Tour Eiffel. Si l'intrigue peut s'avĂ©rer bien entendu poussive et certains points quelque peu exagĂ©rĂ©s Mimi-Siku possĂšde des parents blancs mais ressemble Ă  un Indien ; on ne monte pas comme ça en haut de la Tour Eiffel !, le long-mĂ©trage reste cependant bigrement agrĂ©able et fonciĂšrement drĂŽles, les nombreuses scĂšnes humoristiques Ă©tant sincĂšrement tordantes. Et, outre les sujets tels que les difficultĂ©s d'ĂȘtre un pĂšre ou encore le passage de l'adolescence Ă  l'Ăąge adulte, le film de HervĂ© Palud s'amuse surtout sur le contraste entre deux ethnies bien diffĂ©rentes comme l'avait dĂ©jĂ , dans un autre registre, Un prince Ă  New York de John Landis. Nous retiendrons donc aisĂ©ment des scĂšnes fantastiquement jouissives comme le tir Ă  l'arc sur les pigeons d'une voisine parano, les nombreuses Ă©chappĂ©es de MaĂŻtika, le remplacement de poissons inestimables par ceux pĂȘchĂ©s dans la riviĂšre, les quelques jours de ce pauvre Thierry Lhermitte Ă  lutter contre les "dangers" de la jungle amazonienne ou encore les apparitions d'Arielle Dombasle, ici dĂ©lectable chose rare en future Ă©pouse un brin dĂ©rangĂ©e, portĂ©e sur le bouddhisme... En somme, un rĂ©gal de la comĂ©die d'aventures française qu'on ne se lasse pas de regarder. "Un indien dans la ville"
 Hein ? Pardon ? Un indien dans la ville ? Eh bien voilĂ  de quoi susciter la curiosité  Et c’est ce qui explique peut-ĂȘtre l'immense succĂšs rencontrĂ© en salles avec prĂšs de 8 millions d’entrĂ©es. Mais pas seulement. Cette comĂ©die certes lĂ©gĂšre ne tombe jamais dans le dĂ©faut le plus rĂ©current dans les comĂ©dies françaises le too much. Pourtant, on peut craindre le pire dĂšs le dĂ©part, avec un Thierry Lhermitte qui en fait un peu trop tout au long de son pĂ©riple qui le mĂšne en Amazonie pour obtenir la signature des papiers qu’il porte, mais au moins ça a le mĂ©rite d’imprimer un rythme qui ne quittera pas ce long mĂ©trage. Le rythme est soutenu, rendant cette comĂ©die familiale trĂšs plaisante Ă  suivre. Les gags s’enchaĂźnent les uns aprĂšs les autres avec simplicitĂ©, avec une certaine logique, donc avec beaucoup de rĂ©alisme et de crĂ©dibilitĂ©. Le casting y est pour beaucoup aussi, avec des comĂ©diens placĂ©s dans un registre qu’ils connaissent bien, dont Patrick Timsit en mode survoltĂ©, Arielle Dombasle qui plane Ă  10 000, Miou-Miou imprĂ©gnĂ©e de zen attitude, et pour finir le jeune Ludwig Briand qui visiblement s’en donne Ă  cƓur joie. A cela on rajoute quelques rĂ©pliques cultes "On est mal, on est mal, on est mal !", et le tout donne un rĂ©sultat savoureux, malgrĂ© le fait qu’on puisse s’interroger sur le fait que ce jeune typĂ© indien soit la progĂ©niture de deux blancs ah ! les mystĂšres de la gĂ©nĂ©tique !
 ou sur le fait que ce gamin puisse escalader sans souci la Tour Eiffel bon, ce n’est pas le premier, ni le dernier
 ou encore sur la relative prĂ©visibilitĂ© de certains gags
 Sur une bande originale inoubliable composĂ©e par un trio Manu KatchĂ©/Tonton David/Geoffrey Oryema, "Un indien dans la ville" est donc un divertissement plaisant, que mĂȘme les amĂ©ricains ont grandement apprĂ©ciĂ©, se sentant au passage obligĂ©s de faire un remake qui, parait-il, est d’une mĂ©diocritĂ© absolue. Les meilleurs films de tous les temps Meilleurs films Meilleurs films selon la presse

ShangChi est encore appelĂ© le MaĂźtre du kung-fu, de son nom original en anglais, "Shang-Chi, Master of Kung-Fu". Il est un super-hĂ©ros Ă©voluant dans l’univers Marvel créé par la maison d'Ă©dition Marvel Comics. Le personnage a Ă©tĂ© pensĂ© et montĂ© de toutes piĂšces par le scĂ©nariste Steve Englehart et les dessinateurs Al Milgrom et Autour des hĂ©ros mythiques se cristallisent les Ă©merveillements et les angoisses de toute naissance humaine. La lutte entre le Bien et le Mal s’engage dĂšs leur premier cri. Comme nous l’avons vu dans le thĂšme “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses” pour les mythes, la semence masculine peut germer seule. Voici quelques exemples de naissances d’enfants qui se sont dĂ©veloppĂ©s hors de l’utĂ©rus d’une dieu Mithra nĂ© de la rocheCe dieu originaire de l’Inde Ă©tait populaire en Iran et les armĂ©es romaines ont rĂ©pandu son culte dans tout l’empire. Il s’agissait d’une religion Ă  mystĂšre contemporaine de la naissance du christianisme et aucun Ă©crit sacrĂ© ne nous est parvenu. Les reprĂ©sentations imagĂ©es permettent de reconstituer le parcours du dieu. Deux scĂšnes de sa vie sont bien connues grĂące Ă  des sculptures ou des fresques sa naissance hors d’un rocher d’oĂč il Ă©merge par sa propre puissance, le bas du corps encore prisonnier, et le sacrifice d’un taureau, dont j’ai parlĂ© dans le thĂšme “Le sacrifice”. Ses adorateurs ne croyaient pas que la Terre mĂšre l’avait engendrĂ©, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme “autogenitus”, nĂ© de lui-mĂȘme, par sa propre puissance. La naissance de Mithra, MusĂ©e des Thermes de DioclĂ©tien, Rome. Cent et un bĂ©bĂ©s dans des pots Ă  couvercleJ’ai Ă  plusieurs reprises Ă©voquĂ© la filiation divine des cinq frĂšres Ă©levĂ©s par le roi Pandu. Il est temps de vous raconter la naissance particuliĂšre de leurs cousins, nommĂ©s les Kauravas. Dhritarashtra, frĂšre aĂźnĂ© de Pandu, Ă©tait nĂ© aveugle, il avait donc dĂ» renoncer au trĂŽne. Son Ă©pouse, la vertueuse Gandhari Ă©tait enceinte de lui depuis deux ans quand elle apprit la naissance du premier fils de Pandu. En colĂšre, elle se mit Ă  frapper son ventre Ă  coup de poings. Les douleurs de l’enfantement se firent enfin sentir, mais ne sortit de son corps qu’une boule de chair dure. Heureusement, le sage Vyasa, pĂšre secret de Pandu et Dhritarashtra savait comment rĂ©agir devant ce prodige. Il demanda qu’on lui apporte cent pots remplis de beurre fondu. Voici ce que raconte Serge Demetrian “Les pots devant lui, le sage divisa cent fois la boule de chair en morceaux de la grosseur d’un pouce et en plaça un dans chaque pot. – VoilĂ  pour tes cents fils, expliqua-t-il Ă  Gandhari, il me reste encore un morceau. À quoi le destines-tu ?”Comme Gandhari souhaite avoir une fille, le sage dĂ©pose le dernier morceau de chair dans un pot supplĂ©mentaire. Puis il ordonne Ă  la reine de “couvrir les cents un pots et de les dĂ©poser dans un endroit cachĂ©, dans l’obscuritĂ©, pendant deux ans, sans jamais chercher Ă  l’intĂ©rieur. 
