Codemondial antidopage Le Code mondial antidopage a été initialement adopté en 2003 et est entré en vigueur en 2004. Il a ensuite été modifié à quatre reprises : la premiÚre version modifiée est entrée en vigueur au 1er janvier 2009, la deuxiÚme au 1 er janvier 2015, la troisiÚme au 1 avril 2018 (modifications portant sur la conformité) et la quatriÚme au 1er
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Larticle L. 611-1 du code de l'Ă©ducation est complĂ©tĂ© par deux alinĂ©as ainsi rĂ©digĂ©s : Toutefois, lorsque ce contrat est un contrat de travail mentionnĂ© Ă l'article L. 117-1, L. 124-2 ou L. 981-1 du code du travail, le volontaire peut bĂ©nĂ©ficier, pendant une pĂ©riode de trois mois au plus, des prestations auxquelles ouvre droit le statut deIntroduction 1 DĂ©cret no 2000-762 du 1er aoĂ»t 2000 relatif aux Ă©tablissements et services dâaccueil des enfants d ... 2 Loi no 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la participation et l ... 3 Loi no 2007-293 du 5 mars 2007 rĂ©formant la protection de lâenfance. 1De la naissance Ă lâĂąge adulte de leurs enfants, les parents doivent composer avec de nombreux intervenants et institutions pour les Ă©duquer Durning, 1995. Quâil sâagisse de lâĂ©cole, des services de la petite enfance, du secteur du handicap, de la protection de lâenfanceâŠ, ce sont souvent des professionnels spĂ©cialement formĂ©s, aux missions et compĂ©tences bien dĂ©finies, qui se chargent dâune part plus ou moins importante de lâĂ©ducation. Pendant longtemps, ces institutions sont restĂ©es fermĂ©es aux familles les intervenants Ă©tant en position de savants », les parents Ă©taient considĂ©rĂ©s comme incompĂ©tents Durkheim, 1903, sinon comme nuisibles aux objectifs fixĂ©s par les institutions Philip, 2009 ; Fablet, 2008. En France, plusieurs notions se sont imposĂ©es depuis les annĂ©es 1980 concernant les relations entre parents et professionnels, marquant une rupture avec les pratiques institutionnelles Ă©tablies prĂ©cĂ©demment dĂ©sormais les professionnels sont invitĂ©s Ă impliquer les parents au sein de partenariats Francis, 2013, ces derniers Ă©tant tenus de participer » Guigue, 2010. Sâil a Ă©tĂ© montrĂ© que lâimplication parentale Ă lâĂ©cole a un impact positif sur les apprentissages des Ă©lĂšves Bergonnier-Dupuy, 2005, on sait par ailleurs que tous les parents ne sont pas Ă©gaux devant cette exigence du partenariat PĂ©rier, 2005. Mais lâobjectif de participation parentale ne sâarrĂȘte pas Ă lâinstitution scolaire, il figure Ă©galement parmi les missions des institutions de la petite enfance1, du handicap2 et de la protection de lâenfance3 Join-Lambert, 2013. Il est frappant de constater quâau fil de ces diffĂ©rents textes, câest le mĂȘme terme de participation qui est employĂ©, et que les seules prĂ©cisions apportĂ©es quant Ă sa mise en application concrĂšte se rapportent au fonctionnement dâinstances consultatives formelles. Ces nouvelles exigences forcent les professionnels Ă faire Ă©voluer leurs perceptions des parents, mais aussi Ă accepter ce quâils peuvent interprĂ©ter comme une remise en cause de leur pouvoir. En effet, ils sont dĂ©sormais exposĂ©s aux critiques, voire Ă des demandes de changement concernant leur maniĂšre de travailler avec les enfants Blanc & Bonnabesse, 2008. De leur cĂŽtĂ©, les parents eux-mĂȘmes prĂ©fĂšrent parfois sâen remettre Ă lâexpertise des professionnels plutĂŽt que de se mĂȘler de leur travail Bardeau Garneret, 2007. 2Dans le dispositif de protection de lâenfance, la place des parents est marquĂ©e par des relations de pouvoir particuliĂšrement dĂ©sĂ©quilibrĂ©es Mackiewicz, 1998. Les professionnels ont certes pour mission de soutenir les parents rencontrant des difficultĂ©s dans lâĂ©ducation de leurs enfants, mais leur objectif central est bien la prĂ©vention des risques encourus par les enfants, ce qui conduit, dans certains cas, Ă la protection des enfants sous forme dâun retrait de leur milieu familial. Cela se traduit par une activitĂ© de contrĂŽle de lâĂ©ducation parentale, facilement perçue comme une humiliation ou une menace par les parents. Des sites et forums en ligne rendent publics les tĂ©moignages de ceux qui vivent les mesures de placement comme injustes et mettent en cause des processus dĂ©cisionnaires sur lesquels ils nâauraient aucune prise Touahria-Gaillard, 2014. Face Ă ce dĂ©sĂ©quilibre structurel dans la relation entre parents et professionnels, lâinjonction au partenariat est un dĂ©fi dâenvergure. En particulier lorsquâun enfant vit ailleurs que chez ses parents de maniĂšre permanente, lâimplication de ses parents dans son Ă©ducation pose de rĂ©elles questions quant aux conditions et aux formes de sa mise en pratique. Câest Ă partir dâune comparaison internationale quâon propose ici dâapprofondir la notion mĂȘme dâimplication des parents dans un contexte de supplĂ©ance familiale. AprĂšs avoir prĂ©sentĂ© le cadre de cette recherche ainsi que les grands traits des dispositifs nationaux de supplĂ©ance familiale en protection de lâenfance, on sâattardera sur la notion dâimplication parentale et les formes concrĂštes quâelle revĂȘt dans lâĂ©ducation des enfants placĂ©s. Pour chaque aspect de la comparaison, on indiquera dâabord les rĂ©sultats issus spĂ©cifiquement de la prĂ©sente recherche, avant de complĂ©ter par lâapport dâautres recherches, permettant dâĂ©largir la rĂ©flexion. Les principaux obstacles Ă lâimplication seront Ă©voquĂ©s avant de conclure. Une recherche europĂ©enne 4 Recherche financĂ©e par la Nuffield Foundation. 3La recherche sur laquelle sâappuie cet article a Ă©tĂ© menĂ©e par une Ă©quipe europĂ©enne de 2011 Ă 20124 Boddy, Statham, Danielsen et al., 2013. Elle Ă©tait motivĂ©e par la nĂ©cessitĂ©, en Angleterre et ailleurs, de dĂ©velopper les pratiques visant Ă soutenir lâimplication parentale dans lâĂ©ducation de lâenfant pendant la durĂ©e du placement, le but de cette implication Ă©tant de prĂ©parer le retour en famille de lâenfant, quâil intervienne Ă sa majoritĂ© ou avant. En effet, des Ă©tudes ont montrĂ© lâimpact de lâimplication des parents sur les effets du placement, Ă la fois au niveau du comportement de lâenfant et du retour en famille Ă long terme Geurts, Boddy, Noom et al., 2012. Cependant, lâimplication des parents aprĂšs quâon leur a retirĂ© leur enfant se heurte Ă de nombreuses difficultĂ©s, quel que soit le pays. Cette recherche se donnait donc pour objectif dâidentifier les maniĂšres dont institutions, professionnels et parents font face Ă ces difficultĂ©s, au Danemark, aux Pays-Bas, en Angleterre et en France. 5 Les identitĂ©s des personnes interviewĂ©es sont protĂ©gĂ©es par les rĂšgles de confidentialitĂ©. 