Lemontant de la gratification est fixĂ© par convention de branche ou accord professionnel Ă©tendu. A dĂ©faut de convention de branche ou d’accord professionnel Ă©tendu fixant un montant plus favorable, la gratification est Ă©gale Ă  15 % du plafond horaire de la SĂ©curitĂ© sociale.. Le montant de la gratification versĂ© au stagiaire doit ĂȘtre prĂ©cisĂ© dans la
Article 1 La prĂ©sente loi fixe les principes fondamentaux relatifs Ă  l’enseignement national, conformĂ©ment aux articles 42, 43, 44, 45, 123 point 5, 202 points 22 et 23 et 203 point 20 de la Constitution. Article 2 La prĂ©sente loi a pour finalitĂ© de crĂ©er les conditions nĂ©cessaires Ă  - l’accĂšs Ă  l’éducation scolaire par tous et pour tous ; - la formation des Ă©lites pour un dĂ©veloppement harmonieux et durable; - l’éradication de l’analphabĂ©tisme. Article 3 La prĂ©sente loi affirme la libertĂ© en matiĂšre d’enseignement qui s’entend comme 1. libertĂ© de crĂ©er, d’organiser et de frĂ©quenter un Ă©tablissement d’enseignement national ; 2. libertĂ© des parents de placer leur enfant dans un Ă©tablissement scolaire public ou privĂ© d’enseignement national ou consulaire ; 3. libertĂ© des parents de choisir pour leur enfant mineur le type d’éducation correspondant Ă  leurs convictions religieuses et/ou philosophiques ; 4. libertĂ© de diffuser, en toute conscience et en toute responsabilitĂ©, des savoirs et des connaissances culturelles, scientifiques ou techniques Ă©prouvĂ©es. Elle fixe les limites de son exercice. Article 4 L’enseignement national vise 1. l’éducation scolaire intĂ©grale et permanente des femmes et des hommes ; 2. l’acquisition des compĂ©tences, des valeurs humaines, morales, civiques et culturelles pour crĂ©er une nouvelle sociĂ©tĂ© congolaise, dĂ©mocratique, solidaire, prospĂšre, Ă©prise de paix et de justice. Article 5 L’éducation scolaire vise toutes les actions menĂ©es par les structures classiques, spĂ©ciales et non formelles. Elle a pour finalitĂ© l’épanouissement intĂ©gral et harmonieux de chaque personne afin de la rendre utile Ă  elle-mĂȘme et de rĂ©aliser son insertion dans la sociĂ©tĂ©. Article 6 La prĂ©sente loi s’applique aux Ă©tablissements d’enseignement publics et privĂ©s agréés. CHAPITRE II DE LA DEFINITION DES CONCEPTS Article 7 Aux termes de la prĂ©sente loi, il faut entendre par 1. assurance-qualitĂ© mode d’évaluation interne et externe des Ă©tablissements de l’Enseignement SupĂ©rieur et Universitaire pour assurer la bonne gouvernance ; 2. centre de recherche unitĂ© d’appui Ă  l’enseignement caractĂ©risĂ© par les productions scientifiques des chercheurs dans divers domaines de la vie ; 3. convention scolaire accord par lequel l’Etat confie la gestion d’une ou des Ă©coles publiques Ă  un partenaire, personne physique ou morale, sur base des dispositions nĂ©gociĂ©es et signĂ©es conjointement ; 4. dĂ©perdition scolaire le fait pour un Ă©lĂšve de ne pas pouvoir arriver Ă  la fin du cycle pour diverses raisons notamment Ă©conomiques, socioculturelles et sĂ©curitaires ; 5. Ă©ducation classique celle qui est organisĂ©e et structurĂ©e sur base des normes d’accĂšs et des programmes scolaires conçus par progression des degrĂ©s d’études sanctionnĂ©es par un titre scolaire ; 6. Ă©ducation de base ensemble de connaissances et de compĂ©tences essentielles requises pour la vie, principalement la capacitĂ© de lecture, d’écriture, de calcul, d’expression orale et Ă©crite ; 7. Ă©ducation non formelle celle qui vise la rĂ©cupĂ©ration et la formation des enfants, des jeunes et des adultes qui n’ont pas bĂ©nĂ©ficiĂ© des avantages de l’éducation scolaire en vue de leur insertion dans la sociĂ©tĂ© ; 8. Ă©ducation pour tous un des objectifs du millĂ©naire qui consiste Ă  assurer aux garçons et aux filles les moyens pouvant leur permettre d’achever le niveau d’études primaires pour ĂȘtre utiles Ă  la sociĂ©tĂ© ; 9. Ă©ducation scolaire celle qui est donnĂ©e Ă  l’école ; 10. enseignement Ă  distance technique mise en Ɠuvre pour assurer la formation Ă  distance au moyen de dispositifs des technologies de l’information et de la communication ; 11. enseignement national systĂšme Ă©ducatif d’un pays considĂ©rĂ© dans son organisation, son fonctionnement et ses moyens de rĂ©aliser l’éducation dans ses diffĂ©rentes formes Ă  tous les niveaux; 12. enseignement ouvert celui qui n’est soumis Ă  aucune condition d’accĂšs et a pour objectif d’entretenir les connaissances. Il ne conduit pas Ă  l’obtention d’un diplĂŽme ; 13. enseignement professionnel un enseignement technique secondaire ou supĂ©rieur en relation avec le monde de l’entreprise ou de mĂ©tiers, qui permet d’acquĂ©rir des connaissances et des compĂ©tences dans un domaine professionnel ; 14. enseignement spĂ©cial type de formation adaptĂ©e aux surdouĂ©s et aux personnes vivant avec handicap notamment les aveugles, les muets, les malentendants et les sourds- muets; 15. Ă©tablissement public celui qui assure l’enseignement national dans les conditions dĂ©finies par la prĂ©sente loi ; 16. Ă©tablissement scolaire Ă©cole primaire, Ă©cole secondaire oĂč sont dispensĂ©s les enseignements pour la formation des Ă©lĂšves en vue de leur instruction et de leur Ă©ducation ; 17. Ă©tablissement d’enseignement maternel le lieu oĂč est dispensĂ© l’enseignement prĂ©scolaire pour les enfants de 3 Ă  6 ans non accomplis ; 18. gratuitĂ© la prise en charge par l’Etat des frais de scolaritĂ© de l’éducation de base dans les Ă©tablissements publics ; 19. habilitation conventionnelle mode par lequel l’Etat concĂšde Ă  une personne physique ou morale, au moyen d’un contrat ou d’une convention, la gestion d’un Ă©tablissement public d’enseignement ; 20. orientation scolaire et professionnelle processus d’aide aux Ă©lĂšves dans le choix de diffĂ©rentes filiĂšres d’études et des dĂ©bouchĂ©s professionnels, en fonction de leurs aptitudes, goĂ»ts et intĂ©rĂȘts. Elle concerne Ă©galement la prise en charge de l’élĂšve et son accompagnement psychopĂ©dagogique ; 21. obligation scolaire l’obligation pour l’Etat de veiller Ă  ce que tout enfant soit scolarisĂ© notamment en assurant l’implantation des infrastructures de proximitĂ©, et le devoir pour les parents ou l’autoritĂ© tutĂ©laire d’envoyer l’enfant Ă  l’école ; 22. partenariat Ă©ducatif mode de gestion par lequel l’Etat associe notamment les comitĂ©s des parents d’élĂšves, les promoteurs des Ă©coles privĂ©es agréées, les formations syndicales des enseignants, les confessions religieuses, les organisations non Gouvernement tales ainsi que les partenaires bi et multilatĂ©raux pour rĂ©soudre les problĂšmes de l’éducation. CHAPITRE III DES OPTIONS FONDAMENTALES Article 8 Le Gouvernement dĂ©finit la politique gĂ©nĂ©rale de l’enseignement national. Il y associe les diffĂ©rents partenaires de l’éducation Ă  travers des structures de consultation dont la crĂ©ation et le fonctionnement sont dĂ©finis par voie rĂ©glementaire. Il exĂ©cute cette politique conformĂ©ment aux articles 202 points 22 et 23, ainsi que 203 point 20 de la Constitution. Il veille au respect des normes gĂ©nĂ©rales applicables Ă  l’ensemble des Ă©tablissements de l’enseignement national et fixe la forme et les conditions d’obtention des titres sanctionnant la fin des cycles d’études. Article 9 Les options fondamentales de l’enseignement national sont 1. l’éducation de base pour tous ; 2. l’éducation aux valeurs ; 3. l’éducation physique et sportive ; 4. l’éducation environnementale, la formation au dĂ©veloppement durable et aux changements climatiques ; 5. l’éducation aux technologies de l’information et de la communication ; 6. l’éducation non formelle ; 7. le partenariat en matiĂšre d’éducation ; 8. la professionnalisation de l’enseignement et la promotion des Ă©tablissements techniques, professionnels, artistiques, d’arts et mĂ©tiers ; 9. la revalorisation des activitĂ©s manuelles ; 10. la revalorisation de la fonction enseignante ; 11. la lutte contre les maladies endĂ©miques et Ă©pidĂ©miques notamment le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose; 12. l’éducation des adultes ; 13. l’utilisation des langues nationales et/ou des langues du milieu comme mĂ©dium et discipline d’enseignement et d’apprentissage ; 14. la formation et le recyclage des formateurs ; 15. l’adĂ©quation entre la formation et l’emploi ; 16. l’enseignement Ă  distance ; 17. la lutte contre les violences sexuelles ; 18. les droits de l’homme ; 19. la lutte contre la dĂ©perdition et l’inadaptation scolaires ; 20. la lutte contre les discriminations et les inĂ©galitĂ©s en matiĂšre d’éducation scolaire ; 21. la maĂźtrise et le contrĂŽle de la science et de la technologie comme facteurs essentiels de la puissance Ă©conomique ; 22. la promotion de l’intelligence et de l’esprit critique ; 23. l’éducation permanente. SECTION 1 DE L’EDUCATION DE BASE POUR TOUS Article 10 L’éducation de base pour tous est l’ensemble de connaissances acquises par l’enfant dĂšs le niveau primaire jusqu’au secondaire gĂ©nĂ©ral. Elle s’articule en l’enseignement primaire et les deux premiĂšres annĂ©es du secondaire. Elle assure Ă  tous les enfants un socle commun des connaissances et donne Ă  l’enfant un premier niveau de formation gĂ©nĂ©rale. Article 11 L’éducation de base pour tous vise Ă  satisfaire le besoin d’apprendre des enfants, des jeunes et des adultes, notamment les besoins d’apprendre Ă  Ă©crire, Ă  lire, Ă  calculer, Ă  s’exprimer oralement et par des signes, Ă  savoir rĂ©soudre des problĂšmes et Ă  acquĂ©rir le savoir-ĂȘtre, le savoir-faire, le savoir-faire faire, le savoir-devenir et le sens civique. Article 12 Pour atteindre l’éducation de base pour tous, tout au long de la vie, l’Etat 1. garantit la scolarisation primaire obligatoire et gratuite pour tous dans les Ă©tablissements publics d’enseignement national, en y consacrant des ressources humaines, matĂ©rielles et financiĂšres appropriĂ©es ; 2. assure la dĂ©mocratisation de l’éducation par la garantie du droit Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©, l’égalitĂ© des chances d’accĂšs et de rĂ©ussite pour tous, y compris les personnes vivant avec handicaps ; 3. promeut l’éducation physique et sportive, l’éducation non-formelle, la lutte contre les violences sexuelles et les maladies endĂ©miques et Ă©pidĂ©miques notamment le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose ainsi que l’utilisation des langues nationales et/ou des langues du milieu. Article 13 Le programme national de l’éducation de base pour tous est applicable sur toute l’étendue de la RĂ©publique. Il est enrichi par des apports spĂ©cifiques Ă  chaque milieu. SECTION 2 DE L’EDUCATION AUX VALEURS Article 14 L’enseignement national intĂšgre les valeurs humaines notamment morales, spirituelles, Ă©thiques, culturelles et civiques. Cette intĂ©gration implique la rĂ©habilitation Ă  chaque niveau de formation des valeurs, Ă  savoir 1. la revalorisation de la fonction enseignante ainsi que le renforcement de la dimension morale et civique dans la formation des formateurs, qui sont des modĂšles pour les apprenants et la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral ; 2. l’insertion de l’homme Ă  former dans son milieu culturel en vue de promouvoir la diversitĂ© et la richesse des cultures locales tout en dĂ©veloppant l’esprit d’initiative et de crĂ©ativitĂ©, le respect mutuel, la tolĂ©rance et la protection de l’environnement ; 3. la sauvegarde et la promotion des valeurs dĂ©mocratiques, pluralistes et rĂ©publicaines en particulier, le patriotisme et le sens de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ainsi que des droits humains. SECTION 3 DE L’EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE Article 15 L’éducation physique et sportive ainsi que la pratique du sport, selon la capacitĂ© physique de chacun, sont obligatoires dans les Ă©tablissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel. La pratique de sport est encouragĂ©e dans les Ă©tablissements de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire. Article 16 L’Etat assure la formation du personnel qualifiĂ© en matiĂšre d’éducation physique et sportive ainsi qu’en mĂ©decine physique. Il rĂ©serve, avec le concours de ses partenaires, des aires appropriĂ©es, des infrastructures adĂ©quates et des Ă©quipements adaptĂ©s. SECTION 4 DE L’ÉDUCATION ENVIRONNEMENTALE, LA FORMATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Article 17 L’enseignement national assure une Ă©ducation environnementale, une formation au dĂ©veloppement durable et aux changements climatiques dans le but de prĂ©parer les Ă©lĂšves, les Ă©tudiants et les autres apprenants aux problĂšmes de l’équilibre Ă©cologique. SECTION 5 DE L’ÉDUCATION AUX TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION, DE LA COMMUNICATION ET DE L’ENSEIGNEMENT A DISTANCE Article 18 L’enseignement national assure l’éducation aux technologies de l’information et de la communication en tenant compte des besoins de la sociĂ©tĂ© et des questions Ă©thiques en vue de faire face aux dĂ©fis prĂ©sents et futurs dans ce domaine. A cet effet, l’Etat promeut l’enseignement Ă  distance. SECTION 6 DE L’EDUCATION NON FORMELLE ET POUR ADULTES Article 19 L’éducation non formelle a pour objectifs de 1. permettre aux enfants non scolarisĂ©s ou dĂ©scolarisĂ©s en Ăąge de scolaritĂ© de rĂ©intĂ©grer l’enseignement classique ; 2. permettre aux jeunes et aux adultes analphabĂštes de possĂ©der des connaissances de base en lecture, Ă©criture, calcul et environnement ; 3. assurer aux jeunes et aux adultes rĂ©cupĂ©rĂ©s, la formation professionnelle de qualitĂ© selon les besoins d’apprentissage exprimĂ©s ; 4. assurer aux adultes une Ă©ducation permanente. SECTION 7 DU PARTENARIAT EN MATIERE D’EDUCATION Article 20 Le partenariat en matiĂšre d’éducation scolaire est un mode de gestion par lequel l’Etat associe les diffĂ©rents intervenants pour mettre en commun les ressources humaines, matĂ©rielles et financiĂšres. Il constitue une approche participative visant l’implication des diffĂ©rents acteurs de l’éducation scolaire dans la conception et la gestion de l’enseignement national. L’Etat partage les responsabilitĂ©s et les tĂąches pour la rĂ©alisation des objectifs Ă©ducatifs communs selon un entendement librement acceptĂ© des droits et devoirs respectifs. Article 21 Les partenaires Ă©ducatifs de l’Etat sont notamment 1. les parents ; 2. les promoteurs des Ă©tablissements privĂ©s agréés de l’enseignement national ; 3. les confessions religieuses ; 4. les communautĂ©s de base ; 5. les provinces ; 6. les entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es ; 7. les entreprises nationales publiques et privĂ©es ; 8. les syndicats ; 9. les organisations non Gouvernementales ; 10. les organismes nationaux et internationaux ; 11. les associations socioprofessionnelles Ă  vocation normative, Ă©ducative, scientifique et culturelle ; 12. les partenaires bilatĂ©raux et multilatĂ©raux. Article 22 Tout en veillant au respect du principe de souverainetĂ©, le partenariat s’applique Ă  1. tous les aspects du processus Ă©ducatif la conception de la politique Ă©ducative, la gestion pĂ©dagogique, la gestion administrative, la gestion financiĂšre et la gestion du patrimoine ; 2. tous les niveaux de l’enseignement national ; 3. l’éducation permanente, l’éducation non formelle, l’enseignement spĂ©cial et la recherche. Article 23 Les droits et obligations de l’Etat portent notamment sur 1. la crĂ©ation des Ă©tablissements publics et l’agrĂ©ment des Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement national; 2. la dĂ©finition et l’agrĂ©ment des programmes d’études ainsi que les normes gĂ©nĂ©rales relatives Ă  l’évaluation et Ă  la sanction des Ă©tudes ; 3. la dĂ©termination des principes gĂ©nĂ©raux de l’organisation administrative des Ă©tablissements de l’enseignement national ; 4. l’approbation et la prise en charge du budget des Ă©tablissements publics de l’enseignement national ; 5. la fixation et le contrĂŽle des normes relatives Ă  l’assurance- qualitĂ© ; 6. la dĂ©termination des principes gĂ©nĂ©raux en matiĂšre d’inspection administrative, acadĂ©mique, pĂ©dagogique, andragogique, financiĂšre, patrimoniale et mĂ©dicale des Ă©tablissements de l’enseignement national ; 7. la dĂ©termination des titres scolaires et acadĂ©miques ainsi que l’entĂ©rinement, l’homologation et la reconnaissance des titres ; 8. l’octroi des facilitĂ©s administratives et fiscales aux promoteurs des Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement, selon les modalitĂ©s dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire ; 9. l’appui, par subventions, aux promoteurs des Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement. Article 24 Les droits et obligations des partenaires sont notamment 1. la participation active, dĂ©mocratique et Ă©quitable dans les structures instituĂ©es pour le fonctionnement du partenariat ; 2. la contribution au capital humain, civique, culturel, matĂ©riel, patrimonial et financier de l’éducation ; 3. la crĂ©ation des organismes ou associations pour le dĂ©veloppement de diffĂ©rents secteurs de l’enseignement national. SECTION 8 DE LA PROMOTION ET DE LA PROFESSIONNALISATION DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE, PROFESSIONNEL, D’ARTS ET METIERS Article 25 L’enseignement national promeut les Ă©tablissements techniques, artistiques et professionnels et favorise la professionnalisation en assurant une formation orientĂ©e vers une culture et un niveau intellectuel compatibles avec les besoins de la sociĂ©tĂ© et l’évolution du monde moderne. Article 26 Le champ d’application de la professionnalisation couvre la structure de l’enseignement national au niveau secondaire, supĂ©rieur et universitaire, dans la perspective d’une prĂ©paration efficace et efficiente Ă  une meilleure insertion dans la sociĂ©tĂ©. L’Etat s’engage Ă  promouvoir l’enseignement technique et professionnel en dĂ©veloppant un programme d’essaimage et de financement des Ă©tablissements techniques, artistiques et professionnels en fonction des besoins de l’économie nationale en techniciens, artistes et ouvriers hautement qualifiĂ©s. SECTION 9 DE LA MAITRISE ET DU CONTRÔLE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE COMME FACTEURS ESSENTIELS DE LA PUISSANCE ECONOMIQUE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Article 27 L’enseignement national assure aux Ă©lĂšves et aux Ă©tudiants une formation intellectuelle leur permettant d’acquĂ©rir des connaissances et des compĂ©tences, directement ou indirectement, utiles Ă  la vie en vue de leur insertion dans le monde en perpĂ©tuelle mutation. Il leur offre aussi des opportunitĂ©s susceptibles d’exercer et de dĂ©velopper leur esprit critique et leur crĂ©ativitĂ©. Article 28 Dans le cadre des missions qui leur sont dĂ©volues par la prĂ©sente loi, les Ă©coles secondaires techniques et professionnelles, les instituts supĂ©rieurs, les Ă©coles supĂ©rieures et les universitĂ©s peuvent assurer par voie de convention, des prestations de services Ă  titre onĂ©reux, exploiter des brevets et licences et commercialiser les produits de leurs activitĂ©s acadĂ©miques ou scolaires en vue de leur auto financement. SECTION 10 DE LA REVALORISATION DES ACTIVITES MANUELLES Article 29 L’enseignement national fait acquĂ©rir aux Ă©lĂšves et aux Ă©tudiants le sens et l’amour du travail bien fait. Pour cela, la revalorisation des activitĂ©s manuelles s’impose Ă  l’enseignement primaire, secondaire, supĂ©rieur et universitaire. Les apprenants y sont initiĂ©s par des mĂ©thodes appropriĂ©es. A cet effet, l’Etat et les partenaires dotent les Ă©tablissements des matĂ©riels didactiques adĂ©quats. SECTION 11 DE LA REVALORISATION DE LA FONCTION ENSEIGNANTE Article 30 L’Etat s’engage Ă  revaloriser la fonction enseignante et Ă  respecter le statut particulier du personnel de l’enseignement national. SECTION 12 DE LA LUTTE CONTRE LES MALADIES ENDEMIQUES ET EPIDEMIQUES Article 31 L’enseignement national assure une formation initiale et continue en matiĂšre de lutte contre les violences sexuelles et les maladies endĂ©miques et Ă©pidĂ©miques, notamment le VIH/ SIDA, le paludisme et la tuberculose. SECTION 13 DE LA LUTTE CONTRE LA DEPERDITION ET L’INADAPTATION SCOLAIRES Article 32 L’Etat prend des mesures qui s’imposent pour Ă©radiquer les flĂ©aux de la dĂ©perdition et de l’inadaptation scolaires. Il promeut en outre des programmes relatifs Ă  l’éducation des adultes, tout en veillant aux inĂ©galitĂ©s en matiĂšre de l’éducation. SECTION 14 DE LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET LES INEGALITES EN MATIERE D’EDUCATION SCOLAIRE Article 33 La lutte contre les discriminations et les inĂ©galitĂ©s en matiĂšre d’éducation scolaire vise Ă  ouvrir l’accĂšs Ă  l’éducation aux groupes vulnĂ©rables et dĂ©favorisĂ©s de l’enseignement national. Il s’agit notamment des 1. filles et femmes ; 2. orphelins ; 3. dĂ©placĂ©s ; 4. pygmĂ©es ; 5. enfants dont l’ñge est supĂ©rieur Ă  la norme fixĂ©e par la rĂ©glementation scolaire ; 6. indigents ; 7. personnes vivant avec handicap. Article 34 L’Etat et ses partenaires s’engagent Ă  lutter contre les discriminations et les inĂ©galitĂ©s en matiĂšre d’éducation. A cet effet, l’Etat arrĂȘte des dispositions particuliĂšres favorables aux groupes visĂ©s Ă  l’article 33 de la prĂ©sente loi concernant notamment le recrutement, l’organisation scolaire et acadĂ©mique, les mĂ©thodes d’enseignement et d’évaluation. SECTION 15 DE L’EDUCATION PERMANENTE, DE LA FORMATION ET DU RECYCLAGE DES FORMATEURS Article 35 L’éducation permanente est assurĂ©e tout au long de la vie. Elle constitue l’un des aspects fondamentaux de l’enseignement national. Elle vise Ă  former les citoyens de tout Ăąge afin de les aider Ă  entretenir, Ă  renouveler et Ă  perfectionner leurs connaissances, habiletĂ©s et compĂ©tences par rapport aux mutations sociales et aux exigences professionnelles nouvelles. Article 36 L’Etat fournit Ă  l’enseignement national les supports didactiques nĂ©cessaires pour assurer l’éducation durable. Il bĂ©nĂ©ficie de l’appui des partenaires. Article 37 L’organisation et le fonctionnement de l’éducation permanente sont fixĂ©s par voie rĂšglementaire. SECTION 16 DE L’UTILISATION DES LANGUES NATIONALES ET / OU DES LANGUES DU MILIEU COMME MÉDIUM ET DISCIPLINE D’ENSEIGNEMENT ET D’APPRENTISSAGE Article 38 L’enseignement national utilise les langues nationales et du milieu comme outil dans l’enseignement primaire et comme discipline dans l’enseignement secondaire, supĂ©rieur et universitaire ainsi que dans l’éducation non formelle. TITRE II DE LA CREATION ET DE L’AGREMENT DES ETABLISSEMENTS DE L’ENSEIGNEMENT NATIONAL CHAPITRE 1 DE LA CREATION SECTION 1 DES ETABLISSEMENTS PUBLICS Paragraphe 1 Des Ă©tablissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel Article 39 La crĂ©ation des Ă©tablissements publics d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel est de la compĂ©tence concurrente du pouvoir central et des provinces, conformĂ©ment Ă  l’article 203 point 20 de la Constitution. Article 40 La crĂ©ation des Ă©tablissements publics d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel est sanctionnĂ©e par l’arrĂȘtĂ© du Ministre du Gouvernement t central ayant l’enseignement dans ses attributions ou du Gouverneur de province. L’arrĂȘtĂ© susvisĂ© tient compte du plan gĂ©nĂ©ral et des plans locaux de dĂ©veloppement de l’enseignement national. Paragraphe 2 Des Ă©tablissements de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire Article 41 La crĂ©ation des Ă©tablissements publics d’enseignement supĂ©rieur et universitaire est de la compĂ©tence du pouvoir central et des provinces, conformĂ©ment Ă  l’article 203 point 20 de la Constitution. Elle est soumise aux normes Ă©tablies en la matiĂšre par le pouvoir central conformĂ©ment Ă  l’article 202 point 23 de la Constitution. Article 42 La crĂ©ation des Ă©tablissements publics d’enseignement supĂ©rieur et universitaire est sanctionnĂ©e par un DĂ©cret du Premier Ministre dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des Ministres sur proposition du Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Lorsque l’initiative Ă©mane de la province, l’acte de crĂ©ation proposĂ© par le Gouverneur de province est sanctionnĂ© par le DĂ©cret du Premier Ministre dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des Ministres suivant la procĂ©dure prĂ©vue Ă  l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent. L’acte susvisĂ© tient compte du plan gĂ©nĂ©ral et des plans locaux de dĂ©veloppement de l’enseignement national. Paragraphe 3 Des Ă©tablissements publics de l’éducation non formelle Article 43 La crĂ©ation des Ă©tablissements d’éducation non formelle est de la compĂ©tence concurrente du pouvoir central et des provinces. Elle tient compte du plan gĂ©nĂ©ral et des plans locaux de dĂ©veloppement de l’enseignement national. Article 44 La crĂ©ation des Ă©tablissements d’éducation non formelle est sanctionnĂ©e concurremment par un arrĂȘtĂ© du Ministre du Gouvernement Central ayant l’éducation non formelle dans ses attributions ou du Gouverneur de province. SECTION 2 DES ETABLISSEMENTS PRIVES Paragraphe 1 Des Ă©tablissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel Article 45 Toute personne physique ou morale, congolaise ou Ă©trangĂšre qui prĂ©sente les garanties civiques, juridiques, financiĂšres, matĂ©rielles, morales, pĂ©dagogiques, andragogiques, administratives et environnementales dĂ©finies aux articles 49 Ă  52 de la prĂ©sente loi peut crĂ©er un Ă©tablissement privĂ© d’enseignement maternel, primaire, secondaire ou professionnel. Paragraphe 2 Des Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et universitaire Article 46 Toute personne physique ou morale de nationalitĂ© congolaise ou Ă©trangĂšre peut crĂ©er un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur ou universitaire dans les conditions prĂ©vues aux articles 49 Ă  52 de la prĂ©sente loi. Paragraphe 3 Des Ă©tablissements d’éducation non formelle Article 47 Les dispositions de l’article 45 ci-dessus s’appliquent mutatis mutandis aux Ă©tablissements d’éducation non formelle. Article 48 Les modalitĂ©s d’application des articles 45 Ă  47 de la prĂ©sente loi sont fixĂ©es par voie rĂ©glementaire. Paragraphe 4 Des garanties Article 49 Par garanties juridiques et civiques, il faut entendre 1. pour la personne morale a. avoir une personnalitĂ© juridique ; b. n’avoir pas Ă©tĂ© condamnĂ© pour crimes Ă©conomiques, les dix derniĂšres annĂ©es ; c. se conformer aux lois de la RĂ©publique ; d. disposer d’un personnel de gestion qualifiĂ© ayant une expĂ©rience d’au moins cinq ans dans le domaine de l’éducation. 