 Deux ans aprĂšs, le premier-nĂ© apparut 
 La naissance de Duryodhana fut suivie de celle de ses quatre-vingt-dix-neuf frĂšres ils sortirent de leur pot, un Ă  un, en l’espace d’un mois. Finalement, du cent-uniĂšme rĂ©cipient apparut la fille promise.”Ci-dessous, dans le paragraphe “Une naissance malĂ©fique”, vous aurez des dĂ©tails sur les phĂ©nomĂšnes Ă©tranges qui accompagnĂšrent sa sortie du pot Ă  couvercle et qui annonçaient son caractĂšre violent et jaloux. Duryodana, l’aĂźnĂ© des Kaurava, montre ses milliers de soldats Ă  son maĂźtre d’armes Drona, chef de l’armĂ©e contre les Pandava. Illustration de Ramanarayanadatta astri, Le Mahabarata numĂ©risĂ© par l’UniversitĂ© de Toronto, Canada. Drona nĂ© dans un vaseAprĂšs la mort de Pandu, ses cinq fils sont Ă©levĂ©s Ă  la cour de leur oncle Dhritarashtra, en compagnie de ses cent fils. Leur maĂźtre d’arme est un hĂ©ros invincible nommĂ© une pointe d’humour, Catherine ClĂ©ment nous raconte les circonstances particuliĂšres de sa naissance “La naissance de Drona n’a plus rien qui puisse nous Ă©tonner. Il naĂźt comme tout le monde de la semence que son pĂšre a laissĂ© Ă©chapper Ă  la vue d’une fille cĂ©leste, une Aspara. La semence de ce pĂšre est mise dans un vase vase se dit droni en sanskrit et neuf mois plus tard, pousse le petit Drona, qui tient son nom du vase oĂč il a germĂ©.”Le bel Adonis nĂ© d’un arbreDans le thĂšme “Le dĂ©sir amoureux”, vous en saurez plus sur les raisons pour lesquelles les dieux ont mĂ©tamorphosĂ© en arbre la princesse Myrrha, coupable d’une liaison incestueuse avec son pĂšre. En bref, c’est Aphrodite qui lui a inspirĂ© cette passion interdite. Au moment de sa mĂ©tamorphose, elle Ă©tait enceinte. Ovide nous raconte les dĂ©tails de l’accouchement “Cependant le fruit de l’inceste a germĂ© sous le bois maternel, et cherche Ă  se dĂ©gager des liens qui l’emprisonnent. L’arbre en travail s’enfle, se tend. Le fardeau de l’amour dĂ©chire ses flancs douloureux, et la voix manque Ă  l’expression de la souffrance. Myrrha ne peut invoquer le secours de Lucine dĂ©esse romaine de l’accouchement ; mais elle semble prĂȘte Ă  enfanter. Elle se recourbe, elle pousse des soupirs profonds, et des larmes roulent sur son Ă©corce humide. L’indulgente Lucine accourt elle touche de la main les rameaux gĂ©missants et prononce les paroles libĂ©ratrices. L’arbre s’entr’ouvre, l’écorce fendue donne la vie Ă  son tendre dĂ©pĂŽt. L’enfant crie les NaĂŻades le reçoivent, le couchent sur l’herbe molle, et l’arrosent des larmes de sa mĂšre.”Les larmes de l’arbre sont les gouttes de rĂ©sine qui coulent de son Ă©corce la myrrhe qui doit son nom au prĂ©nom de la princesse Ă©tait trĂšs recherchĂ©e dans l’antiquitĂ© pour les offrandes aux dieux et aux morts. Selon certains auteurs, Aphrodite a Ă©galement assistĂ© Ă  la naissance d’Adonis et touchĂ©e par sa beautĂ©, elle l’a emportĂ©. Pour le mettre en sĂ©curitĂ©, elle l’a enfermĂ© dans un coffre qu’elle a fait apporter Ă  PersĂ©phone, la reine du royaume des morts, en lui demandant de le surveiller mais de ne jamais l’ouvrir. La naissance d’Adonis, gravure de Nicolas AndrĂ© Monsiau, fin XVIIIe dĂ©but XIXe siĂšcle. Vous vous doutez que PersĂ©phone s’empressa d’ouvrir le coffre confiĂ© Ă  sa garde. EmerveillĂ©e de la beautĂ© du bĂ©bĂ©, elle le prit dans ses bras et dĂ©cida de l’élever. Tout alla bien jusqu’à l’adolescence d’Adonis. Car, Ă  ce moment, sa beautĂ© se dĂ©veloppa de façon si troublante que PersĂ©phone en fit son amant. Mise au courant et jalouse, Aphrodite rĂ©clama le jugement de Zeus pour dĂ©cider laquelle des deux possĂšderait le beau jeune homme. Les deux puissantes dĂ©esses argumentaient chacune Ă  propos des droits qu’elles avaient sur Adonis et Zeus se garda bien de trancher. Il dĂ©lĂ©gua l’affaire Ă  un tribunal prĂ©sidĂ© par la muse Calliope. Ce tribunal dĂ©cida qu’Adonis devait diviser chaque annĂ©e de sa vie en trois parties un tiers qu’il passerait sous terre avec la reine des morts, un autre tiers qu’il passerait avec Aphrodite ; le troisiĂšme tiers, il pouvait le passer seul ou avec qui bon lui semblait. La dĂ©esse de l’amour usa de son pouvoir pour persuader le garçon de rester avec elle durant ce dernier tiers, ce qui lui donnait Adonis huit mois par ans, deux fois plus que le temps accordĂ© Ă  PersĂ©phone. VĂ©nus Aphrodite et Adonis, par Cornelisz Van Haarlem, 1614. MusĂ©e des Beaux Arts de Caen. Photo Jean-Louis MaziĂšres. Erichthonios dans un panierDans le thĂšme “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses”, j’ai racontĂ© comment le sperme d’HĂ©phaĂŻstos tombĂ© sur la Terre mĂšre a fait Ă©clore un enfant. La Terre mĂšre ne voulait pas s’en occuper mais AthĂ©na e eu pitiĂ© de ce petit ĂȘtre. Les rĂ©cits disent qu’elle