4La dĂ©marche adoptĂ©e visait Ă cerner premiĂšrement les exigences lĂ©gales et les recommandations officielles concernant la place des parents, deuxiĂšmement lâapplication concrĂšte de ces principes dans les pratiques professionnelles et troisiĂšmement les enjeux liĂ©s Ă ces pratiques. Le choix mĂ©thodologique a consistĂ© en une triangulation des sources pour chaque pays. Dans un premier temps, quatre rapports nationaux rendaient compte, en anglais, dâune revue de littĂ©rature comprenant les publications scientifiques, professionnelles et institutionnelles pour chaque pays, et des tĂ©moignages issus dâentretiens avec six interlocuteurs par pays deux praticiens du terrain, un responsable au niveau local et un au niveau national, et deux scientifiques spĂ©cialistes du champ5. Lors dâune deuxiĂšme Ă©tape, quatre sĂ©minaires consultatifs ont Ă©tĂ© organisĂ©s, afin de soumettre les premiers rĂ©sultats aux commentaires dâune dizaine dâexperts par pays. Câest Ă partir des quatre rapports nationaux, revus Ă lâissue de ces sĂ©minaires, que se conduit la prĂ©sente analyse. Il ne sâagit donc pas dâun recensement systĂ©matique ni dâune Ă©valuation des pratiques, mais dâune comparaison dâapproches existantes rĂ©alisĂ©e Ă partir des connaissances sur lâavancĂ©e des politiques, des recherches rĂ©centes et des tĂ©moignages dâexperts du champ dans chaque pays. 5Plus particuliĂšrement, les questions soulevĂ©es par cette recherche se sont situĂ©es autour de la notion mĂȘme dâimplication, dans ses multiples conceptions, dimensions et applications tant au niveau des approches thĂ©oriques dĂ©veloppĂ©es dans la littĂ©rature internationale quâau niveau des pratiques professionnelles et institutionnelles repĂ©rĂ©es. Contexte de la protection de lâenfance dans chaque pays 6La comparaison des contextes lĂ©gislatifs et institutionnels des mesures de placement en protection de lâenfance rĂ©vĂšle des traits communs aux quatre pays â les modalitĂ©s de prise de dĂ©cision concernant un placement sont de nature soit administrative les parents donnant formellement leur accord pour la mesure de placement, soit judiciaire la mesure est alors imposĂ©e aux parents par un juge ;â les formes de placement possibles sont rĂ©parties entre accueil familial et placement institutionnel en lieu collectif. Tableau 1. Comparaison des statistiques nationales Enfants 0-18 ans placĂ©s1 DĂ©cisions judiciaires2 Placement familial3 AnnĂ©e France 9,3 â° 87 % 53 % 2010 Danemark 10,4 â° 12 % 51 % 2010 Pays-Bas 11,4 â° 20 % 54 % 2009 Royaume-Uni 5,6 â° 71 % 74 % 2011 Notes 1 proportion des enfants placĂ©s parmi la population gĂ©nĂ©rale ĂągĂ©e de 0 Ă 18 ans ; 2 pourcentage des dĂ©cisions judiciaires parmi lâensemble des mesures de placement ; 3 pourcentage des mesures de placement en famille dâaccueil parmi lâensemble des mesures de placement. 7La prĂ©sentation qui suit a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă partir des statistiques nationales disponibles pour chaque pays voir tableau 1. Les diffĂ©rences observĂ©es au plan statistique ont pu ĂȘtre Ă©clairĂ©es grĂące Ă une analyse comparative et qualitative Ă propos des pratiques. Ainsi, les proportions dâenfants placĂ©s relevĂ©es dans chaque pays renvoient Ă diffĂ©rents seuils Ă partir desquels un placement est considĂ©rĂ© comme indispensable. Le taux nettement infĂ©rieur dâenfants placĂ©s au Royaume-Uni sâexplique aussi par la durĂ©e des placements souvent retournĂ©s dans leur famille au bout de trois Ă six mois, les enfants placĂ©s au cours dâune annĂ©e civile ne sont pas tous en placement Ă la date de comptage. Mais un tiers de ces retours en famille sont mis en Ă©chec, le mĂȘme enfant Ă©tant replacĂ© quelque temps aprĂšs sa sortie. Par ailleurs, les taux Ă©levĂ©s de dĂ©cisions judiciaires en France et au Royaume-Uni contrastent avec leur raretĂ© au Danemark et aux Pays-Bas, oĂč le consensus entre parents et travailleurs sociaux est la voie prioritaire de prise de dĂ©cision. Enfin, le choix dâune famille dâaccueil plutĂŽt que dâune institution tient souvent compte de plusieurs Ă©lĂ©ments, en particulier lâĂąge et les besoins spĂ©cifiques de lâenfant, la durĂ©e prĂ©vue ou probable du placement, les relations avec les parents, la place disponible⊠Les contrastes observĂ©s dâun pays Ă lâautre laissent entrevoir la diversitĂ© des modĂšles et des prĂ©fĂ©rences Ă©ducatives et sociales. 8La littĂ©rature internationale apporte des Ă©clairages supplĂ©mentaires sur les comparaisons statistiques en protection de lâenfance. En particulier, une Ă©tude dĂ©diĂ©e Ă la comparaison chiffrĂ©e des dispositifs a montrĂ© que les proportions dâenfants placĂ©s calculĂ©es dans chaque pays ne peuvent pas ĂȘtre comparĂ©es comme des valeurs absolues, car elles reflĂštent de nombreuses diffĂ©rences dans les modes de calcul, notamment au plan des catĂ©gories dâenfants prises en compte et de la durĂ©e des placements Thoburn, 2007. De plus, une mĂȘme forme de prise en charge peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e tantĂŽt comme placement rĂ©sidentiel tantĂŽt comme placement familial, ces deux grandes catĂ©gories comprenant chacune de multiples dĂ©clinaisons Borderies & Trespeux, 2012, p. 25. Les formes dâimplication 6 Par exemple, la prise en charge des tickets de transport utilisĂ©s par les parents pour aller voir ... 9Lâimplication des parents dans la vie quotidienne et lâĂ©ducation de leurs enfants nâest explicitement exigĂ©e que dans les textes danois et nĂ©erlandais, oĂč les familles dont un enfant est placĂ© ont aussi droit au soutien dâun professionnel rĂ©fĂ©rent. La notion de contact ou de lien est mise en avant Ă diffĂ©rents degrĂ©s, depuis un simple droit au contact en Angleterre jusquâau soutien, y compris financier, pour renforcer le contact entre parents et enfants6 au Danemark. 10Ă travers les revues de littĂ©rature et les entretiens menĂ©s dans chacun des quatre pays, des exemples concrets permettent dâillustrer le principe de lâimplication parentale et de prĂ©ciser les significations qui lui sont attribuĂ©es dans la pratique. Suivant les situations, lâimplication se fait de maniĂšre plus ou moins prĂ©coce dans le processus de placement, et de maniĂšre plus ou moins intense. Sur le plan des recommandations officielles concernant les parents dâenfants placĂ©s, on constate une convergence vers le renforcement des droits des parents et en particulier de celui de participation ». En revanche, les exigences concernant le degrĂ© de participation des parents sont variables. De façon plus prĂ©cise, ces Ă©lĂ©ments se rĂ©vĂšlent autour de la place des parents dans les prises de dĂ©cision relatives au placement, de lâorganisation de la vie quotidienne mais aussi du type de lieu dâaccueil de lâenfant. Prises de dĂ©cision 11Selon les rĂ©glementations officielles, dans les processus dĂ©cisionnaires en amont du placement, la prioritĂ© est officiellement donnĂ©e Ă lâobtention de dĂ©cisions consensuelles aux Pays-Bas et au Danemark, alors quâen Angleterre la participation des parents se rĂ©duit aux Ă©valuations des situations, et, en France, Ă lâĂ©laboration du projet pour lâenfant » disposition introduite Ă lâarticle 6 de la loi du 5 mars 2007 rĂ©novant la protection de lâenfance. Dans la pratique, ces recommandations laissent une marge dâinterprĂ©tation aux autoritĂ©s et professionnels directement en lien avec les situations des enfants. Aux Pays-Bas, selon une des responsables participant Ă la recherche, la loi ne prĂ©cise pas comment les parents doivent ĂȘtre impliquĂ©s doivent-ils rĂ©diger le projet de placement conjointement avec les professionnels ou ne doivent-ils ĂȘtre sollicitĂ©s que pour approuver le plan une fois Ă©tabli ? En France, il est recommandĂ© que les parents soient des acteurs primordiaux de lâĂ©laboration du projet personnalisĂ© de leur enfant » ANESM, 2009, p. 17, mais la pratique, constatĂ©e notamment par lâONED 2009, est que les parents peuvent ĂȘtre associĂ©s Ă cette Ă©laboration par les travailleurs sociaux ou nâĂȘtre sollicitĂ©s quâĂ la fin du processus pour signer le document. 