2. pour la personne physique a. ĂȘtre ĂągĂ© d’au moins 30 ans ; b. prĂ©senter une attestation de bonne conduite, vie et mƓurs ; c. se conformer aux lois de la RĂ©publique ; d. jouir des droits civiques ; e. disposer d’un personnel de gestion qualifiĂ© ayant une expĂ©rience d’au moins cinq ans dans le domaine de l’éducation ; f. n’avoir pas Ă©tĂ© condamnĂ© pour crimes Ă©conomiques ou pour toute autre infraction intentionnelle. Article 50 Par garanties financiĂšres et matĂ©rielles, il faut entendre 1. l’existence des infrastructures viables ainsi que des matĂ©riels didactiques propres et appropriĂ©s ; 2. le dĂ©pĂŽt Ă  terme de six mois dans une institution bancaire ou financiĂšre de la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo de la somme nĂ©cessaire au fonctionnement de l’établissement d’enseignement ainsi qu’à la paie du personnel enseignant et administratif pendant une annĂ©e au moins ; 3. la dĂ©tention du titre de propriĂ©tĂ© du site et des bĂątiments destinĂ©s Ă  accueillir l’établissement d’enseignement ou le cas Ă©chĂ©ant, d’un contrat de bail d’immeuble dument lĂ©galisĂ© d’une durĂ©e minimum de 6 ans ; 4. l’attestation indiquant la superficie du site conforme Ă  la norme de 5 mÂČ au moins par Ă©lĂšve ou Ă©tudiant. Article 51 Par garanties environnementales, il faut entendre la dĂ©tention de l’attestation de l’étude d’impact environnemental et social du lieu d’implantation de l’établissement. Article 52 Les garanties d’encadrement moral, pĂ©dagogique, andragogique, acadĂ©mique et administratif se rapportent 1. Ă  la possibilitĂ© d’offrir aux Ă©lĂšves, Ă©tudiants, apprenants et au personnel, un milieu Ă©ducatif susceptible de promouvoir la formation de l’esprit familial et dĂ©mocratique, la conscience nationale, la fiertĂ© de leur identitĂ© culturelle et la dignitĂ© humaine ; 2. au dossier du personnel enseignant, andragogue et administratif permanent, qualifiĂ© et compĂ©tent ; 3. Ă  la conformitĂ© aux structures et au programme de l’enseignement national ; 4. au respect des minima et maxima des effectifs d’élĂšves, Ă©tudiants, apprenants et administratifs rĂ©pondant aux normes pĂ©dagogiques, andragogiques et acadĂ©miques fixĂ©es par voie rĂ©glementaire. SECTION 3 DES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SPECIAL Paragraphe 1 Des Ă©tablissements publics Article 53 La crĂ©ation des Ă©tablissements d’enseignement spĂ©cial maternel, primaire, secondaire et professionnel est de la compĂ©tence concurrente du Ministre du Gouvernement central ayant ce type d’enseignement dans ses attributions et du Gouverneur de province. L’acte de crĂ©ation est sanctionnĂ© par un arrĂȘtĂ© du Ministre du Gouvernement central ayant l'enseignement national dans ses attributions ou du Gouverneur de province. Article 54 Les dispositions de l’alinĂ©a 1er de l’article 53 ci-dessus sont applicables mutatis mutandis aux Ă©tablissements publics d’enseignement spĂ©cial, supĂ©rieur et universitaire. Paragraphe 2 Des Ă©tablissements privĂ©s Article 55 Toute personne physique ou morale prĂ©sentant les garanties telles que dĂ©finies aux articles 49 Ă  52 de la prĂ©sente loi est libre de crĂ©er un Ă©tablissement privĂ© d’enseignement spĂ©cial d’éducation non formelle. CHAPITRE II DE L’AGREMENT DES ETABLISSEMENTS PRIVES D’ENSEIGNEMENT NATIONALSECTION 1 DES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT MATERNEL, PRIMAIRE, SECONDAIRE ET PROFESSIONNEL Article 56 L’agrĂ©ment d’un Ă©tablissement d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel est subordonnĂ© Ă  1. une demande Ă©crite adressĂ©e, sous peine de nullitĂ©, au Ministre du Gouvernement central ayant l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel dans ses attributions ou au Gouverneur de province; 2. une enquĂȘte dont les conditions sont dĂ©finies aux articles 49 Ă  52 de la prĂ©sente loi. Il est sanctionnĂ© par un arrĂȘtĂ© du Ministre du Gouvernement central ayant l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel dans ses attributions ou du Gouverneur de province. Article 57 L’agrĂ©ment prĂ©vu Ă  l’article 56 peut donner lieu Ă  une subvention Ă  des facilitĂ©s ou avantages particuliers Ă  dĂ©terminer par voie rĂ©glementaire. A cet effet, l’Etat privilĂ©gie les Ă©tablissements organisant des filiĂšres d’études professionnelles, techniques et technologiques. L’agrĂ©ment d’un Ă©tablissement a pour consĂ©quence la reconnaissance officielle du niveau d’études ainsi que des piĂšces et titres scolaires dĂ©livrĂ©s par l’établissement. Article 58 L’agrĂ©ment est retirĂ© lorsque les conditions d’ouverture et de fonctionnement de l’établissement ne rĂ©pondent plus aux normes dĂ©finies par l’Etat ou s’il est Ă©tabli qu’il a Ă©tĂ© obtenu de façon irrĂ©guliĂšre. Le retrait de l’agrĂ©ment entraĂźne la fermeture de l’établissement. Le Ministre du Gouvernement central ayant l’enseignement dans ses attributions ou le Gouverneur de province prend les mesures nĂ©cessaires dans l’intĂ©rĂȘt des Ă©lĂšves. Article 59 Tout Ă©tablissement d’enseignement agréé est soumis au contrĂŽle des pouvoirs publics. Ce contrĂŽle concerne notamment 1. le respect de la Constitution et des lois de la RĂ©publique ; 2. le respect permanent des conditions d’ouverture et de fonctionnement ; 3. la sauvegarde de bonnes mƓurs ; 4. le niveau des Ă©tudes et leur conformitĂ© au programme de l’enseignement national. SECTION 2 DES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE Article 60 L’agrĂ©ment d’un Ă©tablissement privĂ© de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire est subordonnĂ© 1. Ă  une demande Ă©crite adressĂ©e au Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions ou au Gouverneur de province ; 2. Ă  une enquĂȘte de viabilitĂ© dont les Ă©lĂ©ments sont dĂ©finis aux articles 45 Ă  52 de la prĂ©sente loi, sans prĂ©judice des conditions spĂ©cifiques prĂ©vues par des textes rĂ©glementaires ; 3. au fonctionnement effectif pendant au moins trois ans de maniĂšre continue. Il est sanctionnĂ© par un DĂ©cret du Premier Ministre dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des ministres sur proposition du Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Article 61 L’agrĂ©ment prĂ©vu Ă  l’article 60 peut donner lieu Ă  des avantages ou Ă  une subvention de l’établissement. A cet effet, l’Etat privilĂ©gie les filiĂšres d’études professionnelles, techniques et technologiques. L’agrĂ©ment a pour consĂ©quence la reconnaissance officielle du niveau d’études ainsi que des piĂšces et titres acadĂ©miques dĂ©livrĂ©s par l’établissement. Article 62 Les dispositions des articles 56 Ă  58 de la prĂ©sente loi s’appliquent, mutatis mutandis, aux Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et universitaire. SECTION 3 DES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SPÉCIAL Article 63 L’agrĂ©ment des Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement spĂ©cial est rĂ©gi par les mĂȘmes dispositions que celles prĂ©vues aux articles 57 Ă  61 relatifs respectivement Ă  l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel ainsi qu’à l’enseignement supĂ©rieur et universitaire SECTION 4 DES ETABLISSEMENTS D’EDUCATION NON FORMELLE Article 64 L’agrĂ©ment des Ă©tablissements privĂ©s d’éducation non formelle est accordĂ© Ă  la suite d’une autorisation prĂ©alable d’ouverture du Ministre du Gouvernement central ayant ce secteur dans ses attributions ou du Gouverneur de province. Article 65 L’agrĂ©ment d’un Ă©tablissement d’éducation non formelle n’est obtenu qu’à la suite de 1. une demande Ă©crite adressĂ©e au MinistĂšre ayant ce secteur dans ses attributions ou au gouverneur de province; 2. une enquĂȘte de viabilitĂ©. Article 66 L’enquĂȘte visĂ©e Ă  l’article 65 porte sur 1. les conditions d’hygiĂšne et de salubritĂ© des locaux; 2. les garanties juridiques, civiques, financiĂšres, morales, pĂ©dagogiques, andragogiques, matĂ©rielles et environnementales prĂ©sentĂ©es par le promoteur et le personnel prĂ©posĂ© Ă  l’éducation ; 3. les qualifications suffisantes du personnel Ă©ducatif pour le niveau de formation requis ; 4. le matĂ©riel didactique nĂ©cessaire Ă  l’exĂ©cution du programme de formation. Article 67 Les dispositions des articles 57 et 58 de la prĂ©sente loi s’appliquent, mutatis mutandis, aux Ă©tablissements d’éducation non formelle. TITRE III DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT DE L’ENSEIGNEMENT NATIONAL CHAPITRE I DE L’ORGANISATION SECTION 1 DES STRUCTURES Article 68 L’enseignement national comprend deux structures, Ă  savoir l’enseignement formel et l’éducation non formelle. L’enseignement formel est dispensĂ© sous forme d’enseignement classique et d’enseignement spĂ©cial. L’éducation non formelle est donnĂ©e sous forme d’activitĂ©s assurĂ©es dans des Ă©tablissements spĂ©ciaux et dans des centres de formation. Sous-section 1 De l’enseignement formel Paragraphe 1 De l’enseignement formel de type classique Article 69 L’enseignement national de type classique est organisĂ© en 1. enseignement maternel ; 2. enseignement primaire ; 3. enseignement secondaire ; 4. enseignement supĂ©rieur et universitaire. Article 70 L’enseignement maternel a pour but d’assurer l’épanouissement de la personnalitĂ© de l’enfant par une action Ă©ducative en harmonie avec le milieu familial, social et environnemental. Il concourt essentiellement Ă  l’éducation sensorielle, motrice et sociale de l’enfant et Ă  l’éveil de ses facultĂ©s intellectuelles. Il le prĂ©pare Ă  accĂ©der Ă  l’enseignement primaire. Article 71 L’enseignement maternel est organisĂ© en cycle unique de trois ans. Il accueille les enfants de trois ans rĂ©volus Ă  six ans non accomplis. Article 72 L’enseignement primaire assure une formation de base et gĂ©nĂ©rale. Il est obligatoire et gratuit. Sa durĂ©e est de six ans. L’obligation scolaire non exĂ©cutĂ©e par les parents ou tuteurs devenus dĂ©faillants se transmet aux pouvoirs publics Ă  travers leurs structures appropriĂ©es. Article 73 L’enseignement primaire a pour mission notamment de prĂ©parer l’enfant Ă  1. s’intĂ©grer utilement dans la sociĂ©tĂ© en lui apprenant Ă  lire, Ă  Ă©crire, Ă  calculer et Ă  s’exprimer; 2. poursuivre des Ă©tudes ultĂ©rieures. Article 74 L’enseignement primaire est organisĂ© en deux cycles de trois ans chacun. Est admis, en premiĂšre annĂ©e du cycle Ă©lĂ©mentaire de l’enseignement primaire, tout enfant qui aura atteint l’ñge de six ans rĂ©volus Ă  la date de la rentrĂ©e scolaire ou au plus tard trois mois aprĂšs cette date. Article 75 Toute personne ĂągĂ©e de plus de 18 ans qui n’a pas pu accĂ©der Ă  l’enseignement primaire Ă  la suite de la dĂ©faillance de ses parents ou tuteurs, ou pour toute autre raison, peut bĂ©nĂ©ficier Ă  tout moment de cette formation assurĂ©e sous la forme d’éducation non formelle. Article 76 Dans tous les cas, la gratuitĂ© de l’éducation de base n’exonĂšre pas les parents des frais de prise en charge ordinaires de leurs enfants, dĂ©coulant des effets de la filiation ou de la parentĂ© tels que prescrits par les articles 648, 716 et suivants du code de la famille. La gratuitĂ© s’applique Ă©galement aux manuels et fournitures scolaires. Article 77 La gratuitĂ© de l’éducation de base ne s’applique pas aux Ă©tablissements privĂ©s agréés. Article 78 L’enseignement secondaire a pour but de faire acquĂ©rir Ă  l’élĂšve les connaissances gĂ©nĂ©rales et spĂ©cifiques afin de lui permettre d’apprĂ©hender les Ă©lĂ©ments du patrimoine culturel national et international. Il a pour mission de dĂ©velopper en l’élĂšve l’esprit critique, la crĂ©ativitĂ© et la curiositĂ© intellectuelle et de le prĂ©parer soit Ă  l’exercice d’un mĂ©tier ou d’une profession, soit Ă  la poursuite des Ă©tudes supĂ©rieures et/ou universitaires s’il en manifeste l’intĂ©rĂȘt et en a les aptitudes. Article 79 L’enseignement secondaire comprend le secondaire gĂ©nĂ©ral, les humanitĂ©s gĂ©nĂ©rales, les humanitĂ©s techniques et professionnelles. Le secondaire gĂ©nĂ©ral est organisĂ© en cycle de deux ans. Il est gratuit. Les humanitĂ©s gĂ©nĂ©rales s’organisent en deux ans de cycle infĂ©rieur et deux ans de cycle supĂ©rieur. Les humanitĂ©s techniques et professionnelles s’organisent en cycle court et cycle long. La durĂ©e du cycle court et du cycle long est respectivement de trois et de quatre ans. Article 80 La formation technique et professionnelle a pour mission de former les techniciens qualifiĂ©s en Ă©troite adĂ©quation avec les besoins rĂ©els de l’économie locale et nationale. Elle comprend 1. les Ă©coles ou instituts de formation technique ou professionnelle d’une durĂ©e d’études de quatre ans comprenant les pĂ©riodes de stage ; 2. les Ă©coles normales d’instituteurs d’une durĂ©e d’études de quatre ans comprenant les pĂ©riodes de stage ; 3. les Ă©coles ou instituts d’enseignement mĂ©dical d’une durĂ©e d’études de quatre ans comprenant les pĂ©riodes de stage. Article 81 L’organisation des humanitĂ©s techniques et professionnelles est fixĂ©e par voie rĂ©glementaire. Elle porte notamment sur 1. les filiĂšres de l’enseignement technique et professionnel relevant de divers secteurs de l’emploi ; 2. les dispositions relatives Ă  la transversalitĂ© entre filiĂšres notamment mĂ©thodes, Ă©quivalences et passerelles ; 3. les modalitĂ©s d’élaboration, de validation et d’évaluation de leurs programmes d’études ; 4. les dispositions relatives Ă  la certification en fin de cycle. Article 82 Les enfants dĂ©scolarisĂ©s au niveau primaire ou secondaire sont orientĂ©s vers les Ă©coles de formation professionnelle oĂč ils bĂ©nĂ©ficient d’une formation personnalisĂ©e et/ou spĂ©cifique dans les Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s. Article 83 L’établissement d’enseignement maternel, primaire, secondaire ou professionnel porte la dĂ©nomination qui figure dans l’acte de sa crĂ©ation ou de son agrĂ©ment. Article 84 L’annĂ©e scolaire de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel compte au minimum 180 jours de classe et au maximum 222 jours totalisant le minimum de 900 heures de prĂ©sence effective Ă  l’école, pĂ©riodes de rĂ©vision et d’examens comprises. Article 85 Les Ă©tablissements publics de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire sont des personnes morales de droit public placĂ©es sous la tutelle du ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Ils jouissent d’une autonomie de gestion acadĂ©mique, scientifique, administrative, financiĂšre et patrimoniale. Les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et universitaire dont la gestion relĂšve du droit privĂ© sont des Ă©tablissements d’utilitĂ© publique. A ce titre, l’Etat leur accorde des subsides pour leurs dĂ©penses de fonctionnement et/ou d’investissement. Les modalitĂ©s d’octroi de ces subsides sont fixĂ©es par voie rĂ©glementaire. Ils sont placĂ©s sous le contrĂŽle du Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Article 86 L’enseignement supĂ©rieur et universitaire a pour mission de 1. promouvoir l’esprit d’initiative et de crĂ©ativitĂ© en vue de rendre service Ă  la communautĂ© ; 2. doter le pays des cadres supĂ©rieurs ; 3. contribuer au dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ© par une recherche scientifique organisĂ©e en fonction de ses problĂšmes ; 4. promouvoir la culture nationale tant par la sauvegarde et la valorisation de ses traditions que par la diffusion des nouvelles connaissances ; 5. promouvoir l’écrit et la lecture par la revalorisation des supports de la mĂ©moire collective. Article 87 L’enseignement supĂ©rieur et universitaire comprend les instituts supĂ©rieurs, les Ă©coles supĂ©rieures et les universitĂ©s. De l’enseignement supĂ©rieur Article 88 L’enseignement supĂ©rieur a pour mission de former les cadres de haut niveau, spĂ©cialisĂ©s pour l’exercice d’une profession ou d’un mĂ©tier, notamment dans les secteurs prioritaires qui sont l’éducation, la santĂ©, l’agriculture, la technologie, la gestion et les arts. Article 89 L’enseignement supĂ©rieur comprend 1. les instituts supĂ©rieurs techniques ; 2. les instituts supĂ©rieurs techniques artistiques ; 3. les instituts supĂ©rieurs technologiques ; 4. les instituts supĂ©rieurs pĂ©dagogiques ; 5. les instituts supĂ©rieurs pĂ©dagogiques et techniques ; 6. les Ă©coles supĂ©rieures. a. 1. Des instituts supĂ©rieurs techniques, artistiques et technologiques Article 90 Les instituts supĂ©rieurs techniques, artistiques et technologiques ont pour mission de 1. former des cadres spĂ©cialisĂ©s dans le domaine des techniques et technologies appliquĂ©es notamment dans les secteurs de la santĂ©, de l’agriculture, de l’éducation, de la gestion, des arts, des mĂ©tiers, des bĂątiments, des travaux publics et de l’industrie; 2. organiser la recherche en vue de l’adaptation des techniques et technologies nouvelles aux conditions spĂ©cifiques du pays ; 3. encourager la promotion et le rayonnement des arts et des mĂ©tiers. a. 2. Des instituts supĂ©rieurs pĂ©dagogiques Article 91 Les instituts supĂ©rieurs pĂ©dagogiques ont pour mission de 1. former les enseignants qualifiĂ©s du secondaire dans toutes les disciplines de formation gĂ©nĂ©rale, technique, artistique et professionnelle ; 2. organiser la recherche dans le domaine de la pĂ©dagogie appliquĂ©e afin d’amĂ©liorer la qualitĂ© de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel ; 3. vulgariser les rĂ©sultats de la recherche notamment par la production et la diffusion des manuels scolaires adaptĂ©s. a. 3. Des Ă©coles supĂ©rieures Article 92 L’école supĂ©rieure est un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur qui recrute ses Ă©tudiants par concours ou sur titre et assure des formations de haut niveau dans un vaste Ă©ventail de disciplines. Article 93 Les Ă©coles supĂ©rieures ont pour mission de 1. former des cadres de haut niveau dans divers secteurs en fonction des besoins rĂ©els de la sociĂ©tĂ© ; 2. organiser la recherche appliquĂ©e, orientĂ©e vers des solutions aux problĂšmes spĂ©cifiques des domaines de leur crĂ©ation ; 3. assurer les services Ă  la communautĂ©. Article 94 Les modalitĂ©s d’organisation et de fonctionnement des Ă©coles supĂ©rieures sont fixĂ©es par dĂ©cret du Premier ministre dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des ministres, sur proposition du ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. a. De l’enseignement universitaire Article 95 L’enseignement universitaire a pour mission de 1. former des cadres de conception capables de contribuer Ă  la transformation qualitative de la sociĂ©tĂ© ; 2. contribuer Ă  l’évolution de la science par l’organisation de la recherche fondamentale et appliquĂ©e orientĂ©e vers le dĂ©veloppement ; 3. assurer et promouvoir la diffusion des rĂ©sultats de la recherche. La recherche fondamentale et appliquĂ©e est produite dans les facultĂ©s ou centres rattachĂ©s Ă  l’établissement comme unitĂ©s d’appui Ă  l’enseignement. b. Des services spĂ©cialisĂ©s Article 96 Les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et universitaire bĂ©nĂ©ficient de l’appui technique des services spĂ©cialisĂ©s du ministĂšre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Les services spĂ©cialisĂ©s visĂ©s Ă  l’alinĂ©a premier sont 1. la commission permanente des Ă©tudes ; 2. le centre interdisciplinaire pour le dĂ©veloppement et l’éducation permanente ; 3. le collĂšge de commissaires aux comptes ; 4. les presses universitaires ; 5. le centre de linguistique thĂ©orique et appliquĂ©e. La crĂ©ation, la mission, l’organisation et le fonctionnement desdits services sont dĂ©terminĂ©s par un DĂ©cret du Premier ministre sur proposition du Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Paragraphe 2 Des dispositions communes Article 97 Les Ă©tudes Ă  l’enseignement supĂ©rieur et universitaire sont organisĂ©es en cycles et filiĂšres. Les filiĂšres d’études sont subdivisĂ©es en options et orientations, selon le cas. Les instituts supĂ©rieurs organisent un ou deux cycles. Les Ă©coles supĂ©rieures et les universitĂ©s en organisent deux ou trois. Le personnel scientifique Ɠuvrant dans les instituts supĂ©rieurs ou dans les Ă©coles supĂ©rieures peut accĂ©der Ă  un troisiĂšme cycle Ă  caractĂšre technique ou pĂ©dagogique sous l’autoritĂ© scientifique exclusive d’une universitĂ© congolaise ou Ă©trangĂšre dans le cadre de la coopĂ©ration entre les universitĂ©s publiques et privĂ©es et les instituts supĂ©rieurs. Article 98 Il est instituĂ© le systĂšme Licence – MaĂźtrise – Doctorat. Ce systĂšme a pour finalitĂ© de 1. harmoniser le cursus de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire ; 2. favoriser la mobilitĂ© du personnel enseignant et des Ă©tudiants Ă  l’échelle mondiale. Les trois cycles ont une durĂ©e de 3 ans pour la licence, 2 ans pour la MaĂźtrise et 3 Ă  5 ans pour le Doctorat. L’organisation, le fonctionnement et les modalitĂ©s pratiques de mise en Ɠuvre de ce systĂšme sont dĂ©terminĂ©s par voie rĂšglementaire. Article 99 L’annĂ©e acadĂ©mique compte deux semestres de 15 semaines chacun comprenant les activitĂ©s d’enseignement-apprentissage effectif, les travaux pratiques, les stages et les Ă©valuations. Article 100 Les diplĂŽmĂ©s de chaque cycle sont revĂȘtus du grade dont les appellations sont fixĂ©es par un DĂ©cret du Premier Ministre dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des ministres sur proposition du Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions aprĂšs avis du Conseil acadĂ©mique supĂ©rieur. Article 101 Nul n’est admis dans un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur ou universitaire, s’il n’est porteur d’un