le dĂ©posa dans un panier, en ferma le couvercle et le confia aux filles du roi d’AthĂšnes, avec interdiction de l’ouvrir. Bien sĂ»r, elles l’ouvrirent et furent terrifiĂ©es de dĂ©couvrir un bĂ©bĂ© dont le corps se terminait en forme de serpent ou bien, selon d’autres auteurs, un bĂ©bĂ© accompagnĂ© d’un serpent. Erichtonios sortant du panier ouvert par les filles du roi, gravure d’Antonio Tempesta, 1606 Le site Polyxenia en MĂ©diterranĂ©e nous prĂ©cise que cet ĂȘtre nĂ© de la Terre est ensuite devenu roi “Roi lĂ©gendaire d’AthĂšnes, Erichthonios a fait l’objet aprĂšs sa mort d’un culte hĂ©roĂŻque, et un sanctuaire a Ă©tĂ© construit en son honneur, dĂšs l’époque archaĂŻque, du cĂŽtĂ© nord de l’acropole. Il a Ă©tĂ© reconstruit entre 421 et 406 par MnĂ©siclĂšs et Phidias, en mĂȘme temps que le ParthĂ©non.” Une partie de ce temple est encore visible c’est le plus bel exemple antique de l’emploi de statues fĂ©minines en guise de colonnes, les caryatides. Le Porche des Caryatides de l’ÉrechthĂ©ion. Photo Guillaume Piolle. Créées en l’honneur d’Erichthonios, ces statues veillent sur AthĂšnes depuis 2500 ans. Avant de connaĂźtre les rĂ©cits de la mythologie hindoue, j’avoue que je ne comprenais pas pourquoi les bĂ©bĂ©s Adonis et Erechtonios Ă©taient enfermĂ©s, l’un dans un coffre, l’autre dans un panier Ă  couvercle, et confiĂ©s Ă  des “nounous” qui avaient interdiction de les regarder. Dans ces conditions comment pouvaient-elles s’occuper des nouveaux-nĂ©s ?Je pense que les “pots” et le “vase” oĂč les cent fils de Dhritarashtra et Drona ont Ă©clos sont les Ă©quivalents des “coffre” et “panier” de la mythologie grecque. Peut-ĂȘtre qu’à l’origine, Adonis et Erichtonios n’avaient pas fini leur dĂ©veloppement et qu’ils devaient l’achever Ă  l’abri, comme les bĂ©bĂ©s des mythes indiens. Les personnes qui ont transmis ces mythes au fil des siĂšcles ont oubliĂ© ce dĂ©tail de la “prĂ©maturitĂ©â€ mais ont conservĂ© le fait d’enfermer les enfants loin des regards. La difficultĂ© de l’accouchement Quand l’enfant accomplit normalement son dĂ©veloppement dans un utĂ©rus fĂ©minin humain ou divin, peu importe, sa sortie n’est pas toujours facile. L’enfantement est, comme toute chose, soumis Ă  la puissance des dieux, ou plus exactement, des dĂ©esses, car il s’agit d’un domaine purement fĂ©minin. Les mĂąles humains ou divins, peu importe versent fiĂšrement le sang Ă  la guerre mais se tiennent Ă  l’écart du sang des accouchements, sang typiquement fĂ©minin, donc impur, donc magiquement dangereux. La douleur en punitionParce qu’elle a mangĂ© du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, son crĂ©ateur bien aimĂ© punit Eve et toutes les femmes de l’humanitĂ© Ă  venir ! en lui infligeant de la douleur pendant les grossesses et les accouchements, comme le raconte le livre de la GenĂšse, chapitre 3, verset 16 “Dieu dit Ă  la femme J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes dĂ©sirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.” L’impuretĂ© de l’accouchementChacun sait qu’un accouchement provoque une perte de sang. Or, pour les peuples qui inventĂšrent les mythes, le sang est chargĂ© de force magique et il est toujours dangereux d’avoir un contact avec lui. Le LĂ©vitique chapitre 12, versets 1 Ă  5 prescrit une forme de quarantaine pour tenir Ă  l’écart les femmes qui viennent d’accoucher “L’Éternel dit Ă  MoĂŻse Parle aux enfants d’IsraĂ«l, et dis Lorsqu’une femme deviendra enceinte, et qu’elle enfantera un mĂąle, elle sera impure pendant sept jours ; elle sera impure comme au temps de son indisposition menstruelle. Le huitiĂšme jour, l’enfant sera circoncis. Elle restera encore trente-trois jours Ă  se purifier de son sang ; elle ne touchera aucune chose sainte, et elle n’ira pas au sanctuaire, jusqu’à ce que les jours de sa purification soient elle enfante une fille, elle sera impure pendant deux semaines, comme au temps de son indisposition menstruelle ; et elle restera soixante-six jours Ă  se purifier de son sang.” Je ne fais pas de commentaire sur le fait que la naissance d’une fille rend la mĂšre impure deux fois plus longtemps que la naissance d’un garçon. MalgrĂ© leur puissance, les dĂ©esses ou les reines aimĂ©es des dieux n’échappent pas Ă  la difficultĂ© de l’accouchement. La difficile naissance d’Apollon et d’ArtĂ©misNous avons dĂ©jĂ  vu plusieurs fois que HĂ©ra, dĂ©esse du mariage, persĂ©cutait les amantes humaines de son mari Zeus. La dĂ©esse LĂ©to subit aussi sa haine, et pourtant Zeus avait Ă©tĂ© son amant avant d’ĂȘtre l’époux de HĂ©ra ! HĂ©ra dĂ©crĂ©ta que LĂ©to enceinte ne pourrait accoucher nulle part sur terre, en aucun lieu Ă©clairĂ© par le soleil. De plus, elle la faisait poursuivre par le dragon LĂ©to, aidĂ©e de Zeus, put se rĂ©fugier sur une Ăźle qui dĂ©rivait sur la mer une Ăźle flottante, miam