12Un des constats communs aux diffĂ©rents matĂ©riaux et tĂ©moignages analysĂ©s est que les parents sâimpliquent davantage auprĂšs de leur enfant placĂ© lorsquâune relation de confiance avec les travailleurs sociaux a pu ĂȘtre Ă©tablie prĂ©cocement. DâaprĂšs un responsable de service nĂ©erlandais, il nâest pas aisĂ© de crĂ©er une relation avec les parents qui ont Ă©tĂ© contraints Ă placer leur enfant, mais, lorsque le professionnel sâintĂ©resse Ă ce quâils pensent ĂȘtre le mieux pour leur enfant, parents et professionnels ont quelque chose en commun. Il paraĂźt trĂšs important, par exemple, que les parents aient leur mot Ă dire sur le choix du lieu oĂč leur enfant va grandir. Plusieurs professionnels ont aussi soulignĂ© lâimportance des premiers contacts avec les parents au dĂ©marrage du placement. Dans un Ă©tablissement danois, une attention particuliĂšre est apportĂ©e Ă lâaccueil des parents, mĂȘme lorsque la dĂ©cision a Ă©tĂ© imposĂ©e par un juge. Lorsque lâenfant arrive pour la premiĂšre fois au foyer, une rencontre est organisĂ©e avec lui et ses parents autour dâun cafĂ©, lâĂ©ducateur rĂ©fĂ©rent prend le temps de leur prĂ©senter le fonctionnement de lâinstitution, de demander aux parents quelles sont les habitudes de lâenfant, de leur expliquer quâils restent les personnes les plus importantes dans sa vie et que pour cette raison lâĂ©quipe du foyer a besoin de leur coopĂ©ration. Une responsable française dĂ©crit de maniĂšre similaire lâaccueil des parents, ajoutant que le chef dâĂ©quipe, le psychologue et le rĂ©fĂ©rent sont toujours prĂ©sents lors de ces rencontres, oĂč ils prennent aussi le temps de rĂ©expliquer les raisons du placement. En Angleterre, Ă lâinverse, les tĂ©moignages indiquent que la relation avec les parents tend Ă ĂȘtre conflictuelle, les travailleurs sociaux cherchant Ă repĂ©rer les failles des parents pour argumenter en faveur de la dĂ©cision judiciaire de placement. 13Plusieurs publications scientifiques analysĂ©es dans le cadre de cette recherche tendent Ă encourager les professionnels Ă impliquer les parents Ă diffĂ©rents moments de la prise en charge de leur enfant. Ainsi, les chercheurs nĂ©erlandais E. J. Knorth, P. Van Den Bergh et F. Verheij 2002, p. 7 ne font pas de distinction entre la participation et lâimplication active des usagers, qui constituent selon eux un critĂšre essentiel de la qualitĂ© du travail socio-Ă©ducatif. Ils distinguent la nature co-dĂ©cision du plan de prise en charge, expression de critiques, prĂ©sence aux rĂ©unions de synthĂšse, discussion du rĂšglement interne avec le personnel, implication dans lâembauche de nouveau personnel⊠du niveau de la participation Ă©chelle de participation Ă neuf niveaux. Il relĂšverait du rĂŽle des professionnels de crĂ©er les conditions dâun dialogue avec les usagers enfants et parents mais aussi de rechercher lâorganisation la plus propice Ă leur participation Knorth, Van Den Bergh & Verheij, 2002, p. 244. Il semble Ă©galement intĂ©ressant de mentionner ici une recherche norvĂ©gienne dĂ©crivant le rĂŽle actif des parents dans le signalement des difficultĂ©s de leurs enfants et dans la coordination des interventions entre les diffĂ©rentes institutions. Les parents reprĂ©sentant la seule source de continuitĂ© lors des nombreux changements de prise en charge, il serait essentiel quâils soient impliquĂ©s dans les processus de dĂ©cision concernant leurs enfants SandbĂŠk, 2002, p. 183. Vie quotidienne 7 Programme Ă©laborĂ© en Australie et repris dans plusieurs pays destinĂ© Ă favoriser le travail en par ... 14Durant le placement, les exemples les plus abondants de lâimplication des parents dans lâĂ©ducation de leurs enfants concernent la vie quotidienne. Le point de dĂ©part, pour les professionnels, est lâidentification des compĂ©tences et des ressources mobilisables chez les parents. Ainsi, la municipalitĂ© de Copenhague se sert du rĂ©fĂ©rentiel Ă©laborĂ© dans le programme Signs of Safety »7 afin de repĂ©rer les forces et les ressources des parents, sur la base desquelles ils peuvent contribuer activement Ă Ă©lever leurs enfants mĂȘme dans le cadre dâun placement, tout en Ă©tant vigilants aux risques et aux changements nĂ©cessaires. Sur un plan thĂ©orique, cette pratique correspond Ă ce que C. Sellenet 2008, p. 26 qualifie de coopĂ©ration rĂ©ussie, reposant sur un diagnostic prĂ©alable des compĂ©tences parentales et donnant lieu Ă une rĂ©partition des tĂąches entre professionnels et parents. 15Dans trois des quatre pays, certaines tĂąches Ă©ducatives peuvent ĂȘtre confiĂ©es aux parents pendant le placement. Ainsi aux Pays-Bas, en France et au Danemark, il est assez frĂ©quent que les parents soient sollicitĂ©s pour des accompagnements, par exemple lors de consultations mĂ©dicales, surtout si elles sont planifiĂ©es Ă lâavance. Cela peut Ă©galement sâappliquer au suivi scolaire carnets de correspondance, rĂ©unions de parents, rendez-vous avec lâenseignant⊠ou Ă certaines activitĂ©s de loisirs. Typiquement, les professionnels sont souvent attentifs Ă impliquer les parents pour la coiffure et les vĂȘtements de leur enfant. Lâimplication se dĂ©finit alors essentiellement par une participation active aux tĂąches Ă©ducatives, pouvant constituer aussi des sujets de divergences, voire de conflits. Ce type dâimplication renvoie Ă lâidĂ©e de supplĂ©ance familiale dĂ©veloppĂ©e par P. Durning 1985, p. 101, suivant laquelle les tĂąches Ă©ducatives, en particulier dans le domaine du suivi et de la coordination, peuvent ĂȘtre rĂ©parties entre les professionnels et les parents dâenfants placĂ©s, afin dâĂ©viter que les professionnels ne prennent la place des parents dans leur rĂŽle auprĂšs des enfants. Contacts, rencontres entre parents et enfants pendant le placement 16Ă travers les quatre pays, le temps passĂ© ensemble est considĂ©rĂ© comme une base essentielle de lâĂ©ducation parentale. Ainsi, lorsque cela ne comporte pas de danger pour lâenfant, des droits de visite et dâhĂ©bergement » sont organisĂ©s le week-end. Dans certains cas, le juge limite les contacts possibles pour prĂ©server la sĂ©curitĂ© et le bien-ĂȘtre de lâenfant, la pratique des visites dites mĂ©diatisĂ©es », de plus en plus rĂ©pandue dans ces pays, permettant de surveiller la rencontre parent-enfant. Plusieurs exemples rĂ©vĂšlent une volontĂ© de multiplier