titre sanctionnant la fin d’études secondaires ou d’un titre Ă©quivalent et s’il ne remplit les autres conditions d’admission fixĂ©es par des textes rĂ©glementaires. Article 102 Les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et universitaire portent la dĂ©nomination qui figure dans les actes de leur crĂ©ation ou de leur agrĂ©ment. Article 103 Le chef d’établissement d’enseignement supĂ©rieur ou universitaire est dĂ©nommĂ© 1. Directeur GĂ©nĂ©ral, au niveau des instituts supĂ©rieurs et des Ă©coles supĂ©rieures; 2. Recteur, au niveau des universitĂ©s. Article 104 Lorsque la gestion des Ă©tablissements publics de l’enseignement national rĂ©sulte d’une habilitation conventionnelle, celle-ci est appelĂ©e Convention de gestion des Ă©tablissements publics d’enseignement national », et les Ă©tablissements scolaires y assujettis sont appelĂ©s Ă©coles conventionnĂ©es ». Article 105 L’acte d’habilitation dĂ©termine les conditions de gestion des Ă©tablissements publics d’enseignement national. Ces conditions doivent ĂȘtre conformes aux exigences de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral visĂ©es par la prĂ©sente loi telles que spĂ©cifiĂ©es dans le cahier des charges Ă©tabli Ă  cet effet. Article 106 Il est instituĂ©, au niveau du Gouvernement central, un cadre interministĂ©riel de planification et d’évaluation de l’enseignement national dĂ©nommĂ© Conseil national de l’enseignement ». Le Conseil national de l’enseignement a pour mission de 1. Ă©tudier tous les problĂšmes relatifs Ă  l’enseignement national ; 2. Ă©mettre les avis et proposer les solutions aux problĂšmes Ă©tudiĂ©s ; 3. procĂ©der pĂ©riodiquement Ă  l’évaluation de la mise en Ɠuvre, de l’exĂ©cution des solutions proposĂ©es et s’assurer ainsi de la qualitĂ© de l’enseignement national ; 4. Ă©valuer les rĂ©sultats du partenariat Ă©ducatif. La composition, l’organisation et le fonctionnement ainsi que les attributions du Conseil national de l’enseignement sont dĂ©terminĂ©s par DĂ©cret du Premier Ministre dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des ministres. Paragraphe 3 De l’enseignement spĂ©cial Article 107 L’enseignement spĂ©cial est organisĂ© en faveur des groupes vulnĂ©rables et des catĂ©gories socioprofessionnelles spĂ©cifiques, en fonction de leurs besoins particuliers. Article 108 L’enseignement spĂ©cial est assurĂ© soit dans des Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s, soit dans des classes spĂ©ciales incorporĂ©es dans les Ă©coles, ou par l’intĂ©gration des apprenants en situation d’handicap dans les classes existantes des Ă©coles ordinaires Ă  tous les niveaux d’enseignement. Il prĂ©pare les apprenants Ă  la vie, dĂ©veloppe leurs aptitudes physiques, intellectuelles, morales et professionnelles. Il favorise leur insertion sociale et leur intĂ©gration ou rĂ©intĂ©gration dans la vie professionnelle. Article 109 Les structures de l’enseignement spĂ©cial visent Ă  faire acquĂ©rir aux apprenants des connaissances et des compĂ©tences, Ă  les entretenir et les perfectionner. Article 110 L’Etat s’engage Ă  crĂ©er des conditions favorables Ă  l’épanouissement des enfants surdouĂ©s Ă  travers l’élaboration d’un programme spĂ©cial d’études aux diffĂ©rents niveaux de l’enseignement national. Article 111 L’amĂ©nagement des infrastructures, des Ă©tablissements spĂ©ciaux et des classes spĂ©ciales tient compte de la condition physique spĂ©cifique des Ă©lĂšves et/ou des Ă©tudiants vivant avec handicap ou ayant des besoins Ă©ducatifs spĂ©ciaux. L’Etat s’engage Ă  apporter assistance aux personnes vivant avec handicap. Sous-section 2 De l’éducation non formelle Article 112 L’éducation non formelle comporte des activitĂ©s ci-aprĂšs le rattrapage scolaire, l’alphabĂ©tisation, l’apprentissage, la formation professionnelle ainsi que l’éducation professionnelle et permanente. Article 113 L’éducation non formelle est assurĂ©e dans les Ă©tablissements spĂ©ciaux, incorporĂ©e dans les Ă©coles aux niveaux primaire, secondaire, professionnel, supĂ©rieur et universitaire ainsi que dans des centres de formation. Elle prĂ©pare les apprenants Ă  la vie, dĂ©veloppe leurs aptitudes physiques, intellectuelles, morales et professionnelles. Elle favorise leur insertion sociale et leur intĂ©gration ou rĂ©intĂ©gration dans la vie sociale et professionnelle. Paragraphe 1 Du rattrapage scolaire Article 114 Le rattrapage scolaire a pour but de 1. assurer une insertion des enfants en Ăąge de scolaritĂ© primaire ainsi que la rĂ©insertion scolaire de ceux qui ont connu une rupture de leur cycle primaire afin d’acquĂ©rir les connaissances, les compĂ©tences et les aptitudes pour le bien-ĂȘtre individuel et collectif ; 2. faire acquĂ©rir Ă  l’enfant les capacitĂ©s de s’épanouir sur le plan intellectuel et professionnel ; 3. amener l’enfant Ă  s’intĂ©grer utilement et harmonieusement dans la sociĂ©tĂ© ; 4. aider l’enfant Ă  poursuivre les Ă©tudes ultĂ©rieures. Article 115 Le rattrapage scolaire est organisĂ© en un cycle de 3 annĂ©es. Il correspond Ă  la formation de base dispensĂ©e au niveau primaire de l’enseignement formel. Article 116 L’annĂ©e de formation en rattrapage scolaire comporte au minimum 190 et au maximum 200 jours de classe, totalisant 852 heures de participation effective aux cours. Paragraphe 2 De l’alphabĂ©tisation Article 117 L’alphabĂ©tisation se subdivise en alphabĂ©tisation scolarisante pour les jeunes et en alphabĂ©tisation fonctionnelle pour les adultes. Article 118 L’alphabĂ©tisation scolarisante a pour but de faire acquĂ©rir Ă  l’apprenant les compĂ©tences de lecture, de calcul, d’écriture et d’éducation environnementale en vue de l’amener Ă  l’apprentissage d’un mĂ©tier de son choix. Elle est organisĂ©e en un niveau de trois cycles de 9 mois chacun sanctionnĂ© par un certificat. Article 119 L’alphabĂ©tisation fonctionnelle a pour but de faire acquĂ©rir Ă  l’apprenant, outre les compĂ©tences traditionnelles de lecture, de calcul et d’écriture, des notions relatives au mĂ©tier qu’il exerce pour le rendre plus performant en vue d’une meilleure auto-prise en charge et une active participation au dĂ©veloppement de son environnement socio-Ă©conomique. Elle est organisĂ©e en un cycle unique, ne dĂ©passant pas 12 mois, sanctionnĂ© par un certificat. Paragraphe 3 De l’apprentissage professionnel Article 120 L’apprentissage professionnel a pour but de faire acquĂ©rir Ă  l’apprenant des compĂ©tences professionnelles dans un mĂ©tier donnĂ© sur base des rĂ©fĂ©rentiels et des modules appropriĂ©s. Article 121 Est admise en apprentissage professionnel toute personne ayant atteint le dernier niveau d’éducation de base ou dĂ©tenant un certificat d’alphabĂ©tisation. Article 122 La durĂ©e de l’apprentissage professionnel varie entre un et trois ans selon l’option choisie. L’apprentissage professionnel est sanctionnĂ© par un certificat d’aptitude professionnelle. Paragraphe 4 De la formation professionnelle Article 123 La formation professionnelle a pour but de former l’ouvrier qualifiĂ© et le praticien aptes Ă  travailler dans le secteur tant public que privĂ© ou pour leur propre compte. La durĂ©e de la formation professionnelle est de 1 Ă  4 ans selon les filiĂšres d’études. Paragraphe 5 De l’éducation pour adultes Article 124 L’éducation pour adultes comprend 1. l’éducation permanente; 2. l’éducation promotionnelle qui donne accĂšs Ă  une formation qualifiante. Paragraphe 6 De l’enseignement spĂ©cial Article 125 L’enseignement spĂ©cial a pour but d’assurer l’éducation scolaire aux groupes vulnĂ©rables et supposĂ©s marginalisĂ©s ainsi qu’aux catĂ©gories sociales spĂ©cifiques. Il vise l’insertion socio-professionnelle desdits groupes par l’acquisition des outils fondamentaux et des compĂ©tences nĂ©cessaires en fonction de leurs besoins particuliers. SECTION 2 DE L’ADMINISTRATION ET DES ORGANES Paragraphe 1 De l’administration Article 126 L’administration de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel comprend l’administration centrale, provinciale et locale ainsi que la direction de l’établissement. Paragraphe 2 Des organes d’administration de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel Article 127 Les organes d’administration de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel sont 1. le ministĂšre du Gouvernement ayant l’enseignement dans ses attributions ; 2. le ministĂšre provincial compĂ©tent ; 3. les entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es ; 4. les structures de gestion des Ă©tablissements publics conventionnĂ©s de l’enseignement national ; 5. le comitĂ© provincial ; 6. la commission provinciale ; 7. le conseil de gestion scolaire de l’établissement ; 8. la direction de l’établissement scolaire ; 9. le comitĂ© scolaire des parents ; 10. le comitĂ© des Ă©lĂšves. Leurs missions et rĂŽles sont dĂ©finis par voie rĂ©glementaire. Article 128 Les modalitĂ©s de crĂ©ation, d’organisation et de fonctionnement ainsi que les attributions des structures de gestion des Ă©tablissements publics conventionnĂ©s de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel sont dĂ©finis par un arrĂȘtĂ© du Ministre du Gouvernement central ayant ce secteur d’activitĂ©s dans ses attributions. Paragraphe 3 Des organes d’administration de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire Article 129 Les organes d’administration de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire sont 1. le ministĂšre du Gouvernement central ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions ; 2. le conseil acadĂ©mique supĂ©rieur ; 3. le conseil d’administration des universitĂ©s ; 4. le conseil d’administration des instituts supĂ©rieurs techniques, artistiques et technologiques ; 5. le conseil d’administration des instituts supĂ©rieurs pĂ©dagogiques ; 6. le conseil d’administration des Ă©coles supĂ©rieures ; 7. le conseil de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire privĂ© agréé ; 8. le conseil de l’établissement ; 9. le comitĂ© de gestion ; 10. le recteur ou le directeur gĂ©nĂ©ral selon le cas ; 11. le conseil de facultĂ© ou de section ; 12. le conseil de dĂ©partement. L’organisation et le fonctionnement de ces organes sont dĂ©terminĂ©s par l’ordonnance du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Paragraphe 4 Des organes de l’éducation non formelle Article 130 Les organes de l’éducation non formelle sont 1. la commission interministĂ©rielle de concertation et d’harmonisation des curricula ; 2. le ministĂšre du Gouvernement central ayant la coordination de l’éducation non formelle dans ses attributions ; 3. le ministĂšre provincial ayant ce secteur dans ses attributions ; 4. le comitĂ© de gestion du centre ; 5. le chef de centre. La composition et l’organisation de ces organes sont dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire. CHAPITRE II DU FONCTIONNEMENT Article 131 L’enseignement national est un service public assurĂ© dans des Ă©tablissements publics et privĂ©s agréés. SECTION 1 DES ETABLISSEMENTS PUBLICS ET PRIVES AGREES Paragraphe 1 Des Ă©tablissements publics de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel Article 132 Les Ă©tablissements publics de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel sont gĂ©rĂ©s, soit directement par les pouvoirs publics, soit par les privĂ©s, personnes physiques ou morales, ayant un mandat suivant les modalitĂ©s dĂ©terminĂ©es par la prĂ©sente loi. Article 133 La gestion des Ă©tablissements publics est directe si les pouvoirs publics en assurent le fonctionnement avec leurs propres ressources humaines, matĂ©rielles et financiĂšres. Article 134 La gestion des Ă©tablissements publics est indirecte si les pouvoirs publics concluent une convention de gestion avec une personne privĂ©e, physique ou morale, dans le cadre du partenariat Ă©ducatif adoptĂ© comme stratĂ©gie et mode de gestion. Article 135 La gestion indirecte requiert des pouvoirs publics notamment la gestion du patrimoine, la prise en charge du personnel enseignant, du fonctionnement des Ă©tablissements et des bureaux gestionnaires. Article 136 Les dispositions des articles 132 Ă  135 de la prĂ©sente loi s’appliquent mutatis mutandis aux Ă©tablissements publics de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire Paragraphe 2 Des Ă©tablissements privĂ©s agréés Article 137 Les Ă©tablissements privĂ©s agréés de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire sont des personnes morales de droit privĂ© poursuivant une mission d’utilitĂ© publique. Article 138 Les Ă©tablissements d’enseignement privĂ©s agréés sont gĂ©rĂ©s par leurs promoteurs et soumis au contrĂŽle des pouvoirs publics. Les modalitĂ©s de leur fonctionnement sont dĂ©terminĂ©es par leurs statuts. SECTION 2 DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET PRIVÉS AGRÉÉS D’ÉDUCATION NON FORMELLE Paragraphe 1 Des Ă©tablissements publics Article 139 Les Ă©tablissements publics de l’éducation non formelle sont des services socio-Ă©ducatifs créés et gĂ©rĂ©s par les pouvoirs publics. Les modalitĂ©s de leur fonctionnement sont dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire. Paragraphe 2 Des Ă©tablissements privĂ©s agréés Article 140 Les Ă©tablissements privĂ©s agréés de l’éducation non formelle sont des services socio-Ă©ducatifs créés et gĂ©rĂ©s par les privĂ©s. Ils sont soumis au contrĂŽle des pouvoirs publics. Les modalitĂ©s de leur fonctionnement sont dĂ©terminĂ©es par leurs statuts. SECTION 3 DES DISPOSITIONS COMMUNES AUX ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET PRIVES AGREES Article 141 Tout Ă©tablissement d’enseignement national accueille, sans distinction d’origine, de religion, de race, de sexe, d’ethnie, d’opinion, tout Ă©lĂšve ou Ă©tudiant remplissant les conditions dĂ©terminĂ©es par la prĂ©sente loi. Article 142 Aucun Ă©tablissement d’enseignement national ne peut ouvrir une nouvelle classe, une nouvelle section, une nouvelle facultĂ© ou option, sans l’autorisation prĂ©alable du Ministre du Gouvernement t central ayant l’éducation dans ses attributions ou du Gouverneur de province selon le cas. Article 143 Le Ministre de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire rĂ©glemente le fonctionnement des Ă©tablissements, des centres de recherche y rattachĂ©s et des services spĂ©cialisĂ©s. Chaque Ă©tablissement public ou privĂ© de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel ainsi que d’éducation non formelle Ă©labore son rĂšglement intĂ©rieur conformĂ©ment aux directives et instructions de l’autoritĂ© compĂ©tente. Article 144 Lorsque les conditions de crĂ©ation d’un Ă©tablissement d’enseignement national ont Ă©tĂ© entachĂ©es d’irrĂ©gularitĂ©s ou que celles d’organisation et de fonctionnement ne sont plus remplies, l’autoritĂ© compĂ©tente procĂšde Ă  la fermeture temporaire ou dĂ©finitive. En cas de fermeture dĂ©finitive de l’établissement, l’autoritĂ© compĂ©tente rĂ©partit, s’il y a lieu, les Ă©lĂšves ou les Ă©tudiants dans d’autres Ă©tablissements. Les mĂȘmes dispositions sont prises en faveur du personnel de l’établissement public. SECTION 4 DU CONTRÔLE Article 145 Les Ă©tablissements publics ou privĂ©s agréés de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel sont soumis au contrĂŽle pĂ©dagogique, administratif, financier et sanitaire suivant les modalitĂ©s dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire. Le contrĂŽle de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel ainsi que la formation continue des enseignants et l’évaluation pĂ©dagogique sont exercĂ©s par le Corps des inspecteurs. Article 146 Le Corps des inspecteurs au sein de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel est rĂ©gi par le statut du personnel de carriĂšre des services publics de l’Etat. Il relĂšve du Ministre ayant l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel dans ses attributions. L’organisation et le fonctionnement de ce corps sont fixĂ©s par DĂ©cret du Premier Ministre dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des ministres. Article 147 Les Ă©tablissements publics d’enseignement supĂ©rieur et universitaire sont soumis au contrĂŽle acadĂ©mique, administratif, financier et patrimonial du Gouvernement, suivant les modalitĂ©s fixĂ©es par le rĂšglement en la matiĂšre. Le contrĂŽle est assurĂ© par une commission ad hoc selon les domaines spĂ©cifiques. Article 148 Les Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement supĂ©rieur et universitaire sont soumis au contrĂŽle acadĂ©mique du Gouvernement suivant les modalitĂ©s fixĂ©es par le rĂšglement en la matiĂšre. Les Ă©tablissements ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© des subventions de l’Etat sont Ă©galement soumis au contrĂŽle financier. Article 149 Il est instituĂ© un Corps d’inspecteurs au sein de chaque ministĂšre ayant le sous secteur de l’éducation non formelle dans ses attributions. Article 150 Le personnel du Corps des inspecteurs de l’éducation non formelle est rĂ©gi par le statut du personnel de carriĂšre des services publics de l’Etat. SECTION 5 DES COMPETENCES EN MATIERE D’ORGANISATION ET DE GESTION DE L’ENSEIGNEMENT FORMEL Paragraphe 1 Des compĂ©tences du pouvoir central Article 151 ConformĂ©ment Ă  l’article 202 points 22, 23, 30, 31, 32, 33 et 34 de la Constitution, le pouvoir central exerce une compĂ©tence exclusive sur 1. les universitĂ©s et autres Ă©tablissements d’enseignement scientifique, technique ou professionnel supĂ©rieur, créés ou subventionnĂ©s par lui ou par les gouvernements provinciaux et dĂ©clarĂ©s d’intĂ©rĂȘt national par une loi nationale ; 2. l’établissement des normes gĂ©nĂ©rales de l’enseignement national applicables sur toute l’étendue de la RĂ©publique ; 3. la nomination et l’affectation des inspecteurs provinciaux de l’enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel et spĂ©cial ; 4. les statistiques et le recensement scolaires au niveau national ; 5. la planification de l’enseignement national ; 6. la recherche scientifique et technologique ; 7. le plan directeur national de dĂ©veloppement des infrastructures scolaires de base. A ce titre, il 1. Ă©labore le plan gĂ©nĂ©ral de dĂ©veloppement de l’enseignement national et l’intĂšgre dans celui du dĂ©veloppement socio-Ă©conomique du pays ; 2. fixe les structures de l’enseignement national ; 3. dĂ©finit les programmes d’études ainsi que les normes relatives aux instruments pĂ©dagogiques et acadĂ©miques ; 4. Ă©dicte les normes gĂ©nĂ©rales relatives Ă  l’évaluation et Ă  la sanction des Ă©tudes ; 5. Ă©dicte les principes gĂ©nĂ©raux de l’organisation administrative des Ă©tablissements d’enseignement ; 6. dĂ©finit les principes gĂ©nĂ©raux de gestion et de supervision des Ă©tablissements d’enseignement ; 7. Ă©labore le budget-programme par objectifs des Ă©tablissements publics de l’enseignement national ; 8. dĂ©finit les normes relatives Ă  la mobilisation des ressources nĂ©cessaires au fonctionnement de l’enseignement national ; 9. dĂ©finit les normes relatives Ă  la qualification et Ă  la gestion du personnel de l’enseignement national ; 10. produit et tient les statistiques scolaires et acadĂ©miques ; 11. dĂ©termine les principes gĂ©nĂ©raux en matiĂšre d’inspection administrative, pĂ©dagogique, financiĂšre, patrimoniale, mĂ©dicale des Ă©tablissements d’enseignement national et d’inspection acadĂ©mique ; 12. dĂ©termine le modĂšle des titres scolaires et acadĂ©miques et en Ă©tablit les rĂšgles d’équivalence avec ceux des pays tiers ; 13. conclut les accords de coopĂ©ration internationale en matiĂšre d’éducation. Article 152 Sans prĂ©judice des compĂ©tences prĂ©vues par la Constitution, le Pouvoir central nomme 1. et affecte les chefs des divisions provinciales et les inspecteurs principaux provinciaux de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel ; 2. et affecte les directeurs provinciaux du service de contrĂŽle et de paie des enseignants ; 3. les chefs des sous-divisions provinciales de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel ; 4. les coordinateurs provinciaux, sous-provinciaux, diocĂ©sains et communautaires sur proposition du reprĂ©sentant lĂ©gal de l’association gestionnaire des Ă©coles. Article 153 Le PrĂ©sident et le Vice-prĂ©sident du Conseil d’administration ainsi que le Recteur et le Directeur gĂ©nĂ©ral des Ă©tablissements publics sont Ă©lus par leurs pairs en tenant compte de la paritĂ©. Ils sont investis par l’ordonnance du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral acadĂ©mique, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral administratif et l’administrateur du budget sont nommĂ©s par le ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Leur mandat est de quatre ans renouvelable une fois. Article 154 Le Pouvoir central est le garant de la prĂ©servation de l’identitĂ© culturelle nationale. A ce titre, il veille notamment Ă  1. la non-discrimination dans l’enseignement national quels que soient l’appartenance ethnique ou raciale, les conditions sociales, le sexe et les options religieuses ; 2. la valeur Ă©thique, scientifique, pĂ©dagogique et andragogique des programmes scolaires et acadĂ©miques ainsi qu’à la valeur morale et professionnelle du personnel de l’enseignement. Paragraphe 2 Des compĂ©tences de la Province Article 155 La province a compĂ©tence exclusive, conformĂ©ment Ă  l’article 204, points 13 et 29 de la Constitution dans le domaine de 1. l’enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel et spĂ©cial ainsi que de l’alphabĂ©tisation des citoyens suivant les normes Ă©tablies par le pouvoir central ; 2. la planification provinciale. A ce titre, elle 1. Ă©dicte les mesures d’exĂ©cution des normes arrĂȘtĂ©es par l’Etat en matiĂšre d’organisation et de gestion des Ă©tablissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel et spĂ©cial situĂ©s dans ses juridictions respectives, compte tenu des spĂ©cificitĂ©s de celles-ci ; 2. Ă©labore et exĂ©cute son plan local de dĂ©veloppement de l’enseignement conformĂ©ment au plan gĂ©nĂ©ral de dĂ©veloppement de l’enseignement national ; 3. gĂšre les Ă©tablissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel ainsi que ceux de l’éducation non formelle créés Ă  son initiative ou Ă  l’initiative de l’Etat dont la gestion est confiĂ©e Ă  l’autoritĂ© provinciale. Article 156 Sans prĂ©judice des compĂ©tences prĂ©vues par la Constitution, le Gouvernement provincial assure 1. l’affectation et la mutation des chefs d’établissements publics sur proposition du chef de la division provinciale de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel ; 2. le contrĂŽle des Ă©tablissements d’enseignement des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es par les inspecteurs. Article 157 Le contrĂŽle visĂ© au point 2 de l’article 156 est un contrĂŽle de tutelle, exercĂ© par le Gouverneur de province ou par dĂ©lĂ©gation dans les conditions prescrites par la prĂ©sente loi. Ce contrĂŽle est exercĂ© a priori pour les actes pouvant entraĂźner des relations structurĂ©es, quelle qu’en soit la forme, avec notamment les Etats Ă©trangers, les entitĂ©s territoriales des Etats Ă©trangers, les organisations non Gouvernement tales Ă©trangĂšres ou des organismes du systĂšme des Nations-Unies. Ce contrĂŽle est a posteriori pour tous les autres actes, notamment ceux relatifs Ă  la planification et Ă  l’élaboration des projets en matiĂšre d’enseignement. Paragraphe 3 Des compĂ©tences des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es Article 158 Les entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es, Ă  savoir la ville, la commune, le secteur ou la chefferie disposent des compĂ©tences spĂ©cifiques en matiĂšre d’enseignement national, dans le respect des normes Ă©tablies par la loi. Article 159 En matiĂšre d’enseignement, la ville est compĂ©tente pour 1. favoriser toute initiative de crĂ©ation des Ă©tablissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel et spĂ©cial ainsi que de l’éducation non formelle conformĂ©ment aux normes Ă©tablies par l’Etat ; 2. construire, rĂ©habiliter, Ă©quiper et entretenir les bĂątiments scolaires de l’Etat dans le ressort de la ville ; 3. crĂ©er et gĂ©rer les centres