 et PosĂ©idon, le frĂšre de Zeus, provoqua une vague gĂ©ante qui cachait le soleil. Les conditions Ă©taient donc remplies pour que LĂ©to Ă©chappe Ă  la malĂ©diction de HĂ©ra elle n’était pas sur terre et n’était pas Ă©clairĂ©e par le soleil. Mais HĂ©ra, qui voulait toujours avoir le dernier mot, retint prĂšs d’elle la dĂ©esse des accouchements, Ilithyie. Alors les dĂ©esses amies de LĂ©to envoyĂšrent Iris l’arc-en-ciel corrompre Ilithyie en lui offrant un trĂšs beau collier d’or et Ilithyie accepta enfin de venir aider LĂ©to, qui attendait la dĂ©livrance depuis neuf jours. En plus, il s’agissait de jumeaux ! La naissance retardĂ©e d’HĂ©raclĂšsNous avons vu dans le thĂšme “Mourir d’aimer” que la reine de ThĂšbes, AlcmĂšne, a failli payer de sa vie sa nuit d’amour avec Zeus, mais il a fait tomber la pluie pour arrĂȘter les flammes du bĂ»cher qui allait punir son infidĂ©litĂ©. Fier de la grossesse en cours, Zeus annonça aux dieux qu’allait naĂźtre un descendant du hĂ©ros PersĂ©e et que cet enfant serait le maĂźtre et protecteur de la GrĂšce. En effet, AlcmĂšne Ă©tait la petite-fille de PersĂ©e. Mais aussitĂŽt, HĂ©ra mit au point une ruse pour priver HĂ©raclĂšs de son titre de roi. Elle hĂąta la naissance d’un cousin du hĂ©ros, EurysthĂ©e, qui naquit Ă  seulement 7 mois. C’était lui le premier descendant de PersĂ©e qui venait au monde, et c’était donc lui le maĂźtre de la GrĂšce, pour obĂ©ir aux paroles de Zeus. AlcmĂšne venait de mettre au monde IphiclĂšs, engendrĂ© par la semence de son mari le roi Amphitryon. Alors, pour retarder la naissance d’HĂ©raclĂšs, HĂ©ra demanda l’aide d’Ilithye, la dĂ©esse des accouchements. Le Grenier de Clio raconte ainsi la mĂ©thode employĂ©e “Ilithyie se rendit Ă  ThĂšbes, s’accroupit, les jambes croisĂ©es devant la porte de la reine, fit des nƓuds Ă  ses vĂȘtements et serra ses doigts les uns contre les autres.” Bel exemple de magie imitative en multipliant les “noeuds” sur son corps, la dĂ©esse des accouchements provoque des “noeuds” dans le corps de la reine ! L’accouchement d’AlcmĂšne. Gravure de Virgil Solis pour les MĂ©tamorphoses d’Ovide, livre XI, 285-323. Francfort, 1581. Sur l’illustration ci-dessus, on voit au fond de l’image la servante qui parle Ă  la dĂ©esse des accouchements pour la faire “se dĂ©nouer”. Tout Ă  fait Ă  droite au fond de l’image, HĂ©ra est en train de battre la rusĂ©e et il y a dĂ©jĂ  la belette dans laquelle celle-ci va s’incarner, par la puissance de la dĂ©esse. AlcmĂšne est accroupie et les femmes le sont aussi, ou bien sont agenouillĂ©es. L’accouchement d’AlcmĂšne, gravure illustrant le livre “L’accouchement dans les beau-arts” de Gustave-Joseph Witkowsky, 1894, BibliothĂšque de l’UniversitĂ© de Toronto. Dans cette gravure plus rĂ©cente, l’accouchĂ©e est assise et la sage-femme est agenouillĂ©e pour recevoir l’enfant. D’autres images de cette naissance sont visibles sur le site Le Grenier de Clio, Ă  l’article La naissance d’HĂ©raclĂšs, ce qui permet de comparer les postures d’accouchement avec celle d’aujourd’hui. Les positions assise ou accroupie ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pendant des millĂ©naires, parce qu’elles favorisent l’accouchement, mais quand les mĂ©decins se sont mis Ă  diriger les accouchements, vers le XIXe siĂšcle, ils ont dĂ©cidĂ© de placer la future mĂšre en position couchĂ©e, pour eux plus confortable et plus prestigieuse. les plus merveilleuses naissances d’enfants divins Danseuses cĂ©lestes sculptĂ©es, temple d’Udaipur, Inde. Photo Gerd Eichmann. La naissance de KrishnaLe Mahabarata Serge Demetrian raconte la naissance de Krishna. Sous ce nom, le dieu Vishnou a dĂ©cidĂ© de venir sur terre pour lutter contre le Mal “L’enfant divin naquit une nuit d’étĂ© Ă  minuit. Au moment oĂč ce nouveau sauveur vint au monde, la mer joyeuse gonfla ses vagues Ă©cumantes et les montagnes de granit tremblĂšrent. Des flammes s’élevĂšrent des cendres mortes. Les doux zĂ©phyrs parfumĂšrent l’air, la terre s’arrĂȘta longuement dans sa course, les essaims d’étoiles brillĂšrent plus lumineux dans le ciel. Les dieux se prĂ©sentĂšrent et l’un aprĂšs l’autre ils adorĂšrent l’enfant divin et lui offrirent des fleurs. Les nymphes, les ĂȘtres des nuages, tous les musiciens cĂ©lestes dansĂšrent, chantĂšrent, jouĂšrent.” La naissance d’ArjunaC’est encore Ă  Serge Demetrian que j’emprunte ces dĂ©tails sur la naissance d’Arjuna, fils du dieu Indra et qui sera Ă©levĂ© par le roi Pandu “À sa naissance, une voix cĂ©leste retentit dans le ciel – Heureuse es-tu entre toutes les femmes, Kunti ! Ton fils sera invincible comme Indra, il introduira Ă  nouveau dans ta maison Lakshmi, la dĂ©esse de l’abondance. 