les temps partagĂ©s en famille. En particulier, au Danemark, le terme dâ ĂȘtre ensemble » samvĂŠr constitue un des principes recherchĂ©s lors dâun placement. Ainsi, dans lâĂ©tablissement dâaccueil danois citĂ© prĂ©cĂ©demment, les parents sont les bienvenus pour passer des moments avec leur enfant ou avec le groupe, pendant la journĂ©e ou aprĂšs le dĂźner, comme pour regarder la tĂ©lĂ©. Il est courant que les familles soient invitĂ©es aux camps de vacances et Ă des Ă©vĂšnements festifs organisĂ©s dans les Ă©tablissements. Il est considĂ©rĂ© comme important que les enfants voient que parents et Ă©ducateurs communiquent et sâentendent, afin de leur Ă©viter des conflits de loyautĂ©. Des pratiques similaires sont rapportĂ©es pour les Pays-Bas, oĂč une maniĂšre dâimpliquer les parents dans les activitĂ©s quotidiennes de leur enfant est de les inviter Ă partager les repas sur le lieu du placement. Cette pratique est recommandĂ©e dans la littĂ©rature, mais un des responsables interrogĂ©s explique quâelle nâest pas aussi frĂ©quente quâelle devrait lâĂȘtre. Dans une institution française, une piĂšce a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e spĂ©cialement pour permettre aux familles de se retrouver mĂȘme sans les Ă©ducateurs. Ainsi, une mĂšre nâayant pas de droit dâhĂ©bergement a Ă©tĂ© invitĂ©e Ă passer une aprĂšs-midi avec son enfant placĂ© pour fĂȘter son anniversaire. Une autre pratique, observable dans plusieurs institutions dâaccueil en France, est la mise Ă disposition de studios permettant dâaccueillir les parents afin quâils passent un temps avec leur enfant placĂ©. Inversement, dans une autre institution danoise, les parents sont rarement invitĂ©s Ă entrer dans le foyer. Lorsquâils viennent chercher leurs enfants pour le week-end, un Ă©change rapide a lieu, mais les parents restent devant la porte. Cet exemple rappelle quâil nâest pas anodin pour une institution de laisser pĂ©nĂ©trer des profanes » dans ses murs, de sâouvrir Ă une prĂ©sence extĂ©rieure. Pourtant, il ressort de tous ces exemples que les Ă©tablissements accueillant des enfants placĂ©s peuvent, lorsquâils en font une prioritĂ©, faciliter cette implication parentale qui consiste Ă ĂȘtre ensemble », en particulier Ă certains moments qui sont importants dans la vie quotidienne des enfants. 17Dans les quatre pays, les liens familiaux sont perçus comme importants aussi bien pour le maintien du rĂ©seau familial et social de lâenfant que pour sa construction identitaire. Il semble bien que la pratique la plus rĂ©pandue associĂ©e Ă lâidĂ©e dâimplication des parents consiste Ă permettre et Ă maintenir les contacts entre parents et enfants, quâil sâagisse dâappels tĂ©lĂ©phoniques, de visites mĂ©diatisĂ©es, de retours en week-end⊠Le contact peut ĂȘtre plus ou moins intense, et il est organisĂ© de façon Ă ne pas interfĂ©rer avec les tĂąches Ă©ducatives rĂ©alisĂ©es sur le lieu du placement. Les parents se voient confier peu ou aucune responsabilitĂ© liĂ©e Ă lâĂ©ducation de leur enfant, les professionnels Ă©tant surtout anxieux de sâassurer que lâenfant ne souffre pas de ces contacts. En effet, les tĂ©moignages recueillis font Ă©tat des effets perturbateurs frĂ©quemment observĂ©s par les professionnels aprĂšs des rencontres avec les parents. Dans certains cas, il est considĂ©rĂ© que lâabsence totale de contacts serait prĂ©fĂ©rable pour mieux protĂ©ger lâenfant lorsque ses parents sont pathogĂšnes ». En Angleterre, dans 12 % des cas, le placement est organisĂ© de maniĂšre Ă pouvoir se transformer en adoption. Dans ces cas prĂ©cis, les liens avec les parents sont davantage envisagĂ©s comme prĂ©sence psychologique », dans le sens oĂč lâenfant a besoin de savoir qui sont ses parents afin de construire son identitĂ©. 18Lâimportance que les professionnels accordent aux contacts est confirmĂ©e, mais aussi critiquĂ©e, dans la littĂ©rature. En France, un service a Ă©tĂ© ouvert spĂ©cialement pour lâhĂ©bergement de groupes familiaux » dont les enfants sont placĂ©s, principalement en famille dâaccueil, afin de rendre possible lâexercice des droits de visite Breugnot & Fablet, 2013. Les visites mĂ©diatisĂ©es sont souvent sollicitĂ©es pour permettre des contacts entre parents et enfants malgrĂ© des situations Ă risque, bien que les modalitĂ©s de ces rencontres sous surveillance puissent ĂȘtre pesantes voire contre-productives du point de vue des parents Sellenet, 2010. Cependant, lâidĂ©e selon laquelle les parents pathogĂšnes devraient ĂȘtre tenus Ă©loignĂ©s de leur enfant est assez partagĂ©e dans le monde professionnel français Berger, 2005. Cas du placement familial 19Si les exemples dâimplication parentale en provenance dâAngleterre sont les moins nombreux, câest Ă voir en lien avec la spĂ©cificitĂ© du placement familial, prĂ©dominant dans ce pays. Alors que le contexte institutionnel, moins empreint dâintimitĂ©, semble plus prompt Ă sâouvrir aux parents, une famille, mĂȘme dâaccueil, forme une unitĂ© close sur elle-mĂȘme, assumant lâensemble des tĂąches quotidiennes et Ă©ducatives. Le tĂ©moignage dâune mĂšre dâaccueil danoise, citĂ© par un des participants Ă la recherche, mentionne son obligation de gĂ©rer les contacts entre lâenfant accueilli et ses parents dâorigine, mais aussi le manque de soutien quâelle reçoit pour cette tĂąche. Les familles dâaccueil anglaises auraient tendance Ă nĂ©gliger les aspects pratiques de ces contacts. Pour que les parents puissent passer du temps avec leurs enfants, il est alors nĂ©cessaire quâune tierce personne intervienne, souvent un travailleur social du service de placement familial. En Angleterre, une pratique dĂ©crite par un des responsables Ă©tait mise en place par un centre de placement familial un spectacle Ă©tait prĂ©parĂ© chaque annĂ©e par les enfants, auquel parents dâorigine et parents dâaccueil Ă©taient conviĂ©s. Dans de nombreux cas, les parents venaient et pouvaient ĂȘtre fiers de leurs enfants en les voyant sur scĂšne. Aux Pays-Bas, une formation destinĂ©e aux parents dâenfants placĂ©s vise Ă leur faire accepter lâidĂ©e de complĂ©mentaritĂ© des parents dâaccueil, qui, tout en remplissant les tĂąches quotidiennes visant Ă Ă©duquer lâenfant, nâoccupent pas pour autant la place des parents dâorigine en termes identitaires. Les parents sont incitĂ©s Ă autoriser » leur enfant Ă sâattacher Ă dâautres adultes. 