culturels et les bibliothĂšques, en appui aux Ă©tablissements scolaires. Article 160 En matiĂšre d’enseignement, la commune est compĂ©tente pour 1. favoriser toute initiative de crĂ©ation des Ă©tablissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel et spĂ©cial ainsi que ceux de l’éducation non formelle, conformĂ©ment aux normes Ă©tablies par le pouvoir central ; 2. construire et rĂ©habiliter les bĂątiments et Ă©tablissements maternels; 3. organiser les Ă©tablissements maternels du ressort ; 4. mettre en place des structures d’éducation non formelle ; 5. crĂ©er et gĂ©rer les centres culturels et les bibliothĂšques en appui aux Ă©tablissements scolaires ; 6. crĂ©er des structures et mettre en Ɠuvre des projets d’intĂ©rĂȘt commun entre communes voisines ; 7. promouvoir le partenariat avec le secteur privĂ© et les organisations non Gouvernement tales Ɠuvrant dans le domaine ; 8. planifier et programmer le dĂ©veloppement de l’enseignement. Article 161 Les dispositions de l’article 159 de la prĂ©sente loi s’appliquent mutatis mutandis au secteur ou Ă  la chefferie. Paragraphe 4 Des compĂ©tences concurrentes du pouvoir central et des provinces en matiĂšre d’enseignement Article 162 Sans prĂ©judice des dispositions des articles 152, 154 Ă  161 et 163 de la prĂ©sente loi, le pouvoir central et les provinces exercent des compĂ©tences concurrentes conformĂ©ment Ă  l’article 203 de la Constitution en matiĂšre de 1. statistiques et recensements scolaires ; 2. recherche et bourses d’études, de perfectionnement et d’encouragement ; 3. crĂ©ation des Ă©tablissements d’enseignement primaire, secondaire, supĂ©rieur et universitaire ; 4. initiative des projets, programmes et accords de coopĂ©ration internationale dans le domaine de l’enseignement. Article 163 La ConfĂ©rence des Gouverneurs de province est l’instance de concertation et d’harmonisation des politiques, lĂ©gislations et rĂ©glementations dans le domaine de l’enseignement national entre le pouvoir central et les provinces, conformĂ©ment Ă  la Constitution et aux dispositions de la prĂ©sente loi. SECTION 6 DES COMPETENCES EN MATIERE D’ORGANISATION ET DE GESTION DE L’EDUCATION NON FORMELLE Paragraphe 1 Des compĂ©tences du pouvoir central Article 164 Le Pouvoir central, par les ministĂšres ayant l’organisation de l’éducation non formelle dans leurs attributions 1. organise et dote les services de l’éducation non formelle, Ă  tous les Ă©chelons, des moyens techniques, matĂ©riels, humains et financiers consĂ©quents ; 2. dĂ©finit les programmes de l’éducation non formelle ; 3. Ă©dicte les normes gĂ©nĂ©rales relatives Ă  l’évaluation et Ă  la sanction de la formation ; 4. Ă©dicte les principes gĂ©nĂ©raux de l’organisation administrative, pĂ©dagogique et andragogique des Ă©tablissements d’éducation non formelle ; 5. dĂ©finit les normes relatives Ă  la mobilisation des ressources nĂ©cessaires au fonctionnement de l’éducation non formelle; 6. dĂ©finit les normes relatives Ă  la qualification et Ă  la gestion du personnel Ă©ducatif ; 7. tient les statistiques des centres d’éducation non formelle; 8. dĂ©termine les principes gĂ©nĂ©raux en matiĂšre d’inspection administrative, pĂ©dagogique, andragogique, financiĂšre et sanitaire des Ă©tablissements d’éducation non formelle ; 9. dĂ©termine le modĂšle des titres Ă  dĂ©livrer ainsi que les rĂšgles d’équivalence ; 10. conclut les accords de coopĂ©ration internationale ; 11. affecte les inspecteurs provinciaux de l’éducation non formelle. Paragraphe 2 Des compĂ©tences de la province Article 165 La province Ă©dicte les mesures d’exĂ©cution des normes arrĂȘtĂ©es par le pouvoir central en matiĂšre d’organisation et de gestion des Ă©tablissements d’éducation non formelle. Article 166 Sans prĂ©judice des compĂ©tences prĂ©vues par la Constitution, le Gouvernement provincial assure 1. l’affectation des chefs de division et des cadres ; 2. la mutation des chefs de division et des cadres ; 3. le contrĂŽle par les inspecteurs sociaux des Ă©tablissements. Paragraphe 3 Des compĂ©tences des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es Article 167 Les entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es Ă©laborent et exĂ©cutent, chacune en ce qui la concerne, son plan local du dĂ©veloppement de l’éducation non formelle, conformĂ©ment Ă  la politique gĂ©nĂ©rale en la matiĂšre. Article 168 Les entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es gĂšrent les Ă©tablissements d’éducation non formelle créés Ă  leur initiative ou par les Pouvoirs publics, dont la gestion leur est confiĂ©e. Elles contrĂŽlent les Ă©tablissements privĂ©s agréés. CHAPITRE 3 DU FINANCEMENT DE L’ENSEIGNEMENT NATIONALArticle 169 Le budget des Ă©tablissements publics de l’enseignement national est intĂ©grĂ© d’abord dans le budget des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es, ensuite dans celui de la province et dans le budget gĂ©nĂ©ral de l’Etat. Article 170 Les Ă©tablissements publics et privĂ©s agréés d’enseignement national bĂ©nĂ©ficient d’un financement suivant les catĂ©gories ci-aprĂšs 1. pour les Ă©tablissements publics d’enseignement gĂ©rĂ©s par l’Etat, il s’agit notamment de a. subventions du Gouvernement t central, des provinces et des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es ; b. produits de l’autofinancement des Ă©tablissements ; c. apports des organismes nationaux et internationaux ; d. dons et legs ; 2. pour les Ă©tablissements publics d’enseignement gĂ©rĂ©s par des organismes privĂ©s ayant signĂ© une convention avec l’Etat, ou ayant reçu mandat de celui-ci, il s’agit notamment de a. subventions du Gouvernement central, des provinces et des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es ; b. apports des personnes physiques et morales gestionnaires ; c. apports des entreprises nationales ; d. apports des organismes nationaux et internationaux ; e. produits de l’autofinancement des Ă©tablissements ; f. dons et legs. 3. pour les Ă©tablissements privĂ©s agréés, il s’agit notamment de a. subventions du promoteur, personne physique ou morale ; b. subventions des tiers, personne physique ou morale ; c. contributions des parents ; d. produits de l’autofinancement des Ă©tablissements ; e. dons et legs ; f. subventions du Gouvernement central, des provinces ou des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es. Article 171 En matiĂšre de gestion des Ă©tablissements publics d’enseignement national, les entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es, les provinces et le cas Ă©chĂ©ant le pouvoir central prennent en charge 1. les constructions ; 2. les rĂ©parations et les Ă©quipements ; 3. les frais de location et d’entretien ; 4. le personnel enseignant, acadĂ©mique, scientifique, administratif, technique et ouvrier ; 5. les frais de consommation d’eau et d’électricitĂ© ; 6. l’équipement didactique et logistique ; 7. la bourse et les soins mĂ©dicaux. Pour les Ă©tablissements d’enseignement privĂ© agréé, le Pouvoir central prend en charge, s’il Ă©chet, une ou plusieurs charges Ă©numĂ©rĂ©es Ă  l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent. Article 172 Les Ă©tablissements, les centres publics et privĂ©s agréés d’enseignement national peuvent crĂ©er et dĂ©velopper des activitĂ©s d’autofinancement. Ces activitĂ©s sont dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire. Article 173 Les opĂ©rateurs Ă©conomiques qui contribuent Ă  couvrir des dĂ©penses des Ă©tablissements d’enseignement national, jouissent d’un dĂ©grĂšvement d’impĂŽts selon les normes dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire. Article 174 Toute personne physique ou morale, gestionnaire ou promotrice d’un Ă©tablissement d’enseignement national bĂ©nĂ©ficie des avantages d’ordre fiscal et douanier pour toute importation destinĂ©e aux besoins spĂ©cifiques dudit Ă©tablissement. Article 175 Les budgets des Ă©tablissements publics de l’enseignement national sont Ă©laborĂ©s conformĂ©ment aux instructions du ministĂšre ayant le budget dans ses attributions. Les recettes et les dĂ©penses des Ă©tablissements publics de l’enseignement national sont comptabilisĂ©es conformĂ©ment Ă  la loi financiĂšre et au rĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la comptabilitĂ© publique. Article 176 Le budget de l’établissement public d’enseignement national est gĂ©rĂ© par 1. le chef d’établissement, sous le contrĂŽle du conseil de gestion au niveau de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel ; 2. le comitĂ© de gestion au niveau de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire ; 3. le chef d’établissement d’éducation non formelle. Article 177 Le minerval est fixĂ© par le Gouvernement central pour tous les Ă©tablissements publics d’enseignement national, Ă  l’exception de l’éducation de base qui bĂ©nĂ©ficie de la gratuitĂ©. Les frais scolaires dans les Ă©tablissements publics de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel ainsi que de l’éducation non formelle sont fixĂ©s par arrĂȘtĂ© du Gouverneur sur proposition de la commission provinciale de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel ainsi que du service provincial de l’éducation non formelle. Les frais acadĂ©miques dans les Ă©tablissements publics sont fixĂ©s par le Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions aprĂšs avis de la coordination des Ă©tudiants, du corps administratif, du corps enseignant et du comitĂ© de gestion. Les recettes gĂ©nĂ©rĂ©es par les frais acadĂ©miques sont essentiellement affectĂ©es Ă  l’établissement pour l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’enseignement. Article 178 Les frais d’internat dans les Ă©tablissements publics d’enseignement sont fixĂ©s conjointement par le gestionnaire de l’établissement, le comitĂ© des parents et le reprĂ©sentant des pouvoirs publics. Les frais des rĂ©sidences des Ă©tudiants sont fixĂ©s par le conseil de l’établissement. Article 180 Les frais scolaires et d’internat dans un Ă©tablissement privĂ© agréé d’enseignement national sont fixĂ©s par le promoteur en concertation avec le comitĂ© de parents et le reprĂ©sentant des pouvoirs publics. Les frais acadĂ©miques dans un Ă©tablissement privĂ© agréé sont fixĂ©s par le promoteur, aprĂšs concertation avec la coordination des Ă©tudiants et le conseil de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire privĂ© agréé. Article 181 Les livres et les objets classiques destinĂ©s Ă  l’usage individuel des Ă©tudiants sont Ă  charge des parents. Article 182 L’Etat peut octroyer aux Ă©lĂšves et aux Ă©tudiants des prĂȘts d’études aux conditions dĂ©terminĂ©es par voie rĂšglementaire. CHAPITRE 4 DES MATIERES COMMUNES A TOUS LES NIVEAUX D’ENSEIGNEMENT SECTION 1 DU ROLE EDUCATIF DE LA FAMILLE ET DE L’ECOLE Article 183 La famille et l’école concourent Ă  la rĂ©alisation de la finalitĂ© de l’enseignement national en aidant l’apprenant Ă  s’acquitter correctement de ses devoirs conformĂ©ment aux normes sociales tout en jouissant des droits et libertĂ©s qui lui sont reconnus. Article 184 La famille, premier milieu Ă©ducatif, doit notamment 1. ĂȘtre premier modĂšle pour l’enfant ; 2. dĂ©velopper chez l’enfant le sens du partage, de l’autonomie, de la crĂ©ativitĂ©, de la solidaritĂ©, de la justice, de la responsabilitĂ©, Ă  travers des attitudes comme le respect du bien commun et public, le respect mutuel et des personnes ĂągĂ©es, la disponibilitĂ© ; 3. cultiver, par des causeries Ă©ducatives, les valeurs morales, spirituelles, civiques et environnementales ; 4. offrir Ă  l’enfant un cadre favorable Ă  son Ă©panouissement intellectuel ; 5. protĂ©ger les jeunes contre les influences sociales susceptibles de nuire Ă  leur personnalitĂ© en pleine maturation. Article 185 L’école doit notamment 1. contribuer Ă  l’éducation de l’apprenant dĂ©jĂ  amorcĂ©e dans la famille ; 2. organiser l’initiation de l’apprenant aux activitĂ©s intellectuelles ; 3. inculquer Ă  l’apprenant le sens civique, patriotique et environnemental ; 4. aider l’enfant Ă  s’exprimer et Ă  dĂ©velopper toutes ses aptitudes ; 5. cultiver en l’apprenant l’esprit d’initiative, du volontariat et de l’entreprenariat ; 6. offrir un modĂšle de vie Ă  l’apprenant pour qu’il s’insĂšre dans la vie active par l’initiation Ă  l’activitĂ© manuelle ; 7. aider l’enfant Ă  choisir une filiĂšre d’études en tenant compte de ses aptitudes, goĂ»ts et intĂ©rĂȘts. SECTION 2 DE L’ASSISTANCE MEDICO-PSYCHO-SOCIALE ET DE L’ORIENTATION SCOLAIRE Article 186 L’enseignement national apporte Ă  l’apprenant l’assistance mĂ©dico-psycho-sociale nĂ©cessaire. Il lui rend accessibles les services d’information et d’orientation scolaire et professionnelle afin d’assurer son autonomie et favoriser la libĂ©ration de sa crĂ©ativitĂ©. Il est organisĂ© au sein des Ă©tablissements d’enseignement national un service obligatoire de mĂ©decine prĂ©ventive. Les modalitĂ©s d’organisation et de fonctionnement de ces services sont dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire. SECTION 3 DES ACTIVITES PARA-SCOLAIRES ET PARA-ACADEMIQUES Article 187 L’enseignement national organise des activitĂ©s parascolaires et para-acadĂ©miques, notamment les sports, le théùtre, le cinĂ©ma et les excursions en vue de promouvoir le plein Ă©panouissement de l’apprenant. SECTION 4 DES PROGRAMMES DE FORMATION Article 188 Les programmes de formation sont Ă©laborĂ©s par les commissions ad hoc, conformĂ©ment aux finalitĂ©s Ă©ducatives dĂ©finies par la prĂ©sente loi. Ils sont rĂ©guliĂšrement Ă©valuĂ©s et adaptĂ©s. Ils tiennent compte des rĂ©alitĂ©s du pays et du dĂ©veloppement technologique du monde. Sans prĂ©judice de cette disposition, les Ă©tablissements d’enseignement national peuvent organiser des programmes spĂ©cifiques en formation initiale ou continue, dĂ©bouchant sur des diplĂŽmes ou certificats d’établissement d’enseignement supĂ©rieur ou universitaire pouvant ĂȘtre accrĂ©ditĂ©s par le ministĂšre de tutelle, aprĂšs avis des organes compĂ©tents. Article 189 Les contenus des programmes au niveau primaire, sont axĂ©s sur la maĂźtrise des outils de base de l’apprentissage ultĂ©rieur, sur une table des valeurs et sur l’étude du milieu. Article 190 La formation au niveau secondaire privilĂ©gie, pour certaines sections, la professionnalisation qui conduit Ă  l’exercice d’un emploi. La professionnalisation permet d’éviter l’inadĂ©quation entre le programme d’une filiĂšre donnĂ©e et la pratique du mĂ©tier. Article 191 Pour l’enseignement supĂ©rieur et universitaire, le Pouvoir central dĂ©finit un programme national qui laisse Ă  l’étudiant suffisamment de temps pour le travail personnel. Ce programme prĂ©voit des activitĂ©s d’initiation Ă  la recherche, Ă  la production et Ă  la crĂ©ation d’emplois. Les spĂ©cificitĂ©s des programmes des Ă©tablissements privĂ©s d’enseignement ainsi que les programmes particuliers des Ă©tablissements publics dĂ©bouchant sur les diplĂŽmes scientifiques sont agréés par le Ministre ayant l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans ses attributions. Article 192 Les programmes de formation incluent l’enseignement des technologies nouvelles appropriĂ©es et l’apprentissage des langues Ă©trangĂšres rĂ©pondant aux besoins du pays. SECTION 5 DE L’EVALUATION ET DE LA SANCTION DES ETUDES Article 193 La fin des diffĂ©rents niveaux de l’enseignement national est Ă©valuĂ©e et sanctionnĂ©e de la maniĂšre suivante 1. le niveau primaire par un examen national de fin d’études et par un certificat. 2. le niveau secondaire a. le secondaire gĂ©nĂ©ral par un test national de sĂ©lection et d’orientation scolaire et professionnelle et par un brevet ; b. le cycle court de l’enseignement professionnel par des examens, le stage et jury professionnel et par un diplĂŽme d’aptitude professionnelle; c. le cycle long de l’enseignement gĂ©nĂ©ral, normal et technique par l’examen d’Etat et par un diplĂŽme d’Etat. Article 194 Le niveau supĂ©rieur et universitaire est Ă©valuĂ© et sanctionnĂ© pour a. le premier cycle par des stages, des examens et la prĂ©sentation et/ou la dĂ©fense d’un travail de fin de cycle, sanctionnĂ© par un diplĂŽme de licence ; b. le second cycle par des stages, des examens, la prĂ©sentation et la dĂ©fense d’un mĂ©moire, sanctionnĂ© par un diplĂŽme de maĂźtrise ; c. le troisiĂšme cycle par des examens, le diplĂŽme d’études approfondies, la prĂ©sentation et la soutenance publique d’une thĂšse inĂ©dite, sanctionnĂ© par un diplĂŽme de docteur ou d’agrĂ©gĂ© en mĂ©decine. SECTION 6 DES LANGUES D’ENSEIGNEMENT Article 195 Le français est la langue d’enseignement. Les langues nationales ou les langues du milieu sont utilisĂ©es comme mĂ©dium d’enseignement et d’apprentissage ainsi que comme discipline. Leur utilisation dans les diffĂ©rents niveaux et cycles de l’enseignement national est fixĂ©e par voie rĂ©glementaire. Les langues Ă©trangĂšres les plus importantes au regard de nos relations Ă©conomiques, politiques et diplomatiques sont instituĂ©es comme langues d’apprentissage et de discipline. SECTION 7 DU MATERIEL DIDACTIQUE Article 196 Les manuels scolaires et les matĂ©riels didactiques Ă  utiliser dans les Ă©tablissements de l’enseignement national sont conformes aux normes et programmes Ă©tablis par le pouvoir central. Les Ă©tablissements d’enseignement peuvent utiliser d’autres moyens susceptibles de rendre plus efficace l’apprentissage. Article 197 Chaque Ă©tablissement dispose d’une bibliothĂšque ou d’une mĂ©diathĂšque et d’autres infrastructures didactiques spĂ©cifiques au type d’enseignement dispensĂ©. SECTION 8 DE L’ASSURANCE SCOLAIRE Article 198 Les Ă©lĂšves et les Ă©tudiants des Ă©tablissements de l’enseignement national souscrivent une assurance contre les risques des accidents dont ils peuvent ĂȘtre victimes sur le trajet, Ă  l’intĂ©rieur de leurs Ă©tablissements et pendant le temps oĂč ils sont sous la surveillance effective de leurs prĂ©posĂ©s. SECTION 9 DE LA COOPERATION EN MATIERE D’EDUCATION Article 199 L’enseignement national est ouvert Ă  la coopĂ©ration tant bilatĂ©rale que multilatĂ©rale. Celle-ci vise notamment le transfert et la maĂźtrise des technologies, l’échange des enseignants, experts et Ă©tudiants ainsi que l’octroi des bourses d’études, le dĂ©veloppement et la rĂ©habilitation des infrastructures et des Ă©quipements d’éducation. Elle est fondĂ©e sur le principe du respect et des avantages mutuels. CHAPITRE V DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES SECTION 1 DES DROITS ET OBLIGATIONS DU PERSONNEL DE L’ENSEIGNEMENT NATIONAL Article 200 Le personnel de l’enseignement national a droit Ă  une rĂ©munĂ©ration juste et honorable, Ă  des conditions sociales et professionnelles dĂ©centes et Ă  une considĂ©ration motivante. Le personnel des Ă©tablissements publics de l’enseignement national a le droit de participer Ă  la gestion de son Ă©tablissement et de constituer des associations professionnelles syndicales pour la dĂ©fense et la promotion de ses intĂ©rĂȘts. Article 201 Le personnel de l’enseignement national fait preuve de hautes qualitĂ©s humaines, morales, intellectuelles et professionnelles, de sens Ă©levĂ© de responsabilitĂ© personnelle et collective. Il fait montre d’esprit d’initiative, de sens civique et de respect du bien commun, des rĂšglements professionnels ainsi que du code d’éthique. SECTION 2 DES DROITS ET OBLIGATIONS DES APPRENANTS Article 202 Les apprenants ont droit Ă  1. une Ă©ducation de qualitĂ© ; 2. l’assistance nĂ©cessaire de la part du pouvoir central, des provinces, des entitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es, des partenaires Ă©ducatifs et de la sociĂ©tĂ© pour le dĂ©veloppement de leur personnalitĂ© et leur intĂ©gration sociale harmonieuse. Article 203 Les apprenants ont l’obligation notamment de 1. respecter les lois de la RĂ©publique ; 2. agir selon les principes moraux et civiques ; 3. respecter les rĂšglements rĂ©gissant les Ă©tablissements d’enseignement national ; 4. assimiler les matiĂšres enseignĂ©es ; 5. promouvoir en eux-mĂȘmes la culture de l’excellence ; 6. participer Ă  toutes les activitĂ©s Ă©ducatives organisĂ©es par les Ă©tablissements d’enseignement national ; 7. rayonner dans la sociĂ©tĂ©. Article 204 Tout Ă©tudiant a droit Ă  l’information et jouit de la libertĂ© d’expression dans les enceintes et locaux des Ă©tablissements de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire dans la mesure oĂč l’exercice de cette libertĂ© ne nuit pas au fonctionnement normal de ces Ă©tablissements, Ă  la vie communautaire estudiantine ainsi qu’aux activitĂ©s du personnel enseignant, administratif, technique et ouvrier. Article 205 L’étudiant participe Ă  la gestion de l’établissement qui l’accueille et des services d’Ɠuvres sociales dans les conditions dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire. Il participe Ă©galement Ă  l’organisation des activitĂ©s culturelles et sportives dans le cadre d’associations rĂ©guliĂšrement constituĂ©es et fonctionnant conformĂ©ment Ă  leurs statuts. Ces associations peuvent bĂ©nĂ©ficier du soutien matĂ©riel et financier de l’Etat. Article 206 Dans le cadre des lois et rĂšglements en vigueur, les Ă©tudiants peuvent se constituer en associations ou organisations ayant pour objectifs de dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts. Article 207 Sans prĂ©judice de l’application d’autres dispositions lĂ©gales ou rĂ©glementaires, les actes contraires Ă  la prĂ©sente loi exposent les Ă©tudiants contrevenants Ă  des sanctions disciplinaires selon une procĂ©dure dĂ©terminĂ©e par voie rĂ©glementaire. Article 208 Les Ă©tudiants vivant avec handicap bĂ©nĂ©ficient des mesures particuliĂšres dans les Ă©tablissements d’accueil, conformĂ©ment aux dispositions lĂ©gales et rĂ©glementaires en la matiĂšre. SECTION 3 DU PERSONNEL DE L’ENSEIGNEMENT Paragraphe 1 Du personnel des Ă©tablissements publics d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel Article 209 Le personnel des Ă©tablissements publics d’enseignement maternel, primaire et secondaire est rĂ©parti en trois catĂ©gories 1. le personnel enseignant ; 2. le personnel administratif ; 3. le personnel technique et ouvrier. Ce personnel est rĂ©gi par le statut particulier du personnel enseignant. Paragraphe 2 Du personnel des Ă©tablissements publics et privĂ©s de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire Article 210 Le personnel de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire public comprend 1. Le personnel enseignant ; 2. Le personnel de la recherche et de la documentation ; 3. Le personnel administratif, technique et ouvrier. Article 211 Le personnel des Ă©tablissements de l’enseignement supĂ©rieur et universitaire, des centres de recherche y rattachĂ©s et celui des services spĂ©cialisĂ©s sont rĂ©gis par un statut particulier. Article 212 Le personnel des Ă©tablissements privĂ©s agréés de niveau maternel, primaire, secondaire, supĂ©rieur et universitaire est rĂ©gi par les dispositions du Code du travail et du statut propre Ă  chaque Ă©tablissement. Paragraphe 3 Du personnel des Ă©tablissements publics d’éducation non formelle Article 213 Le personnel des Ă©tablissements publics d’éducation non formelle comprend 1. le personnel enseignant ; 2. le personnel administratif ; 3. le personnel technique et ouvrier. Ce personnel est rĂ©gi par le statut du personnel de carriĂšre des services publics de l’Etat. CHAPITRE VI DES INFRASTRUCTURES ET DES EQUIPEMENTS Article 214 L’activitĂ© pĂ©dagogique ou andragogique s’exerce dans les infrastructures appropriĂ©es. Elle se dote d’un support didactique consĂ©quent et en assure l’utilisation effective par tous les apprenants. A cet effet, l’Etat ou le promoteur encourage la conception et la production locales des manuels scolaires et des supports pĂ©dagogico-andragogiques, des matĂ©riels didactiques indispensables Ă  chaque niveau en faisant appel aux potentialitĂ©s nationales en vue d’équiper correctement les Ă©tablissements d’enseignement. Il inventorie les ressources humaines, institutionnelles et matĂ©rielles dont dispose le pays pour la rĂ©alisation de ces objectifs. Il exploite les potentialitĂ©s qu’offre le milieu d’implantation de l’établissement d’enseignement comme matĂ©riel didactique. Il assure l’entretien permanent des Ă©quipements. Article 215 Afin de permettre aux Ă©tablissements publics de remplir les missions leur imparties, l’Etat leur cĂšde en pleine propriĂ©tĂ© et Ă  titre gratuit, les biens meubles et immeubles du domaine privĂ© de l’Etat nĂ©cessaires Ă  l’accomplissement de leurs activitĂ©s. Ces transferts ne donnent lieu Ă  la perception d’aucun impĂŽt, droit et taxe de quelque nature que ce soit. Article 216 Les ministĂšres ayant dans leurs attributions l’enseignement national organisent un service de documentation et des archives dont le fonctionnement est dĂ©terminĂ© par voie rĂ©glementaire. Article 217 L’enseignement national dĂ©veloppe au sein de la population la culture de la maintenance, le sens de la prospection et le respect du bien commun. TITRE IV DE LA RECHERCHE DANS LES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