 Des timbales retentirent ; leurs vibrations remplissaient l’espace. Une pluie de fleurs multicolores descendit lentement des nuages. Tous les dieux descendirent de leur domaine pour honorer Arjuna. Les autres ĂȘtres cĂ©lestes les accompagnaient les musiciens des nuĂ©es, les sept grands sages, les crĂ©ateurs des mondes, les nymphes du ciel, les grands serpents et leurs aides ; aucun habitant de l’éther ne resta Ă  l’écart.” La naissance de BouddhaLes lĂ©gendes bouddhistes racontent que la mĂšre du Bouddha l’a conçu en songe, pĂ©nĂ©trĂ©e au cĂŽtĂ© par un Ă©lĂ©phant blanc Ă  six dĂ©fenses voir le thĂšme prĂ©cĂ©dent “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses”. Comme il y Ă©tait entrĂ© spirituellement, l’enfant est sorti par le cĂŽtĂ© de sa mĂšre, sans douleur pour elle. Elle se trouvait debout sous un arbre qui a abaissĂ© l’une de ses branches pour qu’elle l’attrape en levant un bras, et par le cĂŽtĂ© ainsi dĂ©gagĂ©, l’enfant est nĂ©. Signes traditionnels de la joie cĂ©leste dans les mythes indiens, une douce pluie de pĂ©tales de fleurs est tombĂ©e du ciel au moment de cette naissance. SitĂŽt nĂ©, le futur Bouddha s’est mis debout et a pris possession symboliquement de l’univers en se tournant vers les points cardinaux. Sa mĂšre est morte sept jours aprĂšs sa naissance et le petit Siddhartha sera Ă©levĂ© par Prajapati Gautami, sa tante maternelle et la coĂ©pouse du roi son pĂšre. C’est d’elle qu’il tiendrait la deuxiĂšme partie de son nom Gautama. La naissance du Bouddha, sculpture des I-IIIe siĂšcle, rĂ©gion de Gandhara, Pakistan, MusĂ©e Guimet Ă  Paris, photo Jean-Pierre DalbĂ©ra. La nativitĂ© de JĂ©susDans le chapitre 2 de son Evangile, Luc nous explique que l’empereur romain a ordonnĂ© le recensement de toute la population de l’Empire. Joseph quitte donc la ville oĂč il habite, pour aller se faire recenser dans son village d’origine, BethlĂ©em, ville de l’ancien roi David “Pendant qu’ils Ă©taient lĂ , le temps oĂč Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-nĂ©. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crĂšche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hĂŽtellerie. Dans les environs, des bergers passaient la nuit aux champs pour garder leurs voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur vous est nĂ©, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici Ă  quel signe vous le reconnaĂźtrez vous trouverez un enfant emmaillotĂ© et couchĂ© dans une soudain une multitude de l’armĂ©e cĂ©leste se joignit Ă  l’ange, louant Dieu en chantant – Gloire Ă  Dieu dans les cieux trĂšs hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il aime !Lorsque les anges les eurent quittĂ©s pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres Allons jusqu’à BethlĂ©hem, et voyons ce qui est arrivĂ©, ce que le Seigneur nous a fait y allĂšrent en hĂąte, et ils trouvĂšrent Marie et Joseph, et le petit enfant couchĂ© dans la crĂšche. AprĂšs l’avoir vu, ils racontĂšrent ce qui leur avait Ă©tĂ© dit au sujet de ce petit enfant.” La NativitĂ©, par Giotto, chapelle de l’Arena Ă  Padoue, XIVe siĂšcle. Au premier plan, Saint Joseph sommeille prĂšs de l’ñne et du bƓuf ; les bergers sont venus avec quelques bĂȘtes. Au centre, Marie est couchĂ©e avec l’enfant. Dans le ciel, les anges musiciens. L’Evangile de Matthieu chapitre 2 apporte une autre prĂ©cision qui ajoute Ă  cette naissance une dimension cosmique et royale. “JĂ©sus Ă©tant nĂ© Ă  BethlĂ©hem en JudĂ©e, au temps du roi HĂ©rode, voici que des mages d’Orient arrivĂšrent Ă  JĂ©rusalem et dirent – OĂč est le roi des Juifs qui vient de naĂźtre? car nous avons vu son Ă©toile se lever en Orient, et nous sommes venus pour l’ roi HĂ©rode, ayant appris cela, fut troublĂ©, et tout JĂ©rusalem avec lui. 
Et voici, l’étoile qu’ils avaient vue en Orient marchait devant eux. Etant arrivĂ©e au-dessus du lieu oĂč Ă©tait le petit enfant, elle s’arrĂȘta. Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une trĂšs grande entrĂšrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mĂšre, se prosternĂšrent et l’adorĂšrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trĂ©sors, et lui offrirent en prĂ©sent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers HĂ©rode, ils regagnĂšrent leur pays par un autre chemin.” Vitrail de l’adoration des mages, Ă©glise Saint-Martin d’Egreville. La naissance de DuryodhanaJe rappelle que dans l’épopĂ©e indienne du Mahabharata, Duryodhana est le premier fils du roi aveugle Dhritarashtra qui sort du pot oĂč il a germĂ© pendant deux ans. C’est encore Serge Demetrian qui est notre grand reporter “On dit qu’à sa naissance, Duryodhana, au lieu de crier comme tout autre enfant, se mit Ă  braire comme un Ăąne. Les chacals, les vautours et les Ăąnes commencĂšrent alors Ă  glapir, Ă  croasser et Ă  braire ; des vents secs soufflĂšrent en rafales, rĂ©pandant des flammes violentes.”Inquiet, le roi rĂ©unit ses conseillers, ses sages, ses astrologues. Pendant qu’ils parlent, les signes s’intensifient et tous sont d’avis que ce sont de mauvais prĂ©sages “Tout laisse prĂ©voir que ce fils dĂ©truira ta dynastie. Ô roi, ne le reconnais pas ! Si tu le gardes parmi nous, une catastrophe menace. Il t’en reste quatre-vingt-dix-neuf, ĂŽ roi, ne le reconnais pas.”Mais le roi n’écoute pas ses conseillers et garde Duryodhana, qui effectivement, par une guerre terrible, amĂšnera la destruction des cent fils et de milliers de guerriers. Les dangers des premiers jours Autour de ces enfants divins nĂ©s pour protĂ©ger et sauver les humains, il y a tellement d’enjeux de pouvoir que le Mal ne tarde