20La littĂ©rature scientifique confirme lâimportance pour lâenfant de pouvoir construire son identitĂ© dans le cadre dâune parentĂ© plurielle » Cadoret, 1995 ; Join-Lambert, 2010. Elle souligne aussi les difficultĂ©s que cela pose dans la pratique des parents interrogĂ©s dans une recherche suĂ©doise ont observĂ© que leur implication dans le quotidien de leur enfant Ă©tait encouragĂ©e par la famille dâaccueil tant quâils acceptaient le placement. Mais dĂšs quâils exprimaient le souhait que leur enfant revienne chez eux, la famille dâaccueil devenait plus rĂ©ticente Ă les impliquer Höjer, 2009, p. 166. Des enjeux contradictoires autour de lâimplication des parents 21Les rĂ©sultats de la comparaison entre les quatre pays montrent donc une double convergence vers lâaffichage, dans le principe, dâune volontĂ© dâimpliquer les parents dans lâĂ©ducation de leur enfant placĂ©, et vers lâĂ©mergence, dans la pratique, de quelques avancĂ©es dans ce domaine. Dans les rapports sur les diffĂ©rents pays, lâinformation des parents sur la vie quotidienne de leurs enfants scolaritĂ©, santé⊠figure au premier niveau du travail des professionnels en direction des parents. Pourtant, des tĂ©moignages en France, aux Pays-Bas et en Angleterre indiquent que les parents ne sont pas informĂ©s systĂ©matiquement, par exemple, de la scolaritĂ© de leur enfant. Cet exemple vient nous rappeler lâĂ©cart entre les principes lĂ©gislatifs et les pratiques. MĂȘme au Danemark, dâoĂč proviennent les exemples les plus dĂ©veloppĂ©s dâimplication parentale, il y a encore des situations oĂč les parents sont tenus Ă distance par les professionnels du placement. Si la progression de ces pratiques semble trop lente aux yeux des responsables interrogĂ©s dans cette recherche, câest que les acteurs, professionnels et parents, font face Ă des situations complexes, aux enjeux contradictoires. 22La premiĂšre raison qui fait traditionnellement obstacle Ă lâimplication des parents lorsque leur enfant est placĂ© est le constat de leur dĂ©faillance dans leur rĂŽle Ă©ducatif dĂšs lors que lâenfant leur a Ă©tĂ© retirĂ©, câest que les parents nâĂ©duquent pas leur enfant dâune maniĂšre satisfaisante aux yeux des travailleurs sociaux et des magistrats. Dans la littĂ©rature scientifique comme dans les tĂ©moignages recueillis Ă travers cette comparaison, apparaĂźt le dilemme devant lequel se trouvent les professionnels lâopposition qui sâest construite entre la notion dâ intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de lâenfant » et les droits des parents. Le devoir de protection de lâenfant est souvent perçu comme contradictoire, et prioritaire, par rapport Ă lâimplication de ses parents. Le travail avec les enfants est considĂ©rĂ© comme exclusif du travail avec les parents le travail Ă©ducatif ne comprendrait pas de co-Ă©ducation. Cela a pour consĂ©quence, dâune part que le travail avec les enfants passe avant » le travail avec les parents, et dâautre part que, lorsquâun tel travail a lieu, il est rĂ©servĂ© Ă certains parents dont on estime quâils ne mettent pas en danger leur enfant. 23Une deuxiĂšme difficultĂ© est liĂ©e aux conditions de vie des parents, qui ne leur permettent parfois pas de se dĂ©placer sur les lieux du placement ou dâaccueillir leur enfant chez eux. La distance gĂ©ographique entre le logement des parents et le lieu de placement est plusieurs fois Ă©voquĂ©e comme obstacle dans les quatre pays. Les exemples tirĂ©s de cette recherche montrent quâune forte volontĂ© institutionnelle permet de surmonter ces difficultĂ©s amĂ©nagement de lieux dĂ©diĂ©s, prise en charge financiĂšre des dĂ©placements, proximitĂ© du lieu dâaccueil avec le lieu de rĂ©sidence des parents⊠24Au-delĂ des situations familiales, ce sont aussi les cadres institutionnels qui entrent en contradiction avec la volontĂ© dâimpliquer les parents. Lâorganisation quotidienne, la rĂ©partition des tĂąches, les compĂ©tences et rĂŽles attribuĂ©s Ă chacun constituent des contraintes fortes dans les Ă©tablissements. Impliquer les parents revient Ă les faire entrer dans lâinstitution, Ă leur confier des tĂąches jusquâici assumĂ©es par les professionnels, Ă prendre des risques quant Ă la bonne exĂ©cution de ces tĂąches dans les exemples français, laisser une mĂšre seule avec son enfant le temps dâune aprĂšs-midi dâanniversaire, alors que ce nâest pas prĂ©vu dans lâordonnance du juge, ou demander Ă une autre dâaccompagner son enfant Ă lâĂ©cole, ne peut se faire que dans la continuitĂ© dâune implication progressive de ces mĂšres par lâĂ©quipe Ă©ducative. Lâimplication des parents entre alors en conflit avec la responsabilitĂ© professionnelle. Lâimplication parentale en protection de lâenfance. Apports de la littĂ©rature 25Dâautres recherches rĂ©alisĂ©es auprĂšs de parents dâenfants suivis en protection de lâenfance sâintĂ©ressent Ă leur implication dans lâĂ©ducation de leur enfant. Une recherche menĂ©e dans des accueils de jour allemands montre que la participation des parents sâinscrit dans leurs stratĂ©gies visant Ă conserver une marge dâautonomie » Wittke & Solf, 2012, p. 129. Ces auteurs concluent que les professionnels doivent sâouvrir Ă la critique ou au dĂ©saccord comme formes de collaboration non conventionnelles Ă©manant des parents » Wittke & Solf, 2012, p. 131. En Belgique, I. Delens-Ravier 2001, p. 142 distingue les parents sans prise », contestataires » et nĂ©gociateurs dĂ©gagĂ©s », tout en prĂ©cisant que ces positions peuvent Ă©voluer au cours du temps, surtout si les professionnels adoptent une attitude valorisante ». En France, analysant les positions des parents de jeunes enfants placĂ©s en pouponniĂšre, Mackiewicz emploie les termes de coopĂ©ration antagoniste », neutralisĂ©e » et accordĂ©e » 2002, p. 206. Elle observe que la reconnaissance des droits parentaux encourage lâimplication dans le processus de dĂ©cision. Mais cela peut aussi susciter des demandes ou des critiques concernant lâĂ©ducation de leur enfant, sources de tensions dans les relations parents-professionnels. Dans le cadre dâune enquĂȘte auprĂšs de parents dâenfants placĂ©s en famille dâaccueil, S. Euillet dĂ©finit lâimplication parentale Ă partir de cinq dimensions les compĂ©tences parentales, lâinteraction parent-enfant, la reconnaissance de la responsabilitĂ©, la disponibilitĂ© du parent, lâeffet de lâaccueil dâaprĂšs le parent » 2007, p. 123. Ces indicateurs servent Ă mesurer le degrĂ© dâimplication, dâ immobile » Ă engagĂ©e ». 26Ă travers ces recherches, lâimplication parentale apparaĂźt donc comme une dimension intrinsĂšque du placement toujours existante, y compris selon des modalitĂ©s non souhaitĂ©es par les institutions, mais dont lâintensitĂ© et les contours varient. FrĂ©quemment, des raisons dâordre affectif comme lâhumiliation du placement, la douleur de la sĂ©paration, le sentiment dâinfĂ©rioritĂ© et dâĂ©chec sont Ă©voquĂ©es comme barriĂšres Ă lâimplication des parents aprĂšs un placement Delens-Ravier, 2001 ; Mackiewicz, 2002 ; Euillet & Zaouche-Gaudron, 2008 ; Höjer, 2009. Conclusion 27Le travail avec les parents dâenfants placĂ©s vise non seulement Ă les impliquer dans lâĂ©ducation de leurs enfants pour faciliter un retour en famille, mais Ă©galement, dans les cas oĂč le retour nâest pas prĂ©vu, Ă maintenir des liens familiaux considĂ©rĂ©s comme ressources essentielles pour lâenfant aux plans psychologique et matĂ©riel. Lâimplication, telle quâelle apparaĂźt Ă travers cette recherche comparative et la littĂ©rature internationale, comprend lâintĂ©gration des parents aux processus de dĂ©cision, le temps que parents et enfants passent ensemble Ă des moments de la vie quotidienne ou lors dâactivitĂ©s plus ponctuelles et le partage des tĂąches Ă©ducatives entre les parents et les professionnels accueillant lâenfant. Les parents sont physiquement prĂ©sents, et grĂące Ă cette prĂ©sence et aux interactions quâelle permet avec leur enfant, ils participent activement Ă son Ă©ducation malgrĂ© le placement. A minima la notion dâimplication inclut aussi les contacts physiques ou non entre parents et enfants et le travail fourni par les Ă©ducateurs pour informer les parents de la vie quotidienne de leur enfant. 