Codemondial antidopage Le Code mondial antidopage a été initialement adopté en 2003 et est entré en vigueur en 2004. Il a ensuite été modifié à quatre reprises : la premiÚre version modifiée est entrée en vigueur au 1er janvier 2009, la deuxiÚme au 1 er janvier 2015, la troisiÚme au 1 avril 2018 (modifications portant sur la conformité) et la quatriÚme au 1er
Il atteste l'acquisition d'une haute qualification dans l'exercice d'une activitĂ© professionnelle dĂ©finie, Ă  caractĂšre industriel, artisanal, commercial, administratif ou social. La prĂ©paration Ă  l'examen du BP Les candidats doivent impĂ©rativement, au moment oĂč le jury du BP dĂ©libĂšre dĂ©finitivement sur leur situation, avoir rempli les 2 conditions simultanĂ©es suivantes avoir suivi les heures de formation dispensĂ©es par l'Ă©tablissement de formation dans le cadre de l'apprentissage, ou bien de la formation professionnelle continue; avoir effectuĂ© au moins 24 mois d'expĂ©rience professionnelle en rapport avec le niveau BP et le domaine professionnel de la spĂ©cialitĂ©. Attention Cette durĂ©e est de 5 ans minimum si le candidat ne possĂšde pas au prĂ©alable un diplĂŽme de niveau 3, tel qu'un CAP ou un BEP en rapport avec le BP postulĂ© ; Cette durĂ©e est de 6 Ă  12 mois seulement si le candidat est dĂ©jĂ  titulaire d'une spĂ©cialitĂ© du baccalaurĂ©at professionnel du mĂȘme secteur professionnel que le BP postulĂ© alinĂ©a 6 de l'article D337-102 du code de l'Ă©ducation. A l'examen, les candidats peuvent ĂȘtre soumis Ă  2 modes d'Ă©valuation les Ă©preuves ponctuelles ; le contrĂŽle en cours de formation CCF pour les candidats de la formation professionnelle continue inscrits dans un Ă©tablissement public habilitĂ©. Inscription Les inscriptions sont closes. Épreuves et calendrier DĂ©finition des Ă©preuves du BP La dĂ©finition des Ă©preuves obligatoires figure dans le rĂ©fĂ©rentiel de chaque spĂ©cialitĂ©. Pour accĂ©der Ă  ces rĂ©fĂ©rentiels, veuillez consulter le site d'enseignement gĂ©nĂ©ral mathĂ©matiques ; sciences physiques et chimiques ; expression et connaissance du monde ; langue vivante ; Calendriers de la session d'automne 2022 MatĂ©riel candidat Candidats individuels il est vivement conseillĂ© aux candidats individuels de vĂ©rifier auprĂšs de leur organisme d'assurance s'ils sont couverts en cas d'accident survenant Ă  l'occasion d'une Ă©preuve d'examen, en particulier lors d'une Ă©preuve de pratique professionnelle par exemple, en atelier ou en laboratoire. À dĂ©faut, il apparaĂźtrait utile qu'ils demandent Ă  leur organisme d'ĂȘtre couverts pour ces risques, non pris en charge par les services d'organisation de l'examen. Pour toutes les Ă©preuves, le candidat doit se munir du matĂ©riel habituel d'Ă©criture stylo, crayon, stylo de couleur, rĂšgle, gomme, .... CALCULATRICES pour chaque Ă©preuve, la premiĂšre page du sujet prĂ©cise si la calculatrice est autorisĂ©e ou non durant l'Ă©preuve. Calculatrice avec mode examen actif ou calculatrice sans mĂ©moire "type collĂšge" sanitaires prĂ©voir d'apporter un masque. Le port du masque est obligatoire dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extĂ©rieurs. Le matĂ©riel spĂ©cifique Ă  prĂ©voir, pour certaines Ă©preuves, dans les spĂ©cialitĂ©s du BP est disponible MatĂ©riel spĂ©cifique par spĂ©cialitĂ© Seules sont indiquĂ©es les Ă©preuves nĂ©cessitant un matĂ©riel particulier. Attention, l'usage de certains de ces matĂ©riels peut ĂȘtre interdit si le sujet d'examen l'indique expressĂ©ment. Consignes Les candidats qui passent les Ă©preuves orales en mode ponctuel doivent envoyer ou dĂ©poser deux exemplaires de leur dossier ou rapport dans le centre d'examen dont l'adresse figure sur la convocation aux Ă©preuves, pour la date indiquĂ©e. RĂ©sultats et diplĂŽmes Dates des dĂ©libĂ©rations de jury À chaque spĂ©cialitĂ© du BP correspond une date de dĂ©libĂ©ration spĂ©cifique. Toutes ces dates sont rendues publiques au fur et Ă  mesure qu'elles sont arrĂȘtĂ©es. Vous pouvez en prendre connaissance en cliquant sur le lien suivant Liste des "admis" La liste des candidats dĂ©clarĂ©s "admis" au BP est publiĂ©e, pour chaque spĂ©cialitĂ©, sur le site internet officiel dĂ©diĂ© aux rĂ©sultats accĂšs gratuit, dĂšs le soir des dĂ©libĂ©rations du jury correspondant Liste des centres de dĂ©libĂ©ration. DiplĂŽmes Candidats des Ă©tablissements publics, privĂ©s, GRETA et CFA Si vous avez Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© admis au BP pour la session de printemps, les diplĂŽmes sont Ă  retirer dans votre Ă©tablissement d'origine Ă  partir du 1er octobre de l'annĂ©e d'obtention. Si vous avez Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© admis au BP, pour la session d'automne, les diplĂŽmes sont Ă  retirer dans votre Ă©tablissement d'origine Ă  partir du 1er dĂ©cembre de l'annĂ©e d'obtention. Candidats du CNED et candidats individuels Le diplĂŽme vous sera envoyĂ© par voie postale sur demande Ă©crite adressĂ©e au Rectorat de Nantes - DEC 6-2 joindre une vignette autocollante d'un montant de 7,05 euros pour couvrir les frais d'envoi en recommandĂ© du diplĂŽme au domicile du candidat. Cas particuliers si vous avez obtenu votre diplĂŽme Ă  une session antĂ©rieure Ă  celle qui vient de s'achever, et si vous ne l'avez jamais retirĂ©, vous devez suivre la procĂ©dure suivante cliquer sur le lien suivant procĂ©dure Ă  suivre pour recevoir son diplĂŽme. Les relevĂ©s de notes Les relevĂ©s de notes sont mis Ă  disposition sur votre compte cyclades via le lien ci-dessous Cliquer sur "cliquez ici pour toute autre opĂ©ration"Pour les candidats issus d'Ă©tablissement en cas de perte de vos identifiants de connexion, vous pouvez contacter votre Ă©tablissement de formation ou bien rĂ©initialiser votre mot de passe directement sur le site Cyclades en saisissant votre identifiant de connexion sous le format les candidats individuels votre identifiant de connexion est votre adresse mail. Attention Veillez Ă  faire des photocopies dĂšs rĂ©ception de tous ces documents, en particulier du diplĂŽme qui est un document unique et qui ne peut faire l'objet d'aucun duplicata. Les dossiers supports des Ă©preuves orales Vous pouvez rĂ©cupĂ©rer votre dossier, rapport ou compte-rendu professionnel dans les centres des Ă©preuves orales du mois d'avril au mois d'octobre suivant la publication des rĂ©sultats pour la session d'automne, et du mois de novembre au mois de mai pour la session de printemps. Les livrets de formation Vous pouvez rĂ©cupĂ©rer votre livret de formation, aprĂšs la dĂ©libĂ©ration du jury, en vous adressant Ă  votre Ă©tablissement d'origine. RĂ©glementation AmĂ©nagement d'Ă©preuves En savoir plus Questions diverses En savoir plus
titrepremier - le droit À l'Éducation (art. l. 111-1 - art. l. 114-1) TITRE DEUXIÈME - OBJECTIFS ET MISSIONS DU SERVICE PUBLIC DE L'ENSEIGNEMENT (Art. L. 121-1 - Art. L. 124-20) TITRE TROISIÈME - L'OBLIGATION SCOLAIRE, LA GRATUITÉ ET L'ACCUEIL DES ÉLÈVES DES ÉCOLES MATERNELLES ET ÉLÉMENTAIRES (L. n o
1 Une Ă©bauche de ce texte a fait l’objet d’un article soumis dans les Actes de la 21e Ă©dition du Cong ... 1L’éducation et la formation au monde social Audigier, 2012 visent Ă  former des apprenants cultivĂ©s et Ă  les doter d’une vision du territoire comme espace amĂ©nagĂ© et appropriĂ© par les humains, et auquel ils se sont adaptĂ©s QuĂ©bec, 2010. Bone 2016 considĂšre le Canada comme un pays de rĂ©gions », dont le Nord est la plus difficile Ă  dĂ©finir et Ă  caractĂ©riser en raison de sa diversitĂ© gĂ©ographique, sociale et culturelle. En effet, avec plus de quatre millions de km2, le Nord constitue environ 40 % de l’ensemble du Canada Hamelin, 1976. Il s’étend au-delĂ  du 49e parallĂšle au QuĂ©bec et du 55e pour le reste du Canada. À partir du 60ĂšmeparallĂšle, on parle du Grand Nord Figure 1. Figure 1 NordicitĂ© au Canada Bayly, 2018 2 Le Conseil de l’Arctique est formĂ© de huit États membres Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, I ... 2Le Nord du Canada Ă©volue entre des enjeux gĂ©opolitiques, avec plus de 25 pays au Conseil de l’Arctique2, et des enjeux territoriaux internes en raison de ses dĂ©fis sociaux, Ă©conomiques et culturels. Il forme une triade celle du climat froid, de la population clairsemĂ©e et du peuplement oĂč dominent les AmĂ©rindiens et les Inuit » Rougier, 1991, p. 223. Mitcham 1983 Ă©voque le Nord du Canada comme la derniĂšre frontiĂšre de l’AmĂ©rique, alors qu’Hulan 2014 retrace de maniĂšre contrastĂ©e les tensions entre un Nord vĂ©cu, un Nord imaginaire et un Nord idĂ©ologique dans l’esquisse d’une identitĂ© nationale canadienne. 3Les diffĂ©rents systĂšmes Ă©ducatifs provinciaux identifient un ensemble de savoirs, de savoir-faire et d’attitudes servant Ă  dĂ©velopper chez les apprenants des compĂ©tences fondamentales, instrumentales et transversales Peters, 2015. Le Programme de formation de l’école quĂ©bĂ©coise PFEQ dĂ©signe l’histoire, la gĂ©ographie et l’éducation Ă  la citoyennetĂ© comme les disciplines prĂ©pondĂ©rantes pour Ă©tudier l’univers social QuĂ©bec, 2010. Du mĂȘme coup, l’éducation gĂ©ographique y est considĂ©rĂ©e comme le fondement du domaine d’apprentissage du monde social Audigier, 2015 ; QuĂ©bec, 2010 pour favoriser chez les apprenants le dĂ©veloppement de compĂ©tences relatives Ă  l’environnement, la consommation, la diversitĂ©, le vivre-ensemble et la citoyennetĂ© QuĂ©bec, 2010. Dans ce contexte, quelle Ă©ducation au sens du Nord faut-il offrir au QuĂ©bec et au Canada pour rĂ©pondre aux dĂ©fis du vivre-ensemble, tout en formant des individus Ă©panouis, de futurs citoyens engagĂ©s et des travailleurs qualifiĂ©s ? 4Dans cet article, nous explorons les questionnements ontologiques propices au dĂ©veloppement d’une Ă©ducation au sens du Nord et capables d’en intĂ©grer les complexitĂ©s culturelles et socioĂ©cologiques Steele, 1981 ; Tuan, 2001. Nous explicitons des repĂšres thĂ©oriques associĂ©s aux enjeux Ă©mergents Ă  l’interface du dĂ©veloppement socioterritorial, de l’environnement et de l’autochtonie du Nord. Ensuite, nous dĂ©finissons un cadre conceptuel permettant l’interconnexion de l’éducation, de la gĂ©ographie et de la culture comme piliers fondamentaux de l’éducation au sens du Nord. Finalement, nous passons en revue des approches disponibles pour la mise en pratique de l’éducation au sens du Nord comme nouvel objet d’apprentissage Ă  promouvoir au QuĂ©bec et au Canada Cannatella, 2007 ; Girard et Brisson, 2018 ; Kudryavtsev et coll., 2012 ; MĂ©renne-Schoumaker, 2017. Cette rĂ©flexion vise Ă  contribuer aux dĂ©bats sur le renouvellement de l’éducation gĂ©ographique pour mieux comprendre le sens du Nord, le promouvoir comme nouvel objet d’apprentissage et enrichir les finalitĂ©s des programmes de formation Asselin, 2011 ; Hamelin, 1976. 5PĂ©lissier 1989 rappelle qu’ [
] il faut enseigner la gĂ©ographie parce qu'elle restitue Ă  chaque sociĂ©tĂ© et Ă  chaque citoyen, Ă  partir d'un diagnostic de situation, sa mĂ©moire et ses racines » p. 185. En ce sens, l’éducation gĂ©ographique s’inscrit dans une dĂ©marche de transmission culturelle relativement Ă  l’humanisation de la terre Colin, 2013 ; Merenne-Schoumaker, 2017. La culture gĂ©ographique s’établit Ă  travers des concepts fondamentaux lieu, espace, paysage, rĂ©gion, territoire, structurants localisation, association, organisation et sous-jacents aux processus gĂ©ographiques dynamique spatiale, interaction, flux Benimmas et Blain, 2019. Ainsi, la gĂ©ographie caractĂ©rise les lieux selon diffĂ©rentes perspectives lieux de vie, lieux de pouvoir et lieux de dynamiques spatiales d’humanisation Colin, 2013. Les lieux de vie intersectent des relations verticales conditionnant le fonctionnement des habitats, qu’ils soient Ă©phĂ©mĂšres ou persistants campement, milieu urbain, iglou ou parcours de chasse Pumain et Saint-Julien, 1997. Les lieux de pouvoir se situent au cƓur des processus dĂ©cisionnels en vue de l’appropriation et de l’exploitation des ressources du milieu, ou pour dĂ©battre sur des enjeux territoriaux selon les contraintes et les atouts rĂ©pertoriĂ©s comme des marqueurs de relations horizontales des territoires. Or, de tels marqueurs sont valorisĂ©s selon l’identitĂ©, la culture et les reprĂ©sentations que se font les acteurs de ces lieux de pouvoir territoires ancestraux, rĂ©gion miniĂšre, amĂ©nagement urbain Anderson, 2006 ; Audigier, 2015 ; Scheibling, 2011. Finalement, les lieux de dynamiques spatiales d’humanisation s’inscrivent dans des relations temporelles Ă  travers des transitions, des interactions ou des flux. Ces dynamiques modulent les formes de proximitĂ©, les relations horizontales, les relations verticales et l’enchainement des processus en cours entre les unitĂ©s spatiales rivage de rassemblement du clan, barrage hydro-Ă©lectrique ou reprofilage paysager par exemple Niens et Reilly, 2012. 3 Au QuĂ©bec, le programme de gĂ©ographie au secondaire privilĂ©gie le dĂ©veloppement de trois compĂ©tence ... 6Dans le PFEQ, l’éducation gĂ©ographique au primaire aborde l’éducation au Nord Ă  travers une seule thĂ©matique au 3e cycle 10-12 ans DĂ©ry, 2016 ; QuĂ©bec, 2010. En lien avec le dĂ©veloppement de la compĂ©tence sur la diversitĂ© du monde social sur le territoire, cette thĂ©matique porte sur les Inuits comme peuple du Nord, Au secondaire, en gĂ©ographie 1re et 2e annĂ©es, 12 – 15 ans, le territoire-rĂ©gion est Ă©tudiĂ© dans le contexte de la compĂ©tence sur l’interprĂ©tation d’un enjeu territorial. En privilĂ©giant l’angle de l’enjeu environnemental, le PFEQ circonscrit le Nord Ă  la production Ă©nergĂ©tique et valorise une vision dĂ©veloppementiste. Finalement, le Nord est Ă©tudiĂ© accessoirement comme territoire-autochtone relativement aux revendications territoriales et aux traitĂ©s Hamelin, 2006 ; QuĂ©bec, 2010. Une telle approche Ă©voque davantage des tensions et des ressentiments, sans considĂ©rer la complexitĂ© des nombreux enjeux, au nord comme au sud, associĂ©s Ă  l’identitĂ©, au mode de vie et au dĂ©veloppement socioterritorial3 QuĂ©bec, 2010. Dans tous les autres cycles de formation, incluant l'universitĂ©, il n’existe aucun rĂ©fĂ©rentiel transversal pour la formation et l’acquisition de compĂ©tences et de savoirs intĂ©grĂ©s relatifs aux territoires et aux sociĂ©tĂ©s du Nord Bouchard et DĂ©sy, 2013 ; Desbiens, 2012 ; Hamelin, 2006. Le peu de visibilitĂ© accordĂ© aux rĂ©alitĂ©s du Nord est de nature Ă  entretenir des perceptions nĂ©gatives froideur, isolement, prĂ©caritĂ©, revendications pressantes des Autochtones, et Ă  entraver le dĂ©veloppement d’une identitĂ© culturelle partagĂ©e et d’un sentiment commun d’appartenance territoriale Audigier, 2012. Cette Ă©ducation gĂ©ographique lacunaire sur le sens du Nord limite la formation des nouvelles gĂ©nĂ©rations sur de nombreuses questions vives portant sur l’environnement et la consommation, la diversitĂ©, le vivre-ensemble et la citoyennetĂ©. 7Le Nord fait l’objet d’une attention soutenue de la part du gouvernement du Canada depuis le tournant du millĂ©naire. L’ancien premier ministre Stephen Harper 2006-2015 dĂ©clarait Ă  l’occasion du lancement de la StratĂ©gie pour le Nord du Canada Le Canada est un pays nordique. Le vrai Nord est l'avenir des explorateurs, des entrepreneurs et des artistes canadiens. Nous tournerions le dos Ă  notre identitĂ© en tant que Canadiens si nous n'agissions pas sur le potentiel de cette rĂ©gion, le vrai Nord, qui entreprend actuellement son ascension. » Canada, 2009. Ce regain d’intĂ©rĂȘt pour le Nord est attestĂ© dans un premier sommaire de faits marquants des strates dĂ©cisionnelles fĂ©dĂ©rales compilĂ©s dans le Tableau 1. Tableau 1 Le Canada et le Nord 4 Le Nouveau Brunswick et la Nouvelle-Écosse ne dĂ©tiennent pas de territoire au Nord comme dĂ©fini dan ... 8Ce mĂȘme intĂ©rĂȘt pour le Nord4 peut ĂȘtre retracĂ© dans l’établissement de diffĂ©rents instruments d’amĂ©nagement du territoire au sein de plusieurs provinces et territoires du Canada Tableau 2. Tableau 2 Gouvernances territoriales au Nord du Canada 5 DĂ©bats sociaux sur le Nord au QuĂ©bec depuis 2008 Forum Plan Nord 2012 Citoyens CSN, CSQ, Chai ... 9Au QuĂ©bec, plusieurs initiatives des gouvernements et de la sociĂ©tĂ© civile depuis le tournant du siĂšcle mĂ©ritent Ă©galement d’ĂȘtre rĂ©pertoriĂ©es Tableau 3. De mĂȘme, de nombreux dĂ©bats sociaux ont traitĂ© de cette question5. Tableau 3 Le QuĂ©bec et le Nord 10Dans ces conditions, il devient important de dĂ©finir et de conceptualiser les savoirs essentiels Ă  enseigner, de mĂȘme que les valeurs et les attitudes Ă  transmettre par les passeurs culturels en Ă©ducation au sens du Nord. Ces savoirs peuvent varier en complexitĂ© selon les identitĂ©s des parties prenantes ou selon ce qu’un acteur social aura respectivement vu, perçu, imaginĂ©, vĂ©cu ou reprĂ©sentĂ© relativement au Nord Grace, 2007 ; Hulan, 2014 ; Pichon, 2015. L’importance de mieux conceptualiser le sens du Nord comme objet d’apprentissage s’impose pour former les apprenants Ă  interprĂ©ter les enjeux multiples des lieux associĂ©s au Nord Cheng et coll., 2003 ; Scannell et Gifford, 2010. Dans le Nord du QuĂ©bec et du Canada Affirmation d’une autochtonie 11Le Nord du Canada est souvent caractĂ©risĂ© par son immensitĂ©, ses ressources naturelles et ses tempĂ©ratures froides. Il est Ă©galement considĂ©rĂ© comme atypique, vu son peuplement humain dominĂ© par les PremiĂšres nations et les Inuits Hamelin, 2006 ; Mowat, 2009 ; Rougier, 1991. Le nord du QuĂ©bec couvre plus de 70 % du territoire provincial pour moins de 10 % de la population Stat-Can, 2017. Environ 30 % de cette population se rĂ©clame de l’identitĂ© autochtone, alors que celle-ci est revendiquĂ©e par moins de 2 % de la population pour le reste du territoire StatCan, 2017. Les populations autochtones du Nord, longtemps nĂ©gligĂ©es par le reste du pays, ont maintenu la permanence de l’occupation de l’espace avant un certain regain d’intĂ©rĂȘt des communautĂ©s du Sud, notamment Ă  partir des annĂ©es 1950 pour des approches volontaristes d’amĂ©nagement de ce vaste territoire Bocking et Martin 2017 ; CRV, 2015 ; Nungak, 2019. Les activitĂ©s principales des communautĂ©s autochtones du Nord demeurent la chasse, la pĂȘche, le piĂ©geage et l’artisanat, mĂȘme si ces pratiques intĂšgrent aujourd’hui les technologies du Sud motoneige, aviation, habitat permanent Ă  cĂŽtĂ© de nouveaux crĂ©neaux d’activitĂ©s Ă©conomiques de l’exploitation miniĂšre et pĂ©troliĂšre jusqu’au tourisme Bayly, 2018. Dans les Plans Nord Tableau 3, les potentialitĂ©s du territoire sont dĂ©finies essentiellement selon une vision extractiviste des ressources. Les retombĂ©es potentielles s’évaluent dans une vision d’économie mondialisĂ©e bien qu’elles puissent ĂȘtre inĂ©gales au sein des diffĂ©rentes communautĂ©s impliquĂ©es communautĂ©s autochtones, entreprises multinationales, travailleurs qualifiĂ©s venus du Sud, etc. et d’une faible acceptabilitĂ© sociale Asselin, 2011 ; Bouchard et DĂ©sy, 2013 ; Nungak, 2019. 12Au Nord, les Autochtones se considĂšrent comme des habitants permanents avec une Ă©conomie basĂ©e sur les ressources renouvelables Nungak, 2019. Ils rĂ©clament une plus grande implication dans le dĂ©veloppement du territoire en vue de la crĂ©ation d’une Ă©conomie autochtone et d’institutions politiques reconnaissant leur prĂ©sence et leurs revendications territoriales Bayly, 2018 ; Bouchard et DĂ©sy, 2013 ils veulent corriger les types de sous-dĂ©veloppement et de relations Nord-Sud dont ils sont l’objet » Rougier, 1991, p. 225. Cette reconnaissance serait essentielle pour la protection de leur identitĂ© langues, art, cultures, valeurs, de leur Ă©conomie ressources renouvelables et pour leur participation Ă  l’économie des ressources non renouvelables Feit, 2018. Elle permettrait de rĂ©soudre les fractures entre communautĂ©s autochtones et non-autochtones sur les enjeux liĂ©s au sens du Nord Anderson, 2006 ; Bocking et Martin, 2017 ; Bouchard et DĂ©sy, 2013 ; Girault et Barthes, 2016. 6 Principe de l’Until Policy en territoire rĂ©clamĂ©, le dĂ©veloppement Ă©conomique des non-Autochton ... 13Dans les communautĂ©s autochtones, les territoires sont perçus comme ancestraux et dĂ©pourvus d’un statut de propriĂ©tĂ© dĂ©fini par le Code civil QuĂ©bec ou la Common Law Canada Hamelin, 1976 ; Scott, 2013. Hamelin 2006 souligne que les enjeux du Nord rĂ©actualisent le principe de l’Until Policy6 pour l’amĂ©nagement du territoire et nĂ©cessitent une nouvelle Ă©ducation sur le sens du lieu. Le principe de l’Until Policy, de la clause autochtone de la Constitution de 1982, renferme des dispositions pour promouvoir la rĂ©conciliation et amĂ©liorer les relations entre les communautĂ©s autochtones et non-autochtones sur le sens du Nord Barnhardt, 2008 ; Battiste, 2013 ; CRV, 2015. 14Les territoires du Nord sont actuellement en proie Ă  de nombreuses transformations. Ainsi, trois grands dĂ©fis de sociĂ©tĂ© justifient la reconnaissance de l’urgence de l’éducation au sens du Nord comme un enjeu fondamental du domaine d’apprentissage du monde social a l’évolution des changements climatiques et la nĂ©cessitĂ© de la recherche de scĂ©narios d’adaptation de proximitĂ© pour les milieux trĂšs fragiles comme le Nord Ouranos, 2015 ; b les effets de la mondialisation et la demande par les pays dĂ©veloppĂ©s et Ă©mergents de matiĂšres premiĂšres dont regorgerait le Nord Canada, 2009 ; QuĂ©bec, 2010 ; c la dynamique socio-territoriale et culturelle singuliĂšre du Canada, marquant un ancrage identitaire et culturel prĂ©dominant des Premiers Peuples dans le Nord Canada, 2009 ; Hamelin, 1976 ; Mowat, 2009. 7 Portant sur l’environnement et la consommation, la diversitĂ©, le vivre-ensemble et la citoyennetĂ© ... 15Cette Ă©ducation au sens du Nord est de nature Ă  renforcer les finalitĂ©s du domaine d’apprentissage du monde social7 et Ă  contribuer au dĂ©veloppement d’une compĂ©tence transversale au sens du lieu, propice Ă  l’écocitoyennetĂ©, c’est-Ă -dire la nĂ©cessitĂ©, pour l'individu, d'avoir des gestes et des comportements responsables envers son lieu de vie et ses semblables. SauvĂ© 2014 envisage cette Ă©cocitoyennetĂ© comme une citoyennetĂ© critique, compĂ©tente, crĂ©ative et engagĂ©e, capable et dĂ©sireuse de participer aux dĂ©bats publics, Ă  la recherche de solutions et Ă  l’innovation Ă©cosociale » p. 21. En effet, la nĂ©cessitĂ© de mieux intĂ©grer les communautĂ©s autochtones avec leurs valeurs et leurs cultures dans les dĂ©bats portant sur les dĂ©fis de l’environnement et le dĂ©veloppement socioterritorial renforce l’importance de savoirs essentiels partagĂ©s en Ă©ducation sur le sens du lieu et particuliĂšrement sur le sens du Nord, en reconnaissance de l’autochtonie de cette rĂ©gion et pour contribuer Ă  la dĂ©colonisation de l’éducation Bocking et Martin 2017 ; Chartier, 2014 ; Hamelin, 1976. L’autochtonie, sens de l’identitĂ© territoriale et culturelle, s’inscrit dans des schĂ©mas de perceptions et de conceptions qui Ă©mergent Ă  travers une construction particuliĂšre de l’éducation gĂ©ographique et du sens du lieu, et ce, jusqu’à l’engagement pour l’écocitoyennetĂ©. Elle renouvelle les projets territoriaux dans l’idĂ©e que [