pas Ă  s’approcher d’eux. Il prend des formes variĂ©es pour essayer de dĂ©truire ces bĂ©bĂ©s qui incarnent le Bien. Les bĂ©bĂ©s ArtĂ©mis et Apollon empĂȘchĂ©s de boireLes jumeaux divins enfantĂ©s par LĂ©to sur l’üle flottante ne furent pas allaitĂ©s comme des enfants ordinaires, mais reçurent la nourriture des dieux le nectar et l’ambroisie. Cette nourriture magique eut un effet immĂ©diat Apollon rejeta ses langes et choisit lui-mĂȘme ses domaines d’action la musique, l’arc et la prophĂ©tie, ce qui en langage divin s’exprime ainsi J’aimerai l’agrĂ©able cithare et l’arc recourbĂ©, et j’annoncerai aux mortels les vĂ©ritables desseins de Zeus.» Un surdouĂ© du langage, ce petit ! Il sera donc le protecteur des quitta l’üle en emportant ses deux bĂ©bĂ©s et chercha un lieu tranquille pour s’occuper d’eux. Mais HĂ©ra poursuivait de sa haine ces fruits d’un adultĂšre. Un jour que LĂ©to voulait les laver et les abreuver avec l’eau pure d’un lac, HĂ©ra ordonne aux paysans du coin de l’en empĂȘcher. Ils obĂ©issent aussitĂŽt, comme le raconte Ovide “Ils plongent dans l’eau leurs pieds et leurs mains pour en troubler la puretĂ©, ils y bondissent mĂ©chamment pour soulever la boue Ă©paisse qui reposait au fond du lac.” Furieuse, LĂ©to s’écrie Vivez Ă  jamais dans cette eau” et elle transforme les paysans en grenouilles.” Latone LĂ©to transforme les paysans lyciens en grenouilles, par Francesco Albani, XVIIe siĂšcle, MusĂ©e de DĂŽle. BĂ©bĂ© HĂ©raclĂšs et les serpentsPuisqu’elle n’avait pas pu empĂȘcher la naissance du futur HĂ©raclĂšs, HĂ©ra dĂ©cida de s’en dĂ©barrasser elle envoya deux serpents dans son berceau, mais le nouveau-nĂ© Ă©tait vraiment la semence de Zeus de ses petites mains, il Ă©trangla tout de suite les serpents. Lui aussi Ă©tait un surdouĂ© dans son domaine, celui de la force physique. BĂ©bĂ© HĂ©raclĂšs Ă©trangle les serpents, sculpture romaine du IIe siĂšcle aprĂšs notre Ăšre, MusĂ©es Capitolins, Rome, photo Marie-Lan Nguyen. Un Ă©change d’enfants pour sauver la vie de bĂ©bĂ© KrishnaKrishna, qui est, je le rappelle, une incarnation du dieu hindou Vishnou pour combattre le Mal, a Ă©tĂ© mis au monde par Devaki, Ă©pouse d’un ministre du mĂ©chant roi Kamsa. Une prophĂ©tie a prĂ©venu le roi que le huitiĂšme enfant de Devaki le tuera. De peur de ne pas bien les compter et d’en manquer un, Kamsa a systĂ©matiquement mis Ă  mort tous les enfants qui sont nĂ©s de la pauvre Devaki emprisonnĂ©e dans son palais. Et voici que naĂźt sans bruit le huitiĂšme enfant, Krishna. Notre reporter Serge Demetrian raconte comment il va ĂȘtre sauvĂ© pendant la nuit “L’enfant cĂ©leste avait endormi les soldats de garde et ne poussait aucun cri. son pĂšre terrestre, Vasudeva, parvient Ă  le sortir du palais et l’emporte au bord du grand fleuve Yamuna, alors en crue Aucune barque, aucun passeur. Vasudeva Ă©tait lĂ , saisi d’angoisse, lorsque soudain le fleuve se retira, laissant un passage Ă  sec ; il s’engagea sans hĂ©siter.”Vous avez reconnu le motif de l’eau qui se retire pour laisser passer les fuyards, comme dans le passage de la Mer rouge et dans de nombreux contes.De l’autre cĂŽtĂ© du fleuve, il y a un village oĂč tout le monde dort. Sans bruit, l’enfant est dĂ©posĂ© dans une maison, Ă  la place d’une petite fille qui vient de naĂźtre. Vasudeva emporte la petite auprĂšs de son Ă©pouse Devaki, laissant le bĂ©bĂ© Krishna aux bons soins de la villageoise. Elle se nomme Yasoda et sera une mĂšre trĂšs attentive. Krishna tĂ©tant Yasoda, sa mĂšre adoptive, sculpture en bronze, Inde, XIIe siĂšcle. Le lendemain, le mĂ©chant roi Kamsa vient pour tuer le bĂ©bĂ© qu’il croit ĂȘtre l’enfant de Devaki. À cet endroit du rĂ©cit, les versions sont diffĂ©rentes. Serge Demetrian dit “Mais au moment oĂč le roi empoigna la petite fille, celle-ci lui glissa des mains, prit la forme d’un ĂȘtre cĂ©leste et avant de s’envoler par la fenĂȘtre, avertit le tyran – Celui qui va soulager le monde vit non loin d’ici, ĂŽ Kamsa, tu ne lui Ă©chapperas pas.” Selon Catherine ClĂ©ment, l’horrible Kamsa accomplit bel et bien l’infanticide “Toutefois, avant de disparaĂźtre, la dĂ©esse qui s’est Ă©chappĂ©e du corps de la fillette fracassĂ©e sur un rocher a eu le temps d’avertir Kamsa que son meurtrier est dĂ©jĂ  nĂ©.”Car cette fillette est en rĂ©alitĂ© une incarnation de la dĂ©esse Nidra amie de Vishnou et elle n’est venue sur terre que pour tromper le mĂ©chant roi. Ouf, sa mort n’est pas un drame mais un retour dans son vrai monde. La dĂ©esse repart au ciel sous les regards terrifiĂ©s de Kamsa et ses soldats, par Raja Ravi Varma, 1890. Un massacre d’innocentsPour supprimer celui dont le destin est de le tuer, Kamsa dĂ©cide de faire mourir tous les enfants nĂ©s en ce mĂȘme mois. Pour cela, il fait appel Ă  une sorciĂšre nommĂ©e Putana. Sur son ordre, elle s’en va de maison en maison ; en se faisant passer pour une nourrice, elle offre le sein Ă  tous les nouveaux nĂ©s qui boivent son lait et meurent empoisonnĂ©s. Elle arrive enfin Ă  la maison oĂč est cachĂ© Krishna et lui offre le sein