28Il faut souligner lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des pratiques Ă lâintĂ©rieur de chacun des pays. Les lois et recommandations donnent les grands principes sans prĂ©ciser les formes concrĂštes de leur mise en Ćuvre. Lâaspect Ă©volutif du placement et de la relation entre professionnels et parents a Ă©galement son importance si les parents sont sur la dĂ©fensive au moment de la sĂ©paration de leur enfant, leur position peut Ă©voluer notamment en fonction de lâattitude des professionnels. Les parents sont sensibles au respect et Ă lâĂ©coute dont peuvent faire preuve les intervenants Ă leur Ă©gard moins ils ont le sentiment dâĂȘtre jugĂ©s, plus ils sont susceptibles de coopĂ©rer. De leur cĂŽtĂ©, les professionnels peuvent avoir besoin de temps pour identifier les formes dâimplication possibles et organiser les amĂ©nagements nĂ©cessaires. 29Une maniĂšre dâimpliquer les parents dans lâĂ©ducation de leurs enfants est de remplacer le placement classique par des formes innovantes » de prise en charge, telles que celles dĂ©crites dans la recherche de P. Breugnot 2011. Le placement Ă domicile, utilisĂ© dans les quatre pays de lâĂ©tude, mais aussi les placements sĂ©quentiels qui alternent sĂ©quences en placement et sĂ©quences chez les parents suivant un planning préétabli, ou encore lâaccueil de jour oĂč lâenfant passe les nuits chez ses parents mais est accueilli de maniĂšre extensive en dehors des heures de classe toutes ces alternatives au placement traditionnel ont pour objectif, in fine, de laisser aux parents les responsabilitĂ©s quâils peuvent exercer, tout en les supplĂ©ant sur celles qui leur posent problĂšme. Alors que ces modes dâaction semblent plus dĂ©veloppĂ©s en France, les Pays-Bas et le Danemark sâappuient davantage sur des programmes dâintervention pĂ©dagogique ou thĂ©rapeutique, Ă©laborĂ©s pour renforcer les compĂ©tences parentales, parallĂšlement au travail Ă©ducatif rĂ©alisĂ© avec leurs enfants placĂ©s Geurts, Boddy, Noom et al., 2012. Enapplication des dispositions de lâarticle L.332-3-1 du code de lâĂ©ducation, de lâarticle L.4153-1 du code du travail et de lâarticle L.124-3-1 du code de lâĂ©ducation, offrant la possibilitĂ© de rĂ©aliser des pĂ©riodes dâobservation en entreprise dâune durĂ©e maximale dâune semaine : aux jeunes des deux derniers niveaux d Article D314-124 Le Centre national de documentation pĂ©dagogique forme avec les centres rĂ©gionaux un rĂ©seau national. Le centre national oriente et coordonne l'activitĂ© des centres rĂ©gionaux en fonction des prioritĂ©s dĂ©finies par le ministre chargĂ© de l'Ă©ducation, dans le respect de leur autonomie et de leur Ă©quilibre financier global. Il Ă©value leur activitĂ©. Article prĂ©cĂ©dent Article R314-123 Article suivant Article D314-125 DerniĂšre mise Ă jour 4/02/2012
Danscet article, nous Ă©tudions les usages de ressources technologiques pour lâenseignement du nombre Ă lâĂ©cole maternelle (Ă©lĂšves de 3 Ă 6 ans) en nous rĂ©fĂ©rant au cadre thĂ©orique de lâapproche documentaire et Ă la notion dâorchestration. Nous faisons Ă©galement rĂ©fĂ©rence Ă des concepts issus de la ThĂ©orie des Situations Didactiques.
La loi publiĂ©e au Journal officiel du 11 juillet 2014 instaure plusieurs garde-fous pour Ă©viter le recours massif aux stages dans les entreprises. Ce texte regroupe aussi toutes les dispositions relatives aux stagiaires dans le code de l'Ă©ducation. En raison de l'augmentation du nombre de stagiaires dans les entreprises, les pouvoirs publics ont Ă©tĂ© amenĂ©s Ă rĂ©glementer plus prĂ©cisĂ©ment leur encadrement et leurs droits afin de limiter les abus. Si la loi publiĂ©e au Journal officiel du 11 juillet 2014 recodifie des dispositions existantes dans le code de l'Ă©ducation, elle renforce aussi les droits des stagiaires. Une convention obligatoire Chaque stage doit donner lieu Ă la conclusion d'une convention tripartite, qui doit ĂȘtre signĂ©e par le stagiaire, l'organisme d'accueil et l'Ă©tablissement d'enseignement. Un enseignant rĂ©fĂ©rent L'Ă©tablissement d'enseignement doit dĂ©signer un enseignant rĂ©fĂ©rent qui est notamment chargĂ© de s'assurer du bon dĂ©roulement de la pĂ©riode de formation en milieu professionnel et du respect des stipulations de la convention de stage. Une mĂȘme enseignant rĂ©fĂ©rent ne peut pas encadrer simultanĂ©ment plus de 16 stagiaires. Un stage n'est pas un emploi L'article du code de l'Ă©ducation reprend ce qui Ă©tait dĂ©jĂ interdit par l'article 6 du dĂ©cret du 29 aoĂ»t 2006 Ă savoir l'utilisation de stagiaire pour un emploi permanent. De plus, aucune convention de stage ne peut ĂȘtre conclue pour exĂ©cuter une tĂąche rĂ©guliĂšre correspondant Ă un poste de travail permanent, pour faire face Ă un accroissement temporaire de l'activitĂ© de l'organisme d'accueil, pour occuper un emploi saisonnier ou pour remplacer un salariĂ© en cas d'absence ou de suspension du contrat de travail. DĂ©compte du temps de prĂ©sence L'article prĂ©voit que le stagiaire bĂ©nĂ©ficie des rĂšgles applicables aux salariĂ©s de l'entreprise en ce qui concerne - les durĂ©es maximales quotidiennes et hebdomadaires de prĂ©sence ; - la prĂ©sence de nuit ; - le repos quotidien, le repos hebdomadaire et les jours fĂ©riĂ©s. Pour Ă©viter les abus, l'entreprise d'accueil a dĂ©sormais l'obligation d'Ă©tablir un dĂ©compte des durĂ©es de prĂ©sence du stagiaire. Le non-respect de cette obligation est passible d'une amende de 2 000 ⏠par stagiaire, portĂ©e Ă 4 000 ⏠en cas de rĂ©cidive dans l'annĂ©e qui suit. CongĂ©s et autorisation d'absence Aux termes de l'article les stagiaires ont droit Ă des congĂ©s et des autorisations d'absence d'une durĂ©e Ă©quivalente Ă celles prĂ©vues en faveur des salariĂ©s en cas de grossesse, de paternitĂ© ou d'adoption. Ce qui concerne - les autorisations d'absence pour suivre les examens mĂ©dicaux obligatoires au titre de la surveillance de la grossesse et des suites de l'accouchement art. L. 1225-6 du code du travail ; - le congĂ© maternitĂ© art. Ă ; - le congĂ© paternitĂ© et d'accueil de l'enfant art. L. 1225-35 ; - le congĂ© en vue de l'adoption, en cas d'adoption internationale ou extra-mĂ©tropolitaine art. L. 1225-46. Titre-restaurant, cantine et frais de transport L'article L. 124-13 prĂ©voit que les stagiaires ont accĂšs au restaurant d'entreprise ou au titres-restaurants dans les mĂȘmes conditions que les salariĂ©s. Si cela dĂ©pendait auparavant du bon vouloir de l'employeur, il s'agit dĂ©sormais d'une obligation. Les stagiaires de lâhĂŽtellerie-restauration doivent