] cette symbiose entre l’espace et la sociĂ©tĂ© est aussi de nature spirituelle. Le pays et le peuple ne font qu’un, et lĂ  est la clĂ© de la survivance [puisque] land is not money, land is life [
] » Rougier, 1991, p. 232. 16L’éducation au sens du Nord en gĂ©ographie peut engendrer une transformation considĂ©rable des contenus enseignĂ©s tout au long de la vie et la nature des dispositifs et des mĂ©thodes d’enseignement Audiger, 2012 ; MĂ©renne-Schoumaker, 2019. Elle s’avĂšre essentielle pour les diffĂ©rentes catĂ©gories d’apprenants Ă©lĂšves, futurs enseignants, enseignants en exercice et tout autres apprenants, pour sa formation sociale gĂ©nĂ©rale, ce qui entraine la nĂ©cessitĂ© d’une mise en perspective des interconnexions de la gĂ©ographie, de la culture et de l’éducation pour apprĂ©hender de nouvelles dynamiques spatiales d’humanisation au sens du Nord Audiger, 2012 ; PrĂ©vil et Arias-Ortega, 2020. Interconnexions de l’éducation, de la gĂ©ographie et de la culture 17Mialaret 2006 dĂ©finit l’éducation comme un processus de transmission culturelle et sociale par lequel une gĂ©nĂ©ration donnĂ©e lĂšgue Ă  la suivante des savoirs, des valeurs et des attitudes visant Ă  la fois la socialisation des nouveaux membres et l’actualisation optimale de toutes leurs potentialitĂ©s. Dans cette perspective, l’éducation gĂ©ographique permet aux apprenants d’accĂ©der Ă  des connaissances sur les territoires par le prisme a des savoirs issus de l’observation directe et indirecte de phĂ©nomĂšnes socioterritoriaux ; b des savoirs Ă  modĂ©liser dans les systĂšmes d’information gĂ©ographique ; c des savoirs Ă  reprĂ©senter pour communiquer, discuter et dĂ©battre des enjeux territoriaux ou des scĂ©narios d'amĂ©nagement. L’éducation gĂ©ographique doit rĂ©pondre Ă  la demande sociale d’éducation et de formation de citoyens capables de partager des points de vue multiples sur le territoire Audigier, 1997 et 2012 ; PrĂ©vil, 2009. Elle doit former l’esprit critique et intĂ©grer des aptitudes pour apprĂ©hender et comprendre d’une part, ce qui est commun et partagĂ© par l’ensemble de la sociĂ©tĂ©, et qui vise l’harmonisation des relations sociales vivre-ensemble et citoyennetĂ© Bouchard et DĂ©sy, 2013 ; Chartier 2014 ; QuĂ©bec, 2010 et d’autre part, ce qui est spĂ©cifique selon les contextes, les situations, les cultures autochtones ou non-autochtones, par exemple et dĂ©coule de constructions et de traitements originaux diversitĂ©, environnement et consommation Audigier, 2012 ; Canobbio, 2009 ; QuĂ©bec, 2010. La culture se conçoit comme un systĂšme d'Ă©lĂ©ments matĂ©riels, humains et spirituels, caractĂ©risĂ© par un certain Ă©quilibre permettant aux individus d'un groupe particulier de satisfaire des besoins fondamentaux grĂące Ă  des compĂ©tences particuliĂšres Semin, 2009. Il s’établit ainsi une relation entre ces individus pour le partage des connaissances et des savoirs accumulĂ©s par le groupe dans un environnement naturel ou social Arendt, 1972. Cette construction permet la mise en forme et l'organisation des croyances, du comportement et des systĂšmes de valeurs comme une gĂ©opoĂ©tique DĂ©ry, 2016 ; Semin, 2009. 18L’interconnexion Ă©ducation-gĂ©ographie-culture » permet les apprentissages suivants 1 des valeurs, croyances, comportements et symboles de la socialisation partagĂ©s par un groupe particulier ; 2 des comportements humains escomptĂ©s en fonction de situations ou de lieux spĂ©cifiques ; 3 des savoirs-agir dans certains lieux et dans certaines situations donnĂ©es, et dĂ©coulant de l'expĂ©rience sociale passĂ©e ; 4 des objets matĂ©riels, humains et spirituels grĂące auxquels l'ĂȘtre humain est capable d’affronter les problĂšmes du quotidien Ă  partir d'un cadre de rĂ©fĂ©rence partagĂ© Cossio, 2015. 19Les approches Ă©pistĂ©mologiques associĂ©es Ă  la culture gĂ©ographique sont reliĂ©es Ă  des valeurs Ă  considĂ©rer pour l’éducation gĂ©ographique Bonnemaison, 2000 ; Claval, 2012 ; Colin, 2013. Elles aident Ă  saisir l’importance de l’information dans les processus de co-construction de savoirs et de gĂ©osymboles du territoire Bonnemaison, 2000 comme espace informĂ©, par et pour les acteurs territoriaux François, 2008, rendant les lieux davantage significatifs grĂące Ă  des relations entre les imaginaires gĂ©ographiques et les reprĂ©sentations Anderson, 2006 ; Claval, 2012 ; Hulan, 2014 ; Pichon, 2015. Elles favorisent aussi la mutualisation des rĂ©fĂ©rentiels de formation des apprenants sous l'angle des identitĂ©s territoriales et culturelles Claval 2012 ; Girault et Barthes, 2016, et la nĂ©gociation des dĂ©cisions territoriales Ă  travers un sens du Nord partagĂ© Hulan, 2014 ; MĂ©renne-Schoumaker, 2017. Dans la structuration complexe de cette relation de la sociĂ©tĂ© avec l’espace surgit une double ouverture pour la conceptualisation du sens du lieu sSense of place. Il s’agit d’un cĂŽtĂ© de contribuer Ă  la dĂ©finition des identitĂ©s territoriales et culturelles Nord/Sud place attachment en s’appuyant sur les lieux de vie et les lieux de pouvoir Steele, 1981 ; Tuan, 2001 et, de l’autre, de pouvoir mieux nĂ©gocier au sein de la gouvernance territoriale Sud/Nord place meaning en s’appuyant sur les lieux de pouvoir et les lieux de dynamiques spatiales d’humanisation Canobbio, 2009 ; Girault et Barthes, 2016 ; Steele, 1981 ; Tuan, 2001. 20À la suite d’Arendt 1972, Audigier 1997 a identifiĂ© six types de finalitĂ©s du systĂšme Ă©ducatif, Ă  savoir des finalitĂ©s intellectuelles, professionnelles, pratiques, patrimoniales, culturelles et critiques. Les savoirs produits et vulgarisĂ©s sur le Nord sont ceux nĂ©cessaires Ă  la gouvernance des ressources territoriales du Nord et Ă  la formation de travailleurs compĂ©tents dans une Ă©conomie mondialisĂ©e, ce qui correspond aux trois premiĂšres finalitĂ©s QuĂ©bec, 2010 ; Barnhart, 2013 ; Griffiths et coll., 2015. Les trois autres restent non avenues. Il apparait ainsi une double fracture Nord/Sud sur la transmission des savoirs territoriaux, des valeurs et des attitudes, en vue de la formation d’individus Ă©panouis et de citoyens engagĂ©s en accord avec des finalitĂ©s patrimoniales, culturelles et critiques Audigier, 1997 ; MĂ©renne-Schoumaker, 2017. 21Une Ă©ducation au sens du Nord permettra de redĂ©couvrir et d’intĂ©grer le Nord comme lieu de vie, de mieux problĂ©matiser le Nord comme lieu de pouvoir et de coopĂ©rer dans les rapports sociaux au Nord relativement Ă  l’habitat, aux transactions et Ă  la dĂ©cision territoriale Chartier, 2014 ; PrĂ©vil, 2009 ; QuĂ©bec, 2010 ; SauvĂ© et coll., 2017. Elle sera essentielle pour participer aux dĂ©bats socio-territoriaux portant sur le Nord comme questions socialement vives en raison des enjeux de l’environnement, du dĂ©veloppement socioterritorial et de l’autochtonie du Nord Audigier, 1997 et 2012 ; Bouchard et DĂ©sy, 2013. Les compĂ©tences associĂ©es Ă  ce nouvel objet d’apprentissage viendront appuyer la construction d’identitĂ©s et de valeurs nĂ©cessaires au renforcement de l’écocitoyennetĂ© et inspirer la gouvernance Ă©quilibrĂ©e des transformations socioterritoriales, au Nord comme au Sud Cheng, Kruger et Daniels, 2003 ; Lengen et Kistemann, 2012. L’éducation gĂ©ographique au sens du Nord s’insĂšre dans un champ conceptuel Ă  l’interface a du lieu Place MĂ©renne-Schoumaker, 2019, b de l’interculturalitĂ©, pour tenir compte des intersections identitĂ©s/territoire et Autochtone/non-Autochtone Anderson, 2006 ; Bouchard et DĂ©sy, 2013 ; Campeau 2009 et c de l’écocitoyennetĂ© pour les apprentissages collectifs nĂ©cessaires Ă  l’intĂ©gration des dĂ©fis de l’adaptation aux changements socioterritoriaux Niens et Reilly, 2012 ; SauvĂ© et coll., 2017. Il convient maintenant d’exposer quelques grandes lignes pouvant ĂȘtre nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre de telles compĂ©tences. Approches permettant de contextualiser le sens du Nord comme objet d’apprentissage 22Partant des enjeux de l’éducation au sens du Nord discutĂ©s ci-dessus, nous prĂ©sentons six propositions Ă©ducatives pouvant contribuer Ă  contextualiser le sens du Nord la nordicitĂ©, la gĂ©opoĂ©tique nordique, le dĂ©veloppement durable, le cadre d’Éducation 2030, l’éducation environnementale post-Rio et l’éducation et la pĂ©dagogie autochtones. Ces propositions peuvent contribuer chacune Ă  intĂ©grer les dĂ©fis de l’environnement, du dĂ©veloppement socioterritorial et de l’autochtonie du Nord. De cette intĂ©gration pourront surgir les axes et les dimensions d’une Ă©ducation gĂ©ographique renouvelĂ©e capable d’articuler les complexitĂ©s du sens du Nord comme nouvel objet d’apprentissage au QuĂ©bec et au Canada. NordicitĂ© 23La nordicitĂ© se dĂ©finit comme la polaricitĂ© de l’hĂ©misphĂšre borĂ©al » Hamelin, 1976. Elle intĂšgre un questionnement de sens, d’état, d’identitĂ© et d’objet au sujet de la zone froide de l’hĂ©misphĂšre borĂ©al » Hamelin, 1976, p. 3. La nordicitĂ© gĂ©ographique se calcule et s’exprime en valeurs polaires VAPO, attribuĂ©es selon dix indicateurs allant de l’identification de la latitude jusqu’aux activitĂ©s Ă©conomiques Hamelin, 2006. En associant des imaginaires, des donnĂ©es et des reprĂ©sentations, ces indicateurs permettent d’établir des lignes d’isonord d’égales valeurs nordiques contribuant Ă  zoner de maniĂšre comparative les caractĂ©ristiques territoriales et rĂ©gionales de l’ensemble du QuĂ©bec Hamelin, 1976. Desbiens 2012 souligne ainsi que la nordicitĂ© dĂ©signe » un processus d’échange interculturel qui, Ă  son tour, peut soutenir une identification territoriale plurielle dans un QuĂ©bec qui serait Ă  la fois solidaire et diversifiĂ© » p. 656, un ensemble d’idĂ©es pouvant contribuer Ă  l’éducation au sens du Nord comme lieu de vie et lieu de pouvoir. GĂ©opoĂ©tique nordique 24La gĂ©olittĂ©ratie et la gĂ©opoĂ©tique associent la toponymie et la connaissance des lieux aux autres sources d’expression du ressenti, des imaginaires, des savoirs locaux et des valeurs populaires. Elles constituent une perspective originale pour l’éducation et la formation au Nord Canobbio, 2009 ; Cottereau, 1999. À travers la gĂ©opoĂ©tique, on retrouve la mesure du ressenti et l’expression de l’attachement dans la modulation du vĂ©cu et du perçu Cheng et al, 2003 ; Vaillancourt 2017. La littĂ©rature, la sculpture, les chants, les danses, la poĂ©sie, les contes ou la musique issus des gens du Nord peuvent intĂ©grer une gĂ©opoĂ©tique pour raconter les lieux, le territoire et le monde social d’une maniĂšre authentique Bouvet, 2015. Cette conceptualisation aiderait Ă  porter l’éducation au sens du Nord dans des horizons nouveaux pour l’intĂ©gration et la caractĂ©risation des savoirs Ă  apprendre sur le sens du Nord, particuliĂšrement comme lieu de pouvoir DĂ©ry, 2016 ; Vaillancourt, 2017. Éducation au dĂ©veloppement durable 25Les projets de dĂ©veloppement Ă©conomique dans le Nord pour l’ensemble du Canada Ă©voquent Ă  chaque fois les Ă©chos des revendications des groupes sociaux pour introduire l’idĂ©e d’un dĂ©veloppement durable du Nord. Le Plan Nord, prĂ©sentĂ© en 2012 au QuĂ©bec, s’est rĂ©clamĂ© du dĂ©veloppement durable » tel que dĂ©fini par les Nations Unies en 1992. En 2006, l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec a adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© la Loi sur le dĂ©veloppement durable QuĂ©bec, 2006. Depuis, les diffĂ©rentes versions du Plan Nord ont toujours Ă©tĂ© assujetties Ă  cette loi, ainsi que les principes et indicateurs affĂ©rents Documents du Plan Nord, 2019. Ces indicateurs se rapportent Ă  la biodiversitĂ©, au climat, au sentiment d’appartenance et au dĂ©veloppement culturel QuĂ©bec, 2012. De mĂȘme, les principes de participation du public, de prĂ©caution, de protection du patrimoine culturel, de respect de la capacitĂ© de soutien des Ă©cosystĂšmes permettent de se rapprocher de la nĂ©cessitĂ© d’intĂ©grer autant les faits que les imaginaires QuĂ©bec, 2012. Ce discours suggĂšre des pistes pour l’éducation et la formation au sens du Nord principalement comme lieu de dynamiques spatiales d’humanisation. Cadre d’action Éducation 2030 26Les organismes des Nations Unies ont de nombreuses initiatives pour la promotion de la culture, de l’éducation et de l’environnement depuis ces soixante derniĂšres annĂ©es SauvĂ© et coll. 2017. En 2015, l’Organisation des Nations unies pour l'Ă©ducation, la science et la culture UNESCO a proposĂ© une feuille de route pour le secteur de l’éducation Ă  travers la DĂ©claration d’Incheon et l’agenda Éducation 2030, dans le cadre du Forum Mondial sur l’Éducation UNESCOa, 2015. 27L’agenda Éducation 2030 reconnaĂźt que l’éducation est essentielle pour l’atteinte des objectifs du dĂ©veloppement durable et souligne que celle-ci doit ĂȘtre » [
] fondĂ©e sur les droits de l’homme et la dignitĂ©, la justice sociale, l’inclusion, la protection, la diversitĂ© culturelle, linguistique et ethnique, ainsi que sur une responsabilitĂ© et une obligation de rendre des comptes partagĂ©s » UNESCO, 2015a, art. 5. En effet, le cadre d’action Éducation 2030 s’accompagne d’un systĂšme d’indicateurs Ă©tablis selon des critĂšres de pertinence, de faisabilitĂ©, de communicabilitĂ© et d’interprĂ©tation. Ces indicateurs permettent de mesurer les progrĂšs en Ă©ducation au dĂ©veloppement durable pour habiter les territoires selon des perspectives mondiale, rĂ©gionale, nationale ou thĂ©matique UNESCO, 2015b. Les indicateurs montrent que cette Ă©ducation au dĂ©veloppement durable devrait s’accompagner de mesures pour la comprĂ©hension adĂ©quate des questions socialement vives relatives Ă  la citoyennetĂ© mondiale et Ă  la durabilitĂ©. Dans cette perspective, elle sera propice Ă  l’éducation et la formation au Nord comme lieu de pouvoir et de dynamiques spatiales d’humanisation. Éducation environnementale post-Rio 8 En rĂ©fĂ©rence Ă  l’aprĂšs Somment de la Terre Sommet de Rio, 1992. 9 Ali 2009 Ă©crit Mahatma Gandhi once famously said that the earth has enough resources for our ... 28Pour contrecarrer des visions de dĂ©veloppement jugĂ©es Ă©cocides, certains auteurs Ă©voquent, dans des publications parfois controversĂ©es, des idĂ©es pour contribuer au futur de l’éducation Ă  travers le courant post-Rio post-sustanaibility8. Dans ces mouvances rĂ©putĂ©es contre-hĂ©gĂ©moniques, des reprĂ©sentations du Nord sont mises de l’avant Ă  travers une vision qui s’écarte des structures et des forces sociales pouvant mener l’humanitĂ© Ă  l’extinction Braidotti, 2013 ; Wiens et coll., 2020. InspirĂ©s des principes de dĂ©nuement matĂ©riel, certains proposent de se rapprocher de la nature Mowat, 2009 ; Adock, 2017 ; Jickling et Sterling, 2017, soulignant le dilemme Need vs Greed »9 Ali, 2009 selon lequel les Peuples du Nord prĂ©lĂšvent de l’environnement le nĂ©cessaire Ă  leur survie et Ă  leur reproduction Need, tandis que les communautĂ©s du Sud en tirent plus que le nĂ©cessaire pour leur profit Greed. Ces conceptualisations du Nord invitent Ă  retrouver la nature en nous, au seuil de l’animalitĂ© Cajete, 1994 plutĂŽt que de l’humanitĂ© Loo, 2017. Elles intĂšgrent le sens du lieu, la culture autochtone et les principes de communion avec la nature, favorables Ă  une Ă©ducation sur le sens du Nord comme lieu de vie et lieu de pouvoir. Éducation et pĂ©dagogie autochtones 29Plusieurs auteurs Ă©voquent une pĂ©dagogie autochtone prĂ©colombienne basĂ©e sur des stratĂ©gies pour transmettre tout un ensemble de savoirs et de savoir-faire Ă  travers la langue et la culture Battiste, 2002 ; Blanchet-Cohen, 2017 ; Semin, 2009. Il s’établirait ainsi un Ă©quilibre entre l’épanouissement de l’individu et celui du groupe dans l’espace et au-delĂ  du temps Godlewska, 2013 ; PrĂ©vil et Arias-Ortega, 2020. Campeau 2019 propose d’associer la pĂ©dagogie autochtone Battiste, 2002, 2013 Ă  une Ă©ducation basĂ©e sur le lieu Barnhardt 2008 ; Somerville et coll., 2011. Cette pĂ©dagogie hybride serait de nature Ă  rapprocher des contenus en histoire, Ă©cologie et sciences du territoire des lĂ©gendes et des rĂ©cits, Ă  travers la langue et la culture, sans nĂ©gliger la spiritualitĂ© ni la perspective autochtone de la science et de la technologie Campeau, 2019. Forte d’une telle approche, l’éducation au sens du Nord peut contribuer Ă  coconstruire une identitĂ© et une vision du monde, en reliant le dĂ©veloppement territorial, la perspective autochtone et les enjeux environnementaux Barnhardt 2008 ; Campeau, 2019. L’éducation et la pĂ©dagogie autochtones aideront Ă  enseigner le sens du Nord particuliĂšrement comme lieu de vie et lieu de pouvoir, et Ă  enrichir des reprĂ©sentations du Nord comme lieu de dynamiques spatiales d’humanisation. Exploration de l’interdisciplinaritĂ© des approches et des pratiques Ă©ducatives 30Devant la complexitĂ© des rapports des communautĂ©s et des sociĂ©tĂ©s Ă  l’espace Steele, 1981 ; Tuan, 2001 Ă©merge la nĂ©cessitĂ© d’une Ă©ducation au sens du Nord comme objet d’apprentissage avec une double finalitĂ© Ă©ducative a la dĂ©finition du sens des identitĂ©s territoriales et culturelles Nord/Sud en s’appuyant sur les lieux de vie et les lieux de pouvoir Bouchard et DĂ©sy, 2013 ; b l’apprĂ©hension du sens de la gouvernance des ressources territoriales Sud/Nord en s’appuyant sur les lieux de pouvoir et de dynamiques spatiales d’humanisation Canobbio, 2009 ; Girault et Barthes, 2016. Les compĂ©tences et les rĂ©fĂ©rents didactiques essentiels pour favoriser le dĂ©veloppement d'identitĂ©s et la concertation pour la gouvernance des ressources du Nord nĂ©cessiteront les capacitĂ©s d’intĂ©grer le sens du Nord Audigier, 1997 ; Bonnemaison, 2000 ; Campeau, 2019 ; Claval, 2012. Cela favorisera l’émergence de percepts imaginaires, de concepts donnĂ©es et informations et d’affects reprĂ©sentations pour renforcer l’agentivitĂ© comme sentiment de pouvoir agir et s’engager au Nord Audigier, 2012. Percepts du Nord 31Les percepts du Nord sont des entitĂ©s cognitives, constituĂ©es d'un ensemble d'informations sĂ©lectionnĂ©es et structurĂ©es selon l'expĂ©rience antĂ©rieure, et mobilisĂ©es dans des contextes expĂ©rientiels Deleuze et Guattari, 2013 ; DĂ©ry, 2016. Ils dĂ©coulent souvent des savoirs locaux ou des valeurs sur le lieu comme milieu de vie et de pouvoir. Ils peuvent ĂȘtre attractifs et positifs beautĂ©, tranquillitĂ©, immensitĂ©, diversitĂ©, sensibilitĂ© ou spiritualitĂ© ou rĂ©pulsifs fragilitĂ©, hostilitĂ©, prĂ©caritĂ©, animalitĂ©, dangerositĂ© ou pauvretĂ© Jay-Rayon, 1983. Ils peuvent ĂȘtre revisitĂ©s, notamment Ă  travers la gĂ©opoĂ©tique nordique, les rĂ©fĂ©rents post-Rio et les approches de l’éducation et de la pĂ©dagogie autochtones. Concepts du Nord 32Les concepts relatifs au Nord dĂ©coulent de savoirs sur les lieux, et traduisent les observations et les reprĂ©sentations des objets de pensĂ©e concrets ou abstraits. Ils permettent de rattacher Ă  ces objets les divers percepts et d'en organiser les connaissances Deleuze et Guattari, 2013 ; Jay-Rayon, 1983 ; Wackermann, 2005. L’enseignement actuel du monde social concernant les enjeux socioterritoriaux circonscrit le territoire-autochtone aux revendications et le territoire-ressource aux finalitĂ©s Ă©nergĂ©tiques QuĂ©bec, 2010. Ainsi, le territoire-nordique, nouveau concept Ă  dĂ©finir, pourra s’appuyer sur le dĂ©veloppement du sens du Nord. Dans cet esprit, les indicateurs de la nordicitĂ©, du dĂ©veloppement durable et de l’Éducation 2030 inspireront des contenus prioritaires Ă  apprendre sur le Nord selon les cycles et les domaines de formation. Affects pour le Nord 33Les affects pour le Nord sont liĂ©s Ă  l’agentivitĂ© du Nord. Ils se manifestent par des attitudes et des habiletĂ©s exercĂ©es ou Ă©prouvĂ©es, et tĂ©moignent d’une compĂ©tence sur une entitĂ© et ses relations percept ou concept par la pratique et l’intellect Deleuze et Guattari, 2013 ; Jay-Rayon, 1983 ; SauvĂ©, 2014. Les groupes humains ont appris Ă  intĂ©grer tout un ensemble de savoirs, de savoir-faire et de savoir-ĂȘtre encodĂ©s dans la langue et la culture. Par l’apprentissage social, la transmission culturelle et l’accompagnement, il est possible d’acquĂ©rir des fondamentaux Ă©ducatifs expĂ©rientiels. Également, le dĂ©veloppement du pouvoir d’agir peut s’enrichir des savoirs dĂ©coulant de l’éducation et de la pĂ©dagogie autochtones pour donner du sens au Nord comme lieu de vie et lieu de pouvoir Kudryavtsev et coll., 2012. 34Le sens du Nord comme objet d’apprentissage s’accompagne d’une dĂ©marche pour faire vivre et connaĂźtre » le Nord grĂące au dĂ©veloppement d’un sens du lieu par les imaginaires percepts, les donnĂ©es et les modĂšles concepts, et les reprĂ©sentations affects propices Ă  l’agentivitĂ© comme sentiment du pouvoir d’agir. Pour ce faire, on devra recourir Ă  des processus d’investigation des rĂ©alitĂ©s socioterritoriales et Ă  l’enseignement des spĂ©cificitĂ©s locales Godlewska, 2013 ; PrĂ©vil et Arias-Ortega, 2020. Les affects liĂ©s au sens du Nord aideront Ă  dĂ©velopper des compĂ©tences pour entreprendre des projets collectifs visant Ă  rĂ©soudre des problĂšmes sociaux et communautaires, et permettre Ă  des groupes culturels spĂ©cifiques et/ou minoritaires de prendre du pouvoir sur leurs lieux de vie. La collaboration avec les communautĂ©s autochtones ou locales, qui maĂźtrisent des savoirs multiples relativement au lieu, pourra ĂȘtre organisĂ©e Ă  travers les laboratoires-terrains et l’enrichissement des contenus Ă©ducatifs. Cette mise en Ɠuvre ne devra pas s’appuyer uniquement sur des dires d’experts » elle nĂ©cessitera la co-construction des savoirs. Ainsi, l’éducation au sens du Nord pourra prĂ©tendre Ă  un caractĂšre essentiel pour l’éducation au QuĂ©bec et au Canada Battiste, 2013 ; Hamelin, 2006. Conclusion 35Le systĂšme Ă©ducatif doit se renouveler au rythme des transformations sociales, pour prĂ©parer les apprenants Ă  affronter la complexitĂ© des enjeux et des rĂ©alitĂ©s du 21e siĂšcle UNESCO, 2015a. Cet article traite de l’opportunitĂ© d’un renouvellement de l’éducation gĂ©ographique en vue d’y intĂ©grer le sens du Nord comme modalitĂ© du sens du lieu sense of place dans la formation au monde social. Ce renouvellement implique le dĂ©veloppement de savoirs sur les espaces et les territoires MĂ©renne-Shoumaker, 2019, et une rĂ©actualisation des façons de coconstruire des attitudes et des comportements personnels et sociaux vis-Ă -vis des systĂšmes socioĂ©cologiques pour prendre position, s’engager et savoir agir Audigier, 2015. Les compĂ©tences Ă  dĂ©velopper seront utiles pour protĂ©ger ces systĂšmes socioĂ©cologiques et les amĂ©liorer, ou corriger leurs fractures ou leurs dysfonctionnements Lengen et Kistemann, 2012. 36Nous avons caractĂ©risĂ© le sens du Nord comme nouvel objet d’apprentissage et explorĂ© six approches pouvant contribuer au renouvellement de l’éducation gĂ©ographique. Ce nouvel objet d’apprentissage pourra avoir un impact particulier en permettant aux apprenants de dĂ©velopper un affect du Nord, avec ses lieux de vie, de pouvoir et de dynamiques spatiales d’humanisation. C’est ainsi que l’éducation gĂ©ographique pourra contribuer Ă  dĂ©velopper l’agentivitĂ© et Ă  former un individu Ă©panoui, un citoyen engagĂ© et un travailleur responsable QuĂ©bec, 2010. 37Les enjeux de l’éducation au sens du Nord soulĂšvent la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper de nouveaux repĂšres pour la transmission de savoirs-clĂ©s et l’émergence de nouvelles compĂ©tences sur le sens du lieu sense of place au Nord Hamelin, 2006 ; Harvey, 1994. Ces savoirs et ces compĂ©tences seront les garants de la co-construction d’identitĂ©s territoriales et culturelles, et de l’apprĂ©hension des capacitĂ©s de nĂ©gociation territoriale favorables au renforcement de l’écocitoyennetĂ©. L’éducation au sens du Nord s’inscrit ainsi dans une dĂ©marche Ă©ducative capable d’intĂ©grer des prĂ©occupations critiques, Ă©thiques et politiques SauvĂ©, 2014 dans les processus d’investigation des rĂ©alitĂ©s environnementales, sociales et culturelles problĂ©matiques au QuĂ©bec et au Canada.