 AĂŻe, aĂŻe, aĂŻe, pensez-vous, lecteurs de peu de foi ! Rassurez-vous, non seulement le dieu incarnĂ© ne meurt pas, mais en tĂ©tant la sorciĂšre, il provoque sa mort, bien fait pour elle ! Krishna va grandir paisiblement dans le petit village au bord de la riviĂšre, parmi de modestes bouviers. Il y sera trĂšs heureux, gĂątĂ© par Yasoda sa mĂšre adoptive, malgrĂ© les nombreuses bĂȘtises de ce petit coquin. Comme le destin l’avait prĂ©vu, devenu adulte, il dĂ©truira Kamsa, et avant lui, bien d’autres mĂ©chants, nous aurons l’occasion d’en reparler. Yasoda pare Krishna, par Raja Ravi Varma. La fuite pour sauver JĂ©susContinuons Ă  lire le rĂ©cit de Matthieu, chapitre 2 “Un ange du Seigneur apparut en songe Ă  Joseph, et lui dit LĂšve-toi, prends le petit enfant et sa mĂšre, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle ; car HĂ©rode cherchera le petit enfant pour le faire se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mĂšre, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu’à la mort d’HĂ©rode.”Un autre massacre d’innocents“Alors HĂ©rode, voyant qu’il avait Ă©tĂ© jouĂ© par les mages, se mit dans une grande colĂšre, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui Ă©taient Ă  BethlĂ©em et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprĂšs des s’accomplit ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ© par JĂ©rĂ©mie, le prophĂšte On a entendu des cris Ă  Rama, Des pleurs et de grandes lamentations ; Rachel pleure ses enfants, et n’a pas voulu ĂȘtre consolĂ©e, parce qu’ils ne sont plus.” Le massacre des Innocents, par Nicolas Poussin, XVIIe siĂšcle, MusĂ©e CondĂ© Ă  Chantilly, Oise. Dans tous ces rĂ©cits, les cas apparemment les plus dramatiques sont ceux oĂč le danger vient de la mĂšre elle-mĂȘme. Nous retrouvons nos deux dĂ©esses mariĂ©es par obligation Ă  des humains. Elles vont ĂȘtre fĂ©condes mais
 pas satisfaite de leur brĂ»le ses six filsSelon certaines versions des mythes grecs, ThĂ©tis enfanta sept enfants Ă  son mari le roi PelĂ©e. La dĂ©esse voulut les dĂ©barrasser de leur part mortelle en les plongeant dans le feu. Mais les six premiers moururent pendant cette entreprise de sa BibliothĂšque, livre III, 13, 6, Apollodore ne parle que d’un enfant, le septiĂšme, lui aussi mis en danger par dĂ©sir de puretĂ© divine “ThĂ©tis mit au monde un enfant, elle voulut le rendre immortel ; aussi, Ă  l’insu de PĂ©lĂ©e, la nuit elle trempait le bĂ©bĂ© dans le feu, pour dĂ©truire la partie mortelle qu’il avait reçue de son pĂšre, et, le jour, elle l’oignait d’ambroisie. Mais PĂ©lĂ©e l’épia, il vit l’enfant se tordre dans les flammes, et poussa un cri ThĂ©tis fut contrainte d’arrĂȘter son projet ; elle abandonna l’enfant et retourna auprĂšs des NĂ©rĂ©ides. PĂ©lĂ©e amena son fils Ă  Chiron. Le Centaure le nourrit d’entrailles de lion et de sanglier, et de moelle d’ours ; il l’appela Achille son premier nom Ă©tait Ligyron, parce que jamais il n’avait approchĂ© ses lĂšvres d’un sein. Texte citĂ© d’aprĂšs le site d’Hugo Bratelli. Je reviendrai sur l’éducation d’Achille dans le thĂšme “L’éducation des hĂ©ros”.Selon le rĂ©cit le plus connu probablement parce que c’est le moins cruel ThĂ©tis entreprit de purifier son fils de sa partie mortelle en le plongeant dans la riviĂšre Styx, qui coule au royaume des morts et Ă  laquelle les mythes attribuent de nombreux pouvoirs. L’opĂ©ration rĂ©ussit parfaitement
 si ce n’est que le talon par lequel elle tenait l’enfant ne toucha pas l’eau purificatrice. Lors de la guerre de Troie, le dieu Apollon ami des Troyen et qui connaissait cette faiblesse d’Achille, guida la flĂšche de PĂąris vers le talon du hĂ©ros grec. RattrapĂ© par sa part mortelle, le fils de ThĂ©tis ne survĂ©cut pas Ă  cette blessure en apparence sans gravitĂ©. ThĂ©tis plonge son fils dans les eaux du Styx, par Antoine Borel, XVIIIe siĂšcle. Ganga noie ses sept filsAprĂšs son mariage avec le roi Shantanu, la dĂ©esse du Gange fut enceinte de lui. Serge Demetrian nous raconte “Ils eurent sept enfants, sept fils, mais, Ă  la stupeur du roi, de sa cour et de tout le peuple, dĂšs qu’un enfant naissait, la reine le prenait dans ses bras, se dirigeait vers la riviĂšre et le jetait dans les flots.”FidĂšle Ă  sa promesse de ne jamais interroger sa femme sur ses origines et le pourquoi de ses comportements, Shantanu n’a jamais rien dit, mais Ă  la naissance du huitiĂšme fils, il se rĂ©volte “Celui-ci, tu ne le tueras pas! Qui es-tu et d’oĂč viens-tu ? Pourquoi assassines-tu tes propres enfants ?”Elle lui explique qui elle est en rĂ©alitĂ©, une dĂ©esse qui a pris forme humaine et a acceptĂ© de donner forme humaine Ă  sept dieux condamnĂ©s eux aussi Ă  une existence terrestre.“Ayant promis de les libĂ©rer au plus tĂŽt du joug de la vie, je noyais leur corps, tandis que leur Ăąme, leur vraie nature Ă©tincelante, regagnait dans la joie sa demeure cĂ©leste.”Comme il n’a pas respectĂ© sa promesse de ne jamais l’interroger sur son comportement, elle disparaĂźt en emportant le bĂ©bĂ©, aprĂšs avoir promis de le rendre plus tard. Shantanu reste seul, dĂ©sespĂ©rĂ© d’avoir perdu femme et enfant. Ganga quitte Shantanu en emportant leur fils, par Raja Ravi Varma, FidĂšle Ă  sa promesse, Ganga ramĂšne l’enfant seize ans plus tard il est devenu un beau jeune homme aussi savant en saintes Écritures que dans l’art de la guerre. Shantanu le reprend avec joie, le nomme Devravata ce qui signifie Voeux divin et bientĂŽt l’intronise prince hĂ©ritier. Mais il ne sera jamais roi, nous verrons pourquoi avec le thĂšme “Le dĂ©sir amoureux”. Ganga ramĂšne son fils Ă  Shantanu, gravure populaire. Que conclure pour notre Ă©poque ? Dans le thĂšme “PaternitĂ©s et maternitĂ©s merveilleuses”, nous avons vu que, pour la pensĂ©e mythique, il y a toutes sortes de façons d’ĂȘtre parents. Cela est aussi le cas dans notre vie rĂ©elle d’aujourd’hui, et cela n’a rien d’effrayant puisque des millĂ©naires de vie mythique nous y ont prĂ©parĂ©s JĂ©sus, aussi bien que Krishna, avait deux pĂšres
 Et PasiphaĂ© calinait son petit monstre comme n’importe quelle naissances merveilleuses des hĂ©ros sont des messages d’espoir ces bĂ©bĂ©s menacĂ©s finissent toujours par vaincre le Mal. Il y a toujours une forme d’amour qui les sauve mĂšre rĂ©elle, mĂšre adoptive, Ă©ducateur