bĂ©nĂ©ficier des avantages en nature nourriture comme les salariĂ©s de lâentreprise. Avantage qui est Ă©valuĂ© Ă 3,86 ⏠par repas depuis le 1er mai 2022. En outre, le stagiaire a dĂ©sormais droit Ă la prise en charge de ses frais de transport public pour le trajet domicile-lieu de stage dans les mĂȘmes conditions que les salariĂ©s de l'entreprise. Le stagiaire a droit au remboursement de 50 % de son abonnement aux transports publics ou de celui Ă un service public de location de vĂ©lo. Demande de requalification en contrat de travail plus rapide Lorsque le stagiaire saisit le Conseil des prud'hommes d'une demande de requalification de son stage en contrat de travail, l'affaire est dĂ©sormais directement portĂ©e devant le bureau de jugement, qui doit statuer dans un dĂ©lai d'un mois suivant la saisine art. L. 1454-5 du code du travail. Ceci afin de donner au stagiaire l'assurance d'une justice plus rapide. Une gratification obligatoire en hausse - La gratification est obligatoire pour les stages d'une durĂ©e supĂ©rieure Ă 2 mois consĂ©cutifs ou deux mois non consĂ©cutifs au cours d'une mĂȘme annĂ©e scolaire ou universitaire. Elle est due Ă compter du premier jour du premier mois de la pĂ©riode de stage. Ces rĂšgles, qui existaient dĂ©jĂ , ont Ă©tĂ© remodifiĂ©es dans le code de l'Ă©ducation Ă l'article - Cet article vient prĂ©ciser que le montant minimal forfaitaire de la gratification est indĂ©pendant du nombre de jours ouvrĂ©s dans le mois. Cette disposition a pour but de mettre fin aux pratiques de certaines entreprises qui diminuaient le montant pour les mois courts ou avec des jours fĂ©riĂ©s. - Le montant peut ĂȘtre fixĂ© par convention de branche ou par accord professionnel Ă©tendu art. ce qui n'est pas le cas dans le secteur des CHR. Ă dĂ©faut, le montant minimal de la gratification est fixĂ© Ă 15 % du plafond horaire de la SĂ©curitĂ© sociale soit 26 ⏠pour lâannĂ©e 2022. Textes de rĂ©fĂ©rence - Code de l'Ă©ducation art. Ă 124-20, cadre gĂ©nĂ©ral des stages en entreprises. - Code de l'Ă©ducation art. Ă relatifs Ă l'obligation de la convention de stage et de rĂ©munĂ©ration du stage. - Code de la SĂ©curitĂ© sociale art. relatif Ă la cotisation accident du travail. - ArrĂȘtĂ© du 24 dĂ©cembre 2012 relatif Ă la tarification des risques et aux tarifs des cotisations d'accidents du travail et de maladies professionnelles des activitĂ©s professionnelles et relatif aux taux de cotisations AT/Pm relevant de l'employeur. - Circulaire Urssaf n° 2013-003 du 31 janvier 2013 sur la couverture des accidents du travail des Ă©lĂšves et Ă©tudiants. - DĂ©cret n° 2014-1420 du 27 novembre 2014 relatif Ă lâencadrement des pĂ©riodes de formation en milieu professionnel et des stages, publiĂ© au JO du 30 novembre 2014. Autres fiches pratiques sur les stagiaires Accueillir un stagiaire dans son entreprise Calculer le montant de la gratification d'un stagiaire Mise Ă jour mai 2022
Codede l'Ă©ducation - Art. L. 124-6 (L. no 2011-893 du 28 juill. 2011, art. 27) | Dalloz Code de l'Ă©ducation Table alphabĂ©tique Sommaire Code de l'Ă©ducation FonctionnalitĂ©s Imprimer TĂ©lĂ©charger Envoyer par email Modifier la taille du texte Statut du stagiaire en entreprise Un stagiaire dans une entreprise nâa pas de contrat de travail, il conserve son statut dâĂ©tudiant. NĂ©anmoins il peut se voir reconnaĂźtre la qualitĂ© de salariĂ© sâil Ă©xĂ©cute un vĂ©ritable travail sous la subordination de lâemployeur. En effet, le but dâun stage est pĂ©dagogique, il permet de dĂ©couvrir un secteur dâactivitĂ© professionnelle, il ne doit pas donner lieu Ă des tĂąches relevant normalement dâun contrat de travail. De nouvelles rĂšgles ont Ă©tĂ© Ă©tablies par le dĂ©cret n° 2014-1420 du 27 novembre 2014, notamment les stages de plus de 2 mois doivent donner lieu Ă indemnisation du stagiaire. Statut du stagiaire dans lâentreprise Visite mĂ©dicale pour les stagiaires Stagiaire et code du travail DurĂ©e du stage Convention de stage Indemnisation dâun stagiaire SantĂ© et sĂ©curitĂ© du stagiaire en entreprise affectĂ© Ă des risques particuliers Accident du travail Statut du stagiaire dans lâentreprise Dans lâentreprise le stagiaire conserve son statut dâĂ©tudiant il nâa pas de contrat de travail, mĂȘme sâil exĂ©cute des tĂąches professionnelles sous lâautoritĂ© du chef dâentreprise. Un stagiaire peut se voir reconnaĂźtre la qualitĂ© de salariĂ© sâil exĂ©cute un vĂ©ritable travail sous la subordination de lâemployeur, mĂȘme si une convention de stage a Ă©tĂ© signĂ©e. Lâorganisme qui accueille le stagiaire doit mentionner chaque stagiaire dans une partie spĂ©cifique du registre unique du personnel. Comme lâexige larticle D1221-23-1 du Code du travail, il faut prĂ©ciser sur ce registre nom et prĂ©noms du stagiaire dates de dĂ©but et de fin de la pĂ©riode de formation en milieu professionnel nom et prĂ©nom du tuteur lieu de prĂ©sence du stagiaire. Lâentreprise doit verser Ă tout stagiaire une attestation de stage qui mentionne la urĂ©e effective totale du stage et le montant total de la gratification versĂ©e code de lâĂ©ducation, art D 124-9 Visite mĂ©dicale pour les stagiaires Habituellement les stagiaires ne passent pas de visites mĂ©dicales, sauf sâils doivent occuper un poste Ă risque, dans ce cas la convention de stage prĂ©cise quâune visite mĂ©dicale est obligatoire. Selon lâarticle R. 4624-10 du code du travail Le salariĂ© bĂ©nĂ©ficie dâun examen mĂ©dical avant lâembauche ou au plus tard avant lâexpiration de la pĂ©riode dâessai par le mĂ©decin du travail. Les salariĂ©s soumis Ă une surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e en application des dispositions de lâarticle R. 4624-18 ainsi que ceux qui exercent lâune des fonctions mentionnĂ©es Ă lâarticle L. 6511-1 du code des transports bĂ©nĂ©ficient de cet examen avant leur embauche. » Le stagiaire nâĂ©tant pas salariĂ© de lâentreprise, il nâexiste pas dâobligation lĂ©gale qui impose au chef dâentreprise de faire passer une visite mĂ©dicale dâembauche aux stagiaires. Ceci est Ă nuancer en effet la cour de cassation a jugĂ© quâun stage pratique en entreprise nâest pas une pĂ©riode dâessai, lâemployeur doit donc veiller Ă ce que le stagiaire passe lâexamen mĂ©dical imposĂ© par la loi avant lâembauchage du Stagiaire et code du travail Article L. 6343-1 du code du travail Pendant la durĂ©e de sa prĂ©sence en entreprise au titre de lâune des actions de formation mentionnĂ©es Ă lâarticle L6313-1, le stagiaire non titulaire dâun contrat de travail bĂ©nĂ©ficie des dispositions du prĂ©sent code et, le cas Ă©chĂ©ant, du code rural relatives 1° A la durĂ©e du travail, Ă lâexception de celles relatives aux heures supplĂ©mentaires . 