Larticle L. 611-1 du code de l'éducation est complété par deux alinéas ainsi rédigés : Toutefois, lorsque ce contrat est un contrat de travail mentionné à l'article L. 117-1, L. 124-2 ou L. 981-1 du code du travail, le volontaire peut bénéficier, pendant une période de trois mois au plus, des prestations auxquelles ouvre droit le statut de
Introduction 1 DĂ©cret no 2000-762 du 1er aoĂ»t 2000 relatif aux Ă©tablissements et services d’accueil des enfants d ... 2 Loi no 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour l’égalitĂ© des droits et des chances, la participation et l ... 3 Loi no 2007-293 du 5 mars 2007 rĂ©formant la protection de l’enfance. 1De la naissance Ă  l’ñge adulte de leurs enfants, les parents doivent composer avec de nombreux intervenants et institutions pour les Ă©duquer Durning, 1995. Qu’il s’agisse de l’école, des services de la petite enfance, du secteur du handicap, de la protection de l’enfance
, ce sont souvent des professionnels spĂ©cialement formĂ©s, aux missions et compĂ©tences bien dĂ©finies, qui se chargent d’une part plus ou moins importante de l’éducation. Pendant longtemps, ces institutions sont restĂ©es fermĂ©es aux familles les intervenants Ă©tant en position de savants », les parents Ă©taient considĂ©rĂ©s comme incompĂ©tents Durkheim, 1903, sinon comme nuisibles aux objectifs fixĂ©s par les institutions Philip, 2009 ; Fablet, 2008. En France, plusieurs notions se sont imposĂ©es depuis les annĂ©es 1980 concernant les relations entre parents et professionnels, marquant une rupture avec les pratiques institutionnelles Ă©tablies prĂ©cĂ©demment dĂ©sormais les professionnels sont invitĂ©s Ă  impliquer les parents au sein de partenariats Francis, 2013, ces derniers Ă©tant tenus de participer » Guigue, 2010. S’il a Ă©tĂ© montrĂ© que l’implication parentale Ă  l’école a un impact positif sur les apprentissages des Ă©lĂšves Bergonnier-Dupuy, 2005, on sait par ailleurs que tous les parents ne sont pas Ă©gaux devant cette exigence du partenariat PĂ©rier, 2005. Mais l’objectif de participation parentale ne s’arrĂȘte pas Ă  l’institution scolaire, il figure Ă©galement parmi les missions des institutions de la petite enfance1, du handicap2 et de la protection de l’enfance3 Join-Lambert, 2013. Il est frappant de constater qu’au fil de ces diffĂ©rents textes, c’est le mĂȘme terme de participation qui est employĂ©, et que les seules prĂ©cisions apportĂ©es quant Ă  sa mise en application concrĂšte se rapportent au fonctionnement d’instances consultatives formelles. Ces nouvelles exigences forcent les professionnels Ă  faire Ă©voluer leurs perceptions des parents, mais aussi Ă  accepter ce qu’ils peuvent interprĂ©ter comme une remise en cause de leur pouvoir. En effet, ils sont dĂ©sormais exposĂ©s aux critiques, voire Ă  des demandes de changement concernant leur maniĂšre de travailler avec les enfants Blanc & Bonnabesse, 2008. De leur cĂŽtĂ©, les parents eux-mĂȘmes prĂ©fĂšrent parfois s’en remettre Ă  l’expertise des professionnels plutĂŽt que de se mĂȘler de leur travail Bardeau Garneret, 2007. 2Dans le dispositif de protection de l’enfance, la place des parents est marquĂ©e par des relations de pouvoir particuliĂšrement dĂ©sĂ©quilibrĂ©es Mackiewicz, 1998. Les professionnels ont certes pour mission de soutenir les parents rencontrant des difficultĂ©s dans l’éducation de leurs enfants, mais leur objectif central est bien la prĂ©vention des risques encourus par les enfants, ce qui conduit, dans certains cas, Ă  la protection des enfants sous forme d’un retrait de leur milieu familial. Cela se traduit par une activitĂ© de contrĂŽle de l’éducation parentale, facilement perçue comme une humiliation ou une menace par les parents. Des sites et forums en ligne rendent publics les tĂ©moignages de ceux qui vivent les mesures de placement comme injustes et mettent en cause des processus dĂ©cisionnaires sur lesquels ils n’auraient aucune prise Touahria-Gaillard, 2014. Face Ă  ce dĂ©sĂ©quilibre structurel dans la relation entre parents et professionnels, l’injonction au partenariat est un dĂ©fi d’envergure. En particulier lorsqu’un enfant vit ailleurs que chez ses parents de maniĂšre permanente, l’implication de ses parents dans son Ă©ducation pose de rĂ©elles questions quant aux conditions et aux formes de sa mise en pratique. C’est Ă  partir d’une comparaison internationale qu’on propose ici d’approfondir la notion mĂȘme d’implication des parents dans un contexte de supplĂ©ance familiale. AprĂšs avoir prĂ©sentĂ© le cadre de cette recherche ainsi que les grands traits des dispositifs nationaux de supplĂ©ance familiale en protection de l’enfance, on s’attardera sur la notion d’implication parentale et les formes concrĂštes qu’elle revĂȘt dans l’éducation des enfants placĂ©s. Pour chaque aspect de la comparaison, on indiquera d’abord les rĂ©sultats issus spĂ©cifiquement de la prĂ©sente recherche, avant de complĂ©ter par l’apport d’autres recherches, permettant d’élargir la rĂ©flexion. Les principaux obstacles Ă  l’implication seront Ă©voquĂ©s avant de conclure. Une recherche europĂ©enne 4 Recherche financĂ©e par la Nuffield Foundation. 3La recherche sur laquelle s’appuie cet article a Ă©tĂ© menĂ©e par une Ă©quipe europĂ©enne de 2011 Ă  20124 Boddy, Statham, Danielsen et al., 2013. Elle Ă©tait motivĂ©e par la nĂ©cessitĂ©, en Angleterre et ailleurs, de dĂ©velopper les pratiques visant Ă  soutenir l’implication parentale dans l’éducation de l’enfant pendant la durĂ©e du placement, le but de cette implication Ă©tant de prĂ©parer le retour en famille de l’enfant, qu’il intervienne Ă  sa majoritĂ© ou avant. En effet, des Ă©tudes ont montrĂ© l’impact de l’implication des parents sur les effets du placement, Ă  la fois au niveau du comportement de l’enfant et du retour en famille Ă  long terme Geurts, Boddy, Noom et al., 2012. Cependant, l’implication des parents aprĂšs qu’on leur a retirĂ© leur enfant se heurte Ă  de nombreuses difficultĂ©s, quel que soit le pays. Cette recherche se donnait donc pour objectif d’identifier les maniĂšres dont institutions, professionnels et parents font face Ă  ces difficultĂ©s, au Danemark, aux Pays-Bas, en Angleterre et en France. 5 Les identitĂ©s des personnes interviewĂ©es sont protĂ©gĂ©es par les rĂšgles de confidentialitĂ©. 4La dĂ©marche adoptĂ©e visait Ă  cerner premiĂšrement les exigences lĂ©gales et les recommandations officielles concernant la place des parents, deuxiĂšmement l’application concrĂšte de ces principes dans les pratiques professionnelles et troisiĂšmement les enjeux liĂ©s Ă  ces pratiques. Le choix mĂ©thodologique a consistĂ© en une triangulation des sources pour chaque pays. Dans un premier temps, quatre rapports nationaux rendaient compte, en anglais, d’une revue de littĂ©rature comprenant les publications scientifiques, professionnelles et institutionnelles pour chaque pays, et des tĂ©moignages issus d’entretiens avec six interlocuteurs par pays deux praticiens du terrain, un responsable au niveau local et un au niveau national, et deux scientifiques spĂ©cialistes du champ5. Lors d’une deuxiĂšme Ă©tape, quatre sĂ©minaires consultatifs ont Ă©tĂ© organisĂ©s, afin de soumettre les premiers rĂ©sultats aux commentaires d’une dizaine d’experts par pays. C’est Ă  partir des quatre rapports nationaux, revus Ă  l’issue de ces sĂ©minaires, que se conduit la prĂ©sente analyse. Il ne s’agit donc pas d’un recensement systĂ©matique ni d’une Ă©valuation des pratiques, mais d’une comparaison d’approches existantes rĂ©alisĂ©e Ă  partir des connaissances sur l’avancĂ©e des politiques, des recherches rĂ©centes et des tĂ©moignages d’experts du champ dans chaque pays. 5Plus particuliĂšrement, les questions soulevĂ©es par cette recherche se sont situĂ©es autour de la notion mĂȘme d’implication, dans ses multiples conceptions, dimensions et applications tant au niveau des approches thĂ©oriques dĂ©veloppĂ©es dans la littĂ©rature internationale qu’au niveau des pratiques professionnelles et institutionnelles repĂ©rĂ©es. Contexte de la protection de l’enfance dans chaque pays 6La comparaison des contextes lĂ©gislatifs et institutionnels des mesures de placement en protection de l’enfance rĂ©vĂšle des traits communs aux quatre pays – les modalitĂ©s de prise de dĂ©cision concernant un placement sont de nature soit administrative les parents donnant formellement leur accord pour la mesure de placement, soit judiciaire la mesure est alors imposĂ©e aux parents par un juge ;– les formes de placement possibles sont rĂ©parties entre accueil familial et placement institutionnel en lieu collectif. Tableau 1. Comparaison des statistiques nationales Enfants 0-18 ans placĂ©s1 DĂ©cisions judiciaires2 Placement familial3 AnnĂ©e France 9,3 ‰ 87 % 53 % 2010 Danemark 10,4 ‰ 12 % 51 % 2010 Pays-Bas 11,4 ‰ 20 % 54 % 2009 Royaume-Uni 5,6 ‰ 71 % 74 % 2011 Notes 1 proportion des enfants placĂ©s parmi la population gĂ©nĂ©rale ĂągĂ©e de 0 Ă  18 ans ; 2 pourcentage des dĂ©cisions judiciaires parmi l’ensemble des mesures de placement ; 3 pourcentage des mesures de placement en famille d’accueil parmi l’ensemble des mesures de placement. 7La prĂ©sentation qui suit a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  partir des statistiques nationales disponibles pour chaque pays voir tableau 1. Les diffĂ©rences observĂ©es au plan statistique ont pu ĂȘtre Ă©clairĂ©es grĂące Ă  une analyse comparative et qualitative Ă  propos des pratiques. Ainsi, les proportions d’enfants placĂ©s relevĂ©es dans chaque pays renvoient Ă  diffĂ©rents seuils Ă  partir desquels un placement est considĂ©rĂ© comme indispensable. Le taux nettement infĂ©rieur d’enfants placĂ©s au Royaume-Uni s’explique aussi par la durĂ©e des placements souvent retournĂ©s dans leur famille au bout de trois Ă  six mois, les enfants placĂ©s au cours d’une annĂ©e civile ne sont pas tous en placement Ă  la date de comptage. Mais un tiers de ces retours en famille sont mis en Ă©chec, le mĂȘme enfant Ă©tant replacĂ© quelque temps aprĂšs sa sortie. Par ailleurs, les taux Ă©levĂ©s de dĂ©cisions judiciaires en France et au Royaume-Uni contrastent avec leur raretĂ© au Danemark et aux Pays-Bas, oĂč le consensus entre parents et travailleurs sociaux est la voie prioritaire de prise de dĂ©cision. Enfin, le choix d’une famille d’accueil plutĂŽt que d’une institution tient souvent compte de plusieurs Ă©lĂ©ments, en particulier l’ñge et les besoins spĂ©cifiques de l’enfant, la durĂ©e prĂ©vue ou probable du placement, les relations avec les parents, la place disponible
 Les contrastes observĂ©s d’un pays Ă  l’autre laissent entrevoir la diversitĂ© des modĂšles et des prĂ©fĂ©rences Ă©ducatives et sociales. 8La littĂ©rature internationale apporte des Ă©clairages supplĂ©mentaires sur les comparaisons statistiques en protection de l’enfance. En particulier, une Ă©tude dĂ©diĂ©e Ă  la comparaison chiffrĂ©e des dispositifs a montrĂ© que les proportions d’enfants placĂ©s calculĂ©es dans chaque pays ne peuvent pas ĂȘtre comparĂ©es comme des valeurs absolues, car elles reflĂštent de nombreuses diffĂ©rences dans les modes de calcul, notamment au plan des catĂ©gories d’enfants prises en compte et de la durĂ©e des placements Thoburn, 2007. De plus, une mĂȘme forme de prise en charge peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e tantĂŽt comme placement rĂ©sidentiel tantĂŽt comme placement familial, ces deux grandes catĂ©gories comprenant chacune de multiples dĂ©clinaisons Borderies & Trespeux, 2012, p. 25. Les formes d’implication 6 Par exemple, la prise en charge des tickets de transport utilisĂ©s par les parents pour aller voir ... 9L’implication des parents dans la vie quotidienne et l’éducation de leurs enfants n’est explicitement exigĂ©e que dans les textes danois et nĂ©erlandais, oĂč les familles dont un enfant est placĂ© ont aussi droit au soutien d’un professionnel rĂ©fĂ©rent. La notion de contact ou de lien est mise en avant Ă  diffĂ©rents degrĂ©s, depuis un simple droit au contact en Angleterre jusqu’au soutien, y compris financier, pour renforcer le contact entre parents et enfants6 au Danemark. 10À travers les revues de littĂ©rature et les entretiens menĂ©s dans chacun des quatre pays, des exemples concrets permettent d’illustrer le principe de l’implication parentale et de prĂ©ciser les significations qui lui sont attribuĂ©es dans la pratique. Suivant les situations, l’implication se fait de maniĂšre plus ou moins prĂ©coce dans le processus de placement, et de maniĂšre plus ou moins intense. Sur le plan des recommandations officielles concernant les parents d’enfants placĂ©s, on constate une convergence vers le renforcement des droits des parents et en particulier de celui de participation ». En revanche, les exigences concernant le degrĂ© de participation des parents sont variables. De façon plus prĂ©cise, ces Ă©lĂ©ments se rĂ©vĂšlent autour de la place des parents dans les prises de dĂ©cision relatives au placement, de l’organisation de la vie quotidienne mais aussi du type de lieu d’accueil de l’enfant. Prises de dĂ©cision 11Selon les rĂ©glementations officielles, dans les processus dĂ©cisionnaires en amont du placement, la prioritĂ© est officiellement donnĂ©e Ă  l’obtention de dĂ©cisions consensuelles aux Pays-Bas et au Danemark, alors qu’en Angleterre la participation des parents se rĂ©duit aux Ă©valuations des situations, et, en France, Ă  l’élaboration du projet pour l’enfant » disposition introduite Ă  l’article 6 de la loi du 5 mars 2007 rĂ©novant la protection de l’enfance. Dans la pratique, ces recommandations laissent une marge d’interprĂ©tation aux autoritĂ©s et professionnels directement en lien avec les situations des enfants. Aux Pays-Bas, selon une des responsables participant Ă  la recherche, la loi ne prĂ©cise pas comment les parents doivent ĂȘtre impliquĂ©s doivent-ils rĂ©diger le projet de placement conjointement avec les professionnels ou ne doivent-ils ĂȘtre sollicitĂ©s que pour approuver le plan une fois Ă©tabli ? En France, il est recommandĂ© que les parents soient des acteurs primordiaux de l’élaboration du projet personnalisĂ© de leur enfant » ANESM, 2009, p. 17, mais la pratique, constatĂ©e notamment par l’ONED 2009, est que les parents peuvent ĂȘtre associĂ©s Ă  cette Ă©laboration par les travailleurs sociaux ou n’ĂȘtre sollicitĂ©s qu’à la fin du processus pour signer le document. 12Un des constats communs aux diffĂ©rents matĂ©riaux et tĂ©moignages analysĂ©s est que les parents s’impliquent davantage auprĂšs de leur enfant placĂ© lorsqu’une relation de confiance avec les travailleurs sociaux a pu ĂȘtre Ă©tablie prĂ©cocement. D’aprĂšs un responsable de service nĂ©erlandais, il n’est pas aisĂ© de crĂ©er une relation avec les parents qui ont Ă©tĂ© contraints Ă  placer leur enfant, mais, lorsque le professionnel s’intĂ©resse Ă  ce qu’ils pensent ĂȘtre le mieux pour leur enfant, parents et professionnels ont quelque chose en commun. Il paraĂźt trĂšs important, par exemple, que les parents aient leur mot Ă  dire sur le choix du lieu oĂč leur enfant va grandir. Plusieurs professionnels ont aussi soulignĂ© l’importance des premiers contacts avec les parents au dĂ©marrage du placement. Dans un Ă©tablissement danois, une attention particuliĂšre est apportĂ©e Ă  l’accueil des parents, mĂȘme lorsque la dĂ©cision a Ă©tĂ© imposĂ©e par un juge. Lorsque l’enfant arrive pour la premiĂšre fois au foyer, une rencontre est organisĂ©e avec lui et ses parents autour d’un cafĂ©, l’éducateur rĂ©fĂ©rent prend le temps de leur prĂ©senter le fonctionnement de l’institution, de demander aux parents quelles sont les habitudes de l’enfant, de leur expliquer qu’ils restent les personnes les plus importantes dans sa vie et que pour cette raison l’équipe du foyer a besoin de leur coopĂ©ration. Une responsable française dĂ©crit de maniĂšre similaire l’accueil des parents, ajoutant que le chef d’équipe, le psychologue et le rĂ©fĂ©rent sont toujours prĂ©sents lors de ces rencontres, oĂč ils prennent aussi le temps de rĂ©expliquer les raisons du placement. En Angleterre, Ă  l’inverse, les tĂ©moignages indiquent que la relation avec les parents tend Ă  ĂȘtre conflictuelle, les travailleurs sociaux cherchant Ă  repĂ©rer les failles des parents pour argumenter en faveur de la dĂ©cision judiciaire de placement. 13Plusieurs publications scientifiques analysĂ©es dans le cadre de cette recherche tendent Ă  encourager les professionnels Ă  impliquer les parents Ă  diffĂ©rents moments de la prise en charge de leur enfant. Ainsi, les chercheurs nĂ©erlandais E. J. Knorth, P. Van Den Bergh et F. Verheij 2002, p. 7 ne font pas de distinction entre la participation et l’implication active des usagers, qui constituent selon eux un critĂšre essentiel de la qualitĂ© du travail socio-Ă©ducatif. Ils distinguent la nature co-dĂ©cision du plan de prise en charge, expression de critiques, prĂ©sence aux rĂ©unions de synthĂšse, discussion du rĂšglement interne avec le personnel, implication dans l’embauche de nouveau personnel
 du niveau de la participation Ă©chelle de participation Ă  neuf niveaux. Il relĂšverait du rĂŽle des professionnels de crĂ©er les conditions d’un dialogue avec les usagers enfants et parents mais aussi de rechercher l’organisation la plus propice Ă  leur participation Knorth, Van Den Bergh & Verheij, 2002, p. 244. Il semble Ă©galement intĂ©ressant de mentionner ici une recherche norvĂ©gienne dĂ©crivant le rĂŽle actif des parents dans le signalement des difficultĂ©s de leurs enfants et dans la coordination des interventions entre les diffĂ©rentes institutions. Les parents reprĂ©sentant la seule source de continuitĂ© lors des nombreux changements de prise en charge, il serait essentiel qu’ils soient impliquĂ©s dans les processus de dĂ©cision concernant leurs enfants SandbĂŠk, 2002, p. 183. Vie quotidienne 7 Programme Ă©laborĂ© en Australie et repris dans plusieurs pays destinĂ© Ă  favoriser le travail en par ... 14Durant le placement, les exemples les plus abondants de l’implication des parents dans l’éducation de leurs enfants concernent la vie quotidienne. Le point de dĂ©part, pour les professionnels, est l’identification des compĂ©tences et des ressources mobilisables chez les parents. Ainsi, la municipalitĂ© de Copenhague se sert du rĂ©fĂ©rentiel Ă©laborĂ© dans le programme Signs of Safety »7 afin de repĂ©rer les forces et les ressources des parents, sur la base desquelles ils peuvent contribuer activement Ă  Ă©lever leurs enfants mĂȘme dans le cadre d’un placement, tout en Ă©tant vigilants aux risques et aux changements nĂ©cessaires. Sur un plan thĂ©orique, cette pratique correspond Ă  ce que C. Sellenet 2008, p. 26 qualifie de coopĂ©ration rĂ©ussie, reposant sur un diagnostic prĂ©alable des compĂ©tences parentales et donnant lieu Ă  une rĂ©partition des tĂąches entre professionnels et parents. 15Dans trois des quatre pays, certaines tĂąches Ă©ducatives peuvent ĂȘtre confiĂ©es aux parents pendant le placement. Ainsi aux Pays-Bas, en France et au Danemark, il est assez frĂ©quent que les parents soient sollicitĂ©s pour des accompagnements, par exemple lors de consultations mĂ©dicales, surtout si elles sont planifiĂ©es Ă  l’avance. Cela peut Ă©galement s’appliquer au suivi scolaire carnets de correspondance, rĂ©unions de parents, rendez-vous avec l’enseignant
 ou Ă  certaines activitĂ©s de loisirs. Typiquement, les professionnels sont souvent attentifs Ă  impliquer les parents pour la coiffure et les vĂȘtements de leur enfant. L’implication se dĂ©finit alors essentiellement par une participation active aux tĂąches Ă©ducatives, pouvant constituer aussi des sujets de divergences, voire de conflits. Ce type d’implication renvoie Ă  l’idĂ©e de supplĂ©ance familiale dĂ©veloppĂ©e par P. Durning 1985, p. 101, suivant laquelle les tĂąches Ă©ducatives, en particulier dans le domaine du suivi et de la coordination, peuvent ĂȘtre rĂ©parties entre les professionnels et les parents d’enfants placĂ©s, afin d’éviter que les professionnels ne prennent la place des parents dans leur rĂŽle auprĂšs des enfants. Contacts, rencontres entre parents et enfants pendant le placement 16À travers les quatre pays, le temps passĂ© ensemble est considĂ©rĂ© comme une base essentielle de l’éducation parentale. Ainsi, lorsque cela ne comporte pas de danger pour l’enfant, des droits de visite et d’hĂ©bergement » sont organisĂ©s le week-end. Dans certains cas, le juge limite les contacts possibles pour prĂ©server la sĂ©curitĂ© et le bien-ĂȘtre de l’enfant, la pratique des visites dites mĂ©diatisĂ©es », de plus en plus rĂ©pandue dans ces pays, permettant de surveiller la rencontre parent-enfant. Plusieurs exemples rĂ©vĂšlent une volontĂ© de multiplier les temps partagĂ©s en famille. En particulier, au Danemark, le terme d’ ĂȘtre ensemble » samvĂŠr constitue un des principes recherchĂ©s lors d’un placement. Ainsi, dans l’établissement d’accueil danois citĂ© prĂ©cĂ©demment, les parents sont les bienvenus pour passer des moments avec leur enfant ou avec le groupe, pendant la journĂ©e ou aprĂšs le dĂźner, comme pour regarder la tĂ©lĂ©. Il est courant que les familles soient invitĂ©es aux camps de vacances et Ă  des Ă©vĂšnements festifs organisĂ©s dans les Ă©tablissements. Il est considĂ©rĂ© comme important que les enfants voient que parents et Ă©ducateurs communiquent et s’entendent, afin de leur Ă©viter des conflits de loyautĂ©. Des pratiques similaires sont rapportĂ©es pour les Pays-Bas, oĂč une maniĂšre d’impliquer les parents dans les activitĂ©s quotidiennes de leur enfant est de les inviter Ă  partager les repas sur le lieu du placement. Cette pratique est recommandĂ©e dans la littĂ©rature, mais un des responsables interrogĂ©s explique qu’elle n’est pas aussi frĂ©quente qu’elle devrait l’ĂȘtre. Dans une institution française, une piĂšce a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e spĂ©cialement pour permettre aux familles de se retrouver mĂȘme sans les Ă©ducateurs. Ainsi, une mĂšre n’ayant pas de droit d’hĂ©bergement a Ă©tĂ© invitĂ©e Ă  passer une aprĂšs-midi avec son enfant placĂ© pour fĂȘter son anniversaire. Une autre pratique, observable dans plusieurs institutions d’accueil en France, est la mise Ă  disposition de studios permettant d’accueillir les parents afin qu’ils passent un temps avec leur enfant placĂ©. Inversement, dans une autre institution danoise, les parents sont rarement invitĂ©s Ă  entrer dans le foyer. Lorsqu’ils viennent chercher leurs enfants pour le week-end, un Ă©change rapide a lieu, mais les parents restent devant la porte. Cet exemple rappelle qu’il n’est pas anodin pour une institution de laisser pĂ©nĂ©trer des profanes » dans ses murs, de s’ouvrir Ă  une prĂ©sence extĂ©rieure. Pourtant, il ressort de tous ces exemples que les Ă©tablissements accueillant des enfants placĂ©s peuvent, lorsqu’ils en font une prioritĂ©, faciliter cette implication parentale qui consiste Ă  ĂȘtre ensemble », en particulier Ă  certains moments qui sont importants dans la vie quotidienne des enfants. 17Dans les quatre pays, les liens familiaux sont perçus comme importants aussi bien pour le maintien du rĂ©seau familial et social de l’enfant que pour sa construction identitaire. Il semble bien que la pratique la plus rĂ©pandue associĂ©e Ă  l’idĂ©e d’implication des parents consiste Ă  permettre et Ă  maintenir les contacts entre parents et enfants, qu’il s’agisse d’appels tĂ©lĂ©phoniques, de visites mĂ©diatisĂ©es, de retours en week-end
 Le contact peut ĂȘtre plus ou moins intense, et il est organisĂ© de façon Ă  ne pas interfĂ©rer avec les tĂąches Ă©ducatives rĂ©alisĂ©es sur le lieu du placement. Les parents se voient confier peu ou aucune responsabilitĂ© liĂ©e Ă  l’éducation de leur enfant, les professionnels Ă©tant surtout anxieux de s’assurer que l’enfant ne souffre pas de ces contacts. En effet, les tĂ©moignages recueillis font Ă©tat des effets perturbateurs frĂ©quemment observĂ©s par les professionnels aprĂšs des rencontres avec les parents. Dans certains cas, il est considĂ©rĂ© que l’absence totale de contacts serait prĂ©fĂ©rable pour mieux protĂ©ger l’enfant lorsque ses parents sont pathogĂšnes ». En Angleterre, dans 12 % des cas, le placement est organisĂ© de maniĂšre Ă  pouvoir se transformer en adoption. Dans ces cas prĂ©cis, les liens avec les parents sont davantage envisagĂ©s comme prĂ©sence psychologique », dans le sens oĂč l’enfant a besoin de savoir qui sont ses parents afin de construire son identitĂ©. 18L’importance que les professionnels accordent aux contacts est confirmĂ©e, mais aussi critiquĂ©e, dans la littĂ©rature. En France, un service a Ă©tĂ© ouvert spĂ©cialement pour l’hĂ©bergement de groupes familiaux » dont les enfants sont placĂ©s, principalement en famille d’accueil, afin de rendre possible l’exercice des droits de visite Breugnot & Fablet, 2013. Les visites mĂ©diatisĂ©es sont souvent sollicitĂ©es pour permettre des contacts entre parents et enfants malgrĂ© des situations Ă  risque, bien que les modalitĂ©s de ces rencontres sous surveillance puissent ĂȘtre pesantes voire contre-productives du point de vue des parents Sellenet, 2010. Cependant, l’idĂ©e selon laquelle les parents pathogĂšnes devraient ĂȘtre tenus Ă©loignĂ©s de leur enfant est assez partagĂ©e dans le monde professionnel français Berger, 2005. Cas du placement familial 19Si les exemples d’implication parentale en provenance d’Angleterre sont les moins nombreux, c’est Ă  voir en lien avec la spĂ©cificitĂ© du placement familial, prĂ©dominant dans ce pays. Alors que le contexte institutionnel, moins empreint d’intimitĂ©, semble plus prompt Ă  s’ouvrir aux parents, une famille, mĂȘme d’accueil, forme une unitĂ© close sur elle-mĂȘme, assumant l’ensemble des tĂąches quotidiennes et Ă©ducatives. Le tĂ©moignage d’une mĂšre d’accueil danoise, citĂ© par un des participants Ă  la recherche, mentionne son obligation de gĂ©rer les contacts entre l’enfant accueilli et ses parents d’origine, mais aussi le manque de soutien qu’elle reçoit pour cette tĂąche. Les familles d’accueil anglaises auraient tendance Ă  nĂ©gliger les aspects pratiques de ces contacts. Pour que les parents puissent passer du temps avec leurs enfants, il est alors nĂ©cessaire qu’une tierce personne intervienne, souvent un travailleur social du service de placement familial. En Angleterre, une pratique dĂ©crite par un des responsables Ă©tait mise en place par un centre de placement familial un spectacle Ă©tait prĂ©parĂ© chaque annĂ©e par les enfants, auquel parents d’origine et parents d’accueil Ă©taient conviĂ©s. Dans de nombreux cas, les parents venaient et pouvaient ĂȘtre fiers de leurs enfants en les voyant sur scĂšne. Aux Pays-Bas, une formation destinĂ©e aux parents d’enfants placĂ©s vise Ă  leur faire accepter l’idĂ©e de complĂ©mentaritĂ© des parents d’accueil, qui, tout en remplissant les tĂąches quotidiennes visant Ă  Ă©duquer l’enfant, n’occupent pas pour autant la place des parents d’origine en termes identitaires. Les parents sont incitĂ©s Ă  autoriser » leur enfant Ă  s’attacher Ă  d’autres adultes. 20La littĂ©rature scientifique confirme l’importance pour l’enfant de pouvoir construire son identitĂ© dans le cadre d’une parentĂ© plurielle » Cadoret, 1995 ; Join-Lambert, 2010. Elle souligne aussi les difficultĂ©s que cela pose dans la pratique des parents interrogĂ©s dans une recherche suĂ©doise ont observĂ© que leur implication dans le quotidien de leur enfant Ă©tait encouragĂ©e par la famille d’accueil tant qu’ils acceptaient le placement. Mais dĂšs qu’ils exprimaient le souhait que leur enfant revienne chez eux, la famille d’accueil devenait plus rĂ©ticente Ă  les impliquer Höjer, 2009, p. 166. Des enjeux contradictoires autour de l’implication des parents 21Les rĂ©sultats de la comparaison entre les quatre pays montrent donc une double convergence vers l’affichage, dans le principe, d’une volontĂ© d’impliquer les parents dans l’éducation de leur enfant placĂ©, et vers l’émergence, dans la pratique, de quelques avancĂ©es dans ce domaine. Dans les rapports sur les diffĂ©rents pays, l’information des parents sur la vie quotidienne de leurs enfants scolaritĂ©, santé  figure au premier niveau du travail des professionnels en direction des parents. Pourtant, des tĂ©moignages en France, aux Pays-Bas et en Angleterre indiquent que les parents ne sont pas informĂ©s systĂ©matiquement, par exemple, de la scolaritĂ© de leur enfant. Cet exemple vient nous rappeler l’écart entre les principes lĂ©gislatifs et les pratiques. MĂȘme au Danemark, d’oĂč proviennent les exemples les plus dĂ©veloppĂ©s d’implication parentale, il y a encore des situations oĂč les parents sont tenus Ă  distance par les professionnels du placement. Si la progression de ces pratiques semble trop lente aux yeux des responsables interrogĂ©s dans cette recherche, c’est que les acteurs, professionnels et parents, font face Ă  des situations complexes, aux enjeux contradictoires. 22La premiĂšre raison qui fait traditionnellement obstacle Ă  l’implication des parents lorsque leur enfant est placĂ© est le constat de leur dĂ©faillance dans leur rĂŽle Ă©ducatif dĂšs lors que l’enfant leur a Ă©tĂ© retirĂ©, c’est que les parents n’éduquent pas leur enfant d’une maniĂšre satisfaisante aux yeux des travailleurs sociaux et des magistrats. Dans la littĂ©rature scientifique comme dans les tĂ©moignages recueillis Ă  travers cette comparaison, apparaĂźt le dilemme devant lequel se trouvent les professionnels l’opposition qui s’est construite entre la notion d’ intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de l’enfant » et les droits des parents. Le devoir de protection de l’enfant est souvent perçu comme contradictoire, et prioritaire, par rapport Ă  l’implication de ses parents. Le travail avec les enfants est considĂ©rĂ© comme exclusif du travail avec les parents le travail Ă©ducatif ne comprendrait pas de co-Ă©ducation. Cela a pour consĂ©quence, d’une part que le travail avec les enfants passe avant » le travail avec les parents, et d’autre part que, lorsqu’un tel travail a lieu, il est rĂ©servĂ© Ă  certains parents dont on estime qu’ils ne mettent pas en danger leur enfant. 23Une deuxiĂšme difficultĂ© est liĂ©e aux conditions de vie des parents, qui ne leur permettent parfois pas de se dĂ©placer sur les lieux du placement ou d’accueillir leur enfant chez eux. La distance gĂ©ographique entre le logement des parents et le lieu de placement est plusieurs fois Ă©voquĂ©e comme obstacle dans les quatre pays. Les exemples tirĂ©s de cette recherche montrent qu’une forte volontĂ© institutionnelle permet de surmonter ces difficultĂ©s amĂ©nagement de lieux dĂ©diĂ©s, prise en charge financiĂšre des dĂ©placements, proximitĂ© du lieu d’accueil avec le lieu de rĂ©sidence des parents
 24Au-delĂ  des situations familiales, ce sont aussi les cadres institutionnels qui entrent en contradiction avec la volontĂ© d’impliquer les parents. L’organisation quotidienne, la rĂ©partition des tĂąches, les compĂ©tences et rĂŽles attribuĂ©s Ă  chacun constituent des contraintes fortes dans les Ă©tablissements. Impliquer les parents revient Ă  les faire entrer dans l’institution, Ă  leur confier des tĂąches jusqu’ici assumĂ©es par les professionnels, Ă  prendre des risques quant Ă  la bonne exĂ©cution de ces tĂąches dans les exemples français, laisser une mĂšre seule avec son enfant le temps d’une aprĂšs-midi d’anniversaire, alors que ce n’est pas prĂ©vu dans l’ordonnance du juge, ou demander Ă  une autre d’accompagner son enfant Ă  l’école, ne peut se faire que dans la continuitĂ© d’une implication progressive de ces mĂšres par l’équipe Ă©ducative. L’implication des parents entre alors en conflit avec la responsabilitĂ© professionnelle. L’implication parentale en protection de l’enfance. Apports de la littĂ©rature 25D’autres recherches rĂ©alisĂ©es auprĂšs de parents d’enfants suivis en protection de l’enfance s’intĂ©ressent Ă  leur implication dans l’éducation de leur enfant. Une recherche menĂ©e dans des accueils de jour allemands montre que la participation des parents s’inscrit dans leurs stratĂ©gies visant Ă  conserver une marge d’autonomie » Wittke & Solf, 2012, p. 129. Ces auteurs concluent que les professionnels doivent s’ouvrir Ă  la critique ou au dĂ©saccord comme formes de collaboration non conventionnelles Ă©manant des parents » Wittke & Solf, 2012, p. 131. En Belgique, I. Delens-Ravier 2001, p. 142 distingue les parents sans prise », contestataires » et nĂ©gociateurs dĂ©gagĂ©s », tout en prĂ©cisant que ces positions peuvent Ă©voluer au cours du temps, surtout si les professionnels adoptent une attitude valorisante ». En France, analysant les positions des parents de jeunes enfants placĂ©s en pouponniĂšre, Mackiewicz emploie les termes de coopĂ©ration antagoniste », neutralisĂ©e » et accordĂ©e » 2002, p. 206. Elle observe que la reconnaissance des droits parentaux encourage l’implication dans le processus de dĂ©cision. Mais cela peut aussi susciter des demandes ou des critiques concernant l’éducation de leur enfant, sources de tensions dans les relations parents-professionnels. Dans le cadre d’une enquĂȘte auprĂšs de parents d’enfants placĂ©s en famille d’accueil, S. Euillet dĂ©finit l’implication parentale Ă  partir de cinq dimensions les compĂ©tences parentales, l’interaction parent-enfant, la reconnaissance de la responsabilitĂ©, la disponibilitĂ© du parent, l’effet de l’accueil d’aprĂšs le parent » 2007, p. 123. Ces indicateurs servent Ă  mesurer le degrĂ© d’implication, d’ immobile » Ă  engagĂ©e ». 26À travers ces recherches, l’implication parentale apparaĂźt donc comme une dimension intrinsĂšque du placement toujours existante, y compris selon des modalitĂ©s non souhaitĂ©es par les institutions, mais dont l’intensitĂ© et les contours varient. FrĂ©quemment, des raisons d’ordre affectif comme l’humiliation du placement, la douleur de la sĂ©paration, le sentiment d’infĂ©rioritĂ© et d’échec sont Ă©voquĂ©es comme barriĂšres Ă  l’implication des parents aprĂšs un placement Delens-Ravier, 2001 ; Mackiewicz, 2002 ; Euillet & Zaouche-Gaudron, 2008 ; Höjer, 2009. Conclusion 27Le travail avec les parents d’enfants placĂ©s vise non seulement Ă  les impliquer dans l’éducation de leurs enfants pour faciliter un retour en famille, mais Ă©galement, dans les cas oĂč le retour n’est pas prĂ©vu, Ă  maintenir des liens familiaux considĂ©rĂ©s comme ressources essentielles pour l’enfant aux plans psychologique et matĂ©riel. L’implication, telle qu’elle apparaĂźt Ă  travers cette recherche comparative et la littĂ©rature internationale, comprend l’intĂ©gration des parents aux processus de dĂ©cision, le temps que parents et enfants passent ensemble Ă  des moments de la vie quotidienne ou lors d’activitĂ©s plus ponctuelles et le partage des tĂąches Ă©ducatives entre les parents et les professionnels accueillant l’enfant. Les parents sont physiquement prĂ©sents, et grĂące Ă  cette prĂ©sence et aux interactions qu’elle permet avec leur enfant, ils participent activement Ă  son Ă©ducation malgrĂ© le placement. A minima la notion d’implication inclut aussi les contacts physiques ou non entre parents et enfants et le travail fourni par les Ă©ducateurs pour informer les parents de la vie quotidienne de leur enfant. 28Il faut souligner l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des pratiques Ă  l’intĂ©rieur de chacun des pays. Les lois et recommandations donnent les grands principes sans prĂ©ciser les formes concrĂštes de leur mise en Ɠuvre. L’aspect Ă©volutif du placement et de la relation entre professionnels et parents a Ă©galement son importance si les parents sont sur la dĂ©fensive au moment de la sĂ©paration de leur enfant, leur position peut Ă©voluer notamment en fonction de l’attitude des professionnels. Les parents sont sensibles au respect et Ă  l’écoute dont peuvent faire preuve les intervenants Ă  leur Ă©gard moins ils ont le sentiment d’ĂȘtre jugĂ©s, plus ils sont susceptibles de coopĂ©rer. De leur cĂŽtĂ©, les professionnels peuvent avoir besoin de temps pour identifier les formes d’implication possibles et organiser les amĂ©nagements nĂ©cessaires. 29Une maniĂšre d’impliquer les parents dans l’éducation de leurs enfants est de remplacer le placement classique par des formes innovantes » de prise en charge, telles que celles dĂ©crites dans la recherche de P. Breugnot 2011. Le placement Ă  domicile, utilisĂ© dans les quatre pays de l’étude, mais aussi les placements sĂ©quentiels qui alternent sĂ©quences en placement et sĂ©quences chez les parents suivant un planning préétabli, ou encore l’accueil de jour oĂč l’enfant passe les nuits chez ses parents mais est accueilli de maniĂšre extensive en dehors des heures de classe toutes ces alternatives au placement traditionnel ont pour objectif, in fine, de laisser aux parents les responsabilitĂ©s qu’ils peuvent exercer, tout en les supplĂ©ant sur celles qui leur posent problĂšme. Alors que ces modes d’action semblent plus dĂ©veloppĂ©s en France, les Pays-Bas et le Danemark s’appuient davantage sur des programmes d’intervention pĂ©dagogique ou thĂ©rapeutique, Ă©laborĂ©s pour renforcer les compĂ©tences parentales, parallĂšlement au travail Ă©ducatif rĂ©alisĂ© avec leurs enfants placĂ©s Geurts, Boddy, Noom et al., 2012. Enapplication des dispositions de l’article L.332-3-1 du code de l’éducation, de l’article L.4153-1 du code du travail et de l’article L.124-3-1 du code de l’éducation, offrant la possibilitĂ© de rĂ©aliser des pĂ©riodes d’observation en entreprise d’une durĂ©e maximale d’une semaine : aux jeunes des deux derniers niveaux d Article D314-124 Le Centre national de documentation pĂ©dagogique forme avec les centres rĂ©gionaux un rĂ©seau national. Le centre national oriente et coordonne l'activitĂ© des centres rĂ©gionaux en fonction des prioritĂ©s dĂ©finies par le ministre chargĂ© de l'Ă©ducation, dans le respect de leur autonomie et de leur Ă©quilibre financier global. Il Ă©value leur activitĂ©. Article prĂ©cĂ©dent Article R314-123 Article suivant Article D314-125 DerniĂšre mise Ă  jour 4/02/2012
\n \n \n \n article l 124 6 du code de l éducation

Danscet article, nous Ă©tudions les usages de ressources technologiques pour l’enseignement du nombre Ă  l’école maternelle (Ă©lĂšves de 3 Ă  6 ans) en nous rĂ©fĂ©rant au cadre thĂ©orique de l’approche documentaire et Ă  la notion d’orchestration. Nous faisons Ă©galement rĂ©fĂ©rence Ă  des concepts issus de la ThĂ©orie des Situations Didactiques.