 Si les plus anciens mythes valorisent la semence masculine par ignorance de la gĂ©nĂ©tique, dans toutes les cultures, les reprĂ©sentations de la femme nourriciĂšre et Ă©ducatrice compensent largement ce dĂ©sĂ©quilibre. Yasoda et Krishna, peinture indienne contemporaine. Vierge Ă  l’Enfant par Lucas Cranach l’Ancien, vers 1518. Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle. Photo Jean-Louis MaziĂšres, Ipernity. Datede Sortie prĂ©vue : 23 Novembre 2012 - source. ScĂ©nario : Dans ce nouvel Ă©pisode, nous incarnons un nouveau protagoniste : Connor. De pĂšre anglais et de mĂšre amĂ©rindienne, il a grandi au sein de la tribu Mohawk - une tribu amĂ©rindienne liĂ©e Ă  la confrĂ©rie des assassins. Le point de dĂ©part de ce nouvel opus est la destruction du
A 13 ans, il Ă©tait le hĂ©ros d’Un indien dans la ville. 20 piges plus tard, ce chĂŽmeur parmi tant d’autres » cherche un taff dans une boĂźte d’assurance en immobilier et il a des pistes sĂ©rieuses. J’avoue qu’Enghien c’est loin, mais on a le seul casino d’Ile-de-France et le plus gros d’Europe en termes de recettes ! » lĂąche fiĂšrement Ludwig, en s’excusant du retard. Pratique pour un ex-champion de poker . On le retrouve donc Ă  la terrasse d’un cafĂ© Ă  deux pas de l’Arc de Triomphe. Hyper propre sur lui, faux Stetson et sacoche en bandouliĂšre, il ne cultive Ă  33 ans aucune ressemblance avec le personnage qui l’a propulsĂ© sur les tapis rouges. WakatĂ©pĂ© Baboune Rappelez-vous, Ludwig Briand c’est le petit bonhomme qui jouait Mimi Siku, le fils de Thierry Lhermitte en 1994 dans Un indien dans la ville. Mais si, il avait 13 ans et Ă©nervait les Parisiens avec sa tenue lĂ©gĂšre et son araignĂ©e gĂ©ante ! Les anecdotes sur cette pĂ©riode, il les distille avec parcimonie Thierry Ă©tait vraiment sympa avec moi on allait faire du cerf-volant avec sa fille. Une fois, on Ă©tait sur une colline et il y avait Ă©normĂ©ment de vent ; le truc Ă©tait Ă©norme, de la taille des voiles qu’on utilise pour le wind surf, et aprĂšs une grosse bourrasque on s’est envolĂ©s tous les deux. » L’indien », c’est comme ça qu’il fait rĂ©fĂ©rence au film qui l’a propulsĂ©. A l’époque, alors qu’il court les castings avec ses parents, intermittents du spectacle, le mercredi aprĂšs-midi, il est repĂ©rĂ© et sĂ©lectionnĂ© pour un autre film. ProblĂšme la directrice de casting insiste pour qu’il se coupe les cheveux, qu’il a jusqu’à la taille En tant que batteur, j’en Ă©tais hyper fier, pas question de les couper ! » Patatras, le rĂŽle lui passe sous le nez. Mais le sort semble tenir Ă  lui offrir son quart d’heure de gloire, ladite directrice se rappelle de lui pour Un indien dans la ville J’ai passĂ© les diffĂ©rentes Ă©tapes du casting jusqu’à ce qu’on ne soit plus que deux pour le rĂŽle de Mimi Siku. Et lĂ  HervĂ© [Palud, le rĂ©alisateur] dĂ©cide que c’était moi ou il ne faisait pas le film ! » Ludwig Briand joue Mimi Siku dans Un Indien dans la ville / CrĂ©dits Allo cinĂ© Gavroche, bac et cigares Je n’ai jamais Ă©tĂ© people ou bling bling, j’ai les mĂȘmes amis depuis le collĂšge. La seule diffĂ©rence avec mes potes d’alors c’est que j’avais une prĂ©ceptrice sur le tournage et que j’ai vachement voyagĂ© pour la promo du film. » Pas enfant star » pour un sou, le jeune homme semble bien plus enclin Ă  parler de ses nombreuses passions que de son passĂ©. Et n’en dĂ©plaise aux puristes, sa carriĂšre dĂ©marre avant l’Indien en 1991, il interprĂšte au théùtre Gavroche dans Les MisĂ©rables d’Alain Boublil et Jean-Marc Natel J’aimais vraiment les planches, c’était plus une vocation que le cinĂ©ma. Alors que j’étais plutĂŽt balĂšze en math, c’est grĂące Ă  cette piĂšce que j’ai vraiment appris Ă  aimer la langue française. » A tel point qu’il finit par passer un bac littĂ©raire option théùtre. La liste des boulots qu’il occupe par la suite est longue comme sa fiche WikipĂ©dia de l’animation en centre de loisirs Ă  l’expertise en cigare dans les boutiques en duty free de Roissy, l’ex graine de star met les mains dans le cambouis sans faire de chichis. De temps en temps, il retrouve ses acolytes de l’Indien, comme sur le plateau du Grand Journal de Canal+, ou en privĂ© Je suis pas mal parti en vacances avec HervĂ©, et Thierry avait encore le numĂ©ro de mes parents quand on s’est retrouvĂ©s chez Denisot ! Mais lĂ  ça fait 2, 3 ans que je ne les ai pas vus. » CoupĂ© ! Quand Streetpress cherche Ă  le joindre la premiĂšre fois, il refuse, pas fier depuis quelques mois, l’ex indien est un chĂŽmeur parmi tant d’autres ». Mais sentant que le vent tourne grĂące aux entretiens qu’il a passĂ© entre temps, il finit par se livrer. Juste au moment du 20e anniversaire de la premiĂšre de l’Indien, le 14 dĂ©cembre. Arrivant Ă  la fin de ses droits, Ludwig est obligĂ© de se trouver un job stable Et pour l’instant je ne vois pas ça dans le cinĂ©ma. » Pas le temps non plus de remonter sur les planches entre un entretien d’embauche et un cours de karatĂ© il compte se lancer dans la compet’ en janvier prochain, il retape lui-mĂȘme sa maison. Heureusement pour lui, il a continuĂ© ses Ă©tudes et grĂące Ă  sa maĂźtrise en droit des contentieux, il peut espĂ©rer ĂȘtre embauchĂ© dans une boĂźte d’assurance en immobilier. Pas aussi facile d’impressionner ses potes du collĂšge avec ça. NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS, ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
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