2° Au repos hebdomadaire ; 3° A la santĂ© et Ă la sĂ©curitĂ©. » Article L. 6343-2 du code du travail La durĂ©e du travail applicable au stagiaire non titulaire dâun contrat de travail ne peut excĂ©der la durĂ©e lĂ©gale hebdomadaire et la durĂ©e quotidienne du travail respectivement fixĂ©es par les articles L. 3121-10 et L. 3121-34 ainsi que par lâArticle L713-2 du code rural. La durĂ©e maximale hebdomadaire ci-dessus fixĂ©e sâentend de toute heure de travail effectif ou de prĂ©sence sur les lieux de travail. » Article L. 6343-3 du code du travail Le stagiaire non titulaire dâun contrat de travail ne peut accomplir dâheures supplĂ©mentaires ». Article L. 6343-4 du code du travail Le stagiaire non titulaire dâun contrat de travail bĂ©nĂ©ficie du repos dominical. » Article L 4111-5 du code du travail les stagiaires sont concernĂ©s par toute la section SantĂ© et sĂ©curitĂ© au travail » du Code du travail au mĂȘme titre que les salariĂ©s et les travailleurs temporaires Pour lâapplication de la prĂ©sente partie, les travailleurs sont les salariĂ©s, y compris temporaires, et les stagiaires, ainsi que toute personne placĂ©e Ă quelque titre que ce soit sous lâautoritĂ© de lâemployeur. » DurĂ©e du stage Sauf exceptions, un stagiaire ne peut pas effectuer dans une mĂȘme structure dâaccueil plus de 6 mois de stage par annĂ©e dâenseignement, que ce soit au titre dâun ou plusieurs stages. Convention de stage Lâentreprise soit nĂ©cessairement signer une convention de stage avec lâintĂ©ressĂ© et son Ă©tablissement dâenseignement. 5 signatures sont donc nĂ©cessaires pour pouvoir accueillir un stagiaire lâĂ©tablissement dâenseignement, lâentreprise qui accueille le stagiaire organisme dâaccueil, le stagiaire ou son reprĂ©sentant lĂ©gal sâil est mineur, lâenseignant rĂ©fĂ©rent, le tuteur dĂ©signĂ© dans lâentreprise. Si le stagiaire occupe un poste de travail qui comporte des risques professionnels la convention de stage prĂ©cise quâune visite mĂ©dicale est obligatoire. Le dĂ©cret n° 2013-756 ainsi que le Code de lâĂ©ducation, art D 124-4 et suivants dĂ©taillent les mentions obligatoires qui doivent ĂȘtre contenues dans la convention de stage intitulĂ© complet du cursus ou de la formation su stagiaire et son volume horaire par annĂ©e ou semestre dâenseignement ; le nom de lâenseignant rĂ©fĂ©rent de lâĂ©tablissement dâenseignement et le nom du tuteur dans lâorganisme dâaccueil ; les compĂ©tences Ă acquĂ©rir ou Ă dĂ©velopper au cours de la pĂ©riode de formation en milieu professionnel ou du stage ; dĂ©finition des activitĂ©s confiĂ©es au stagiaire en fonction des objectifs de formation ; dates de dĂ©but et de fin de stage ; durĂ©e hebdomadaire maximale de prĂ©sence du stagiaire, dans lâentreprise ainsi que sa prĂ©sence, le cas Ă©chĂ©ant dans lâentreprise la nuit, le dimanche ou un jour fĂ©riĂ© ; les conditions sans lesquelles lâenseignant rĂ©fĂ©rent de lâĂ©tablissement dâenseignement et le tuteur dans lâorganisme dâaccueil assurent lâencadrement et le suivi du stagiaire le montant de la gratification versĂ©e au stagiaire, et les modalitĂ©s de son versement ; le rĂ©gime de protection sociale dont bĂ©nĂ©ficie le stagiaire, y compris la protection en cas dâaccident du travail, ainsi que le cas Ă©chĂ©ant, lâobligation faite au stagiaire de justifier dâune assurance couvrant sa responsabilitĂ© civile ; les conditions dans lesquelles le stagiaire est autorisĂ© Ă sâabsenter, notamment dans le cadre dâobligations attestĂ©es par lâĂ©tablissement dâenseignement et des congĂ©s et autorisations dâabsence ; les modalitĂ©s de suspension et de rĂ©siliation de la convention de stage ; les modalitĂ©s de validation du stage en cas dâinterruption ; la liste des avantages offerts, le cas Ă©chĂ©ant, par lâentreprise au stagiaire, notamment en ce qui concerne sa restauration, son hĂ©bergement ou le remboursement des frais quâil a engagĂ©s pour effectuer son stage ; les clauses du rĂšglement intĂ©rieur de lâorganisme dâaccueil qui sont applicables au stagiaire le cas Ă©chĂ©ant ; les conditions de dĂ©livrance de lâattestation de stage Indemnisation dâun stagiaire Comme le prĂ©cise le dĂ©cret n° 2014-1420 du 27 novembre 2014, une gratification est obligatoire pour les stages de plus de 2 mois quâil sâagisse de 2 mois consĂ©cutifs ou de 2 mois non consĂ©cutifs au cours dâune mĂȘme annĂ©e scolaire ou universitaire. Mais il est possible de rĂ©munĂ©rer Ă©galement les stages du durĂ©e infĂ©rieure. La gratification est versĂ©e chaque mois comme le prĂ©voit le code de lâĂ©ducation art D 124-8 Par exception, la gratification est obligatoire Ă partir de 3 mois pour les stages rĂ©alisĂ©s dans le cadre de formation du second cycle secondaire dispensĂ©s par certains Ă©tablissements dâenseignement agricole. Le montant de la gratification est fixĂ© par la convention de branche ou par un accord professionnel Ă©tendu. Le minimum lĂ©gal que lâemployeur doit impĂ©rativement respecter est le suivant 3,16 euros de lâheure depuis le 1er septembre 2014 3,60 euros de lâheure Ă partir du 1er septembre 2015 SantĂ© et sĂ©curitĂ© du stagiaire en entreprise affectĂ© Ă des risques particuliers Tout comme un salariĂ© temporaire ou en CDD, un stagiaire en entreprise affectĂ© Ă un poste de travail qui prĂ©sente des risques particuliers pour sa santĂ© ou sa sĂ©curitĂ© doit bĂ©nĂ©ficier dâune formation renforcĂ©e Ă la sĂ©curitĂ©, ainsi que dâun accueil et dâune information adaptĂ©e. La faute inexcusable de lâemployeur sera prĂ©sumĂ©e si le stagiaire est victime dâun accident du travail ou dâune maladie professionnelle et nâa pas bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune telle formation. Accident du travail Couverture accident du travail et maladie professionnelle Le stagiaire bĂ©nĂ©ficie de la couverture accident du travail et maladie professionnelle du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral, sauf indemnitĂ©s journaliĂšres et indemnitĂ©s en capital. Accident du travail au cours dâun stage En cas dâaccident du travail au cours dâun stage, les Ă©lĂšves de lâenseignement technique bĂ©nĂ©ficient de lâindemnisation prĂ©vue par la loi, Ă fortiori lorsque cet accident est dĂ» Ă une faute inexcusable. En dernier ressort câest lĂ©tablissement dâenseignement qui est tenu pour responsable de lâaccident, lâassureur ne peut pas se retourner contre lâentreprise dans laquelle lâaccident a eu lieu, mĂȘme si le maĂźtre de stage a Ă©tĂ© reconnu comme lâauteur des faits constitutifs de la faute inexcusable. 2Ăšme ch.,11 juillet 2005, n° Couverture du risque accident du travail pour un stagiaire Selon le dĂ©cret 2006-1027 du 18 dĂ©cembre 2006, JO du 20 dĂ©cembre 2006 Il est couvert diffĂ©remment selon le montant de la gratification perçue en dessous de 360 âŹ, seuil de franchise de cotisation, câest lâĂ©tablissement signataire de la convention qui paye la cotisation accident du travail. pour les stagiaires dont la gratification dĂ©passe 360 âŹ, la cotisation accident du travail est dĂ»e par lâentreprise. Vous pouvez lire Ă©galement les articles suivants Liste des tableaux de maladie professionnelle Un stage doit sâintĂ©grer dans un cursus pĂ©dagogique Un contrat dâapprentissage peut ĂȘtre enregistrĂ© mĂȘme si la visite mĂ©dicale dâembauche nâa pas encore eu lieu. Sites internet conseillĂ©s Tous les mĂ©tiers et toutes les formations professionnelles sur le site Orientations pour tous » TcOU.