La loi publiĂ©e au Journal officiel du 11 juillet 2014 instaure plusieurs garde-fous pour Ă©viter le recours massif aux stages dans les entreprises. Ce texte regroupe aussi toutes les dispositions relatives aux stagiaires dans le code de l'Ă©ducation. En raison de l'augmentation du nombre de stagiaires dans les entreprises, les pouvoirs publics ont Ă©tĂ© amenĂ©s Ă  rĂ©glementer plus prĂ©cisĂ©ment leur encadrement et leurs droits afin de limiter les abus. Si la loi publiĂ©e au Journal officiel du 11 juillet 2014 recodifie des dispositions existantes dans le code de l'Ă©ducation, elle renforce aussi les droits des stagiaires. Une convention obligatoire Chaque stage doit donner lieu Ă  la conclusion d'une convention tripartite, qui doit ĂȘtre signĂ©e par le stagiaire, l'organisme d'accueil et l'Ă©tablissement d'enseignement. Un enseignant rĂ©fĂ©rent L'Ă©tablissement d'enseignement doit dĂ©signer un enseignant rĂ©fĂ©rent qui est notamment chargĂ© de s'assurer du bon dĂ©roulement de la pĂ©riode de formation en milieu professionnel et du respect des stipulations de la convention de stage. Une mĂȘme enseignant rĂ©fĂ©rent ne peut pas encadrer simultanĂ©ment plus de 16 stagiaires. Un stage n'est pas un emploi L'article du code de l'Ă©ducation reprend ce qui Ă©tait dĂ©jĂ  interdit par l'article 6 du dĂ©cret du 29 aoĂ»t 2006 Ă  savoir l'utilisation de stagiaire pour un emploi permanent. De plus, aucune convention de stage ne peut ĂȘtre conclue pour exĂ©cuter une tĂąche rĂ©guliĂšre correspondant Ă  un poste de travail permanent, pour faire face Ă  un accroissement temporaire de l'activitĂ© de l'organisme d'accueil, pour occuper un emploi saisonnier ou pour remplacer un salariĂ© en cas d'absence ou de suspension du contrat de travail. DĂ©compte du temps de prĂ©sence L'article prĂ©voit que le stagiaire bĂ©nĂ©ficie des rĂšgles applicables aux salariĂ©s de l'entreprise en ce qui concerne - les durĂ©es maximales quotidiennes et hebdomadaires de prĂ©sence ; - la prĂ©sence de nuit ; - le repos quotidien, le repos hebdomadaire et les jours fĂ©riĂ©s. Pour Ă©viter les abus, l'entreprise d'accueil a dĂ©sormais l'obligation d'Ă©tablir un dĂ©compte des durĂ©es de prĂ©sence du stagiaire. Le non-respect de cette obligation est passible d'une amende de 2 000 € par stagiaire, portĂ©e Ă  4 000 € en cas de rĂ©cidive dans l'annĂ©e qui suit. CongĂ©s et autorisation d'absence Aux termes de l'article les stagiaires ont droit Ă  des congĂ©s et des autorisations d'absence d'une durĂ©e Ă©quivalente Ă  celles prĂ©vues en faveur des salariĂ©s en cas de grossesse, de paternitĂ© ou d'adoption. Ce qui concerne - les autorisations d'absence pour suivre les examens mĂ©dicaux obligatoires au titre de la surveillance de la grossesse et des suites de l'accouchement art. L. 1225-6 du code du travail ; - le congĂ© maternitĂ© art. Ă  ; - le congĂ© paternitĂ© et d'accueil de l'enfant art. L. 1225-35 ; - le congĂ© en vue de l'adoption, en cas d'adoption internationale ou extra-mĂ©tropolitaine art. L. 1225-46. Titre-restaurant, cantine et frais de transport L'article L. 124-13 prĂ©voit que les stagiaires ont accĂšs au restaurant d'entreprise ou au titres-restaurants dans les mĂȘmes conditions que les salariĂ©s. Si cela dĂ©pendait auparavant du bon vouloir de l'employeur, il s'agit dĂ©sormais d'une obligation. Les stagiaires de l’hĂŽtellerie-restauration doivent bĂ©nĂ©ficier des avantages en nature nourriture comme les salariĂ©s de l’entreprise. Avantage qui est Ă©valuĂ© Ă  3,86 € par repas depuis le 1er mai 2022. En outre, le stagiaire a dĂ©sormais droit Ă  la prise en charge de ses frais de transport public pour le trajet domicile-lieu de stage dans les mĂȘmes conditions que les salariĂ©s de l'entreprise. Le stagiaire a droit au remboursement de 50 % de son abonnement aux transports publics ou de celui Ă  un service public de location de vĂ©lo. Demande de requalification en contrat de travail plus rapide Lorsque le stagiaire saisit le Conseil des prud'hommes d'une demande de requalification de son stage en contrat de travail, l'affaire est dĂ©sormais directement portĂ©e devant le bureau de jugement, qui doit statuer dans un dĂ©lai d'un mois suivant la saisine art. L. 1454-5 du code du travail. Ceci afin de donner au stagiaire l'assurance d'une justice plus rapide. Une gratification obligatoire en hausse - La gratification est obligatoire pour les stages d'une durĂ©e supĂ©rieure Ă  2 mois consĂ©cutifs ou deux mois non consĂ©cutifs au cours d'une mĂȘme annĂ©e scolaire ou universitaire. Elle est due Ă  compter du premier jour du premier mois de la pĂ©riode de stage. Ces rĂšgles, qui existaient dĂ©jĂ , ont Ă©tĂ© remodifiĂ©es dans le code de l'Ă©ducation Ă  l'article - Cet article vient prĂ©ciser que le montant minimal forfaitaire de la gratification est indĂ©pendant du nombre de jours ouvrĂ©s dans le mois. Cette disposition a pour but de mettre fin aux pratiques de certaines entreprises qui diminuaient le montant pour les mois courts ou avec des jours fĂ©riĂ©s. - Le montant peut ĂȘtre fixĂ© par convention de branche ou par accord professionnel Ă©tendu art. ce qui n'est pas le cas dans le secteur des CHR. À dĂ©faut, le montant minimal de la gratification est fixĂ© Ă  15 % du plafond horaire de la SĂ©curitĂ© sociale soit 26 € pour l’annĂ©e 2022. Textes de rĂ©fĂ©rence - Code de l'Ă©ducation art. Ă  124-20, cadre gĂ©nĂ©ral des stages en entreprises. - Code de l'Ă©ducation art. Ă  relatifs Ă  l'obligation de la convention de stage et de rĂ©munĂ©ration du stage. - Code de la SĂ©curitĂ© sociale art. relatif Ă  la cotisation accident du travail. - ArrĂȘtĂ© du 24 dĂ©cembre 2012 relatif Ă  la tarification des risques et aux tarifs des cotisations d'accidents du travail et de maladies professionnelles des activitĂ©s professionnelles et relatif aux taux de cotisations AT/Pm relevant de l'employeur. - Circulaire Urssaf n° 2013-003 du 31 janvier 2013 sur la couverture des accidents du travail des Ă©lĂšves et Ă©tudiants. - DĂ©cret n° 2014-1420 du 27 novembre 2014 relatif Ă  l’encadrement des pĂ©riodes de formation en milieu professionnel et des stages, publiĂ© au JO du 30 novembre 2014. Autres fiches pratiques sur les stagiaires Accueillir un stagiaire dans son entreprise Calculer le montant de la gratification d'un stagiaire Mise Ă  jour mai 2022

Codede l'Ă©ducation - Art. L. 124-6 (L. no 2011-893 du 28 juill. 2011, art. 27) | Dalloz Code de l'Ă©ducation Table alphabĂ©tique Sommaire Code de l'Ă©ducation FonctionnalitĂ©s Imprimer TĂ©lĂ©charger Envoyer par email Modifier la taille du texte Statut du stagiaire en entreprise Un stagiaire dans une entreprise n’a pas de contrat de travail, il conserve son statut d’étudiant. NĂ©anmoins il peut se voir reconnaĂźtre la qualitĂ© de salariĂ© s’il Ă©xĂ©cute un vĂ©ritable travail sous la subordination de l’employeur. En effet, le but d’un stage est pĂ©dagogique, il permet de dĂ©couvrir un secteur d’activitĂ© professionnelle, il ne doit pas donner lieu Ă  des tĂąches relevant normalement d’un contrat de travail. De nouvelles rĂšgles ont Ă©tĂ© Ă©tablies par le dĂ©cret n° 2014-1420 du 27 novembre 2014, notamment les stages de plus de 2 mois doivent donner lieu Ă  indemnisation du stagiaire. Statut du stagiaire dans l’entreprise Visite mĂ©dicale pour les stagiaires Stagiaire et code du travail DurĂ©e du stage Convention de stage Indemnisation d’un stagiaire SantĂ© et sĂ©curitĂ© du stagiaire en entreprise affectĂ© Ă  des risques particuliers Accident du travail Statut du stagiaire dans l’entreprise Dans l’entreprise le stagiaire conserve son statut d’étudiant il n’a pas de contrat de travail, mĂȘme s’il exĂ©cute des tĂąches professionnelles sous l’autoritĂ© du chef d’entreprise. Un stagiaire peut se voir reconnaĂźtre la qualitĂ© de salariĂ© s’il exĂ©cute un vĂ©ritable travail sous la subordination de l’employeur, mĂȘme si une convention de stage a Ă©tĂ© signĂ©e. L’organisme qui accueille le stagiaire doit mentionner chaque stagiaire dans une partie spĂ©cifique du registre unique du personnel. Comme l’exige larticle D1221-23-1 du Code du travail, il faut prĂ©ciser sur ce registre nom et prĂ©noms du stagiaire dates de dĂ©but et de fin de la pĂ©riode de formation en milieu professionnel nom et prĂ©nom du tuteur lieu de prĂ©sence du stagiaire. L’entreprise doit verser Ă  tout stagiaire une attestation de stage qui mentionne la urĂ©e effective totale du stage et le montant total de la gratification versĂ©e code de l’éducation, art D 124-9 Visite mĂ©dicale pour les stagiaires Habituellement les stagiaires ne passent pas de visites mĂ©dicales, sauf s’ils doivent occuper un poste Ă  risque, dans ce cas la convention de stage prĂ©cise qu’une visite mĂ©dicale est obligatoire. Selon l’article R. 4624-10 du code du travail Le salariĂ© bĂ©nĂ©ficie d’un examen mĂ©dical avant l’embauche ou au plus tard avant l’expiration de la pĂ©riode d’essai par le mĂ©decin du travail. Les salariĂ©s soumis Ă  une surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e en application des dispositions de l’article R. 4624-18 ainsi que ceux qui exercent l’une des fonctions mentionnĂ©es Ă  l’article L. 6511-1 du code des transports bĂ©nĂ©ficient de cet examen avant leur embauche. » Le stagiaire n’étant pas salariĂ© de l’entreprise, il n’existe pas d’obligation lĂ©gale qui impose au chef d’entreprise de faire passer une visite mĂ©dicale d’embauche aux stagiaires. Ceci est Ă  nuancer en effet la cour de cassation a jugĂ© qu’un stage pratique en entreprise n’est pas une pĂ©riode d’essai, l’employeur doit donc veiller Ă  ce que le stagiaire passe l’examen mĂ©dical imposĂ© par la loi avant l’embauchage du Stagiaire et code du travail Article L. 6343-1 du code du travail Pendant la durĂ©e de sa prĂ©sence en entreprise au titre de l’une des actions de formation mentionnĂ©es Ă  l’article L6313-1, le stagiaire non titulaire d’un contrat de travail bĂ©nĂ©ficie des dispositions du prĂ©sent code et, le cas Ă©chĂ©ant, du code rural relatives 1° A la durĂ©e du travail, Ă  l’exception de celles relatives aux heures supplĂ©mentaires . 2° Au repos hebdomadaire ; 3° A la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ©. » Article L. 6343-2 du code du travail La durĂ©e du travail applicable au stagiaire non titulaire d’un contrat de travail ne peut excĂ©der la durĂ©e lĂ©gale hebdomadaire et la durĂ©e quotidienne du travail respectivement fixĂ©es par les articles L. 3121-10 et L. 3121-34 ainsi que par l’Article L713-2 du code rural. La durĂ©e maximale hebdomadaire ci-dessus fixĂ©e s’entend de toute heure de travail effectif ou de prĂ©sence sur les lieux de travail. » Article L. 6343-3 du code du travail Le stagiaire non titulaire d’un contrat de travail ne peut accomplir d’heures supplĂ©mentaires ». Article L. 6343-4 du code du travail Le stagiaire non titulaire d’un contrat de travail bĂ©nĂ©ficie du repos dominical. » Article L 4111-5 du code du travail les stagiaires sont concernĂ©s par toute la section SantĂ© et sĂ©curitĂ© au travail » du Code du travail au mĂȘme titre que les salariĂ©s et les travailleurs temporaires Pour l’application de la prĂ©sente partie, les travailleurs sont les salariĂ©s, y compris temporaires, et les stagiaires, ainsi que toute personne placĂ©e Ă  quelque titre que ce soit sous l’autoritĂ© de l’employeur. » DurĂ©e du stage Sauf exceptions, un stagiaire ne peut pas effectuer dans une mĂȘme structure d’accueil plus de 6 mois de stage par annĂ©e d’enseignement, que ce soit au titre d’un ou plusieurs stages. Convention de stage L’entreprise soit nĂ©cessairement signer une convention de stage avec l’intĂ©ressĂ© et son Ă©tablissement d’enseignement. 5 signatures sont donc nĂ©cessaires pour pouvoir accueillir un stagiaire l’établissement d’enseignement, l’entreprise qui accueille le stagiaire organisme d’accueil, le stagiaire ou son reprĂ©sentant lĂ©gal s’il est mineur, l’enseignant rĂ©fĂ©rent, le tuteur dĂ©signĂ© dans l’entreprise. Si le stagiaire occupe un poste de travail qui comporte des risques professionnels la convention de stage prĂ©cise qu’une visite mĂ©dicale est obligatoire. Le dĂ©cret n° 2013-756 ainsi que le Code de l’éducation, art D 124-4 et suivants dĂ©taillent les mentions obligatoires qui doivent ĂȘtre contenues dans la convention de stage intitulĂ© complet du cursus ou de la formation su stagiaire et son volume horaire par annĂ©e ou semestre d’enseignement ; le nom de l’enseignant rĂ©fĂ©rent de l’établissement d’enseignement et le nom du tuteur dans l’organisme d’accueil ; les compĂ©tences Ă  acquĂ©rir ou Ă  dĂ©velopper au cours de la pĂ©riode de formation en milieu professionnel ou du stage ; dĂ©finition des activitĂ©s confiĂ©es au stagiaire en fonction des objectifs de formation ; dates de dĂ©but et de fin de stage ; durĂ©e hebdomadaire maximale de prĂ©sence du stagiaire, dans l’entreprise ainsi que sa prĂ©sence, le cas Ă©chĂ©ant dans l’entreprise la nuit, le dimanche ou un jour fĂ©riĂ© ; les conditions sans lesquelles l’enseignant rĂ©fĂ©rent de l’établissement d’enseignement et le tuteur dans l’organisme d’accueil assurent l’encadrement et le suivi du stagiaire le montant de la gratification versĂ©e au stagiaire, et les modalitĂ©s de son versement ; le rĂ©gime de protection sociale dont bĂ©nĂ©ficie le stagiaire, y compris la protection en cas d’accident du travail, ainsi que le cas Ă©chĂ©ant, l’obligation faite au stagiaire de justifier d’une assurance couvrant sa responsabilitĂ© civile ; les conditions dans lesquelles le stagiaire est autorisĂ© Ă  s’absenter, notamment dans le cadre d’obligations attestĂ©es par l’établissement d’enseignement et des congĂ©s et autorisations d’absence ; les modalitĂ©s de suspension et de rĂ©siliation de la convention de stage ; les modalitĂ©s de validation du stage en cas d’interruption ; la liste des avantages offerts, le cas Ă©chĂ©ant, par l’entreprise au stagiaire, notamment en ce qui concerne sa restauration, son hĂ©bergement ou le remboursement des frais qu’il a engagĂ©s pour effectuer son stage ; les clauses du rĂšglement intĂ©rieur de l’organisme d’accueil qui sont applicables au stagiaire le cas Ă©chĂ©ant ; les conditions de dĂ©livrance de l’attestation de stage Indemnisation d’un stagiaire Comme le prĂ©cise le dĂ©cret n° 2014-1420 du 27 novembre 2014, une gratification est obligatoire pour les stages de plus de 2 mois qu’il s’agisse de 2 mois consĂ©cutifs ou de 2 mois non consĂ©cutifs au cours d’une mĂȘme annĂ©e scolaire ou universitaire. Mais il est possible de rĂ©munĂ©rer Ă©galement les stages du durĂ©e infĂ©rieure. La gratification est versĂ©e chaque mois comme le prĂ©voit le code de l’éducation art D 124-8 Par exception, la gratification est obligatoire Ă  partir de 3 mois pour les stages rĂ©alisĂ©s dans le cadre de formation du second cycle secondaire dispensĂ©s par certains Ă©tablissements d’enseignement agricole. Le montant de la gratification est fixĂ© par la convention de branche ou par un accord professionnel Ă©tendu. Le minimum lĂ©gal que l’employeur doit impĂ©rativement respecter est le suivant 3,16 euros de l’heure depuis le 1er septembre 2014 3,60 euros de l’heure Ă  partir du 1er septembre 2015 SantĂ© et sĂ©curitĂ© du stagiaire en entreprise affectĂ© Ă  des risques particuliers Tout comme un salariĂ© temporaire ou en CDD, un stagiaire en entreprise affectĂ© Ă  un poste de travail qui prĂ©sente des risques particuliers pour sa santĂ© ou sa sĂ©curitĂ© doit bĂ©nĂ©ficier d’une formation renforcĂ©e Ă  la sĂ©curitĂ©, ainsi que d’un accueil et d’une information adaptĂ©e. La faute inexcusable de l’employeur sera prĂ©sumĂ©e si le stagiaire est victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle et n’a pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une telle formation. Accident du travail Couverture accident du travail et maladie professionnelle Le stagiaire bĂ©nĂ©ficie de la couverture accident du travail et maladie professionnelle du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral, sauf indemnitĂ©s journaliĂšres et indemnitĂ©s en capital. Accident du travail au cours d’un stage En cas d’accident du travail au cours d’un stage, les Ă©lĂšves de l’enseignement technique bĂ©nĂ©ficient de l’indemnisation prĂ©vue par la loi, Ă  fortiori lorsque cet accident est dĂ» Ă  une faute inexcusable. En dernier ressort c’est lĂ©tablissement d’enseignement qui est tenu pour responsable de l’accident, l’assureur ne peut pas se retourner contre l’entreprise dans laquelle l’accident a eu lieu, mĂȘme si le maĂźtre de stage a Ă©tĂ© reconnu comme l’auteur des faits constitutifs de la faute inexcusable. 2Ăšme ch.,11 juillet 2005, n° Couverture du risque accident du travail pour un stagiaire Selon le dĂ©cret 2006-1027 du 18 dĂ©cembre 2006, JO du 20 dĂ©cembre 2006 Il est couvert diffĂ©remment selon le montant de la gratification perçue en dessous de 360 €, seuil de franchise de cotisation, c’est l’établissement signataire de la convention qui paye la cotisation accident du travail. pour les stagiaires dont la gratification dĂ©passe 360 €, la cotisation accident du travail est dĂ»e par l’entreprise. Vous pouvez lire Ă©galement les articles suivants Liste des tableaux de maladie professionnelle Un stage doit s’intĂ©grer dans un cursus pĂ©dagogique Un contrat d’apprentissage peut ĂȘtre enregistrĂ© mĂȘme si la visite mĂ©dicale d’embauche n’a pas encore eu lieu. Sites internet conseillĂ©s Tous les mĂ©tiers et toutes les formations professionnelles sur le site Orientations pour tous » TcOU.
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